Lorsqu'elle découvre l'étonnante lettre de Max, Flora est à la fois heureuse et troublée, elle reçoit peu de courrier depuis qu'elle est en prison... Que peut bien lui vouloir ce garçon excentrique qui semble persuadé qu'ils ont des points communs ? Que peut-il partager avec une lycéenne condamnée à six mois ferme pour avoir violemment frappé une fille qui la harcelait ? Max ne tarde pas à révéler qu'il vit lui aussi enfermé. Il a quitté le lycée après une grave crise d'angoisse. Depuis, il ne peut plus mettre un pied dehors et vit retranché chez lui, avec ses livres, son ordinateur, son chat gourmet et son ukulélé. Flora et Max vont s'écrire, apprivoiser leur enfermement et peu à peu, avec humour et fantaisie, se construire une place dans le monde. A partir de 13 ans.
La honte : émotion particulièrement inavouable, à la fois historique et singulière, intime et collective, plus que toute autre, peut-être, extensive, expansive, contagieuse et susceptible de traverser tous les individus sans distinction.
La honte, c'est aussi un des grands ressorts de la littérature. Nous pouvons, en effet, nous sentir solidaires de quiconque fait l'aveu de sa honte, et singulièrement de celui qui l'écrit, parce qu'ayant partie liée avec notre expérience commune, il est celui qui nous dit « honteux lecteur, mon semblable, mon frère ».
Plongeant dans les gouffres de la déconsidération de soi, la littérature ose briser avec fracas le « silence sacré de la honte ». Jean-Pierre Martin en déploie les voies, notamment à travers la figure du boursier (Memmi, Camus, Nizan), de l'héritier (Appelfeld, Bassani, Gombrowicz), de l'éhonté (Duras, Genet, Mishima), ou de la mémoire et de ses spectres (Levi, Antelme, Semprun, Seel).
Ces fragments du discours honteux que tient la littérature, mieux que toute sociologie ou théorie, restituent au plus près l'incessante transformation d'un sujet en un objet.
La curiosité a mauvaise réputation. Loin d'une passion triste et voyeuriste, Jean-Pierre Martin l'envisage surtout comme une vertu, un élan salutaire.
Avec l'étonnement ou le doute - sources de l'activité philosophique -, la curiosité provoque la rencontre d'un objet inattendu, jusque-là exclu de notre pensée. Elle va de question en question. Au désir de savoir, elle oppose une surprise. Elle va plus loin encore : elle s'insurge contre l'indifférence. Son étymologie (cura) nous dit qu'elle prend soin du monde. Invitant à une conversion du regard, elle est une manière de penser, mais aussi une raison de vivre.
Jean-Pierre Martin est lauréat de la bourse Cioran 2019 pour cet ouvrage.
Maxime et Axelle se sont mariés devant Dieu et ont eu trois enfants.Au bout de quelques années, les rapports entre eux se sont tendus, jusqu'au divorce. C'est ce que nous apprenons par les lettres que Thierry et Marie-Pierre leur envoie, les accompagnant dans leur cheminement après le séisme, avec une grande amitié. Aidé par les lettres de Thierry, un ami de son père, Maxime choisit de rester fidèle à leur sacrement de mariage et ne se remarie pas. Beaucoup de questions se posent : comment pardonner ? Comment rester un père quand les enfants sont à la garde de leur mère ? Comment rester fidèle au sacrement de leur mariage ? De son côté, Axelle a obtenu la garde des enfants et rencontre toutes les difficultés d'une mère seule. Marie-Pierre,qui a été témoin de leur mariage, l'aide à garder le cap dans la tempête. Lasse de sa solitude, Axelle décide un jour de se remarier. Mais quel regard Dieu porte t-il sur elle ? Pourquoi l'Église semble t elle aussi sévère à son égard ? Et les enfants ? Au milieu de ces chambardements, il faut en faire des hommes et des femmes capables d'affronter la vie. Au fil des courriers, transparaît la grâce du sacrement de mariage que Dieu continue de leur offrir malgré les vicissitudes.
