Cette première enquête de Jean Nédélec fait revivre la Bretagne sous le règne de Louis XIV, son atmosphère, ses habitants, ses croyances et ses superstitions où les crimes et les légendes sont souvent liés.
Et si la vie n'était que représentationoe Et si la facilité était l'abandon de son identité dans le miroir subjectif d'un regard, le sien ou celui d'un autreoe Miroir de Vies décline en sept nouvelles sept reflets de vies dispersés sur les fragments d'un miroir brisé. Sept vies en apparence très différentes, mais, comme le dit le Spécialiste au début du recueil, c'est la même vie que l'on croise infiniment, reflétée dans la conscience du lecteur.
Ingénieur télécom en « retraite » active, je partage mon temps libre entre des missions de consulting, quelques courses de haute montagne et des voyages au long cours. Avec ma femme Marie, nous parcourons les sentiers de nombreux pays pour découvrir d'autres manières de vivre. C'est à pied que nous partons à la découverte des habitants, des cadres de vie et des paysages du Monde. Ainsi, nous avons traversé, outre les splendides départements de France, d'autres régions passionnantes d'Europe, d'Amérique du Sud, d'Asie ou d'Afrique. Chaque année, nos pas nous mènent entre Népal, Inde himalayenne et Maroc. Construire le trek, le vivre passionnément sur place, le revivre ensuite au travers des photos prises sont les trois points d'orgue qui rythment notre vie côté loisirs. Le site web « Trekkings hors des sentiers battus » propose en accès libre le descriptif détaillé de nos randonnées au long cours. Cet ouvrage vous dévoile cinq circuits de trekking d'un niveau technique modéré et d'une durée de vingt jours chacun dans le haut-Atlas marocain. Entre Midelt et l'Atlantique, ils représentent plus de mille kilomètres d'itinéraires, soit environ cinq cents heures de marche. Chaque portion, de montagne, de sentier historique inter-villages, de crête débonnaire sur les traces des chèvres, peut être réalisée indépendamment, en autonomie ou en accompagnement muletier. Pour l'heure, c'est moi votre guide, alors, bon voyage !
À M. le Cte A. de Villarson. [Signé : P. Martin.] Date de l'édition originale : 1865 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
« Il arrive que mon corps pleure simplement parce que mon coeur chante une aria triste qui le ravit. » C'était en septembre 67, Jean intégrait la khâgne d'un grand lycée du quartier latin. Puis il avait rencontré Robert, Maud et la Dame à la Licorne : toute une année passée entre parenthèses.
Pourtant ce soir, tous ses fantômes l'attendent, tapis derrière la porte du Balzar : le temps d'un dîner en solitaire, leur souvenir s'impose, le temps se dilate.
Pourquoi, à une certaine période de sa vie, croit-on s'aimer sans se connaître, simplement parce qu'on est ensemble, pour, bientôt, ne plus supporter ses différences ? Jean n'apportera pas de réponses. Mais il apparaîtra d'une fragilité si humaine, qu'il semblera au lecteur, peu à peu, aussi proche que pourrait l'être son ombre.
Tout juste l'histoire d'un souvenir, à peine une histoire d'amour, voici un roman sur la mémoire, l'amour et l'amitié.
"La beauté de Ghephra" est un roman qui affirme le goût de l'auteur pour les personnages entre deux rives, fragiles et incertains de ce qu'ils sont. Jean, jeune spécialiste en langues anciennes, en traduisant quelques textes oubliés, contribue à découvrir le site de l'antique et belle Ghephra, ville perdue en plein désert. Il y trouvera l'amitié du guide Nadir, au fil d'un parcours initiatique peuplé de symboles, notamment le mythe d'Icare, et de rêves visionnaires.
Échos d'une voix solitaire : souvenir de Pierre Martin,... à ses amis Date de l'édition originale : 1865 Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique.
En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.
Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entière satisfaction.
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Des vies de saints, de soldats, de missionnaires, de colons, de héros, de salauds, d'escrocs, d'artistes, d'explorateurs... Pour la plupart, des oubliés ou des anonymes, ayant pour seul point commun leur nom de famille : Martin.
Jean-Pierre Martin s'est plongé dans leurs diverses époques, a sondé leurs origines multiples, a reconstitué leurs paysages, les a suivis dans leurs pérégrinations afin de composer une fiction documentée qui traverse l'Histoire et les continents, du IVe siècle (vie de Martinus, origine du patronyme) jusqu'à aujourd'hui (vie de Trayvor Martin, jeune homme de dix-sept ans assassiné, devenu icône de l'Amérique noire).
