Categories
Languages
Yves Menez
-
Céramiques gauloises d'Armorique ; les dessiner, les caractériser, les dater
Yves Menez
- Pu de rennes
- Archeologie & Culture
- 22 March 2018
- 9782753565302
Objet de la vie quotidienne, la céramique constitue un excellent marqueur des évolutions des modes et des techniques dans les sociétés anciennes. De plus, à la différence des objets en matériaux périssables, bois, cuir ou textiles, et des outils et bijoux en métal souvent recyclés, elle est découverte en abondance sur les sites, où elle a résisté à l'usure du temps. Les nombreuses fouilles réalisées sur des sites gaulois dans l'Ouest de la France ont mis au jour des centaines de milliers de fragments, enfouis sur les habitats, ainsi que des vases complets déposés dans les tombes.
Un travail collectif de recherche a été engagé par une trentaine de chercheurs travaillant pour la plupart au sein de l'UMR 6566 CReAAH, afin d'améliorer la connaissance des céramiques gauloises, les moyens nécessaires étant attribués de 2008 à 2015 par l'Inrap et, de manière plus modeste, par la société Eveha. Dans cet ouvrage collectif, centré sur les six derniers siècles avant notre ère, les contributeurs croisent leurs méthodes d'étude sur les poteries gauloises découvertes respectivement en Normandie, en Bretagne et dans les Pays de la Loire, en harmonisant la manière de les dessiner et en caractérisant, par l'étude de multiples ensembles, l'évolution du vaisselier au travers de l'évolution des formes et des décors. D'autres objets associés et permettant d'affiner les datations proposées, tels que les parures en métal, les perles en verre ou les amphores importées d'Italie, sont également pris en compte dans le cadre de ce travail collectif.
Cet ouvrage constitue donc un outil indispensable à tout lecteur intéressé par les objets gaulois de l'Ouest de la France ou, de manière plus générale, par ceux de Gaule celtique. Il permet désormais de mieux caractériser et dater les ensembles découverts et facilite leur étude.
L'Unité Mixte de Recherche 6566 CReAAH Centre de Recherche en Archéologie, Archéosciences, Histoire, créée en 1991, est une unité réunissant autour de l'étude de l'évolution des sociétés, depuis la Préhistoire ancienne jusqu'à l'époque moderne, près de 150 archéologues, historiens, archéomètres et paléoenvironnementalistes. -
Une ferme de l'armorique gauloise - le boisanne a plouer-sur-rance (cotes-d'armor)
Yves Menez
- Maison des sciences de l'homme
- 15 January 1997
- 9782735106165
-
Une residence de la noblesse gauloise - le camp de saint-symphorien a paule, cotes-d'armor
Yves Menez
- Maison des sciences de l'homme
- 8 June 2021
- 9782735125586
Dès les premières fouilles réalisées en 1988, préalablement à la construction d'une route, le site de Paule est apparu comme différent de la plupart des habitats gaulois jusqu'alors étudiés. La découverte d'une première sculpture, la taille des clôtures et l'abondance des tessons d'amphores ont conduit très rapidement à poser l'hypothèse, jamais démentie depuis, qu'il s'agissait d'une résidence de l'aristocratie gauloise. La mise au jour d'un tel site ouvrait un champ de recherche jusqu'alors inexploré. Alors que les travaux se poursuivaient dans le cadre de recherches programmées chaque été, deux articles ont été publiés (Menez, Arramond 1997; Menez 1999) afin de présenter quelques caractéristiques essentielles de cet habitat si particulier, devenu un temps encombrant car on cherchait son équivalent ailleurs, sans que les indices soient toujours suffisants.Une vingtaine d'années: c'est le temps qui, en définitive, a été nécessaire à l'extension des fouilles sur une superficie permettant de comprendre l'organisation et l'évolution de cet habitat. Ce travail s'est révélé complexe du fait de l'étendue du site, insoupçonnée au début des recherches, et de la succession des occupations durant près de six siècles au même endroit. Il a fallu ensuite un long temps d'étude et de mûrissement pour autoriser une vue d'ensemble et des hypothèses crédibles.Les vestiges mis au jour ne sont pas très spectaculaires, car il s'agit le plus souvent de fondations de bâtiments ou de clôtures en bois et terre dont l'essentiel a aujourd'hui disparu. Elles n'apparaissent, une fois la terre arable enlevée, que sous la forme de taches de coloration et de consistance légèrement différentes du sous-sol, qui se transforment en autant de trous, de fosses ou de fossés une fois fouillées.Afin de rendre accessible ce livre aux archéologues ou historiens peu familiarisés avec de tels vestiges, nous nous sommes efforcé d'écrire en français courant, en évitant si possible, avec l'aide de Nelly Le Masne de Chermont, d'utiliser des termes inappropriés ou trop spécialisés. Toujours dans ce souci de parler au plus grand nombre, la chronologie est ici exprimée en siècles, et non selon les systèmes allemands ou français fondés sur l'étude de la nécropole de Hallstatt, en Autriche, et de La Tène, en Suisse, affinés ensuite par l'étude des nécropoles champenoises puis par celle de nombreux autres sites.Toujours dans ce souci d'alléger le discours, la description des vestiges repose sur un corpus de figures codifiées, où seules sont conservées les indications nécessaires à la compréhension des faits observés ou des lots d'objets recueillis. Loin de constituer un simple accompagnement du texte, ces figures ont été conçues pour permettre au lecteur de se faire une idée aussi juste que possible des données prélevées et des argumentations développées. Elles bénéficient de surcroît de légendes traduites en anglais, ce qui devrait