Les personnages de ce roman ne sont pas forcément faits pour se rencontrer, mais ils se trouvent dans le même train, au même moment, passagers de la voiture 16 d'un TGV, ou employés de la SNCF dans ce même convoi. Une psychanalyste, un ethnologue, un footballeur, une universitaire, un contrôleur, autant de personnages emblématiques qui se croisent, se regardent, se parlent, fantasment, inventent. Un voyage entre Marseille et Bruxelles peut être le point de départ d'une destinée sentimentale. Il offre l'occasion d'entrer par effraction dans le film de la vie d'un autre. Qui va séduire qui ?
C'est un roman de gestes, de voix et d'oreilles, un roman de portable et d'ipod, un roman de désir et d'inhibition, un roman à grande vitesse - un roman de TGV.
Philippe pense que son voisin cache un gangster...
« Que faire quand on a une bronchite ? » se demande Philippe dans sa chambre. Observer la villa d'en face avec les jumelles de papa, c'est amusant. Mais ce jeu peut devenir dangereux si les voisins cachent un gangster. Et généralement, les gangsters n'aiment pas les curieux...
Dans une société composée d'États souverains, les échecs sont inéluctables. Ils restent limités et ne remettent pas en cause l'existence d'un droit accepté par l'ensemble des États. Leur analyse doit permettre la poursuite et la construction de ce défi juridique qu'est le droit international.
La fin de règne fut difficile pour François Mitterrand. Entre la disgrâce d'Édith Cresson, le calvaire de Pierre Bérégovoy et la presse en quête du moindre scandale, la gauche décline. À l'image de son leader, miné par la maladie. Mitterrand tire sa révérence mais le peuple français n'oublie pas de saluer son courage lorsque vient le « passage de relais ».
Pierre Favier et Michel Martin-Roland sont journalistes. Ils achèvent ici leur monumentale enquête sur l'histoire du double septennat de François Mitterrand.
En 1988, François Mitterrand est réélu. Après un court triomphe vient l'heure de la gestion de crises. En France, le président doit s'occuper des querelles intestines qui divisent sa majorité. À l'international, il est confronté à la réunification de l'Allemagne, aux coulisses secrètes de la guerre du Golfe, aux tractations européennes et aux méandres de la politique africaine.
Pierre Favier et Michel Martin-Roland journalistes. À partir de quelque deux cents témoignages et de l'étude attentive de milliers de documents d'archives, ils poursuivent ici leur enquête sur la présidence de François Mitterrand.
Les clés de la longévité de François Mitterrand se trouvent dans les années charnières de sa présidence. Marquée par l'agitation populaire puis par l'affrontement politique, la période 1984-1988 a révélé un Mitterrand habile, alliant fermeté et sens du compromis. La lutte avec la droite est âpre durant la cohabitation. Mais le président en sort vainqueur, réélu au terme d'une campagne sereine.
Pierre Favier et Michel Martin-Roland sont journalistes. À la recherche de « petits faits vrais », ils ont examiné à la loupe cette fin du premier septennat de François Mitterrand.
Prenons deux jeunes couples : Gilles et Sophie d'un côté, Léa et Dany de l'autre. Ils ont trente-cinq / quarante ans, se connaissent depuis toujours, partent en vacances ensemble, aiment le sexe par-dessus tout. On a beau être mariés, « ça » finit toujours par arriver, surtout quand on est tout le temps de bonne humeur et qu'on ignore la jalousie. Il suffi t d'un « strip-rami » bien arrosé dans une caravane de camping. Et la sarabande se met en marche. Gilles et Léa, qui y pensaient depuis longtemps, vont de leur côté. Dany et Sophie, qui y pensaient très fort aussi, vont du leur. Mais les cloisons des mobile homes sont minces, et les bruits intimes des uns excitent les autres, et réciproquement. À la fin de la soirée, les couples légitimes se reconstituent, pour remettre ça dans le lit conjugal. Mais auparavant, au moment de l'interlude, les deux femmes se sont retrouvées dans la salle de bains...
