dominique vidal
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Palestine-Israël : Une histoire visuelle
Philippe Rekacewicz, Dominique Vidal
- Le Seuil
- Documents
- 11 October 2024
- 9782021568875
Si la cartographie n'existait pas, il faudrait l'inventer pour mieux comprendre les conflits en Palestine et en Israël. Beaucoup d'ouvrages leur ont été consacrés, mais celui-ci propose d'en raconter le déroulement à travers un très riche corpus visuel en dialogue permanent avec le texte. Comment se représenter en effet des configurations territoriales sans qu'elles ne soient figurées et explicitées ?
Philippe Rekacewicz et Dominique Vidal retracent ainsi, d'hier à aujourd'hui, l'histoire mouvementée de cette terre dans un récit documenté, illustré par des cartes originales
et éloquentes ou des archives rares, pour certaines inédites. Ils portent aussi une attention particulière aux projets non-advenus qui ont été imaginés au fil des décennies pour en
finir avec la guerre.
Analysant le pourquoi et le comment d'un si long affrontement, ce livre peut aider à l'appréhender, dans l'espoir d'entretenir la petite flamme, si vacillante soit-elle, d'une issue pacifique. -
Antisionisme = antisemitisme ? réponse à Emmanuel Macron
Dominique Vidal
- Libertalia
- Poche
- 8 March 2019
- 9782377290543
Le 16 juillet 2017, Emmanuel Macron s'apprête à terminer son discours lors de la commémoration du 75e anniversaire de la rafle du Vél d'Hiv. Et soudain, se tournant vers Benyamin Netanyahou, qu'il a appelé «cher Bibi», il lance : « Nous ne céderons rien à l'antisionisme, car il est la forme réinventée de l'antisémitisme. » Jamais un chef de l'État n'avait commis une telle erreur historique doublée d'une telle faute politique. Voilà ce que ce livre entend démontrer, sur un mode non polémique et pédagogique en traitant successivement de l'histoire du sionisme, de la diversité de l'antisionisme, de l'antisémitisme hier et aujourd'hui, enfin de la politique proche-orientale de la France.
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Le monde ne sera plus comme avant
Bertrand Badie, Dominique Vidal
- Les liens qui libèrent
- Poche +
- 5 June 2024
- 9791020924247
Pendant que la guerre fait rage à l'est de l'Europe et au Proche-Orient, nous sommes confrontés à une recomposition des relations in ternationales. La montée en puissance de nouvelles forces et le déclin de l'influence des autres nous invitent à renouveler notre compréhension du monde. Dans la violence du contexte actuel, ceci est même un impératif.
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Le ventre est encore fécond ; les nouvelles extrêmes droites européennes
Dominique Vidal
- Libertalia
- A Boulets Rouges
- 6 November 2012
- 9782918059301
Au premier tour de l'élection présidentielle, le 22 avril 2012, Marine Le Pen a recueilli un million de voix de plus que son père et Bruno Mégret dix ans auparavant. Cette nouvelle avancée de l'extrême droite en France ne constitue pas un phénomène isolé en Europe : les « partis frères » du FN frôlent ou dépassent les 10 % dans une douzaine d'États, de l'Ouest à l'Est du continent.
Plusieurs d'entre eux participent déjà au pouvoir ou pourraient y parvenir prochainement.
Comment s'explique cette percée, particulièrement sensible dans l'électorat populaire ? Que recouvre le « nouveau discours » de ces formations ? Pourquoi sont-elles passées de l'antisémitisme à l'islamophobie ? Quel rôle joue dans leur ascension la « mise en flottement » des identités traditionnelles ? Leur nationalisme répond-il à la peur de la mondialisation ?
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Cet ouvrage consiste en dix chapitres portant sur les facteurs qui ont déterminé jusqu'à présent la politique des États-Unis, de la Russie, de la Grande-Bretagne et de la France, ainsi que des deux puissances régionales, la Turquie et l'Iran, à l'égard du conflit israélo-arabe.
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Jours tranquilles en Palestine
Mohamed Kacimi, Gilles Kraemer, Karim Lebhour
- Riveneuve
- Jours Tranquilles
- 23 May 2024
- 9782360137114
La vie quotidienne en Palestine - paradoxalement tranquille - au travers des chroniques d'un diplomate, d'un jorunaliste et d'un dramaturge, grands témoins à Gaza, Ramallah et Jérusalem qui permettent de comprendre de façon magistrale la catastrophe actuelle.
