Les personnages de ce roman ne sont pas forcément faits pour se rencontrer, mais ils se trouvent dans le même train, au même moment, passagers de la voiture 16 d'un TGV, ou employés de la SNCF dans ce même convoi. Une psychanalyste, un ethnologue, un footballeur, une universitaire, un contrôleur, autant de personnages emblématiques qui se croisent, se regardent, se parlent, fantasment, inventent. Un voyage entre Marseille et Bruxelles peut être le point de départ d'une destinée sentimentale. Il offre l'occasion d'entrer par effraction dans le film de la vie d'un autre. Qui va séduire qui ?
C'est un roman de gestes, de voix et d'oreilles, un roman de portable et d'ipod, un roman de désir et d'inhibition, un roman à grande vitesse - un roman de TGV.
Tout a commencé par une vision : durant un cours de philosophie à la Sorbonne, la Madone des métallos, en toute sa splendeur charnelle, est apparue au jeune Simon.
Dès lors, le voici voué à caboter d'usine en usine, à errer entre petits chefs et petites frappes, entre patrons et matons. Dernière et lumineuse escale : un laminoir.
C'est la mémoire d'une aventure déjà lointaine qui s'esquisse là, entre ironie et âpreté, entre distance narquoise et nostalgie d'une révolte généreuse. D'un tel voyage, seule la fiction pouvait témoigner.