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arnaud viviant
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Station Goncourt : 120 ans de prix littéraires
Arnaud Viviant
- La Fabrique
- 21 April 2023
- 9782358722544
Cet essai entend jeter un regard contemporain sur un phénomène de plus en plus profus et sauvage : les prix littéraires.
A priori, l'idée même de ces prix offusque la raison. Elle rappelle les mauvais souvenirs normatifs de sélection à l'école ; elle établit une compétition de tous contre tous ; elle financiarise et hiérarchise ce qui devrait être la liberté criarde de créer en sautant hors du rang.
Pourtant, l'invention des frères Goncourt d'un prix non académique, décerné depuis 1903 au meilleur roman de l'année par un cénacle d'hommes - et aujourd'hui de femmes - de lettres, s'est non seulement pérennisée mais a servi de modèle, en France comme à l'étranger, pour de nombreuses récompenses du même type. On compte maintenant entre 2000 et 5000 prix dans notre pays, distribués par des jurys qui se révèlent de plus en plus éloignés du fait littéraire. Dans une moindre mesure la même prolifération s'observe à l'étranger. Tout au long du vingtième siècle, ces récompenses qui constituent essentiellement un mode parallèle de financement de la littérature, n'ont cessé d'être vilipendées par nombre d'écrivains et de critiques qui les ont entre autres accusées, non sans quelque motif valable, d'opacité et de corruption. Peine perdue. En 120 ans, les prix littéraires ont réussi à structurer la littérature au risque de la gadgétiser. -
J'ai essaye´ d'e´crire un livre marrant, dansant, sur la critique litte´raire. Sur la manie`re dont son devenir est lie´ a` celui de la litte´rature, comme le tender l'est a` la locomotive. Sur ses grandes figures (Sainte-Beuve, Walter Benjamin, Albert Thibaudet, Paul Vale´ry, Jean Paulhan, Maurice Blanchot, Pascal Pia, Maurice Nadeau...), autant d'approches critiques qui forment cet intellectuel collectif qu'on appelle la Critique. Sur sa figure de style - le slogan - qu'elle partage avec la publicite´ et la propagande, deux formes de discours dont elle cherche toujours a` se distinguer avec a^prete´. Je raconte comment de`s sa naissance au xixe sie`cle, avec les journaux, la de´mocra- tie libe´rale et la liberte´ d'expression qui font entie`rement partie de son e´cosyste`me, la critique a toujours e´te´ hante´e par sa propre disparition. A` sa de´charge, elle ne manque pas d'ennemis. L'universitaire, l'e´diteur, le libraire, et bien su^r l'e´crivain souhaitent souvent la mort du critique, surtout lorsque celui-ci est inde´pendant. Pourtant, ce livre se veut tout sauf fune`bre en montrant avec quelle plasticite´ la critique a toujours su, depuis deux sie`cles, accompagner les changements struc- turels de la litte´rature. Ainsi, a` l'heure ou` tout le monde e´crit, le critique reste-t-il le visage du dernier grand lecteur.
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«Tout le monde ne peut pas être Rimbaud, pourquoi ? Voyez la soirée des Proust d'Or présentée par Guillaume Durand et Ariel Wizman. Qu'est-ce que le communisme de coeur ? Un message secret de Jack Kerouac. Pourquoi la Révolution française est-elle entièrement à refaire ? Nos esclaves de banlieue répondent au téléphone portable d'André Breton. Quels sont les rapports entre Karl Marx et Guy Debord ? Deux grandes histoires d'amour pour le prix d'une, et, preuve jointe, la suprême connerie du dalaï-lama. Dans la forme comme dans le fond, Le Génie du communisme est un roman communiste. Woody Guthrie : "Je n'ai jamais été communiste de ma vie, mais j'ai toujours été dans le rouge." Nous y sommes.» Arnaud Viviant.
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Mamihlapinatapai ; études et critiques littéraires
Arnaud Viviant
- Éditions Les Pérégrines
- Penser Le Monde
- 6 March 2014
- 9791025200254
Des écrits de Jean Jaurès à Michel Houellebecq, en passant par des analyses fines sur Perec, William Burroughs, la littérature situ, marxiste, la question de la correction et bien sur, quelques inexorables vacheries à quelques vaches sacrées formatées de la république des lettres : on retrouve en ces pages, tout le sel critique d'Arnaud Viviant, son gai savoir, ses fulgurances et surtout, son talent à transmettre le goût de la lecture.