- Le témoignage irremplaçable de trois grands témoins diplomate, journaliste et dramaturge ayant vécu à Ramallah, Gaza ou Jérusalem entre 2004 et 2015.
- Une actualité brûlante de guerre où la propagande des deux côtés nécessite un retour à du témoignage fiable et parfaitement sourcé,
- Des chroniques à la fois très journalistiques et très littéraires qui se lisent comme un roman,
- Un préfacier, Dominique Vidal, parmi les meilleurs spécialistes de la société et de la politique à la fois palestinienne et israélienne. -
Israël : naissance d'un État : (1896-1949)
Dominique Vidal
- L'HARMATTAN
- 30 September 2022
- 9782140296192
Israël est un des rares États nés d'une décision de l'Organisation des Nations unies qui, en 1947, partagea la Palestine en deux États, l'un juif et l'autre arabe. Au terme d'une première guerre, seul le premier vit le jour, après l'expulsion de la grande majorité de sa population arabe. Quels facteurs ont pesé dans ces événements ? Le premier c'est le mouvement sioniste, fondé par Theodor Herzl en 1897 pour créer un Foyer juif. La plus grande puissance d'alors, le Royaume-Uni, en jeta les bases dans cette Palestine qu'elle voulait contrôler pour mieux dominer le Moyen-Orient. La tragédie de la Shoah légitima le projet aux yeux de l'opinion internationale ; et nombre de ses survivants n'eurent pas d'autre choix que d'y contribuer. Sur place, épuisée par la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne ne parvenait plus à maîtriser l'affrontement entre juifs et Arabes. D'autant que les États-Unis ambitionnaient de prendre sa relève dans la région, tandis que l'URSS contribuait à sa déstabilisation en choisissant, à la surprise générale, d'appuyer les forces sionistes. Ainsi débuta un des conflits de décolonisation les plus longs de l'Histoire : il dure encore.
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Portraits d'une France à deux vitesses
Samuel Chalom, Dominique Vidal
- Editions de l'Aube
- Monde En Cours
- 20 August 2020
- 9782815938365
"D'après le dernier rapport de l'Observatoire des inégalités, les 10 % les plus aisés des Français touchent 6,7 fois plus que les 10 % les plus pauvres.
Curieusement, peu de livres récents traitent de cette question. Rarissimes sont les approches concrètes du phénomène des inégalités, de ses manifestations dans la vie quotidienne. C'est de cette frustration - de lecteurs - qu'est né le présent ouvrage. Nous avons voulu donner un aperçu du développement des inégalités dans les différents domaines de la vie sociale : au travail ; en matière de logement ; dans les transports ; au fil des études, du collège aux classes prépas ; s'agissant des vacances ; face à la fiscalité ; devant la maladie, physique et mentale ; en matière d'alimentation ; et pour les aînés..."
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Comment Israël expulsa les Palestiniens (1947-1949)
Dominique Vidal
- Editions De L'Atelier
- 15 May 2009
- 9782708240599
L'auteur apporte un éclairage sur les conditions de la création de l'Etat d'Israël. Des chercheurs israéliens ont révélé que 800.000 Palestiniens avaient été chassés de leur territoire par Tsahal en 1947 et 1948. Il relate également les débats qu'ont suscités ces travaux, une partie de l'opinion israélienne justifiant massacres et expulsions au nom de la raison d'Etat.
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Israël, une société bousculée ; 25 ans de reportages sur le terrain
Dominique Vidal
- Editions Du Cygne
- 2 May 2007
- 9782849240335
Le conflit israélo-palestinien bénéficie d'une couverture médiatique exceptionnelle. Mais, curieusement, la radiotélévision comme la presse écrite ignorent le plus souvent les sociétés en présence. Même celle d'Israël, qui constitue pourtant, comme tous les groupes humains, un ensemble complexe, marqué qui plus est par soixante ans d'état de guerre permanent. Voilà près de trente ans que Dominique Vidal parcourt régulièrement le pays. Il en a notamment ramené des reportages enracinés dans la réalité sociale et humaine, qui en analysent les différentes facettes. Pour lui, l'enquête de terrain a l'immense mérite de « tuer les préjugés et les clichés ». Avec une certitude : la paix passe aussi par la « normalisation » de la société israélienne, comme de son homologue palestinienne. Et réciproquement.
