J'appelle des visages, des souvenirs, et ce ne sont pas toujours ceux que j'appelle qui se présentent. Et comme s'ils n'attendaient que ça, ils affluent, en vrac, se donnant la main. Je les accueille sans savoir où ils vont me conduire, ni ce qu'ils vont produire. Répartis dans des dossiers étiqueté...
C'est le mercredi 24 janvier 1962 que Jules et Jim, dans lequel Bernard Appelbaum avait fait de la figuration, sortit sur les écrans et c'est le vendredi soir qu'avec sa mère il est allé le voir au cinéma Vendôme, avenue de l'Opéra. Après la séance, malgré le froid, sa mère lui donnant le bras,...
Berg et Beck avaient le même âge, habitaient la même rue, allaient à la même école et portaient la même étoile jaune sur la poitrine. Tous les deux rêvaient aux champions cyclistes découverts dans les pages du Miroir-Sprint ou sur les gradins du Vel d'Hiv. Le 16 juillet 1942, les policiers emmenère...
Dans les premières années du siècle dernier, l'arrière-grand-père de Robert Bober, Wolf Leïb Fränkel, tenta d'émigrer aux Etats-Unis, en avant-garde de sa famille restée en Pologne. Refoulé à Ellis Island, il décida de s'installer en Autriche, à Vienne, où la vie était pour les Juifs plus facile qu'...
Quoi de neuf sur la guerre ? En principe rien, puisqu'elle est finie. Nous sommes en 1945-1946, dans un atelier de confection pour dames de la rue de Turenne, à Paris. Il y a là M. Albert, le patron, et sa femme, Léa. Leurs enfants, Raphaël et Betty. Léon, le presseur. Les mécaniciens, Maurice, r...
" Y'a pas d'printemps ", " Un monsieur attendait " et " Sans vous " sont trois titres de chansons. Mais ce sont aussi les noms donnés à trois vestes fabriquées au début de l'année 1949 dans un atelier de prêt-à-porter de la rue de Turenne, à Paris. Comme tout vêtement, les vestes, on le sait, sont ...