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Complètement mytho ! chronique de la vie moderne
Arnaud Viviant
- Éditions Les Pérégrines
- 22 October 2009
- 9782849411445
« En inventant le personnage d'Arno Petit Popo, double prétentieux de moi-même, j'ai voulu analyser de façon ludique la révolution sourde qui agite la société et le monde dans lesquels nous vivons. Crise du capitalisme, Internet haut débit, disparition programmée de l'Autre. J'ai voulu être un témoin de mon temps en écrivant que quelque chose se passe, et que c'est ce qu'on appelle, souvent trop tard, la modernité. J'ai désiré un livre se situant entre littérature et journalisme, entre « Les Mythologies » de Barthes, et « Le Neveu de Rameau ». En fait, je ne suis pas très content de ce « entre » qui me fait un peu trop penser à un hamburger. Le mieux, je crois, pour ce livre, serait de songer à un hamburger passé dans un mixer. »
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« Entreprise, voilà un mot glouton, vampirique, ayant fini par éclipser tous ceux par lesquels nous désignions autrefois nos différents lieux de travail : l'usine, les bureaux, les sociétés, les commerces. Les dix textes réunis dans ce volume restituent la diversité formelle du travail dans le monde contemporain, la constitution d'un nouvel ouvriérisme non déclaré dans le secteur tertiaire, les différents phénomènes de précarité, l'oppression mentale qui s'est substituée à l'oppression physique et surtout le sens caché du travail dans un univers où le travailleur est de plus en plus séparé de la production. » Arnaud Viviant
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Le 2 avril 2008, Serge Gainsbourg aurait eu. quatre-vingts ans. Expos, films, rééditions, celui qui lançait à la postérité : " En avant ! et que personne ne me suive " est servi ! Ce compositeur qui voulait être " absolument moderne ", selon le mot d'ordre de Rimbaud, continue d'inspirer les nouvelles générations. " Serge Gainsbourg est l'un des artistes français les plus importants de la deuxième moitié du siècle, par son simple refus imposé, apposé, de l'artistique. Il voulait faire de l'art, mais il a fait nettement mieux : de l'air... " En empathie avec son sujet, Arnaud Viviant brosse ici au plus près du style Gainsbourg, " à la manière de " dirait-on en peinture, le portrait de " L'Homme à tête de chou". Dandy dadaïste, prince russe de la nuit, paradoxal séducteur misogyne, personnage français fumant et fumeux, monument classieux de la chanson, poète et cinéaste... Autant de facettes et d'images d'un compositeur radical et populaire dont l'ouvre pléthorique ne cesse d'être reconnue à travers le monde. Une approche critique et vivante qui raconte comment Serge Gainsbourg a imprimé durablement sa signature sur le XXe siècle.
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Gainsbourg ; ou l'art sans l'art
Arnaud Viviant
- Éditions Les Pérégrines
- Penser Le Monde
- 6 March 2014
- 9791025200247
Voilà une biographie de Serge Gainsbourg toute personnelle : Arnaud Viviant lui dédie un très beau texte, éclaté comme un abécédaire, intuitif et poétique, carambolage pétillant de petites théories sur le chanteur majeur de l'art mineur.
« J'ai voulu réaliser une analyse de son travail.
Avec Gainsbourg, on n'a pas le sentiment d'avoir quelqu'un de vieux, et d'ailleurs de mort. C'est "Gainsbarre" qui est crevé, mais le dandysme de Gainsbourg lui n'est pas fini. Il évolue, il s'insinue dans les rouages, et suscite toujours autant de demandes d'adaptation dans le monde. C'est une figure mondiale de la provocation et qui, par les temps qui courent, fait du bien, non ? C'est un personnage passionnant dans la pop culture, parce qu'il a subi l'époque dans laquelle il s'est retrouvé. » Gainsbourg, l'art sans art est aussi une réflexion sur le style de cet artiste, un art du ne pas y toucher.
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La ville des grincements de dents " L'auto de Solange était une Fiat 500, pas plus grande qu'un petit oeuf de brontosaure rachitique. Un instant, sous la pluie battante, je la contemplai en me préparant mentalement à pédaler. Puis, suivant l'exemple de ces jeux d'initiation aux formes et à leurs emboîtements qui faisaient les délices d'Antonin, je glissai d'abord ma jambe gauche dans l'espace réservé au passager, en essayant de deviner où j'allais mettre l'autre. [à] J'imaginai que ma jambe droite allait demeurer sur ce parking avec l'air totalement absent qu'ont les hommes qui, du quai, regardent partir le train qu'ils viennent de rater d'un chouia, et sur les banquettes duquel est assise la femme qu'ils aiment. " Journaliste aux Inrockuptibles, chroniqueur à l'émission " Arrêt sur images " (La Cinquième), Arnaud Viviant a trente-quatre ans. La Ville des grincements de dents est son premier roman.
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Le critique littéraire en héros de roman : victime, coupable, ou étrange figure sado-maso ? Un an de la vie d'un professionnel de la littérature, désespéré ou exalté, impitoyable ou passionné, chevalier blanc ou cruel assassin...
Il aurait voulu être rock star, il est devenu critique littéraire. Fidèle aux grands textes et aux rituels d'un métier en voie de disparition, curieux, amoureux, inconvenant, il défend les fous, les inventeurs et les modernes.
Voie facile ? Non, vie critique, où l'on compose avec stocks et désirs, découverts et découvertes, obsessions sexuelles et professionnelles.
Un texte intime et risqué, une mise à nu littéraire et politique, où tout conflue vers le désir d'être vivant. À l'ère de la littérature mondialisée et du journalisme prolétarisé, la situation est critique, mais pas désespérée.