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Stanley Cavell
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Stanley Cavell, né en 1926, est professeur à Havard. Il est une des très grandes voix véritables de la philosophie américaine.
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Le théâtre élisabéthain est contemporain de l'émergence du scepticisme philosophique au fondement de la pensée et de la science européennes modernes. Dans cette série d'études classiques sur le drame shakespearien, Stanley Cavell montre comment la tragédie se nourrit de questionnements fondamentaux sur la nature du savoir, se faisant ainsi l'écho de la crise de la connaissance qui a traversé son temps. Les grands personnages shakespeariens incarnent chacun avec force une ou plusieurs options du scepticisme. Que leur doute porte d'abord sur l'amour filial (Le Roi Lear), la fidélité conjugale (Othello, Le Conte d'hiver), la légitimité du meurtre (Macbeth) ou de la vengeance (Hamlet), la nature du pouvoir et des rapports sociaux (Coriolan), le destin des empires et du monde (Antoine et Cléopâtre), il menace de s'étendre à la réalité tout entière et de les précipiter dans la folie. Lui-même héritier de la tradition sceptique, qui s'incarne encore dans les Recherches philosophiques du second Wittgenstein où elle investit la question du langage, Cavell n'a cessé de parcourir la généalogie de ce courant de pensée pour en restituer la vérité profonde : le déni de savoir est un masque qui cache l'incapacité à reconnaître l'autre. C'est en réhabilitant le langage ordinaire, auquel la pensée a souhaité tourner le dos, que la relation au monde peut être rétablie et la tragédie conjurée. Cet horizon constitue l'originalité profonde du dialogue philosophique que Cavell entretient ici avec Shakespeare.
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à la recherche du bonheur ; Hollywood et la comédie du remariage
Stanley Cavell
- Vrin
- Philosophie Du Present
- 3 July 2017
- 9782711627691
En quoi le cinéma est-il de la philosophie ? À cette question, le grand philosophe Stanley Cavell répond en étudiant sept films qui, tous sortis dans les années 1930-1940, inventent un genre nouveau : celui de la « comédie du remariage ». Il ne s'agit plus, comme dans la comédie classique, d'unir un jeune homme et une jeune fille et de les conduire au bonheur malgré des difficultés extérieures, mais de ré-unir deux personnes après une séparation, dans la recherche d'un bonheur nouveau et différent, en dépit d'obstacles intérieurs. Cavell examine les raisons et les conséquences philosophiques de ce schéma du remariage au cinéma : la naissance d'une femme nouvelle, la réflexion sur les relations de couple, sur l'égalité des sexes, sur la nécessité en amour d'une mort et d'une renaissance. Entre philosophie et cinéma, mêlant Kant et Frank Capra, Emerson et Cary Grant, Nietzsche et Leo McCarey, Shakespeare, Ibsen, Freud et Howard Hawks, Cavell nous donne un regard différent sur ces films et leur descendance. Se dessine alors le véritable sujet du cinéma hollywoodien, à la fois culture populaire et oeuvre de pensée.
Nouvelle édition revue ; préface par Sandra Laugier, traduit par Christian Fournier et Sandra Laugier.
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Le livre du philosophe américain S. Cavell sur le livre de H.D. Thoreau, «Walden». «The Senses of Walden» est paru aux U.S.A. en 1972: « Qu'attendre d'un livre qui parle d'un livre ? » (Stanley Cavell) "La plupart des hommes mènent des vies de tranquille désespoir": ce bref paragraphe revient six fois sur le mot désespoir, ou ses variations. [...] C'est du désespoir qu'il faudra claironner et rire farouchement, ce qui ne produira peut-être qu'un son strident. Qui, alors, pourra au moins éveiller ses voisins à leur condition présente." (Stanley Cavell sur "Walden", chapitre I, § 9.) « Je ne suis pas plus seul que le plongeon qui dans l'étang rit si fort. » (H.D. Thoreau dans "Walden", V, 15.).
Traduction de Bernard Rival & Omar Berrada.
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La protestation des larmes
Stanley Cavell
- Capricci
- La Premiere Collection
- 1 April 2012
- 9782918040347
Découvrez La protestation des larmes - Le mélodrame de la femme inconnue, le livre de Stanley Cavell. Dans son ouvrage le plus célèbre, À la recherche du bonheur (1981), Stanley Cavell établit l'existence d'un genre nouveau, la comédie du remariage, à partir de sept films hollywoodiens des années 1930-1940. Avec La Protestation des larmes (1996), il prolonge cette recherche en définissant par symétrie un autre genre: le mélodrame de la femme inconnue. Le philosophe américain étudie ici quatre films de la même période, Stella Dallas (K Vidor, 1937), Now, Voyager (I Rapper, 1942), Hantise (G Cukor, 1944), Lettre d'une inconnue (M Ophuls, 1948). Il dresse le portrait d'héroïnes isolées mais combatives, liées par le besoin d'être éduquées et d'échapper au cadre du mariage afin de pouvoir exister par elles-mêmes. A travers elles, il rend hommage à la puissance unique de certaines actrices, Barbara Stanwyck, Bette Davis, Ingrid Bergman et Joan Fontaine.