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Le Mal Être Arabe : Enfants de la Colonisation
Dominique Vidal
- Agone
- Contre-Feux
- 8 March 2005
- 9782748900453
Deux décennies après la « marche des Beurs », où en est le mouvement des jeunes issus de l'immigration ? L'action commune entre musulmans et non-musulmans contre l'exclusion augure-t-elle d'un renouveau de leur action et de leur alliance avec les forces altermondialistes ? Mais pour quel objectif ? Afin que les enfants de l'immigration s'« intègrent » à la société française - mais à la seule manière d'une reddition sans condition ? Ou pour que celle-ci leur garantisse enfin l'égalité des droits et des chances sans laquelle il n'y a pas de possibilité de vivre ensemble, dans le respect des différences ? Avec cette enquête, les auteurs ont voulu écouter et restituer au plus près la parole des « Arabes de France » pour savoir comment les acteurs (jeunes et anciens, hommes et femmes) perçoivent mais aussi comment les spécialistes (historiens, philosophes, sociologues, politologues) analysent le mal-être de centaines de milliers d'hommes et de femmes unis par une expérience commune de l'alterité.
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En quête d'alternatives ; l'état du monde 2018
Collectif
- La découverte
- Poche Essais
- 29 August 2019
- 9782348045677
L'approfondissement de la crise des systèmes politiques, économiques et sociaux pose avec force la question de l'alternative. Si celle-ci suscite de grandes attentes, elle se heurte à de puissants blocages. Aspirations et déceptions se renforcent réciproquement, au point de donner au phénomène un accent dramatique, dont la vague populiste reste la manifestation essentielle.
Parmi les facteurs et mécanismes générateurs se mêlent ravages de la « pensée unique », poids des structures économiques, usures politiques, aveuglement face à la mondialisation, obsessions identitaires, malformations institutionnelles, échec de la gouvernance mondiale. La description des tentatives plus ou moins malheureuses d'alternance révèle la diversité de ces blocages. Des essais de dépassement, encore très fragiles, peuvent-ils néanmoins laisser poindre des lueurs d'espoir ?
Les chercheurs et journalistes réunis autour de Bertrand Badie et Dominique Vidal opposent l'analyse éclairée au constat fataliste, pour entrevoir l'avenir avec lucidité.
Ce livre reprend l'intégralité des textes publiés dans L'état du monde 2018.
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Le Mal Être Juif : Entre Repli Assimilation et Manipulation
Dominique Vidal
- Agone
- Contre-Feux
- 10 April 2003
- 9782748900170
De nombreux français d'origine, de religion ou de culture juive éprouvent un réel malaise, voire ressentent un désarroi profond, quand ils ne vivent pas dans l'angoisse. Cette dépression collective induit ou renforce, chez certains, des comportements nouveaux à cette échelle : repli identitaire, radicalisation politique, intégrisme religieux... Au-delà de la fièvre communautariste qui saisit de larges secteurs de la société française et à laquelle les Juifs n'échappent pas, plusieurs facteurs spécifiques pèsent dans cette évolution. Le premier, c'est l'impasse sanglante où s'enfonce le conflit israélo-palestinien. Il faut dire que l'espoir entretenu, malgré l'assassinat d'Itzhak Rabin, par le processus de paix d'Oslo s'est évanoui en quelques mois. Une descente aux enfers rythmée par l'échec du sommet de Camp David (juillet 2000), la visite d'Ariel Sharon sur l'esplanade des Mosquées (28 septembre 2000) et le déclenchement de la seconde Intifada, l'avortement des négociations de Taba (janvier 2001), la victoire électorale du chef du Likoud (6 février 2001), l'escalade de la répression et du terrorisme, la réoccupation par l'armée israélienne des zones autonomes. De cet engrenage, auquel la droite et l'extrême droite israéliennes ont apporté une contribution décisive, mais dont elles rendent les Palestiniens seuls responsables, beaucoup