Gorge serrée, estomac noué, sensation d'oppression, difficulté à respirer, sueurs froides, troubles du sommeil... Ces symptômes sont connus de tous car l'expérience de l'angoisse est communément partagée. L'angoisse n'est pas « une » pour autant. Ce terme recouvre des situations, des vécus qui vont d'une angoisse passagère à des troubles anxieux, véritables traits de personnalité permanents chez certains.
En présentant les apports des approches psychiatriques, psychanalytiques, cognitivistes, neurologiques ou encore philosophiques sur l'anxiété, Vassilis Kapsambelis montre que de la compréhension des angoisses découle le choix du traitement.
Dans quelle mesure la psychiatrie est-elle au carrefour du biologique, du psychique et du social ?
En quoi les neurosciences, la psychanalyse mais aussi la phénoménologie, la psychiatrie communautaire et la législation ont-elles influencé la psychiatrie clinique d'aujourd'hui ?
Comment combiner traitements biologiques, psychologiques, institutionnels et mes ures de réhabilitation et d'assistance psychosociale ?
Pensé et rédigé à partir de la pratique clinique des professionnels de terrain - psychiatres, psychologues, psychothérapeutes -, ce manuel associe une approche clinique et empirique issue d'une tradition très riche, notamment en France, et une approche plus mondialisée et standardisée issue des grandes classifications internationales (DSM, CIM) et de s connaissances en recherche biomédicale.
Il présente de très nombreuses illustrations cliniques, propose des descriptions sémiologiques qui approfondissent les observations de l'exercice quotidien des professionnels et fournit les éléments nécessaires pour faire le lien entre cette pratique clinique et les théories psychopathologiques, psychanalytiques ou cognitives. Issu de la tradition psychiatrique française, il montre l'évolution historique des notions utilisées et rend compte de toutes les influences que doit intégrer une psychiatrie « centrée sur la personne », des neurosciences aux sciences humaines.
Le traitement des patients schizophrènes pose la question de l'acceptation dans leur vie psychique d'un objet séparé d'eux, « en dehors de leur corps propre » (Freud). Pour le thérapeute, ce chemin passe par la nécessité pour lui d'occuper une place d'objet dans la réalité de leur vie, ce qui pose en des termes nouveaux les rapports entre réalité et objet dans la théorie psychanalytique, et permet de repenser le modèle du traitement psychanalytique autour du psychodrame.
L'issue réussie de cette première étape du traitement débouche sur un type de relation qui présente plusieurs caractéristiques de la relation érotomaniaque, laquelle apparaît alors comme une modalité centrale de la vie psychique, alternative à la position dépressive. L'élaboration de cette phase aboutit à la reconnaissance, de la part du patient, de l'existence de l'objet, et de l'aliénation que cette existence implique pour lui, ce qui permet de renouveler la théorie des topiques de l'appareil psychique, en incluant l'objet.
Gorge serrée, estomac noué, sensation d'oppression, difficulté à respirer, sueurs froides, troubles du sommeil, etc. : ces symptômes sont connus de tous car l'expérience de l'angoisse est partagée par tous. L'angoisse n'est pas " une " pour autant. Ce terme recouvre des situations, des vécus qui vont d'une angoisse passagère à des troubles anxieux, véritables traits de personnalité permanents chez certains.
En présentant les apports des approches psychiatriques, psychanalytiques, cognitivistes, neurologiques ou encore philosophiques sur l'anxiété, cet ouvrage montre que de la compréhension des angoisses découle le choix du traitement.
Vassilis Kapsambelis est psychiatre et psychanalyste. Il dirige l'ASM 13. Il est également l'auteur de Les médicaments du narcissisme. Métapsychologie des neuroleptiques (Les Empêcheurs de penser en rond, 1994), et des Termes psychiatriques français d'origine grecque (Masson, 1997).
La psychiatrie contemporaine s'est construite, depuis plus de cinquante ans, sur une base résolument anti-asilaire. Avec un bel enthousiasme réformateur, elle a multiplié des innovations de soins communautaires qui ont transformé les trajectoires des malades mentaux.
Mais les rêves des années 1950, devenus en grande partie réalité, nous mettent en présence de nouveaux défis : dans notre paysage psychiatrique polymorphe d'aujourd'hui, les patients psychotiques ne manquent pas de nous rappeler que les particularités de leur condition humaine révèlent un besoin fondamental d'asile, dont l'oubli ne conduit pas toujours à la conquête de l'« autonomie », mais aussi à la solitude d'un univers sans objets, voire à la rue - ou à la prison.
Si le retour à l'asile traditionnel n'est souhaité par personne, les formes que peut prendre cet accueil, temporaire ou plus durable, sont loin d'être valables pour tout patient et en toute circonstance : nous devons à la psychiatrie anti-asilaire de l'après-guerre cette découverte de la diversité des patients psychotiques, derrière leur apparente similitude asilaire.
Les professionnels en santé mentale d'aujourd'hui - psychiatres, psychologues, psychothérapeutes, etc. - sont écartelés entre deux tendances : une approche clinique et empirique issue d'une tradition très riche, notamment en France, qui porte avec elle un savoir et un savoir-faire accumulés pendant deux siècles de pratiques et de débats passionnés sur la psychiatrie et la psychopathologie, et une approche plus mondialisée, à travers les grandes classifications internationales (DSM, CIM), qui propose des modèles cliniques standardisés, se revendiquant « athéoriques » et essentiellement utilisés dans la recherche et l'évaluation des pratiques thérapeutiques.
