Myriam ne supporte pas les plaisanteries de ses cousins et prend au pied de la lettre le surnom qu'ils lui ont donné : l'huître. Du coup, elle devient mutique : les huîtres ne parlent pas, c'est bien connu ! Où comment le jeu le plus débile de la Terre peut sauver des vies.
Changer le monde ou au moins leur façon de consommer : c'est ce que les parents de Lili et Emma ont en tête lorsqu'ils décident d'envoyer les deux cousines au camp Ado-Sapiens, dans le Vercors. Le principe ? Pendant une semaine, les adolescent·es vivent en nomade et dans le respect de la nature : douche solaire, toilettes sèches et pas de téléphone portable...
Malgré ses tentatives pour y échapper, Lili finit par monter dans le car qui la conduit au camp. Mais entre la pluie qui lui donne le look (et l'odeur) d'un vieux cocker sous son poncho imperméable, le jeter de papier toilette dans le feu devant tout le monde et l'affût nocturne qui vire au drame, Lili va-t-elle réussir à faire de ces vacances imposées autre chose qu'une galère sans nom ?
En vacances au bord de la mer avec leur famille, Chloé, jeune fille en surpoids, et Quentin, adolescent renfermé, se rencontrent sur la plage. Jour après jour, les deux ados s'apprivoisent et nouent une relation amoureuse sincère, jusqu'au moment où Olivier, le grand frère de Quentin, les surprend. Ce don Juan de pacotille lui reproche de s'être lié à « une grosse » et toute la famille de Quentin se joint à lui pour rejeter Chloé. Sous pression, Quentin coupe brutalement les ponts avec la jeune fille. Chloé quitte le village vacances le coeur brisé, persuadée que Quentin s'est moqué d'elle. À la rentrée, chacun reprend sa vie de son côté, entre lycée à Marseille et classe prépa à Paris, mais aucun des deux n'arrive à tourner la page.
Clara est amoureuse du beau Sylvain et accro à son portable qui vibre souvent des SMS du jeune homme. Un jour, par erreur, elle emporte le téléphone de Sylvain et y découvre une vidéo qu'il a tournée avec d'autres, une scène de maltraitance et d'humiliation raciste à l'encontre d'Hakim, l'ami d'enfance de Clara...
Il y a des lieux que l'on n'oublie pas. Une colo à Rasebourg, le plus moche village de France, la pluie qui annule toutes les activités prévues... Heureusement, il y a Jeannette, son sourire réconfortant, ses yeux qui pétillent, les secrets partagés et les jeux inventés en silence, la nuit, dans la grange. Mais ça, c'est un secret.
Les fenêtres de sa chambre donnent sur l'autoroute et la nuit quand on ferme les yeux on croit entendre la mer. L'autoroute c'est la porte vers l'ailleurs, les vacances, le travail, le voyage. Et quand elle est fermée à la circulation, elle se transforme en vaste terrain de jeu... Un roman urbain, ou le pouvoir des enfants de transformer leur environnement en terrain d'aventures.
Un flamant rose pose ses pattes sur dans une cité, sous les yeux des habitants stupéfaits. Les uns clament que cet étrange étranger n'a rien à faire ici, les autres que ce drôle d'oiseau a toute sa place dans la ville. Pour preuve toutes ces situations où il est en parfaite harmonie avec des formes qui le prolongent ou lui sont symétriques. Les rapprochements visuels sont loufoques et cocasses. Tour à tour arrosoir ou parapluie monté à l'envers, panneau de signalisation ou écharpe raffinée, le flamant rose n'en fait qu'à se tête. Et, alors que les habitants délibèrent sur son sort, il se libère de leur esprit étroit en disparaissant à tire d'aile.Un album très graphique pour sourire tout en parlant du bonheur d'oser l'insolite et les différences venues d'ailleurs.
Fils unique, Ghislain a du mal à être ce que l'on attend de lui : un bon élève, viril et surtout hétérosexuel.