de Juifs français ne retiennent que les terribles attentats-kamikazes - que rien, évidemment, ne saurait justifier. Et le traumatisme est d'autant plus douloureux que, selon une enquête de 2002, 48 % des chefs de famille juifs ont des parents proches en Israël et, plus largement, 86 % se déclarent « proches » ou « très proches » de ce pays. Deuxième facteur, la multiplication, depuis l'automne 2002, d'actes antisémites, y compris des attaques contre des synagogues, des écoles ou des personnes juives - des faits inadmissibles, dont les auteurs doivent être recherchés, jugés et condamnés. Comment ne pas comprendre et partager le choc représenté par la réapparition de pratiques que l'on croyait définitivement révolues ? Il n'y a toutefois rien là qui justifie de comparer la France du début du XX
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siècle à l'Allemagne des années 1930, comme s'y sont risqués Alain Finkielkraut et quelques autres. Un minimum de sang-froid amène à constater que les listes évoquant des « centaines » d'actes antisémites mélangent e-mails anonymes et incendies de lieux de culte, graffitis et agressions physiques ; que l'antisémitisme en France, selon toutes les enquêtes d'opinion, est devenu marginal, y compris parmi les jeunes issus de l'immigration, et ce malgré la propagande de certains imams ; que les violences antijuives, en particulier dans les cités, s'inscrivent dans un climat général de violence ; que le racisme « bien de chez nous » vise d'abord les Arabes, les Tziganes et les Noirs... Rationnels, ces arguments peinent toutefois à venir à bout d'une paranoïa (« tout le monde nous hait ») à la fois compréhensible, absurde et nuisible. Mais ces facteurs conjoncturels ne retentiraient pas aussi fortement dans un grand nombre de consciences juives si celles-ci n'étaient travaillées par une crise, structurelle celle-là, d'identité. Qu'est-ce qu'être juif à l'aube du XXI
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siècle ? Lorsqu'au début de l'année 2002 nous avons commencé, avec Sylvie Braibant, cette enquête, le rabbin Daniel Gottlieb nous a prévenus : « Si vous interrogez trente Juifs, vous obtiendrez trente réponses... au moins. » Religion, mémoire de la Shoah, lien avec Israël, langue (hébreu, yiddish, judéo-espagnol) et culture restent les principaux « marqueurs » qui, malgré d'infinies possibilités de « dosage », ne suffisent néanmoins plus à définir la judéité française d'aujourd'hui. Sans parler des militants dont la francité et l'engagement relativisent, voire éclipsent les origines. Au point que beaucoup de Juifs s'inquiètent de l'héritage qu'ils pourront léguer. Certes, un peu partout, des associations - qui se veulent « laïques », « progressistes » ou encore « pluralistes » - travaillent à la définition d'un judaïsme moderne et au rassemblement de ceux qui se reconnaissent en lui. Elles ont en tout cas le mérite de commencer à défricher une voie nouvelle, encore étroite, entre repli communautaire et assimilation. Mais la tendance majoritaire va vers la droite - et pas seulement en France. À ces trois facteurs s'ajoute un quatrième : une lancinante campagne de manipulation des esprits. Son objectif : tenter de rattraper le terrain perdu par le gouvernement israélien dans l'opinion publique française. Sa stratégie : aligner le gros de la « communauté juive » pour mieux peser sur les médias (et sur les responsables politiques). Son idéologie : la défense de l'Occident assiégé par l'Islam et donc la primauté donnée à la guerre antiterroriste chère à George W. Bush, Yasser Arafat n'étant plus, dans cette vision du monde, qu'un Oussama Ben Laden régional. Ses armes : la diffamation systématique des journalistes - juifs notamment - sur des sites souvent ignobles, les manifestations devant les médias, les violences du Betar et de la Ligue de défense juive et - dernière innovation en date - les procès en cascade contre tel ou tel professionnel injustement accusé