permettre au lectorat ne maîtrisant pas le français d'utiliser cet ouvrage.Les phases successives d'évolution de cet habitat, ainsi que quelques bâtiments ou dispositifs particuliers, ont par ailleurs fait l'objet d'essai de restitutions, fondées sur l'analyse détaillée des vestiges et, pour celles qui sont en couleur, sur la modélisation informatisée des élévations sur la base d'un modèle numérique de terrain. Ce travail nous a conduit à revoir certaines hypothèses de travail, crédibles sur plan, mais qui ne l'étaient plus lorsqu'il a fallu restituer les élévations. Les vues sont volontairement larges, car l'érosion des vestiges et l'état des connaissances ne permettent pas le plus souvent de détailler chaque construction. Le nombre des paramètres inconnus ou hypothétiques reste donc grand, mais ces images évoquent néanmoins assez bien le site tel que je l'imagine, à l'issue de ces décennies de travail. Elles portent un discours qui devrait permettre, au chercheur comme à un plus large public, de comprendre les principales évolutions de cet habitat.Paule me semble être un site emblématique, dont l'étude justifiait cet investissement. Il y a des opérations essentielles, qui font progresser les connaissances dans un domaine jusqu'alors ignoré de la recherche. Tous les sujets, en effet, ne se valent pas. Il ne suffisait pas, toutefois, de constater et de décrire l'évolution de cet habitat, et de livrer la documentation la plus complète et la plus objective possible. Encore fallait-il se risquer à des interprétations, s'engager, et intégrer les phénomènes observés à Paule dans les transformations de l'habitat constatées sur un territoire plus large, englobant les Gaules Belgique et Celtique. Puis, au-delà de ces réflexions sur l'habitat, encore fallait-il, à chaque étape, se poser la question « pourquoi?», qui renvoie inévitablement à la structure de la société, à l'importance de la famille, du lignage et à la mise en place des institutions.Je suis de ceux qui défendent la nécessité d'études exhaustives de sites, dotées des moyens et du temps nécessaire permettant d'aboutir à des monographies soigneusement documentées. L'étude des habitats de Plouër-sur-Rance (Menez 1996) et de Paule, initiées par une fouille préventive et poursuivies dans le cadre d'opérations programmées, s'inscrit dans ce cadre. Il ne s'agit pas ici d'opposer une modélisation fondée sur des données multiples, issues des prospections, de sondages et de fouilles partielles, à des études aux fondements mieux établis, mais sur un nombre de sites limité. Il s'agit plutôt de confronter les modèles à la réalité de l'histoire de certains sites, afin de mesurer les biais méthodologiques susceptibles de les entacher. Il s'agit également de dépasser les faits bruts, ceux qui sont le plus souvent transmis dans les rapports, pour, s'appuyant sur eux, proposer des mises en perspectives permettant de mesurer l'apport des recherches à la connaissance des sociétés. Les découvertes spectaculaires effectuées par l'archéologie contemporaine, pour l'essentiel dans le cadre d'opérations préventives, ne prendront en effet de sens que si elles sont corrélées à l'ensemble des données disponibles, dans un cadre méthodologique affiné et une définition plus précise des phénomènes sociaux étudiés.
-
Archéologie en centre Bretagne
Yves Menez, Thierry Lorho, Erwan Chartier-Le Floch
- Coop breizh
- 20 May 2015
- 9782843465901
Le pays du centre ouest Bretagne a fait l'objet d'une campagne de prospection et d'inventaire archéologiques dans les années 2000. Plusieurs centaines de nouveaux sites ont ainsi été découverts, permettant de renouveler l'histoire très riche de ce territoire au fort caractère.
Destiné au grand public, cet ouvrage propose une synthèse documentée et illustrée de ces recherches. Plusieurs spécialistes apportent leurs contributions suivant une approche chronologique : le Mésolithique, le mégalithisme du Néolithique, les âges du Bronze et du Fer, l'Antiquité romaine, le Moyen Âge, les temps modernes.
Outre le centre de la péninsule, cet ouvrage donne un nouvel éclairage sur toute l'histoire de la Bretagne à travers les fouilles de sites comme l'agglomération gauloise de Paule, la ville romaine de Carhaix ou la résidence du haut Moyen Âge de Bressilien.
Un ouvrage de référence sur le passé proche et lointain de la Bretagne.
-
Fouilles et découvertes en Bretagne
Stephan Hinguant, Yves Menez
- Ouest france
- Histoire
- 14 June 2010
- 9782737350740
De la préhistoire aux épaves du XVIIIe siècle, ce livre présente les découvertes archéologiques de ces vingt dernières années en Bretagne, illustrées de superbes photos de vues aériennes, de sites en cours de fouille, et d'objets, pour la plupart inédites.
L'archéologie préventive et programmée met au jour les traces du passé spécifique de la Bretagne :
Bifaces et outils en silex au Paléolithique (Menez-Dregan, Pléneuf-Val-André), amas coquillers du Mésolithique (Beg-er-Vil, Beg-an-Dorchenn), bâtiments sur poteaux (Saint-Étienne-en-Coglès, Pléchâtel) et mégalithes (Belz, Carnac, Locmariaquer) au Néolithique.
Aux âges des Métaux, les minerais font la richesse de la Bretagne, ils lui permettront de conserver un certain pouvoir face aux envahisseurs, romains à l'Antiquité puis francs au Moyen Âge, en battant sa propre monnaie (Mané-Véchen). À travers évêchés (Vannes, Rennes) et abbayes (Landévennec), cimetières et chapelles, le christianisme organise l'espace, les activités des vivants et le traitement des morts. L'insécurité engendre les résidences fortifiées (Paule, Guingamp) et les fermes encloses (Kergoutois).