Devant ses résultats médiocres au lycée, son père le pousse à se former au métier d'électricien, un vrai métier d'homme. Après des journées à cacher des fils et poser des prises, Ghislain passe ses soirées dans des bars gays où il vit ses premières expériences sexuelles. Lorsque son père s'en aperçoit, il le met à la porte.
Un suspens psychologique de bout en bout.
"Do" est un élève modèle. Un petit 6e poli et tête de classe. Pourtant, il a un très lourd secret, qu'il cache avec soin : sa propre famille. Un cauchemar de saleté et de grossièreté qui le dégoûte. Plus tard, c'est sûr, il réalisera ses rêves et fuira loin de sa cité minable.
Personne ne peut imaginer comme il vit. Jusqu'au jour où sa mère, imbibée d'alcool, s'effondre au pied de la barre d'immeuble, à la vue de tous.
Jusqu'au jour où un petit caïd du collège veut le faire chanter et lui fait faire devoirs et punitions.
Jusqu'au jour où son pied se coince dans une racine, au bord du canal.
Qui aurait pu penser que sa mère savait aussi bien nager ?
Ronron et Fripon ont besoin de toi pour s'amuser !
Il faut les chatouiller, leur donner à manger... et les bercer !
À toi de jouer...
Suzie, 13 ans, voleuse compulsive, raconte son malaise, ses doutes, et aussi son envie de plaire à Mattéo. Pour cela, elle est prête à tout, même si elle doit aller beaucoup trop loin. Heureusement, une bonne douche froide l'attend au tournant.
Deux jeunes lycéens en région parisienne. Chacun son histoire de famille, chacun son terrible secret. Marie et Mansour partagent pourtant le même rêve : vivre et respirer, faire tomber les masques et briser les chaînes. Ensemble, ils se battent pour que la vie devienne enfin belle.
Eugénie tient un restaurant toujours plein rue d'Aubagne à Marseille. Un jour, elle sent une caresse sur ses mollets : une petite poule rousse s'est échappée du marché. Convaincue qu'elle lui est tombée du ciel, Eugénie l'adopte. Dès lors, les clients n'ont qu'une idée en tête : croquer la poulette. Mais Eugénie la protège, la cajole, la promène - et, le septième jour, la poule heureuse pond un oeuf. Cuit simplement à la coque, c'est un régal. Colombine est bien un ange venu du ciel ! Mais qui aura droit à la dégustation du prochain oeuf ?
Ce matin, Léo et son grand frère Simon cherchent leur chienne : Biscotte a disparu ! Pour Simon, très pessimiste au début, c'est clair - elle est morte. Carrément. Mais pas pour Léo, l'optimiste, qui voit des signes partout prouvant qu'elle est en vie. Et puis, il en est certain : « Biscotte nous aime et elle va revenir. »Les voilà partis main dans la main dans la neige profonde, chacun voyant ici ou là des signes pour conforter son sentiment. Peu à peu, Simon retrouve l'espoir mais c'est Léo qui se met à douter... Le retour de la petite chienne les mettra d'accord : c'est bien la même joie qu'ils éprouveront alors !
Cette Pakistanaise de 17 ans a reçu fin 2014 le prix Nobel de la Paix, faisant d'elle la plus jeune lauréate de cette distinction. Dès l'âge de 11 ans, Malala prend position face aux talibans et leur volonté de fermer les écoles accueillant des filles. Rescapée d'une tentative d'assassinat par des talibans, elle est devenue une figure mondiale de la lutte contre l'oppression des filles par les fondamentalistes musulmans.
C'est cet itinéraire hors du commun pour une aussi jeune fille que raconte Raphaële Frier, porté par les images toujours aussi intenses d'Aurélia Fronty. En toile de fond se dessine la question de l'accès des filles à l'école dans de nombreux pays.