Le Manuel de psychiatrie clinique et psychopathologique permet d'aborder ces différentes tendances dans une approche didactique intégrative. Il présente de nombreuses illustrations cliniques, propose des descriptions sémiologiques qui approfondissent les observations de l'exercice quotidien des professionnels et fournit leurs théories psychopathologiques (psychanalytique ou cognitive).
Gorge serrée, estomac noué, sensation d'oppression, difficulté à respirer, sueurs froides, troubles du sommeil, etc. : ces symptômes sont connus de tous car l'expérience de l'angoisse est partagée par tous. L'angoisse n'est pas « une » pour autant. Ce terme recouvre des situations, des vécus qui vont d'une angoisse passagère à des troubles anxieux, véritables traits de personnalité permanents chez certains.
En présentant les apports des approches psychiatriques, psychanalytiques, cognitivistes, neurologiques ou encore philosophiques sur l'anxiété, cet ouvrage montre que de la compréhension des angoisses découle le choix du traitement.
Si l'expérience de l'angoisse est partagée par tous, ses manifestations varient d'un individu à l'autre. En présentant les apports des approches psychiatriques, psychanalytiques, cognitivistes, neurologiques et même philosophiques sur l'anxiété, cet ouvrage montre que de la compréhension des angoisses découle le choix du traitement.
Ce livre a été écrit à partir de l'observation de patients hospitalisés en psychiatrie. Leur traitement
ne relevait pas de la psychanalyse, comme c'est d'ailleurs le cas pour la plupart des patients
hospitalisés. Ils étaient donc soignés avec des neuroleptiques et bénéficiaient de mesures sociales
et d'accompagnement comme c'est le cas dans toutes les consultations psychiatriques, en vue de
leur réinsertion.
L'auteur s'est attaché à montrer la richesse conceptuelle que cette situation peut autoriser alors
qu'elle fait l'objet de très peu de travaux théoriques.
Dans ce cadre, à quoi peut servir la psychanalyse ? Elle sert d'abord à réfléchir à ce qui se passe
dans ce type de consultation et au rôle du thérapeute. A réfléchir ensuite sur les effets de la
prescription des médicaments.
La thèse de ce livre est que les neuroleptiques ne tirent pas leur efficacité - comme veulent le faire
croire les théories officielles promues par l'industrie pharmaceutique -, de leur action sur le
cerveau. C'est à travers leur action sur le corps, que ces substances sont efficaces sur le
psychisme. La métapsychologie freudienne pourrait bien être la seule théorie qui permette de
penser simultanément le psychique et le somatique.
En quelques mots
Les neuroleptiques sont efficaces non pas à cause de leur action sur le psychisme mais à cause de
leur action sur le corps. Ils aboutissent à l'installation d'une nouvelle « maladie thérapeutique »,
une prise sur le corps créant une hypochondrie iatrogène et un isolement sensoriel. Cette prise sur
le corps prend l'allure d'une réunification corporelle qui s'oppose précisément au « morcellement »
caractéristique des psychoses aiguës. Ils permettent de réinvestir le soi. Ils restaurent le
narcissisme du sujet.
René Angelergues (1922-2007) occupe une place exceptionnelle dans le paysage de la psychiatrie et de la psychanalyse de la deuxième moitié du XXe siècle en France. Neurologue, psychiatre et militant communiste, il jouera un rôle important dans la mise en route de la sectorisation psychiatrique, le système public français de soins psychiatriques. Penseur du psychisme humain, il s'éloignera de ses convictions politiques marxistes.
Bien que n'étant pas lui-même psychanalyste, il élaborera une approche originale de l'oeuvre freudienne : la formalisation de ce qui lui est apparu comme le fondement biologique du psychisme humain. A savoir le fait que celui-ci se construit dans et à travers ce qu'il partage, depuis la toute première enfance, avec ses objets, avec les autres. Cette approche, à laquelle il va donner le nom de symbiose - au sens biologique de ce terme - apparaît tantôt en filigrane, tantôt explicitement théorisée dans ce recueil de textes.
Cet ouvrage témoigne de son dialogue fécond avec les psychanalystes au sein de l'Association de Santé Mentale dans le 13e arrondissement de Paris, établissement pionnier de la sectorisation psychiatrique, dont il a été le directeur général pendant de longues années. Un recueil qui permet de redécouvrir l'oeuvre de René Angelergues et de mesurer son apport majeur à la psychiatrie et la psychanalyse contemporaines.
Il est urgent de changer le regard sur la santé mentale ! En France 12 millions de personnes sont atteintes de troubles psychiques - sans doute davantage aujourd'hui.
Après avoir précisé la notion essentielle de la relation d'accompagnement, l'auteur étudie ce qui se passe sur le terrain des pratiques des équipes sanitaires et médicosociales. Surtout il fait des propositions pour une nouvelle organisation des dispositifs : une agence de santé mentale territorialisée réclamée par les familles et leurs nombreuses associations. Un ouvrage clair et synthétique.
Être accompagné, c'est avant tout ne pas être seul. On comprend que cette proposition fasse le succès de la notion d'accompagnement. Si l'accompagnement est une modalité d'action qui permet de respecter une indispensable continuité dans les projets individuels des personnes, il convient d'étudier plus précisément ce qui se passe sur le terrain des pratiques pour évaluer sa singularité. C'est là l'objectif majeur de ce livre.