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Les voix de la raison ; Wittgenstein, le scepticisme, la moralité et la tragédie
Stanley Cavell
- Seuil
- L'ordre Philosophique
- 1 March 2012
- 9782021072396
" Le fondement de la présente publication est que la réception de Wittgenstein est encore à venir. Je ne dis pas d'ailleurs que ce soit une mauvaise chose. L'écriture de Wittgenstein n'est pas du genre qui se prête à la professionnalisation. Je ne dis pas non plus que cette absence de réception soit surprenante. Comme les grandes oeuvres modernes depuis un siècle, les Investigations philosophiques sont, au sens logique, ésotériques, autrement dit elles sont essentiellement et toujours en attente de réception. Elles ont donc les désagréments des oeuvres-cultes qui exigent, pour être reçues sincèrement, le choc de la conversion. Wittgenstein avoue lui-même que son oeuvre "semble détruire tout ce qui est intéressant, c'est-à-dire tout ce qui est grand et important". Mais ce qui s'exprime ici, dans l'idée de destruction, c'est en réalité un renversement de nos idées de ce qui est grand et important. "S. C.
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Philosophie des salles obscures
Stanley Cavell
- Flammarion
- Bibliotheque Des Savoirs
- 5 March 2011
- 9782081205222
Ce livre-somme, qui rassemble les cours de Cavell à ses étudiants de Harvard, convoque toute l'histoire de la philosophie, de Platon à Nietzsche. C'est de philosophie morale qu'il s'agit ici : qu'est-ce que la vie bonne, qu'est-ce que le bonheur ? qu'est-ce qui nous rend meilleurs ? Cette philosophie, que Cavell baptise « perfectionnisme » d'après le philosophe américain Emerson, trouve une brillante illustration dans les comédies de l'âge d'or américain, ces screwball comedies que Woody Allen appelle les « tuxedo movies » parce qu'ils élèvent le spectateur au plaisir de la conversation et subliment les tracas du quotidien en réflexions morales sur ce qu'il est juste de faire ou pas. A chaque chapitre de philosophie répond donc un chapitre cinématographique, dans lequel Cavell décrit et analyse avec brio la morale des grands classiques du cinéma américain.
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« Dire et vouloir dire » est le premier livre publié par Stanley Cavell, et peut-être le plus important. On y trouve tous les thèmes de sa philosophie : un nouvel usage des actes de langage d'Austin, la ligne directrice de sa lecture radicale de Wittgenstein, l'émergence de la tragédie shakespearienne comme grand texte sceptique. Mais l'intérêt du livre est aussi dans la voix qu'il fait entendre : celle du langage ordinaire, de la valeur et de la validité de ce que « nous » disons, d'un sens moral et esthétique fondé sur l'expressivité d'un « vouloir dire ». Cette approche, que l'on retrouve dans chacun des essais qui composent ce volume, définit le champ de ses objets, ceux d'une esthétique de l'ordinaire : de Shakespeare à Freud et Beckett en passant par le romantisme américain, la cinéma de Hollywood, la critique d'art contemporaine.
« Dire et vouloir dire » est en effet un livre sur le « moderne » et sur la possibilité et la définition de la critique, assise sur notre capacité à revendiquer l'universel dans notre expérience ordinaire. Partant d'Austin et de Wittgenstein, de la parole ordinaire, Stanley Cavell expose la pertinence que nous avons à nous-mêmes et définit en précurseur un enjeu crucial de la philosophie contemporaine.
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Conditions nobles et ignobles, la construction du perfectionnisme moral et émersonien
Stanley Cavell
- Eclat
- Tire A Part
- 1 December 1993
- 9782905372864
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Une nouvelle Amérique encore inapprochable ; de Wittgenstein à Emerson
Stanley Cavell
- Eclat
- Tire A Part
- 1 September 1992
- 9782905372567
Y a-t-il une philosophie américaine ? C'est une question provocatrice : Stanley Cavell la pose.
