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Tchinguiz Aïtmatov
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Au soir de la vie de Goulsary le petit cheval bai, son cavalier se remémore leur destin commun dans les montagnes du Kirghizistan. À mesure que les épisodes défilent, les désillusions s'accumulent : la guerre qui a pris tant d'hommes, l'absurdité de la collectivisation, les rivalités au sein du Parti, et, symbole de l'avenir et d'un bonheur impossibles, l'agnelage désastreux en raison des pénuries au kolkhoze... Dans ce roman aux allures de légende, qui deviendra son chef-d'oeuvre, Tchinguiz Aïtmatov décrit avec réalisme et courage les confins soviétiques. Il chante aussi les nuits sous la yourte et les amours au village, le savoir des nomades et la garde des troupeaux. Mais quand Goulsary s'éteint, la mort emporte avec l'âme de son maître celle d'un peuple tenté de renier ses traditions.
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Découvrez Il fut un blanc navire, le livre de Tchinghiz Aïtmatov. Un orphelin s'invente des histoires. Il rêve d'un père parti sur la mer qui reviendrait le chercher, lui, l'enfant élevé à la dure dans les montagnes du Kirghizstan. Il rêve avec une paire de jumelles et contemple, très loin sur le lac, un navire blanc à la majestueuse lenteur. C'est un repère et un espoir, une sorte de légende comme il en circule tant entre les vallées et les cols peuplés de chevaux, de loups et de mârals. L'enfant patiente, regarde voler les aigles et évoluer les hommes. Il apprend. Un jour viendra.
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Le premier maître
Tchinguiz Aïtmatov
- Le temps des cerises
- Romans Des Libertes
- 13 October 2017
- 9782370711328
« Mon petit peuplier » (1961) Un paysage grandiose dans les hautes montagnes du Tian-Chan, en Kirghizie, aux confins de la Chine, des camions qui circulent par tous les temps sur des pistes défoncées, une succession de défilés, de cols, de sommets et de précipices, les bords du grand lac Issyk-Koul, voilà le décor de la première nouvelle. Elle relate une triste histoire d'amour, entre un intrépide camionneur et une jeune paysanne. Après la Seconde Guerre mondiale, le régime soviétique multiplia les stations de camions, véritables centres logistiques destinés à acheminer toutes sortes de matériaux aux kolkhozes isolés qui manquaient de tout, avec des chauffeurs habitués aux conduites tout-terrain de ces régions. Le héros est l'un d'eux, chauffeur intrépide, aventureux même, participant à sa manière à la construction d'un monde nouveau. Lors de l'une de ses expéditions, il rencontre une jeune fille originaire d'un village voisin, avec ses traditions bien tenaces, et c'est le coup de foudre...
« L'oeil du chameau » La deuxième nouvelle conte la vie de quelques-uns des « glorieux conquérants des terres vierges, les pionniers intrépides des régions nouvelles », la vie extrêmement difficile d'une poignées de travailleurs de la terre, lâchés dans une steppe désertique. C'est une région horrible, torride en été où « même un cactus arrive à se dessécher sur pied », froide et pluvieuse le reste du temps.
Sous des yourtes vivent deux conducteurs de tracteurs, deux mécaniciens, une cuisinière et un tout jeune intellectuel qui sert de porteur d'eau et d'homme à tout faire. Les rapports entre eux sont durs, violents même, transformer cette terre ingrate en terre nourricière paraît improbable. L'aide venue de l'extérieur, du pouvoir soviétique, est insignifiante - juste une charrette avec deux chevaux - et le projet d'une station de machines et tracteurs reste encore chimérique. Pourtant, dans ces régions naîtront des villes, et l'homme réussira à domestiquer la nature.
« Le premier maître » (1962, porté à l'écran) La troisième et dernière nouvelle, qui donne son titre à l'ouvrage entier, est la plus connue. C'est le titre du film éponyme, réalisé en 1965 par Andreï Kontchalovski, film qui eut un certain succès. Aitmatov lui-même a participé à l'adaptation de sa nouvelle.