d'antisémitisme... Le plus lamentable dans cette médiocre cabale, inspirée par des propagandistes issus de l'extrême droite et relayée par la droite juive en Israël et en France, c'est que des intellectuels et des groupes issus de la gauche ou même s'en réclamant y ont joué leur partition, avec fréquemment cette virulence provoquée par la mauvaise conscience. Et pour cause : cette dérive ne sert ni les intérêts d'Israël ni ceux des Juifs français dans le combat contre l'antisémitisme. Quoiqu'on pense des responsabilités des uns et des autres dans l'échec du processus de paix au Proche-Orient, il suffit de jeter sur l'escalade en cours un regard lucide pour le mesurer : la création, aussi rapide que possible, d'un État palestinien à ses côtés conditionne, à terme, la survie même d'Israël. L'illusion selon laquelle l'armée israélienne pourrait imposer durablement l'occupation et la colonisation de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est se brisera, en dernière analyse, sur l'élan démographique arabe. Et cette sorte de guerre civile, tantôt larvée, tantôt généralisée, entre deux peuples imbriqués (un million de Palestiniens en Israël, 400 000 Juifs dans les territoires occupés) débouchera sans doute sur l'écrasement de la Palestine, mais aussi sur la disparition de l'État d'Israël ou, à tout le moins, de son caractère juif. De même, que la France n'ait pas subitement rechuté dans l'antisémitisme des pires heures de l'Occupation ne signifie pas qu'elle soit immunisée contre le poison du racisme. Pour lutter contre celui-ci, il convient que chacun, loin de se replier et de se battre isolément, se joigne au contraire aux forces démocratiques de notre société pour conjurer, ensemble, le danger. Quand des sites ultrasionistes dénoncent, dans des termes dignes de la presse fasciste des années 1930, les « déchets » [sic] arabes ou musulmans et leurs « complices » français, combattent-ils l'antisémitisme ou l'alimentent-ils ? Et quand des intellectuels juifs en arrivent à justifier le rejet par Israël des résolutions des Nations unies - résolutions dont ils exigent l'application par d'autres États -, voire lorsqu'ils refusent de condamner les crimes de guerre commis par l'armée israélienne ? Et quand des avocats juifs accusent d'antisémitisme des journalistes qui s'inspirent des positions défendues par... le camp de la paix israélien et soutenues par la majorité des Israéliens, combattent-ils l'antisémitisme ou l'alimentent-ils ? Ces questions, et bien d'autres, nombre de Juifs se les posent. Ils refusent de laisser les ultras - ultra-nationalistes comme ultra-orthodoxes - confisquer le judaïsme. Entre Spinoza et ses juges, ils n'hésitent pas. Ils éprouvent plus de nostalgie pour Martin Buber que pour Vladimir Jabotinsky, pour le Bund que pour le Betar, pour la MOI que pour l'UGIF. Ils voudraient, comme le dit joliment Annie Dayan Rosenman, « continuer la démarche universaliste [...] sans être pour autant des voyageurs sans bagages ». S'ils entendent remplir et ordonner ces bagages, il leur reste à forger une identité juive moderne et progressiste. C'est à eux que ce petit livre est dédié. -
L'état du monde propose ici de nouvelles perspectives pour comprendre les inégalités contemporaines à l'échelle mondiale, régionale et nationale. S'appuyant sur de solides ressources statistiques et sur d'innombrables exemples, sur les cinq continents, les spécialistes qui ont contribué à ce volume en décortiquent les mécanismes et fournissent ainsi quelques pistes pour tenter de les combattre.
Depuis plusieurs années, et singulièrement après la crise financière de 2008, les inégalités sont redevenues un thème d'actualité. Des best-sellers internationaux se consacrent à cette question trop longtemps négligée. Des ONG publient des chiffres alarmistes qui illustrent le fossé croissant entre les pauvres, qui paraissent toujours plus nombreux et vulnérables, et les ultra-riches, qui ne savent plus comment dépenser leurs gigantesques fortunes.