Ne jamais se renier ? Rester fidèle à sa routine, à sa marotte, voire à sa bêtise ? Ne pas se raviser ? Ne pas se dédire ? Pourquoi devrait-on toujours s'éprouver et se reconnaître identique à soi ? Quelle est la légitimité de cette assignation au passé ? Nous sommes des êtres changeants et métamorphiques, pas des soldats de plomb. Ce livre, qui prend sa source dans l'expérience personnelle de l'auteur, envisage l'aventure des écrivains qui ont osé réinventer leur vie, voire en essayer plusieurs : Rousseau, Barthes, Duras, Gary, Koestler, Gide, Fitzgerald, Sartre, Leiris...Le « devenir autre » fut pour eux un défi, une nécessité tout à la fois éthique, esthétique et existentielle.
« Grâce à l'équipe de chercheurs et d'érudits dont ce volume réunit enfin les travaux, fruits de longues veilles de labeur acharné, la science onomatologique, qui consiste à montrer comment un prénom peut déterminer un tempérament, voire un destin, renaît enfin de ses cendres. Nous n'ignorerons plus rien, après lecture de cette somme, des Alix, Eugène, Francine, Gladys, Igor, Joyce, Kimberley, Ludovic, Nadège, Romuald, Wendy, Yasser et autres Zoé. Ce qui peut servir dans la vie, le parcours professionnel et les soirées barbecue. Nous ne saurions d'ailleurs assez recommander cet ouvrage aux chasseurs de tête, DRH et chefs d'entreprise, qui verront grâce à lui grandement facilitée la tâche si délicate du recrutement. » Qui, attablé à une terrasse, n'a jamais imaginé la vie des passants ? Incisifs, hilarants et parfois cruels, Julien Gosselin et Pierre Martin se sont prêtés à l'exercice en lançant en août 2011 Namelist, un blog sur lequel ils rédigent des portraits à partir de prénoms. Ils proposent alors à Johann Trümmel, dont ils ont lu le premier roman, La Marge molle, de les rejoindre. Repérés grâce à Facebook, le blog devient un livre intitulé La liste qui est LE parfait antidictionnaire des prénoms.
Voici donc, après Dessine-moi un Parisien et Paris vs New York, un nouvel iconoclaste de fin d'année !
Au cours d'une promenade, Kynut et son amie, Nanouk, réveillent la montagne Morse. Celle-ci est tellement en colère que, pour punir les deux enfants, elle avale le soleil. La nuit s'installe sur la banquise. Nanouk risque de mourir de froid... Pour la sauver, Kynut décide d'affronter, seul, la terrible montagne.
Les fluctuations des taux d'intérêt sont une source essentielle des risques financiers auxquels sont confrontés les opérateurs : entreprises, institutions financières, gestionnaires de fonds, particuliers, etc.
L'année 1994 en a donné une parfaite illustration. L'ouvrage présente un certain nombre de méthodes permettant de mieux gérer le risque de taux.
L'opérateur est invité à prendre soin de définir, mesurer et suivre avec soin l'ampleur du risque de taux auquel il est exposé. Des montages stratégiques lui permettent de se couvrir du risque ou d'envisager des opérations spéculatives. L'arbitrage et la spéculation sur la base illustrent comment monter des opérations avec un risque calculé et offrant un gain attrayant.
Swaps, contrats à terme de gré à gré ou sur des marchés organisés seront les matériaux pour mettre en oeuvre les diverses stratégies exposées.
Le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu président de la République. Ainsi commence une épopée politique de presque quinze ans. Mitterrand consacre la première période de son mandat à modeler son image. Tout semble alors possible à cette gauche conquérante et soucieuse de son rayonnement international. Mais vient très vite l'ère des premières désillusions et du tournant de la rigueur.
Pierre Favier et Michel Martin-Roland sont journalistes. Ils passent ici au crible les premières années du premier septennat de Mitterrand, s'appuyant sur trois ans d'enquête, des entretiens et l'analyse d'archives confidentielles.