Il existe certes des textes philosophiques américains, qui nous atteignent dans la mesure du possible : une philosophie américaine qui, fondée sur la logique ou l'analyse du langage, revendique doublement l'héritage de Wittgenstein. Pour Cavell, cet héritage est un malentendu. Toute son oeuvre demande : sommes-nous capables d'hériter l'oeuvre de Wittgenstein, d'entendre ce qu'elle nous dit ? Rien n'est moins sûr, puisque l'Amérique a été incapable d'entendre sa voix philosophique originelle, celle d'Emerson (et de Thoreau), que Cavell veut réhabiliter, et qui annonce le véritable propos de la philosophie de Wittgenstein.
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A LA RECHERCHE DU BONHEUR Hollywood et la comédie du remariage Stanley Cavell (Traduit de l'anglais par Christian Fournier et Sandra Laugier) Nouvelle édition En quoi le cinéma a-t-il à voir avec la philosophie ? A cette question, Stanley Cavell répond ici en étudiant sept films : The Lady Eve (Un coeur pris au piège, de Preston Sturges), It Happened One Night (New-york-Miami, de Frank Capra), Bringing Up Baby (L'Impossible M. Bébé, de Howard Hawks), The Philadelphia Story (Indiscrétions de George Cukor), His Girl Friday (La Dame du vendredi de Howard Hawks), Adam's Rib (Madame porte la culotte de George Cukor), The Awful Truth (Cette sacrée vérité de Leo McCarey).
Tous sortis dans les années 30-40, ils inventent un genre nouveau : celui de la "comédie du remariage". Il ne s'agit plus, comme dans la comédie classique, d'unir un jeune homme et une jeune fille et de les conduire au bonheur malgré des difficultés extérieures, mais de réunir un homme et une femme après une séparation, dans la recherche d'un bonheur nouveau et différent, en dépit d'obstacles intérieurs.
Cavell examine les raisons et conséquences philosophiques du remariage au cinéma : la naissance d'une femme nouvelle (idéalement incarnée par des actrices comme Katharine Hepburn ou Irene Dunne), la réflexion sur les relations de couple, sur la différence des sexes, sur la nécessité en amour d'une mort et d'une renaissance...
Entre philosophie et cinéma, mêlant Kant et Capra, Emerson et Cary Grant, Nietzsche et Leo McCarey, Shakespeare, Ibsen, Freud et Hawks, Cavell nous donne un regard différent sur ces films.
Stanley Cavell, né en 1926, professeur à Harvard University, est l'un des plus importants philosophes américains actuels. Il a écrit notamment sur Wittgenstein, Shakespeare et Thoreau.
La plupart des ses oeuvres sont connues du public français grâce aux nombreuses traductions existantes : Une nouvelle Amérique encore inapprochable (Ed. de l'Eclat, 1991), Statuts d'Emerson (Ed. de l'Eclat, 1992), Le Déni de savoir dans six pièces de Shakespeare (Seuil, 1993), The Claim of Reason (en français Les Voix de la raison, Seuil, 1996), The World Viewed (La Projection du Monde, Belin, 1999), Cinéma et Philosophie (P.U. de la Sorbonne Nouvelle, 2001), Le cinéma nous rend-il meilleurs ? (Bayard, 2003), Un ton pour la philosophie (Bayard, 2003)...
A la recherche du bonheur, originellement paru aux États-Unis chez Harvard University Press en 1981, est l'un des premiers ouvrages a élaborer une réflexion approfondie sur le cinéma américain.
Il est, depuis sa parution, constamment salué comme le meilleur ouvrage sur la question.
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Statuts d'Emerson ; constitution, philosophie, politique
Stanley Cavell
- Eclat
- Tire A Part
- 1 October 1992
- 9782905372727
Poursuivant sa tâche d'une constitution d'Emerson au rang de philosophe, annoncée dans Une nouvelle Amérique encore inapprochable - qui allait à rebours de Wittgenstein à Emerson -, Stanley Cavell aborde la question politique et la position d'Emerson par rapport à l'esclavage.
Partant des récentes polémiques sur Heidegger et le nazisme, Cavell suit le fil d'un labyrinthe qui, de Heidegger, remonte jusqu'à Emerson en passant par Nietzsche, grand lecteur du sage de Concord. De philosophie en politique, de constitution en amendements, le mouvement de la pensée de Cavell, en volutes et vertiges, nous conduit au seuil de la seule véritable question : " peut-on poser la question : de quoi le génie philosophique s'accommode-t-il ? ".
L'essai de Stanley Cavell, qui date de 1991, est accompagné d'un dossier comprenant trois écrits d'Emerson "Destin", "Expérience", "La loi sur les esclaves fugitifs", et un texte de Nietzsche "Fatum et Histoire" dans lequel l'héritage émersonien est particulièrement présent.