Une académicienne célèbre se rend dans son village natal de la lointaine Kirghizie. Elle se souvient avec beaucoup d'émotions de l'école de son enfance. En ce temps-là, en 1924, quelques années après la révolution, un ouvrier était venu faire l'école. C'était un membre des Jeunesses communistes, presque illettré, mais plein d'enthousiasme pour la construction d'un monde nouveau.
Sa foi dans le communisme le rendait insensible à l'adversité. Pourtant, l'école n'était qu'une ancienne écurie à moitié délabrée, sans chaises, sans tables. Les parents ne voulaient pas laisser partir les enfants, considérant que c'était du temps gâché, perdu pour le soin des moutons. Il devait passer tous les jours dans chaque chaumière, convaincre les parents, aider les enfants à passer les rivières gelées. Mais le jeune ouvrier devait également faire face aux traditions féodales, qui permettaient aux parents de vendre leur fille pour une jument, ou à un propriétaire de moutons de violer autant de femmes qu'il pouvait en acheter. C'est un hymne à la liberté, à l'altruisme, au partage de la connaissance.
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Le léopard des neiges
Tchinguiz Aïtmatov
- Le temps des cerises
- Romans Des Libertes
- 11 June 2008
- 9782841097296
Les destins croisés d'un léopard des neiges banni de son clan et d'un journaliste indépendant qui ne se reconnaît pas dans la nouvelle vie, dominée par le marché et les oligarques ; une légende kirghize, les montagnes, les passions, l'amour, la chasse, le rêve et la violence... Ce roman tisse la trame de l'époque dans laquelle sont entrés l'Asie centrale et le monde et celle des destins individuels. Avec ce nouveau livre, Tchinguiz Aïtmatov, qui est l'un des principaux écrivains de la langue russe, fait son retour en France. Ses lecteurs retrouveront avec bonheur son grand art de conteur, son souffle épique, son amour de la nature, son sens de la vie et des mythes et la profondeur de sa réflexion sur les enjeux les plus essentiels de l'humanité.
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L'univers littéraire de Tchinguiz Aitmatov, dans son originalité, est présent dans ce court récit : le lyrisme et la poésie, la nature qui s'oppose tragiquement à la dure réalité de la guerre ou la puissance d'évocation des contes, des légendes et des traditions séculaires du peuple dont il est issu. La question essentielle que, sans relâche, pose l'écrivain, est celle des relations entre l'homme et le monde, et ses héros sont les porteurs d'un destin universel. Commencé il y a vingt cinq ans et terminé en 2005, Tuer, ne pas tuer est un hymne à la vie, à l'humanisme et à la paix.
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«Djamilia était vraiment très belle. Élancée, bien faite avec des cheveux raides tombant droit, de lourdes nattes drues, elle tortillait habilement son foulard blanc, le faisant descendre sur le front un rien de biais, et cela lui allait fort bien et mettait joliment en valeur la peau bronzée de son visage lisse. Quand Djamilia riait, ses yeux d'un noir tirant sur le bleu, en forme d'amande, s'allumaient... Et j'étais jaloux d'elle, comme les jeunes frères sont jaloux de leurs soeurs...»«Alors, sur le point de dire de Djamilia ce que j'en pense, j'hésite et pourtant, oui, pour moi, c'est la plus belle histoire d'amour du monde [...].Le récit de Djamilia, je l'ai dit, c'est un enfant qui nous le fait et pour lui la découverte de ce qui se passe dans l'âme d'un couple, le drame du couple qui s'ignore encore, c'est aussi la découverte du sentiment même, c'est l'oaristys de l'esprit, tout est pour cet enfant à réinventer et voilà pourquoi il nous montre l'amour, comme un métal très pur, à l'état naissant.»Louis Aragon.