D'Athènes à Caracas, de Madrid à New York, de Hong Kong à Ouagadougou, les mouvements populaires qui placent la lutte contre les inégalités au coeur de leur programme se multiplient et prennent de l'ampleur. Mais, derrière les slogans, comment appréhender et mesurer précisément ces inégalités qui pèsent de plus en plus sur l'agenda international ? Politiques, économiques, sociales, raciales, culturelles ou sexuelles : comment s'enchevêtrent les différentes facettes des inégalités ? Pourquoi les institutions internationales, elles-mêmes très inégalitaires, échouent presque toujours à atteindre les objectifs qu'elles se sont fixés en matière de développement ? Pourquoi l'accès à l'alimentation, au logement, à l'éducation ou à la santé reste-t-il à ce point inégalitaire ? L'injustice ressentie par de nombreuses populations favorise-t-elle les conflits et la violence politique ? -
Depuis plusieurs années, les forces nationalistes, d'extrême droite et popu- listes connaissent un essor important dans nombre d'États du continent, et cela se traduit de plus en plus fortement dans les urnes. Lors des pro- chaines élections européennes, obtiendront-elles la majorité au Parlement européen ?
Cette évolution ne doit rien au hasard. Elle s'enracine dans les diverses réalités nationales - historiques, économiques, sociales, politiques, cultu- relles... Mais elle présente aussi beaucoup de points communs. Il s'agit d'abord d'une réaction à la mondialisation néo-libérale et à ses ravages, dans un contexte d'absence d'alternative véritable. Ce rejet se traduit par une opposition à toute forme de supranationalité à laquelle on oppose un repli sur l'État-nation, qui va de pair avec nationalisme, protectionnisme, xénophobie et même racisme. La critique des élites rime avec l'apologie d'un peuple abstrait. La dénonciation de la démocratie débouche souvent sur le culte du chef.
À force de répéter que « nous ne sommes pas dans les années 1930 », on risquerait de sous-estimer le danger représenté par une victoire des natio- nalistes. Il en va de l'avenir de chaque État concerné, qu'il s'agisse du risque de faillite économique et sociale, des atteintes aux libertés, du refus de l'immigration ou de la régression sociétale. Mais il en va aussi de l'avenir de l'Union européenne. Si la construction de l'Europe mérite d'être trans- formée en profondeur, afin de répondre aux besoins des citoyens et non des grandes multinationales, sa destruction constituerait une catastrophe pour un continent si longtemps en guerre.
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Un autre Israël est possible
Dominique Vidal, Michel Warschawski
- Editions De L'Atelier
- 15 March 2012
- 9782708241916
Comment les citoyens israéliens vivent-ils la politique menée par leur gouvernement ? Cet ouvrage nous faire découvrir en vingt-deux portraits-interviews une partie de la société israélienne, pas forcément propalestinienne, qui proteste contre la politique néolibérale de Benyamin Netanyahou et souhaite la fin de la guerre. Ces citoyens, qui pourraient être la force politique alternative de demain, permettent de penser un avenir pour cette région du globe.
Six mois après le déclenchement des mouvements révolutionnaires arabes, en juillet 2011, les Israéliens descendent à leur tour dans les rues. En août, ils seront jusqu'à 400 000 - l'équivalent de 4 millions chez nous !
De 70 % à 80 % de leurs concitoyens, selon les sondages, appuient leurs revendications. Mais le mouvement n'a pas encore trouvé son débouché politique. Dominique Vidal et Michel Warschawski proposent de découvrir cette alternative qui se cherche en 22 portraits interviews.
Parmi les vingt-deux portraits-interviews figurent : Reuven Abargil, militant oriental ; Raanan Alexandrowicz, cinéaste ; Gadi Algazi, historien et animateur du mouvement Tarabut-Hithabrut ; David, lycéen, 15 ans ; Sara Beninja, porte-parole du Mouvement Solidarité Sheikh Jarrah ; Hillel Ben Sasson, dirigeant du Mouvement Solidarité Sheikh Jarrah ; Daniel Boyarin, professeur de culture talmudique à Berkeley ; Avraham Burg, ancien président de la Knesset ; Henriette Dayan et Yvonne Deutsch, militantes féministes ; Ilan Greilsammer, politologue, militant de La Paix maintenant ; Dov Hanin, député du Parti communiste israélien ; Hassan Jabareen, directeur général du Centre légal pour les droits de la minorité arabe en Israël ; Yoram Kaniouk, écrivain ; Daphnee Leef, porte-parole du « Mouvement des tentes ».