Traversé par une érudition joyeuse et joueuse, Le Monde des Martin est une épopée mondiale et encyclopédique de la condition humaine. C'est aussi une fable méditative autour de la mémoire, de la transmission écrite ou orale, de ses leurres, de ses exactitudes et de ses approximations, de ses interrogations : que reste-t-il d'un homme ? Comment raconter une vie ?
C'est enfin un défi littéraire : l'entreprise d'un grand récit patronymique, l'aventure d'un nom propre très commun.
Sandor est perplexe.
Est-ce que j'attire les fous, ou bien est-ce moi qui cherche leur compagnie ?
Dès qu'il sort de chez lui, ces corps errants l'abordent et s'accrochent à sa personne, faisant de lui le dépositaire de leurs récits extravagants. Il y a Dédé, le fou météo. Laetitia et ses visions étranges. Madame Brandoux, qui jure toute la journée contre le monde entier. Et bien d'autres encore.
Sandor se demande s'il n'est pas fou lui-même. D'autant que Constance, sa fille, est atteinte d'une terrible maladie psychique qui l'isole du reste du monde...
Avec sensibilité, avec humour, avec désespoir, Jean-Pierre Martin raconte ceux qui butent, qui penchent, qui chantent la journée et hurlent la nuit.
La curiosité a mauvaise réputation. Loin d'une passion triste et voyeuriste, Jean-Pierre Martin l'envisage surtout comme une vertu, un élan salutaire.
Avec l'étonnement ou le doute - sources de l'activité philosophique -, la curiosité provoque la rencontre d'un objet inattendu, jusque-là exclu de notre pensée. Elle va de question en question. Au désir de savoir, elle oppose une surprise. Elle va plus loin encore : elle s'insurge contre l'indifférence. Son étymologie (cura) nous dit qu'elle prend soin du monde. Invitant à une conversion du regard, elle est une manière de penser, mais aussi une raison de vivre.
Jean-Pierre Martin est lauréat de la bourse Cioran 2019 pour cet ouvrage.
Depuis un demi-siècle, henri michaux est devenu une figure essentielle de notre paysage esthétique et littéraire.
A l'écart des modes et des avant-gardes, son oeuvre exerce une sorte de magnétisme. ses intuitions fulgurantes dans les domaines les plus inattendus de la pensée, du savoir et de la sensibilité ont anticipé la fin des grandes idéologies. le culte dont il fait aujourd'hui l'objet ne le cède sans doute qu'à celui de rimbaud, mais avec des effets tout aussi réducteurs. michaux secret, michaux barbare, michaux halluciné.
Telle est la vulgate. l'auteur d'un certain plume s'est, il est vrai, dérobé à la publicité et aux honneurs. a la fois présent et caché dans ses textes comme dans ses peintures, il était réfractaire à la biographie. michaux, pourtant, ne fut pas sans corps, sans famille, sans histoire. " moi je veux voir et vivre ", disait-il, jeune homme. jusqu'à sa mort, à l'âge de quatre-vingt-cinq ans, il prit mille fois le bateau et le train, migra d'hôtel en hôtel, aima plusieurs femmes, noua de profondes amitiés, scruta les foules, les animaux et les arbres.
C'est avec une curiosité intense qu'en lui le peintre et l'écrivain ne cessèrent d'observer le monde. parti sur ses traces, jean-pierre martin a enquêté, interrogé des témoins, consulté archives et correspondances inédites. de namur à montevideo, de quito à knokke-le zoute, de calcutta à saint-vaast-la-hougue, il a visité de nombreux lieux de passage de la comète michaux, décelant dans l'enfance et l'adolescence belges, dans cette origine détestée, quelques-unes des singularités qui ont façonné un être de fuite.
Jetant une nouvelle lumière sur l'oeuvre de michaux, sur ses paysages et ses hantises, cette biographie, la première qui lui soit consacrée, est un essai de réincarnation.