En se réveillant un matin, après des rêves sans doute agités, Blaise se retrouva dans son lit. Pourtant, en enfilant sa première pantoufle, il comprend qu'une chose bizarre venait de lui arriver. Malgré cette bien étrange métamorphose, dont il dissimule tant bien que mal les symptômes chaque jour plus nombreux, Blaise continue à se rendre à son bureau quotidiennement, à faire face à toutes sortes de tracas, parce qu'il le faut bien.
Le parti pris réaliste de Julien Martinière, avec ses illustrations au trait précises et fouillées, accentue parfaitement cette invasion fantastique du quotidien sans trop déranger l'ordre des choses. Farce facétieuse ou critique existentielle du monde moderne ? À chacun d'interpréter comme bon lui semble cette histoire.
"Bois profonds" est un conte. "Il y avait, il y a, si l'on y croit, si l'on se donne la peine d'y croire, bien plus profond que l'oce´an, un bois sans fin..." A` la manie`re des histoires de nos anciens, celle de Raphae¨le Frier explore les peurs et les espoirs de l'enfance, le jeu de se faire peur, en sachant que l'on ne risque rien. Tous les e´le´ments sont la` : le chemin, l'e´paisse fore^t, les branches et les ronces, les craquements, les grognements et les cris. Et a` chaque de´tour de vers, on s'attend a` voir surgir le loup, qui gi^t au fond de nous... "Bois profonds" est un re´cit philosophique. "Jusqu'au moment ou`, jusqu'a` l'endroit qui, pourquoi, comment, on ne sait pas, mais on y est." On sent que la que^te parle de soi. On sent que chaque histoire parle de soi, qu'e^tre lecteur, c'est entrer dans cette exploration de soi. "Bois profonds" est un jeu, un parcours ludique. Dans les ""Bois profonds", on dirait qu'on tire les cartes de sa vie. L'autrice serait-elle cartomancienne ? Est-ce que "Bois profonds" est un pre´cis de me´ditation ou de yoga pour enfants ? On se le demande parfois. "Quelque chose bouge, la` ! Un seigneur te regarde, (...) Immobile, et pourtant tu foules ses pas puissants, tu files entre les grands che^nes, si loin de toi, bien au-dela` de toi". Une chose est certaine, "Bois profonds" est un poe`me et chacun le lit comme il a envie. C'est la proposition faire a` Ame´lie Jackowski par Le port a jauni : entrer graphiquement dans ces "Bois profonds" par le conte, la magie, la cartomancie pour laquelle elle est si doue´e, la philosophie ou la psychologie, mais y pe´ne´trer avec jeu et avec joie ! Et voila` le livre.
« La barbe de ma mère est drôlement belle quand elle est bien coiffée, et très utile par temps froid » dit l'enfant. Et l'enfant peut s'y enrouler, jouer à cache-cache, faire de la musique avec cette grande barbe. Ma mère est une femme à barbe renouvelle avec délicatesse et subtilité les représentations des femmes et des mères. Depuis les yeux d'une enfant, ce sont tous les codes qui sont interrogés et qui volent en éclat. Raphaële Frier et Ghislaine Herbéra proposent avec ce livre onirique une histoire qui rappelle combien il est important que le jeune (et moins jeune) public puisse nourrir son imaginaire au-delà des normes et des contraintes. Dès 3 ans et pour tous les âges.
Savez-vous pourquoi le Petit Chaperon rouge est rouge ? Parce qu'elle est rouge de colère !
Elle est rouge, la petite : rouge courroux. Parce qu'elle a toutes les corvées de la maison sur le dos, que son père ne veut pas qu'elle sorte, que son frère la nargue et, pire, parce que sa mère ne dit rien contre tout ça. Ce matin, on lui demande de faire une galette au beurre pour sa grand-mère qui l'aime tant : « Et le frère alors ? Pourquoi il ne fait pas la galette, lui ? » Il la lui portera. « Et pourquoi pas moi ? » C'est trop dangereux, tu pourrais rencontrer le loup ! La petite n'en a cure : elle est rouge écarlate, cette fois. Le loup n'a qu'à bien se tenir, face à la colère géante de la rouge rebelle !
