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gérard sivéry
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Pendant plus d'un demi-siècle, Blanche de Castille, deux fois " régente " (1226-1237 et 1249-1252) pour son fils Saint Louis, a bien servi son pays d'adoption. En épousant un roi de France qu'elle avait aimé avec passion, Louis VIII, elle fit siens les intérêts du lignage capétien et ceux de la France. Dès l'annonce de sa mort (1252), elle s'inscrit dans la mémoire des hommes, et la conscience collective se souvient d'elle comme d'une très grande reine ayant su mater la révolte des grands féodaux, mis un terme à la terrible guerre des Albigeois et surtout préservé l'héritage politique de Philippe Auguste en consolidant les institutions royales menacées. Ce souvenir n'exclut pas quelques défauts biens réels que ses contemporains ne se sont pas fait faute de lui reprocher durement: despotisme politique, autoritarisme familial, mesquine jalousie envers sa belle-fille, Marguerite de Provence; l'amour du pouvoir l'a conduite à certains excès.Malgré tout, sa personnalité apparaît comme plus complexe, avec des formes inattendues de profonde sentimentalité et, parfois, avec une tolérance indéniable. Selon que l'on s'attarde sur tel ou tel aspect de son caractère, le jugement que l'on porte sur elle est plus ou moins sévère. Mais l'unanimité se fait sur son rôle: elle est un grand témoin de notre histoire nationale. En outre, sa puissance et son action montrent la place tenue par certaines femmes à l'apogée du Moyen Age.Professeur d'histoire médiévale à l'université de Lille-III, Gérard Sivéry a publié, à côté d'ouvrages d'histoire économique, une grande somme sur Saint Louis et son siècle (1983) et une biographie sur Marguerite de Provence, épouse de Saint Louis (Fayard, 1987).
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Nouvelle édition de la biographie de l'un de nos plus grands rois - l'un de ceux qui ont fait la France.
Le vainqueur de Bouvines, Philippe Auguste (1165-1223), est l'un de nos rois dont la mémoire collective est le plus imprégnée. Les siècles ont chanté ses louanges, célébrant l'agrandissement considérable du domaine royal, la délivrance de chartes aux communes, le renforcement des institutions royales. Se défiant des clichés que l'Histoire a charriés jusqu'à nous, Gérard Sivéry s'est livré à une enquête rigoureuse pour analyser ce socle de notre histoire nationale. Le règne de Philippe Auguste a incontestablement labouré en profondeur notre pays. Il a semé les germes de l'unité et d'un véritable État qui s'appuyait sur un domaine royal quadruplé. Il est parvenu à se faire respecter par les grands feudataires du royaume, en particulier par le comte de Flandre et par Jean sans Terre, roi d'Angleterre.
Gérard Sivéry souligne bien tout ce que Philippe Auguste a apporté à la construction de la France, mais il montre que cet homme de guerre et d'organisation qui alternait autorité et sournoiserie fut parfois l'instrument d'un clan ou de conseillers qui, tel Guérin, profitaient de ses périodes dépressives. En outre, ses foucades, ses affaires matrimoniales, qui pesèrent tant sur le royaume, et les abus des administrateurs royaux suscitèrent de vives critiques de la part de ses sujets. Ainsi Gérard Sivéry renouvelle-t-il la connaissance de ce roi qui entretient avec le pouvoir des relations quasi amoureuses.
Gérard Sivéry, docteur ès lettres, agrégé d'histoire, professeur émérite à l'Université Charles-de-Gaulle (Lille III), est l'auteur de nombreux ouvrages, dont Saint Louis et son siècle, Marguerite de Provence, Blanche de Castille, Louis VIII le Lion, Louis IX le roi saint. -
Marguerite de Provence ; une reine au temps de cathédrales
Gérard Sivéry
- Fayard
- 9 September 1987
- 9782213020174
Quoique méconnue; en dépit de l'évocation qu'en fit Dante, Marguerite de Provence (1221-1295) est l'une des reines de France au Moyen Âge sur laquelle existent le plus de renseignements. Fille du comte de Provence Raymond Bérenger V, soeur de trois reines, elle devint elle-même la femme du plus puissant roi d'Occident, Louis IX (c'est-à-dire Saint Louis). Elle eut le destin singulier de vivre aux côtés d'un homme exceptionnel dont le dessein était d'accéder à la sainteté. L'harmonie et la tendresse qui régnaient dans la famille royale sont significatives en ce qu'elles font figure d'exception dans les usages de l'époque. Elle joua en outre un rôle non négligeable dans la première croisade que mena son époux, et excerça un temps une forme de régence. À travers le portrait exemplaire de cette reine de France, la biographie de Gérard Sivéry nous restitue un témoignage précieux sur la place de la femme dans cet apogée du Moyen Âge que fut le mi' siècle.
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Quand il succède à son père Louis VIII en 1226, Louis IX est un enfant de douze ans.
Le jeune roi placé sous la tutelle de sa mère, Blanche de Castille, apprend l'art de gouverner grâce à l'enseignement d'anciens conseillers de son grand-père, Philippe Auguste.
Lorsqu'il prend les rênes du pouvoir, il sait mettre en oeuvre la réorganisation de l'Etat tout en confortant son autorité monarchique. Ainsi, son règne est marqué par la consolidation et l'agrandissement du domaine royal : des principautés importantes - l'Anjou, l'Auvergne, l'Artois, le Maine, etc.
- sont rattachées à la France. Fin politique, Louis IX donne à ses frères des fiefs stratégiques, afin de s'assurer de leur fidélité.
Chevalier courageux, époux attentif et fidèle qui forme avec Marguerite de Provence un couple harmonieux et exemplaire, le roi de France ne commence sa difficile marche vers la sainteté qu'au retour de la première croisade en Terre sainte, entreprise de 1248 à 1254.