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Droit français de l'arbitrage interne et international
Dominique Vidal
- Gualino
- Master Pro
- 10 April 2012
- 9782297024815
Le décret n° 2011-48 du 13 janvier 2011 refond le livre quatrième du Code de procédure civile portant sur le droit de l'arbitrage. Il met en forme de nombreux principes jurisprudentiels et ajoute quelques règles destinées à accentuer l'efficacité de ce mode alternatif de règlement des litiges. Parallèlement, la distinction entre l'arbitrage interne et l'arbitrage international est accentuée en la forme et sur le fond, ce qui contribue à confirmer que la France soit une place de référence dans le concert des arbitrages internationaux de droit des affaires. Cet ouvrage se propose de donner une explication pratique des conséquences du décret, examiné dans le contexte de la jurisprudence si importante en droit de l'arbitrage. On y retrouve en particulier le caractère juridictionnel quoique non judiciaire de ce mode de règlement.
- Avocats - Arbitres - Chefs d'entreprise - étudiants en droit des affaires
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Cours de droit spécial des sociétés 2016-2017
Kevin Luciano, Dominique Vidal
- Gualino
- Amphi Lmd
- 6 September 2016
- 9782297055826
Le Code de commerce définit plusieurs types de sociétés (en nom collectif, en commandite, à responsabilité limitée, anonyme, par actions simplifiée), tandis que le Code civil établit le régime de la société civile et de la société en participation. Le législateur y ajoute certaines réglementations spéciales dans l'ordre interne.
Le droit international des sociétés connaît une évolution suite à la mondialisation des marchés, des institutions et des acteurs de l'économie et l'internationalisation croissante des structures et des activités économiques.
Tout y est : les sociétés à risque illimité, la société anonyme, les sociétés à risque limité, les régimes particuliers, le droit international, le droit européen des sociétés.
Cet ouvrage, conforme au cours magistral de droit spécial des sociétés dispensé en L3, masters 1 et 2, est à jour de la loi n° 2015-990 du 6 août 2015, dite loi Macron.
- Étudiants en licence et master Droit.
- Étudiants en licence et master AES et Sciences économiques.
- Étudiants des écoles de commerce.
- Étudiants au CRFPA et candidats à l'ENM.
- Praticiens du droit et de l'expertise comptable.
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Olivier de serres l'ardechois, pere de l'agriculture francaise
Dominique Vidal
- Le Dauphine Libere
- 1 July 2019
- 9782811002039
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L'état du monde 2019 réunit des spécialistes issus de différents champs disciplinaires pour proposer une synthèse réfléchie sur le sujet. L'accent est notamment mis sur l'effet de récurrence (pourquoi le populisme revient périodiquement dans les chroniques politiques depuis la fin du XIXe siècle) et sur celui d'extension (comment comprendre que le label s'étende aujourd'hui à des sociétés aussi diverses que celles d'Europe, occidentale ou orientale, d'Amérique du Nord ou du Sud, mais aussi des Philippines de Duterte ou de l'Égypte de Sissi).
La première partie pose le problème de la genèse du phénomène. Les historiens nous aident à comprendre comment et pourquoi celui-ci apparaît par vagues successives, les principales semblant être la fin du XIXe siècle, l'entre-deux-guerres, le temps de la décolonisation et, enfin, celui des crises affectant la mondialisation. À côté de cette mémoire populiste, le même phénomène porte à des interprétations sociologique, politologique et économique destinées à enrichir la lecture historique.
La deuxième partie cerne les traits communs à ces expériences diverses, les symptômes partagés, les pratiques récurrentes, les comportements assimilables, tout en interrogeant la cohérence des politiques produites par les différents régimes populistes, en matière économique, sociale ou étrangère : y a-t-il une ou des politique(s) populiste(s) ?
Enfin, la dernière partie dessine le profil propre à des expériences populistes célèbres en insistant sur les plus contemporaines : y a-t-il, entre Poutine, Trump, Chávez, Orbán, Erdogan, etc., des traits suffisamment communs pour pouvoir parler d'un moment populiste de notre actuel espace mondial ?
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L'état du monde 2021 : Le Moyen-Orient et le monde
Collectif
- La découverte
- L'etat Du Monde
- 27 August 2020
- 9782348064029
Entre le " Proche-Orient " qu'il tend à intégrer et l'" Extrême-Orient ",potentiel adversaire d'un Occident dominant, le Moyen-Orient apparaît comme un trait d'union rebelle, une marge et un espace d'affrontement permanent.
