filter
Languages
Price
carole allamand
-
« Un texte d'une netteté surprenante, à l'émotion remarquablement tenue. » Le Monde des livres
Quand sa mère décède subitement, Carole Allamand rentre en Suisse pour s'occuper des funérailles. Une longue absence a distendu leurs rapports et plus de dix ans se sont écoulés sans une visite à son domicile. Rien ne l'a préparée à ce qu'elle découvre. Objets et déchets ont envahi tout l'espace, englouti les meubles, retiré aux pièces leur fonctionnalité, confiné sa mère dans moins de cinq mètres carrés. Comment en est-elle arrivée là ? Quelle signification ces choses ont-elles eue pour elle, et pour ces gens qui ne peuvent s'empêcher de les accumuler ? -
Lors des Jeux olympiques d'été de 1968, à Mexico, Jesse Austin, dix-sept ans, perd de peu le cent mètres nage libre contre une nageuse australienne. Ce moment, suspendu pour l'éternité dans le bleu-vert de la piscine olympique, va hanter Jesse pour le restant de sa vie - ou plutôt, ses vies.
Avec une ingéniosité époustouflante, Carol Anshaw imagine Jesse Austin en 1990, à l'aube de ses quarante ans, parcourant trois existences possibles. Chacune est une extension des décisions que Jesse a prises (ou pas) après Mexico ; chacune contient la douleur de la perte passée ; chacune est marquée par l'amour perdu et retrouvé. Les choix de Jesse l'ont amenée à se marier, divorcer ou rester célibataire, à aimer des hommes et des femmes, à habiter ou fuir son Missouri natal. Mais Jessie est aussi hantée par ce moment auquel elle ne peut pas revenir - ce moment caché derrière le bleu-vert de la piscine.
Aquamarine entremêle à la perfection trois scénarios liés par les émotions qui attachent Jesse à ceux qui peuplent son passé et son présent tourmenté : sa marraine excentrique, son frère intellectuellement handicapé qui l'adore, sa mère au coeur de pierre, l'insaisissable et séduisante Australienne, Marty Finch. Aquamarine joue d'exaltantes variations sur le thème de l'amour perdu et se penche sur les vies non vécues, parallèles à celle que nous avons choisie. -
En s'engageant dans la police de Marathon, Norma Salvatore n'a qu'une idée en tête : découvrir ce qui est arrivé à son frère Alberto, journaliste écologique trouvé mort sur une plage de Floride cinq ans auparavant. Mais cette affaire trop vite classée a tôt fait de l'entraîner en eaux troubles, au coeur d'un trafic plus sinistre que celui du corail rose et dont les acteurs ne sont pas ceux qu'elle croyait.
Les bars chics et moins chics de Key West laissent alors place à des bistrots où s'ennuie une petite fille : l'histoire d'un crime devient celle d'une famille genevoise des années 1970.
Quel rapport entre ces vestiges d'une enfance un peu triste et l'enquête de Norma Salvatore ? Cette folle course sur les ponts qui relient entre elles les îles de l'archipel des Keys, où a-t-elle vraiment commencé ? Avec ce texte à deux entrées, véritable making-of littéraire, Carole Allamand nous invite aussi dans le laboratoire du romancier.
-
Première femme à porter l'habit vert, Marguerite Yourcenar a laissé une oeuvre riche et complexe qui a beaucoup inspiré la critique.
Un ressort essentiel de son écriture est, cependant, resté dans l'ombre la mort de la mère, qui décéda quelques jours après son accouchement. Et le grand écrivain n'aura de cesse de batailler avec ce dramatique événement, véritable " scène primitive " de son imaginaire, coeur secret de chacun de ses livres.
S'appuyant sur une double lecture, littéraire et psychanalytique, Carole Allamand se propose d'éclairer les rapports existant entre la poétique de la romancière et la perte irréparable de la mère, de mettre au jour une " écriture en mal de mère ".
Une écriture virile qui montre un mépris affiché pour le moi, pour un sujet dont la mise au monde fut aussi une mise à mort, une écriture qui narre la hantise de la féminité et de son sinistre privilège, la maternité. Au fil des pages de ce brillant essai, on comprend mieux que Marguerite Yourcenar a composé son personnage d'auteur avec autant de soin que chacun de ses livres, et que son style, loin d'être voué au seul perfectionnisme classique, procède d'une perpétuelle lutte contre les forces de la subjectivité.