Les personnages de ce roman ne sont pas forcément faits pour se rencontrer, mais ils se trouvent dans le même train, au même moment, passagers de la voiture 16 d'un TGV, ou employés de la SNCF dans ce même convoi. Une psychanalyste, un ethnologue, un footballeur, une universitaire, un contrôleur, autant de personnages emblématiques qui se croisent, se regardent, se parlent, fantasment, inventent. Un voyage entre Marseille et Bruxelles peut être le point de départ d'une destinée sentimentale. Il offre l'occasion d'entrer par effraction dans le film de la vie d'un autre. Qui va séduire qui ?
C'est un roman de gestes, de voix et d'oreilles, un roman de portable et d'ipod, un roman de désir et d'inhibition, un roman à grande vitesse - un roman de TGV.
« Jean-Pierre Martin montre implacablement comment Céline indiqua lui-même à ses lecteurs hypnotisés comment il fallait le défendre : au nom du style. Comment il ne cessa jamais de louanger sa propre "musique", son "art inimitable"...
Comment, sous couvert de sacro-sainte esthétique littéraire, Céline ne cesse de créer entre lui et son lecteur un "espace restreint mais privilégié d'intimité-publicité [...] où le trafic des mots et des idées peut se faire en toute impunité". Et quels mots, quelles idées ! Une fois mis à part le Voyage, Martin montre à quel point la quasi-totalité de l'oeuvre est parfaitement étrangère au roman. Céline au fond, n'écrit pas de roman mais des pamphlets. Et la colonne vertébrale de cette accumulation d'imprécations, c'est le racisme biologique. Où est la musique, où est l'intention verbale ? demande Jean-Pierre Martin.
Revenons au style, et aux fameux trois points. Martin déchire le voile une bonne fois pour toutes. Chez Céline, les trois points ne sont pas si importants que ça. Ce qui a le plus de sens, dans son oeuvre, c'est le trait d'union. Le livre de Jean-Pierre Martin est précieux, passionnant et très instructif. Tous les pièges grossiers que Céline a tendus à la critique littéraire ont fonctionné.
À lire d'urgence. » Philippe Val, Charlie Hebdo, 19 mars 1997.
Sur un fond de silence et de solitude, on perçoit le bruissement de la mer. La ferme est seule en contrebas, plus seule encore que je ne l'imaginais d'après les lettres et les descriptions.
Maintenant que je tiens Barnhill sous mes yeux, maintenant que je peux contempler ce paysage, cet océan, que je devine le jardin désormais abandonné, que j'aperçois des restes du verger, maintenant que je peux imaginer l'homme oscillant entre la main à plume et la main à charrue, entre la chambre où s'invente Big Brother et cette vie du dehors livrée aux éléments, à l'écart de l'Histoire, je ne vois pas davantage de raison majeure, de raison tout court qui l'emporterait, qui puisse justifier cette fugue, mis à part ce qui dépasse la raison, une pulsion profonde, une intériorité exigeante, radicale, propulsant assez loin de ce que l'on croit être soi, de la figure de soi que les circonstances ont façonnée, et de ce que l'on passe pour être au regard des autres.
«Il m'était apparu que la losophie prenait sa source chez Queneau comme chez moi dans une adolescence chaste, d'origine provinciale, à la recherche d'un impossible système pour contenir le monde, déçue dans sa quête du savoir absolu.
Il y avait eu une invention qui était sienne, cela, je ne le contestais pas, il en avait même énoncé un des principes premiers ("Quand je me mets à penser, je ne m'en sors plus"), mais pour cette invention en quelque sorte instinctive, pour cette discipline nouvelle, cette forme de sagesse qui, n'étant ni tout à fait de la littérature ni tout à fait de la philosophie, jouissait du meilleur des deux, il n'avait pas trouvé de nom.
La losophie permettait au passage de réunir les Queneau qu'on a tendance à opposer, et de lui recoudre son habit d'Arlequin. Elle réconciliait le linguiste et le philosophe, le gnostique et le pataphysicien, le croyant épris de sainteté et le poète drolatique pas très catholique.
Les études de philosophie sont des sortes de classes préparatoires à la losophie, à condition qu'entre-temps on ait éprouvé une petite nausée passagère mais salutaire à l'égard de la raideur du concept, et qu'on ait un tant soit peu accédé à la fraîcheur d'exister.» Jean-Pierre Martin.