Certes, cette région hors normes a une histoire propre, une dynamique forte liée à sa densité sociale et à son passé, mais elle n'a cessé d'être l'otage d'un jeu international qui la harcèle depuis des siècles, au nom de la foi, de l'ambition des conquérants, du pétrole ou tout simplement des stratégies qui opposèrent les vieilles puissances. Ces interactions renouvellent le regard, conduisant à une analyse internationale du Moyen-Orient. Si l'actualité traduit le désarroi et l'impuissance des imitateurs de sir Mark Sykes et François Georges-Picot, elle montre aussi que l'actuelle réinvention du Moyen-Orient reflète celle du monde.
Après avoir retracé la formation de ce " cratère ", du XIXe siècle à aujourd'hui, en passant notamment par la création d'Israël, la crise pétrolière et la révolution iranienne, les auteurs mettent en évidence les principaux acteurs - sans oublier la pandémie de Covid-19 - des grands conflits qui endeuillent le Moyen-Orient contemporain et rejaillissent sur le monde entier (de l'interminable tragédie palestinienne aux terribles guerres syrienne, irakienne, afghane et yéménite), les embarras des puissances internationales et régionales, ainsi que le curieux bras de fer saoudo-iranien et ses conséquences dans le Golfe et dans toute la région. -
Recueil de témoignages de personnes qui ont séjourné en Palestine dans le cadre du Programme d'accompagnement oecuménique en Palestine et Israël (EAPPI), créé suite à la deuxième Intifada (2000). Ces « accompagnateurs oecuméniques » sont des personnes âgées de 25 à 70 ans, de toutes nationalités et de tous horizons. Depuis 2002, près de 1600 volontaires de 25 nationalités ont participé à ce programme. Leur mission est d'observer et de rendre compte des atteintes aux Droits de l'Homme et d'offrir une présence protectrice aux personnes vulnérables. Aux côtés de Palestiniens et d'Israéliens, ils oeuvrent à la paix de manière non-violente. La préface est de Dominique Vidal, journaliste et essayiste, spécialiste du Moyen-Orient.
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Les palestiniens face à la conquête sioniste 1917-1948 ; traîtres ou patriotes ?
Hillel Cohen
- Éditions L'Harmattan
- Comprendre Le Moyen Orient
- 13 March 2014
- 9782336301150
L'auteur explore, au jour le jour, région par région, famille par famille, les motifs qui ont conduit certains Arabes de Palestine à coopérer avec les institutions sionistes, dans le contexte colonial du mandat britannique. Il éclaire les méthodes de recrutement des collaborateurs, leur utilisation en vue de miner la société palestinienne de l'intérieur. Loin de tout jugement moral ou politique, il offre aussi une description vivante de la formation de l'identité palestinienne.
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La Politique au quartier : Rapports sociaux et citoyenneté à Recife
Dominique Vidal
- Maison Des Sciences De L'Homme
- 1 January 1999
- 9782735107742
A Brasília Teimosa (favela urbanisée de Recife au Nordeste du Brésil), la revendication de respect - catégorie du social érigée en catégorie du politique - renvoie aussi bien à une préférence pour les formes anciennes de rapports hiérarchiques qu'à une demande d'égalité singulièrement ambivalente. Car pour ses habitants, particulièrement affectés par la crise économique, la nature du régime politique importe bien moins que la reconnaissance de leur pleine appartenance à la société, c'est-à-dire à l'humanité, par opposition à ce qui évoque la condition d'esclave. Prendre cette péninsule comme unité d'analyse permet de mettre en relation des domaines habituellement séparés (l'étude des formes de vie et de la construction des identités, des associations d'habitants dans la mise en oeuvre de l'intervention sociale et le fonctionnement du système politique municipal...). Il faut en effet connaître la fragilité des appartenances locales pour comprendre la faiblesse de la participation aux associations d'habitants, savoir l'importance accordée à la qualité des relations sociales pour saisir les modes de déchiffrement des activités politiques, et prendre en compte la prégnance de moments politiques fondateurs pour interpréter certaines représentations sociales. A partir d'une approche ethnographique du terrain, c'est un aspect de la figure concrète de la démocratie brésilienne que ce livre révèle.