Seuil
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" qu'est-ce que la musique ? se demande gabriel fauré à la recherche du " point intraduisible ", de la très irréelle chimère qui nous élève " au-dessus de ce qui est.
". c'est l'époque oú fauré ébauche le second mouvement de son premier quintette, et il ne sait pas ce qu'est la musique, ni même si elle est quelque chose ! il y a dans la musique une double complication, génératrice de problèmes métaphysiques et de problèmes moraux, et bien faite pour entretenir notre perplexité. car la musique est à la fois expressive et inexpressive, sérieuse et frivole, profonde et superficielle ; elle a un sens et n'a pas de sens.
La musique est-elle un divertissement sans portée ? ou bien est-elle un langage chiffré et comme le hiéroglyphe d'un mystère ? ou peut-être des deux ensemble ? mais cette équivoque essentielle a aussi un aspect moral : il y a un contraste déroutant, une ironique et scandaleuse disproportion entre la puissance incantatoire de la musique et l'inévidence foncière du beau musical. " v. j.
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Le je-ne-sais-quoi et le presque-rien t.1 ; la manière et l'occasion
Vladimir Jankélévitch
- Seuil
- 1 January 1980
- 9782020053891
Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien1. La manière et l'occasion« Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien. Titre énigmatique... Quelque chose - ou presque rien - reste hors prise et remet la pensée en mouvement. »Marcel Neusch, La Croix« Une voix merveilleuse, une des plus précieuses et des plus singulières de notre temps. »Catherine Clément, Le Matin« Jamais on n'a écrit de philosophie comme ça. »Michèle Le Doeuff, Libération« Moraliste actuel, à la mesure des inquiétudes de notre temps, de ses urgences... »Christian Delacampagne, Le MondeVladimir Jankélévitch (1903-1985)Philosophe et musicologue, il est l'auteur d'une oeuvre considérable, traduite dans le monde entier.
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Le je-ne-sais-quoi et le presque-rien t.2 ; la méconnaissance, le malentendu
Vladimir Jankélévitch
- Seuil
- 1 January 1980
- 9782020053907
Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien2. La méconnaissance. Le malentendu« La lueur timide et fugitive, l'instant-éclair, le silence, les signes évasifs - c'est sous cette forme que choisissent de se faire connaître les choses les plus importantes de la vie. Il n'est pas facile de surprendre la lueur infiniment douteuse, ni d'en comprendre le sens. Cette lueur est la lumière clignotante de l'entrevision dans laquelle le méconnu soudainement se reconnaît. Plus impalpable que le dernier soupir de Mélisande, la lueur mystérieuse ressemble à un souffle léger... »V. J.Vladimir Jankélévitch (1903-1985)Philosophe et musicologue, il est l'auteur d'une oeuvre considérable, traduite dans le monde entier.
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Le je-ne-sais-quoi et le presque-rien t.3 ; la volonté de vouloir
Vladimir Jankélévitch
- Seuil
- 1 January 1980
- 9782020053914
Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien3. La volonté de vouloir« L'oiseau n'est pas un docteur ès sciences qui puisse expliquer pour ses confrères le secret du vol. Pendant qu'on discute sur son cas, l'hirondelle, sans autres explications, s'envole devant les docteurs ébahis... Et de même il n'y a pas de volonté savante qui puisse expliquer à l'Académie le mécanisme de la décision : mais, en moins de temps qu'il n'en faut pour dire le monosyllabe Fiat, l'oiseau Volonté a déjà accompli le saut périlleux, le pas aventureux, le vol héroïque du vouloir ; la volonté, quittant le ferme appui de l'être, s'est déjà élancée dans le vide. »V. J.Vladimir Jankélévitch (1903-1985)Philosophe et musicologue, il est l'auteur d'une oeuvre considérable, traduite dans le monde entier.
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L'imprescriptible ; pardonner ? dans l'honneur et la dignité
Vladimir Jankélévitch
- Seuil
- 1 November 1986
- 9782020093835
L'imprescriptible « Le pardon est mort dans les camps de la mort. » Qui a bien pu écrire une telle phrase ? Un philosophe, un Juif, un Français, un moraliste ? Oui, mais surtout un survivant, un survivant mystérieusement sommé de protester sans relâche contre l'indifférence. Sous le titre L'Imprescriptible se trouvent en effet réunis deux textes : Pardonner ? et Dans l'honneur et la dignité, parus respectivement en 1971 et 1948, qui tentent de maintenir « jusqu'à la fin du monde » le deuil de toutes les victimes du nazisme, déportés ou résistants.
Jankélévitch, philosophe de l'occasion, n'a jamais cru bon d'attendre « l'occasion » d'exprimer sa colère et sa pitié. C'était toujours pour lui le moment de rappeler que la mémoire de l'horreur constitue une obligation morale.
Vladimir Jankélévitch (1903-1985) Philosophe et musicologue, il est l'auteur d'une oeuvre considérable, traduite dans le monde entier, notamment Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien.
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Le paradoxe de la morale « Plus il y a d'être, moins il y a d'amour. Moins il y a d'être, plus il y a de l'amour. L'un compense l'autre. Le problème scabreux de toute vie morale ressemble à un tour de force, mais on réussit ce tour de force presque sans y penser quand on aime : c'est, répétons-le, de faire tenir le maximum d'amour dans le minimum d'être et de volume, ou à l'inverse de doser le minimum d'être ou de mal nécessaire compatible avec le maximum d'amour. » Vladimir Jankélévitch Vladimir Jankélévitch (1903-1985) Philosophe et musicologue, il est l'auteur d'une oeuvre considérable, traduite dans le monde entier, notamment Le Je-ne-sais-quoi et le Presque-rien.
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le cours de philosophie morale de vladimir jankélévitch fut à l'origine professé à l'université libre de bruxelles en 1962.
mais il est fort différent des cours prononcés à la sorbonne et publiés sous forme enregistrée, dont l'écrit ne saurait rendre les célèbres crescendos et le mode musical. il s'agit ici de tout autre chose : jankélévitch se montre d'abord très didactique et n'hésite pas à faire des références précises et nombreuses à l'histoire de la philosophie. pour autant, il n'abandonne pas ses thèmes de prédilection.
la singularité et l'intérêt de ce cours, oú se rejoignent le professeur et le philosophe de la morale, résident précisément dans le croisement de ces deux " lignes " de pensée. car, comme le rappelle vladimir jankélévitch, " la morale [. ] tend à envahir l'existence entière [. ]. il n'est rien d'humain qui ne soit moral ".
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Ce recueil clôt la série qui comporte par ailleurs Sources et La Musique et les Heures. Certains textes sur Bergson ou la mystique russe portent la marque d'une extrême jeunesse, ils sont denses, complexes, mais augurent de l'orientation de la pensée de Jankélévitch, comme le souligne Bergson lui-même dont les lettres sont données en fac-similés. D'autres témoignent de sa fidélité amicale et fraternelle, telle son étude sur « Le diurne et le nocturne chez Jean Cassou », ou de lectures « critiques » : Machiavel, Gracián. Enfin, on trouvera des écrits ponctuels sur les oeuvres de musiciens qui le touchaient particulièrement : Gabriel Fauré, Manuel de Falla, Béla Bartók, Louis Aubert ou Joaquin Nin et auxquels, si l'on excepte Fauré, il n'a pas consacré de monographie complète.« Le bergsonisme veut être pensé dans le sens même de la futurition, c'est-à-dire à l'endroit », se plaisait-il à souligner ; de même, il est bon de lire Vladimir Jankélévitch « des premières aux dernières pages ».