Nice et sa baie tiennent de Naples pour sa sensualité, d'Acapulco pour ses rues animées, de Los Cristianos pour son décor de montagne ou encore du golfe de Girolata pour ses roches abruptes plongeant dans la mer. Nice, c'est tout cela et encore mille autre choses ! Le photographe Chanel Koehl nous convie à un voyage initiatique au coeur de la capitale azuréenne. Au fil des pages, le rêve l'emporte souvent sur la démonstration. Ses magnifiques photographies nous révèlent l'âme de la ville, ses jalons, ses secrets. Le texte, quant à lui, entremêle de façon inattendue Histoire et évocations littéraires ou poétiques. Un livre d'exception sur ce qui fait la singularité niçoise.
D'abord, pour ceux qui ne le sauraient pas : qu'est-ce qu'un Real Book ? « Un livre qui rassemble de nombreux standards de jazz », selon Wikipédia. Ce livre-ci est l'autobiographie d'un homme qui au long de ses différentes vies - « établi » en usine dans les années post-68, puis baba-cool fabricant de sabots suédois, puis universitaire, écrivain -a toujours rêvé d'être pianiste de jazz. Ça commence, assez classiquement, par un mauvais piano droit acheté par les parents, gage d'ascension sociale, et ça finit (provisoirement) par un Kawai quart de queue dans une grange aménagée en Ardèche. C'est l'histoire d'une passion dévorante : essais, progrès, ambitions, rêves, découragements, rencontres, rechutes, aventures, voyages... « Le piano n'est pas fait pour moi, il me dépasse et me dévore, mais je suis fait pour lui. » C'est d'une immense érudition jazzistique doublée d'une non moins grande érudition littéraire : on croise chemin faisant Mallarmé, Flaubert, Kerouac, Cendrars, Leiris, Thomas Bernhard, Ponge, Verlaine, Beckett, Réda bien sûr, Michaux naturellement, d'autres, sans que ce soit à aucun moment pesant.
Car c'est un livre plein d'humour. Ce n'est pas pour rien que Queneau est aussi un des héros littéraires de Jean-Pierre Martin. « Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables, dans toute la vérité de sa nature, un homme qui a tenté de faire «pianiste de jazz», et cet homme, ce sera moi »: l'incipit paraphrasant ironiquement le début des Confessions donne le ton.
Gérard Vandervelde, flûtiste de renommée internationale, est un vétéran de la Grande Guerre. Officier de réserve dans l'aviation belge, il est rappelé sous les armes dès l'invasion allemande de la Pologne en 1939. Non seulement la guerre va se porter sur l'ouest de l'Europe avec l'assaut de la Belgique le 10 mai 1940, mais une autre menace se dessine dans l'ombre.
Dans l'Allemagne nazie, Otto Hahn est arrivé à réaliser la fission nucléaire. Ses confrères savants sont d'emblée arrivés à la conclusion que cette réaction en chaîne pouvait produire une explosion d'une force inconnue. Les milliers de morts de la guerre qui vient de commencer pourraient n'être qu'un prélude dantesque aux aspirations d'une dictature qui procède à l'élimination de populations entières au nom de prétendues théories raciales.
La course à la bombe atomique est une lutte ultrasecrète dans laquelle se lancent tous les belligérants, une âpre bataille où une poignée de savants et d'espions luttent pour la survie du monde libre. Parmi ces derniers, quelques artistes qui ont l'audace d'opérer sous leur vrai nom dans l'Allemagne d'Hitler, bravant toutes ses polices, afin d'informer Londres sur le développement des armes nouvelles forgées par les savants du IIIe Reich.
"Jean-Pierre Perrin-Martin a guetté, au fil de l actualité, des occasions de dire ce qu il pensait. Son passé ancien a été marqué de ruptures avec l armée et le clergé. Son passé récent est tissé de solidarités avec les quartiers méprisés et les sans-papiers. « Mon frère, assieds-toi là ! Je t apporte un nouveau livre : un défilé de cent-dix-neuf casse-croûtes distribués à des amis de 2009 à 2015. » Jean-Pierre Perrin-Martin y ajoute des textes de circonstances : souvenirs de Guy-Marie Riobé, meeting du Front de gauche ; obsèques de Roland..."
J'ai dû rêver qu'un nouvel imaginaire de la voix s'annonçait avec Charles Cros, poète inventeur du photographe, mais aussi avec Louis Armstrong, trompettiste et scat singer ; que les malheurs et les jouissances d'une mythologie moderne de la voix se perpétuaient entre les deux guerres et, plus récemment, à une époque qui voulut redonner parole aux murs, voix aux minorités.
