Regarder le monde et accueillir la lumière.
Cette guerre dont vous étiez.
L'écrire pauvrement.
Mots simples.
Les tiens, souvent.
Sans artifice.
Rien que votre vérité.
Crue.
" Un recueil étonnant et fort... ".
(Bernard Mazo, Aujourd'hui POÈME).
" Un homme, recueil où il évoque avec noblesse et simplicité ceux de Quatorze...[...], pages remarquables... ".
(Lionel Ray, Aujourd'hui POÈME).
Voir le blog littéraire de Patrice Houzeau, en date du 8 octobre 2006.
Ouvrage publié avec le concours du Centre National du Livre.
Jean Le Boël m'a proposé amicalement de tenter une aventure proche de celle de Pierre Dhainaut qui a entrepris une méditation personnelle à partir de ses lectures d'autres poètes dans Dans la Main du Poème. Je me suis proposé ici une démarche un peu différente, quoique comparable : réunir, en dix chapitres, des articles dédiés à un poète, et des poèmes que j'ai moi- même écrits. Ces poèmes ne sont pas du tout des à la manière de, ni même des à propos de : ils ont été écrits indépendamment de toute référence, avant même que l'aventure du rapprochement me soit proposée. Mais, j'en suis persuadée, il existe des résonances communes, des correspondances entre ceux qui vivent dans un même univers de poésie. Un critique est étymologiquement celui qui choisit. Sans méconnaître les autres courants de la poésie, on commente de préférence ceux qui sont des proches et qui vous parlent. Commenter ou écrire soi-même des poèmes : ce sont alors deux fonctions d'une même sensibilité au monde, entre marge et présence : elle naît obscurément, puis elle s'impose.
M-C B.
Sylvestre Clancier poursuit la quête d'une vérité insaisissable liée à la nostalgie du jardin perdu de l'enfance.
Une échelle de fortune posée dans la fourche d'un arbre. Un épouvantail, peut-être un mannequin, perdu dans le feuillage dont émerge une tête hilare. Voici la source de l'échelle.
Posée contre un arbre qui soutient la mer du dessus, pour accéder à la coque retournée d'une barque qui coiffe toute maison, prête pour un nouveau déluge. Vers quelle barque du dessus, cette femme aux hauts talons monte-t-elle l'escalier comme tournant dans un arbre creux retentissant des coups de hache du bûcheron amoureux ou des coups de butoir du nouveau déluge ? Une chaise posée devant la mer l'attend, c'est sa place. Eglise de tous les débordements.
La femme s'y assoit, sa fourrure, elle ne la cache pas, l'exhibe au contraire dans la fourche d'un pommier, essaim de la tentation, la plus grande, où soi-disant tu n'oses mettre la main.
Il faut de la géométrie pour pour débrouiller tout cela. Des échelles, des clous, des paires de tenailles. Une échelle pour cueillir un mot entre les dents, un clou pour le garder en tête et les tenailles de nos désirs.
Alain Wexler.
Ouvrage publié avec le concours du Centre National du Livre.
Correspondance(s) : à la suite de la publication de L'invention des Bibliothèques, les Poèmes de Laurent Barthélémy, son auteur fictif échange avec Lionel Ray quelques lettres. Les voici, ces lettres imaginaires qui nous font entrer dans l'atelier du poète : la part des recherches et des intentions, les accords et les désaccords, le débat parfois mouvementé et contradictoire entre deux voix sont ici formulés autant qu'il m'est possible de le faire. Les poèmes qui accompagnent chacune de ces lettres seront réunis dans Entre Nuit et Soleil aux éditions Gallimard. D'autres textes, en vers, en proses, qui ont jalonné un parcours de près de quarante années, deux entretiens, des commentaires ou plutôt des rêveries à propos de poètes qui m'importent à tous égards (Verlaine, Paz, Ritsos, Dupin, Réda, Roubaud, Rognet), une réflexion sur les mots et l'émotion poétique complètent ce livre qui aurait pu s'appeler (si ce n'était trop dire) : je m'explique.
Lionel Ray.
Voir le site Poezibao des 17 et 18 mars 2010.