Après l'échec de cette première expédition, le roi se croise à nouveau et part pour Tunis où il trouve la mort en 1270.
Sa canonisation moins de trente ans plus tard scelle la légende de Saint Louis.
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En 1226, un enfant de douze ans, Louis IX, monte sur le trône de France.
Ce jeune roi, qui succède à Louis VIII, son père; est placé sous la tutelle de sa mère, Blanche de Castille. Il apprend alors l'art de gouverner au contact des anciens conseillers de son grand-père, Philippe Auguste. Louis IX prend les rênes effectives du pouvoir en 1242 et met en oeuvre la réorganisation de l'État tout en confortant son autorité monarchique. Son règne est ainsi marqué par la consolidation et l'agrandissement du domaine royal.
Fin politique, Louis IX donne à ses frères des fiefs stratégiques afin de s'assurer de leur fidélité. Arbitre des nombreuses querelles européennes, il tranche le conflit entre Henri III et les barons anglais. Chevalier courageux, il prend en 1248 le commandement de la première croisade en Terre sainte. Après l'échec de cette expédition, le roi de France commence sa difficile marche vers la sainteté.
Louis IX se croise à nouveau et part pour Tunis en 1270. Sa canonisation, moins de trente ans plus tard, scelle la légende de Saint Louis.
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Quel plus beau titre de gloire pour un roi de France que d'avoir étendu le domaine royal jusqu'aux confins de l'Atlantique et de la Méditerranée, et d'avoir ainsi donné au pouvoir capétien la possibilité d'une grande politique? En dépit de ces hauts faits, Louis VIII est resté un roi mal connu, et l'histoire ne célèbre guère ses mérites.Roi de douze cents jours _ il n'a occupé le trône que trois ans, trois mois et trois semaines, de 1223 à 1226 _, précédé par son père Philippe Auguste (1180-1223) et suivi par son fils Louis IX (1226-1270), il souffre de l'ombre portée par ces deux géants du Moyen Age: à quoi bon se livrer à une enquête pour savoir si Louis VIII avait l'étoffe d'un grand roi alors qu'il suffit de constater que le temps lui a manqué, sachant que la durée est une condition impérative de succès et de gloire en politique?Il faut au moins lui reconnaître du courage et de la patience. Ayant attendu trente-six ans pour être couronné, il fut associé aux campagnes victorieuses de son père et même accomplit le dernier débarquement réussi en Angleterre (dont il voulait devenir roi). Si finalement l'entreprise échoua (entre autres choses en raison de l'opposition de son père), l'histoire se montre quelque peu injuste en tenant à peine compte de cette étonnante expédition.Guerrier courageux, véritable lion au combat au dire du poète épique Nicolas de Bray, il fut aussi un homme à la noblesse d'âme et aux qualités de coeur reconnues de tous ses proches, soucieux de ne pas faire peur à son peuple et attaché à ses compagnons de chevauchée issus de la petite et de la moyenne noblesse. Les longues années d'attente au cours desquelles il dut, avec son épouse Blanche de Castille, dissimuler son ambition, sa soif d'agir et de régner n'ont pas peu contribué à faire de lui un être secret qui dissimulait son mystère sous le masque d'une impassibilité qui ne lui était pas naturelle.Professeur émérite à l'université de Lille III-Charles de Gaulle, Gérard Sivéry est spécialiste du XIIIe siècle. Il a publié Saint Louis et son siècle (1983) ainsi qu'une biographie de Philippe Auguste (1993) et, chez Fayard, Marguerite de Provence. Une reine au temps des cathédrales (1987) et Blanche de Castille (1990).
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Long de quinze années, le règne de Philippe III le Hardi a été négligé par les historiens. Probablement son père, Louis IX (Saint Louis), et son fils, Philippe le Bel, lui font-ils tous deux de l'ombre par-delà les siècles... En outre, la personnalité effacée, évanescente d'un roi sachant à peine lire, capable des plus surprenants enfantillages, mais féru de violence et d'exploits militaires donna par la force des choses le pouvoir à son entourage familial et à ses conseillers. Sans les solides réformes administratives et fiscales faites sous Louis IX, la monarchie française aurait pu connaître entre 1270 et 1285 une mutation semblable à celle que la Couronne anglaise avait subie quelques décennies plus tôt : le régime des grandes assemblées mêlant l'aristocratie, les princes territoriaux, les techniciens du droit et de la fiscalité, les évêques et les grands abbés.Ponctué d'expéditions guerrières calamiteuses - y compris la dernière où il laissa la vie - et de secousses politiques comme l'exécution du favori Pierre de Brosse, ce court règne aux péripéties parfois shakespeariennes est passionnant à suivre, car on y voit l'Histoire hésiter : le renforcement du pouvoir central va-t-il s'arrêter là, l'édifice capétien est-il sur le point de se défaire, ou bien les institutions vont-elles se montrer plus fortes que les individus ? Bien sûr - nous connaissons la suite -, ces quinze années de flottement seront oubliées, mais elles auront enrichi l'expérience politique de la dynastie.Première biographie de Philippe III depuis plus d'un siècle, cet ouvrage clôt la magnifique galerie des portraits du « siècle de Saint Louis » que l'auteur a mis plus de trente ans à composer.Professeur émérite d'histoire médiévale à l'université de Lille III-Charles de Gaulle, Gérard Sivéry a publié Saint Louis et son siècle (1983), Blanche de Castille (1990), Philippe Auguste (1993), Louis VIII (1995) et Marguerite de Provence (1987).
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L'economie du royaume de france au siecle de saint louis
Royer Sivery Gerard
- Pu Du Septentrion
- 1 January 1984
- 9782859392321
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