J'ai cru entendre, dans des romans de voix, les échos d'une amplification ambiante, de cet assourdissement du monde où se mêlent bruit médiatique, rythmes nouveaux et murmure des conversations.
J'ai voulu imaginer que le roman de notre siècle s'était écrit, presque sans le savoir, à l'ère du jazz entendue en un sens très large, à l'ère de la voix déchirée entre le verbe de la communauté et le verbe de l'écrivain.
Tout a commencé par une vision : durant un cours de philosophie à la Sorbonne, la Madone des métallos, en toute sa splendeur charnelle, est apparue au jeune Simon.
Dès lors, le voici voué à caboter d'usine en usine, à errer entre petits chefs et petites frappes, entre patrons et matons. Dernière et lumineuse escale : un laminoir.
C'est la mémoire d'une aventure déjà lointaine qui s'esquisse là, entre ironie et âpreté, entre distance narquoise et nostalgie d'une révolte généreuse. D'un tel voyage, seule la fiction pouvait témoigner.
Comment agir ou réagir en tant que parent, éducateur, enseignant ou spécialiste de la santé ? Comment éduquer à une consommation responsable et moins risquée d'alcool ? Comment comprendre les mécanismes du « pousse-à-boire » social ? Prises de risques, comas éthyliques à l'adolescence, cuites à répétition : les occasions d'inquiétude ne manquent pas pour les parents d'adolescents et les éducateurs. Cet ouvrage fait le pari de tenir un propos accessible sur les abus d'alcool et les autres ivresses à l'adolescence, sans tomber dans le cliché ni le discours convenu.Il aborde les conduites d'ivresses des ados depuis leurs déterminants psychologiques ou familiaux jusqu'à leur intrication avec notre contexte de civilisation, qui promet la jouissance au travers de la consommation. Il décrit sans faux-semblant les usages d'alcoolisation et les excès dont les ados sont familiers, sans sombrer dans un catastrophisme systématique et déprimant, sans juger ni condamner, mais en s'efforçant de comprendre pour mieux intervenir.Les auteurs dénoncent fermement la responsabilité du lobby de l'alcool, décrivent ses pratiques de publicité sournoise et de pénétration du public jeune par des offres séduisantes ainsi que les moyens dont les pouvoirs publics disposent pour réagir. À partir de leur expérience au contact des jeunes et de leur famille, ils discutent avec la même conviction des perspectives thérapeutiques et des mesures à prendre en termes de prévention, au niveau familial ou collectif : comment parler d'alcool en famille, comment agir ou réagir en tant que parent, éducateur, enseignant ou spécialiste de la santé, comment initier nos ados plutôt que de les laisser en proie aux pousse-à-boire de notre époque qui a divinisé la consommation ?
Le narrateur de ce récit se trouve à un moment de l'existence qui ne semble plus rien exiger de lui. Voici qu'une rencontre amoureuse le bouleverse. C'est une jeune femme, Eva.
L'événement le surprend d'autant plus que jusque-là, il avait une nette tendance à préférer les femmes mûres. Il est partagé entre l'exaltation et l'effroi. Eva n'est-elle pas victime d'un mirage ? Ne va-t-il pas lui apparaître bientôt pour ce qu'il est ?
Il est prêt à s'abandonner. Il renaît. La sensation est merveilleuse. En même temps une angoisse l'assaille, vertigineuse. Il perçoit plus que jamais le sablier.
De son côté, elle semble l'aimer sans arrière-pensée, le lui dit, le lui montre. Elle ne paraît aucunement se soucier, elle, de la différence d'âge. Elle lui communique sa sérénité.
Un nouvel avenir possible s'est ouvert devant lui.
Cependant, il ne peut s'empêcher d'oublier tout à fait le regard des autres. Comment un homme vieillissant et une jeune femme peuvent-il se sentir en aussi parfaite connivence ? Leur relation inquiète la norme. On ne cesse de lui rappeler la fatalité de son âge.
Lorsqu'on fait, à l'automne de sa vie, l'épreuve exaltante d'un dernier amour, cette situation met en jeu des sensations intenses. Le narrateur nous dit, avec profondeur et drôlerie, les affres de ses méditations, sans doute pour s'en délivrer. Il nous fait part de ses extases, des moments sublimes d'une vie nouvelle. Il n'aura jamais fini d'accomplir son éducation sentimentale.
Or un nouvel événement inattendu va encore bouleverser la donne.