Ce livre a le goût et l'odeur de la pluie du premier jour, lorsque l'homme ouvre les yeux pour rejoindre. Lorsque le jour ne se distingue pas encore de la nuit et qu'il est question d'oiseaux qui nagent et de poissons volants. Question aussi d' hommes-ciel.
Extrait de la préface de Jean-Louis Rambour Président du jury du Prix des Trouvères 2009
C'est mon île. L'archipel de mes yeux. Tous ces prés entre haies vives - Et ces champs où marcher c'est revivre, parce que la boue colle à la vie comme cette herbe aux pattes des bêtes entre ruisseaux lourds et prés mûrs.comme l'autre et comme la nuit
Prix des Trouvères des Lycéens 2009.
Mais c'est mon coeur coupé au sécateur qui est couronné : Jean-Baptiste, Fabrice, Marion, Clémence soulignent l'efficacité des textes courts, l'impression de vécu, la fertilité de l'imagination, le rapport à la nature. Pour Simon, c'est toujours beaucoup d'émotions en quelques lignes. Florian, enfin, évoque, outre le format court et efficace et les métaphores inventives, une touche d'humour qu'il ne trouve pas dans les autres recueils.
(extrait du compte rendu des délibérations des lycéens par Jean Le Boël)
Préfaces de M. Frédéric Cuvillier, Ministre délégué, chargé des transports, de la mer et de la pêche et de M. Dominique Dupilet, Président du Département du Pas-de-Calais Ce livre est dédié aux marins et patrons pêcheurs de France qui continuent à vivre de cette mer, tout en la préservant Frédéric Briois a photographié les marins pêcheurs dans leur travail quotidien. Beauté sauvage des éléments naturels, précision des gestes et des techniques, intensité et humanité des regards se conjuguent dans cette évocation fidèle d'un univers mal connu du grand public.
Chronique d'une famille à travers la guerre 1914-1918 Le livre de M.M. Decroocq-Blanckaert fait ressortir précisément, grâce aux lettres, toutes plus passionnantes les unes que les autres, des différents membres de sa famille, les données de l'Histoire.
Extrait de la préface de Mme Maryvonne Miquel
Le paysage immobile évoque ce fil si fragile que tranche Atropos et qui est à l'image de nos vies d'hommes mêlés, présents au monde et à leurs frères, traversés par les paroles et les traversant.
Le poème est comme un esquif attaqué de toutes parts par la nuit et la mort.
Il est une île lumineuse, un îlot.
Extrait de la préface de Claude Mouchard
Du recueil Une leçon de sève, Estelle a aimé les thèmes, l'atmosphère lumineuse, la langue simple qui n'empêche pas le mystère. Pour Mathilde, " le poète fait une proposition, mais c'est à nous d'inventer le texte dans notre tête ". Margot et Elsa soulignent le lien qui unit les textes, leur progression ; pour Karine et Erika, le poète a atteint la fluidité.
C'est Une leçon de sève qui obtient le plus grand nombre de suffrages.
Carlos Dorim, familier des koans zen pour lesquels il ne s'agit pas de décrire ou d'expliquer, mais d'accéder au réel (autrement dit, à ce que l'on était avant la naissance de ses grands-parents), pose des questions auxquelles il n'existe pas de réponse, il avance où se dissipent les significations.
Tout en gardant, berger, les terres de son visage.
Collectif sous la direction de Jean Le Boël.
Poésie :
Marie-Claire Bancquart.
Pierre Dhainaut.
Lionel Ray.
Proses et récits :
Sandrine Berthe-Progredi.
Carole Dailly.
Christophe Esnault.
Vincent Godon.
Yannick Kujawa Anne Noblot.
Eva Nouri.
Catherine Saint-Honoré.
Anne Théréné.
Christian Zimmermann.
Entre voir et rêver la frontière est faible. Les mots sont des seuils que le poète, légèrement, franchit. Alors un trouble secret surgit quelquefois du défini, dans l'évidence d'un tracé très pur. Comme cela apparaît à la lecture de Rainer Maria Rilke ou de Philippe Jaccottet. Dans la proximité ou la filiation de ces poètes que nous aimons, Bernard Bourel construit une oeuvre rare et sienne.