La sobriété est avant tout une posture, une attitude morale, voire un « appel » dans notre for intérieur suite à une rupture ou du moins des événements vécus de façon intime (naissance d'un enfant, perte de proches, événements sociétaux comme les nuisances sur l'environnement, le confinement, la sensation de vivre une vie vide, etc.).
Le propos de ce livre est de rendre compte des manières de devenir sobre par de nombreux témoignages de femmes et d'hommes qui se sont lancés dans une démarche de sobriété à l'égard de la consommation. Qu'est-ce qui a déclenché leur démarche ? Comment l'ont-ils vécue intimement et à l'égard de leur entourage social, de leurs maris, enfants, frères, parents, collègues qui n'ont pas toujours les mêmes valeurs ? Pourquoi ont-ils abandonné, pour certains ?
Il s'agit ici de questionner notre rapport aux objets, aux ressources naturelles, aux autres, par le prisme d'une éthique de la mesure, de la limite, voire du renoncement, afin de faire jaillir ce que cela révèle de nous et de notre société.
Comment passer du gaspillage des objets à la sobriété matérielle ? Alors que les médias ne cessent de parler du gaspillage alimentaire, de l'eau ou de l'énergie, celui des objets matériels est largement moins médiatisé.
Ce livre questionne les relations des individus aux objets matériels via leur perte d'utilité, autrement dit via leur gaspillage. Il révèle les enjeux sociaux, politiques, individuels ou encore économiques du gaspillage en les mettant en perspective des éléments de contexte dans lesquels les consommateurs évoluent mais également en donnant la parole à certains professionnels dont l'activité en dépend.
Pourquoi accumulons-nous autant d'objets ? Pourquoi sommes-nous aussi boulimiques d'objets ? Et d'abord, accumule-t-on encore aujourd'hui des objets à l'heure du digital, de la mobilité, du contexte de crise économique et du développement durable ? Oui, répondent les auteurs de ce livre, et plus que jamais ! L'accumulation d'objets s'observe partout : au domicile, pendant le temps de transport pour se rendre au travail, au supermarché, dans l'entreprise, dans l'art, etc. Le besoin d'objets est prégnant, quels que soient les multiples rôles de l'individu : consommateur, héritier, artiste, travailleur ou encore simple personne passionnée par les objets.
Ce livre s'intéresse autant au caractère compulsif de la boulimie d'objets de ceux qui gardent « tout », qu'au raisonnement logique du collectionneur. Il analyse les enjeux sociaux, politiques, individuels ou encore économiques de l'accumulation d'objets dans nos sociétés, analyse qui relève autant de la sociologie, de l'anthropologie, de l'histoire, de la psychologie, de la philosophie que du marketing.
Après une présentation du portrait type de l'accumulateur, ce livre interroge la pratique d'accumuler, ce qui est accumulé, ce qui est fait de l'accumulation, ainsi que les dispositifs de l'accumulation, notamment les sacs à main, les sacs plastiques, etc.
L'analyse montre que l'accumulation peut servir à délimiter un « territoire minimal » à l'intérieur duquel les individus vont se constituer les preuves de leur propre existence. Les frontières de ce territoire sont néanmoins poreuses : en dépit de ses vertus, l'accumulation devient une source de tension dès lors que le besoin d'avoir entre en conflit avec, notamment, les injonctions du développement durable et son prolongement la simplicité volontaire, l'économie collaborative, autrement dit la substitution de la possession par l'usage.
Cet ouvrage intéressera les étudiants en marketing, en sociologie, en anthropologie... les chercheurs et les doctorants, ainsi qu'un plus large public intéressé par la problématique de la consommation et de son corollaire, les déchets.