Attention nouveau talent : les illustrations de Victoria Dorche sont comme peintes dans l'urgence, bigarrées, nerveuses et inspirantes !
Pour lancer une correspondance entre deux classes, les enseignants demandent à chacun des élèves de fabriquer un objet. Mathis le Marseillais reçoit de Camille la Bordelaise un affreux pull vert à rayures rouges... qu'il se dépêche de jeter à la poubelle. De son côté, Camille n'a pas du tout apprécié le savon liquide que Mathis a concocté avec de l'huile d'olive. Un boomerang à quatre mains, par deux auteurs jeunesse réputés.
Juliette a une grande passion : les chevaux ! Mais comme ça coûte cher et que ses parents ne sont pas les Rothschild, elle a eu droit à un cochon d'Inde, Churros de son petit nom. Avec lui, c'est sûr, elle va gagner des concours ! Mais avant cela, elle va devoir coacher son poulain. Au programme : cure d'amaigrissement, dressage intensif et soins de beauté. Tout allait à peu près bien pour Churros, cochon d'Inde quasi retraité, jusqu'au jour où sa maîtresse s'est mise en tête de le faire participer à des concours de beauté. Pour lui, s'en est trop, il n'a plus l'âge pour ce genre de truc... Pour avoir la paix et la tranquillité, il n'a plus le choix, il va devoir s'évader !
« Ce que j'ai aimé chez lui, c'est sa barbe. Jamais auparavant, je n'avais fait attention aux barbes des hommes. Je crois même que je ne les aimais pas. La sienne au contraire m'a émue, je n'ai pas su résister à son bleu roi et profond comme la nuit... » Une Barbe Bleue contemporaine à l'heure où les féminicides sont plus que jamais dénombrés et leur dénonciation enfin diffusée.
En 1955, dans le sud des Etats-Unis, les bus séparent encore les Noirs et les Blancs. La discrète Rosa Parks ose refuser cette ségrégation. En prônant la non-violence, Martin Luther King fait grandir la protestation pour obtenir l'égalité. Avec des milliers d'autres, Rosa et Martin marchent, dénoncent et parviennent à faire changer la loi. Du grand rêve de Martin et Rosa à l'élection de Barack Obama, un espoir se dessine : que l'humanité laisse enfin s'épanouir chacune de ses couleurs !
«Toutes les chaises sur lesquelles je me suis assises, toutes les chaises qui ont compté... les chaises de ma vie». À partir de cette proposition, Raphaële Frier a écrit et Clothilde Staës a gravé, puis nous avons assemblé leurs deux mondes en un recueil de poèmes. Raphaële Frier égrène : sa première chaise haute comme le toit du monde, la chaise d'attente, les chaises longues qui occultent les courtes, car «il y a beaucoup plus de chaises courtes que de chaises longues, on ne dit jamais «chaise courte», on parle volontiers de courte échelle, de courte paille, de jupe courte, de courte-queue et même de court bouillon, mais la chaise courte, on l'oublie !», la chaise de cuisine qui côtoie la farine et les odeurs de graille, la chaise cassée, ou la pliante, des chaises tristes comme celle de l'absent à laquelle elle écrit «Tu es le squelette, l'empreinte de celui qui ne viendra pas, ce soir, Tu es un gouffre hébergeant le néant qui pèse et courbe sa paille, Tu es la trace qu'il a laissée ici» ou des chaises loufoques comme les chaises volantes. Clothilde Staës a gravé neuf fois le même motif et, à l'intérieur, a peint des mondes différents, comme si la même chaise pouvait avoir plusieurs vies. Et votre chaise à vous, quelle serait-elle ?