Historien de la Révolution Française et de la Première Internationale, James Guillaume fut appelé par Ferdinand Buisson pour coordonner un monument de la pédagogie, le Dictionnaire de Pédagogie et d'instruction primaire, qui connut deux éditions assez différentes, en 1887 et 1911. Parmi les contributions majeures de James Guillaume à l'édition de 1911, figure une importante étude publiée à l'entrée «Convention». Cet article étant en fait un livre, nous avons choisi de le rendre disponible sous cette forme.
Cet ouvrage, dans lequel l'auteur expose ses réflexions sur l'aspect temporaire des dogmes, et sa compréhension de la Libre-Pensée, est très certainement un ouvrage de référence. En son temps, il était parfois offert aux bons élèves de l'école publique, y compris ceux qui obtenaient de bons résultats dans les matières scientifiques.
A l'heure où l'on parle beaucoup de "morale laïque", sans doute était-il bon de donner à lire ces essais de Ferdinand Buisson, maître d'oeuvre de l'école laïque, qui tantôt se montre capable de dire aux forces laïques que la conscience morale est l'essence même de la religion, tantôt va dire aux "religieux" que la laïcité, par sa force morale, est plus religieuse que toute religion. Ce livre devrait déranger (il est fait pour), comme le sont, peut-être, tous ceux de Ferdinand Buisson.
Professeur de Philosophie à la Sorbonne, Gabriel Séailles fut aussi l'un des acteurs majeurs dans la fondation des Universités populaires. Humaniste, laïque jusqu'au bout des ongles, il en décrit tout le projet, dans un ensemble de conférences. Ce livre est ainsi l'un des documents de tout premier plan sur cette volonté de permettre la rencontre entre les Universitaires et le monde ouvrier.