Ainsi se trouve mis à nu le désir obsédant l'écrivain : celui d'être enfin regardée et reconnue par sa mère, Fernande, laquelle " détourna la tête quand on lui présenta l'enfant ", puis ferma les yeux pour toujours.
-
Depuis cinquante ans, le cas de Camille Duval préoccupe les spécialistes de la littérature. Pourquoi l'écrivain suisse à succès s'est-il exilé en Amérique après la mort étrange de sa femme et une sinistre affaire de censure ? Que s'est-il passé pour qu'il revienne sur le devant de la scène après douze ans de silence, renouvelle radicalement son style, et devienne le génie qui bouleversera à jamais le genre romanesque ? Lorsqu'elle entame ses recherches, Carole Courvoisier est loin de se douter qu'elle se lance dans la quête la plus folle de l'histoire des études littéraires. Au fil de témoignages troublants et de théories scandaleuses, l'héroïne de ce polar biographique, accompagnée par Jasper Felder, un jeune vétéran de la guerre d'Irak, est embarquée dans un road movie à travers une Amérique insolite et sauvage, de Manhattan jusqu'en Alaska où la rencontre d'un grizzly permet fi nalement de découvrir la vérité. La plume de l'ours est un récit truculent, ludique et palpitant, qui plonge son lecteur dans les eaux du fleuve Hudson, les décombres des Twin Towers ou les coulisses d'un campus mormon, et prouve avec humour et impertinence que l'étude des ours et celle de la littérature peuvent faire sacrément bon ménage.
-
Depuis cinquante ans, le cas de Camille Duval préoccupe les spécialistes de la littérature. Pourquoi l'écrivain suisse à succès s'est-il exilé en Amérique après la mort étrange de sa femme et une sinistre affaire de censure ? Que s'est-il passé pour qu'il revienne sur le devant de la scène après douze ans de silence, renouvelle radicalement son style, et devienne le génie qui bouleversera à jamais le genre romanesque ? Lorsqu'elle entame ses recherches, Carole Courvoisier est loin de se douter qu'elle se lance dans la quête la plus folle de l'histoire des études littéraires.
Au fil de témoignages troublants et de théories scandaleuses, l'héroïne de ce polar biographique, accompagnée par Jasper Felder, un jeune vétéran de la guerre d'Irak, est embarquée dans un road movie à travers une Amérique insolite et sauvage, de Manhattan jusqu'en Alaska où la rencontre d'un grizzly permet finalement de découvrir la vérité.
La plume de l'ours est un récit truculent, ludique et palpitant, qui plonge son lecteur dans les eaux du fleuve Hudson, les décombres des Twin Towers ou les coulisses d'un campus mormon, et prouve avec humour et impertinence que l'étude des ours et celle de la littérature peuvent faire sacrément bon ménage.
-
Le "Pacte" de Philippe Lejeune, ou l'autobiographie en théorie
Carole Allamand
- Honore Champion
- Textes Critiques Francais
- 29 March 2018
- 9782745346834
Depuis quarante ans, on ne parle guère de l'autobiographie sans évoquer le « pacte autobiographique ». Mais sait-on à quel point cette idée a évolué entre sa première formulation dans L'Autobiographie en France (1971) et Signes de vie (2005) ? Le présent ouvrage est consacré à la fortune de l'étude la plus citée de Philippe Lejeune, « Le pacte autobiographique » (1973), reproduite intégralement et suivie d'une analyse des débats qu'elle a suscités entre son auteur et des écrivains (S. Doubrovsky, A. Robbe-Grillet) ou d'autres théoriciens (P. de Man, G. Genette, G. Gusdorf, etc.). Le rôle étonnant du « Pacte autobiographique » dans la genèse de l'autofiction a été abondamment discuté. Là n'est pas, pourtant, le seul impact d'une étude qui a aussi ouvert la voie à une conception pragmatique du genre littéraire et représente, en plein règne du Texte, un effort pour penser la référentialité de la littérature.