Ils vivent à Nice, depuis peu, tous ensemble : Pa, Man, le petit frère Gino et lui, Carlino, l'aîné.
Sur le même palier, les grands-parents, le Cecco et la Tosca. La Tosca et Carlino ne s'aiment pas. Question de tempérament, il manque d'obéissance, il ne sait pas plier. Depuis qu'ils ont déménagé, il est en terre étrangère. Gino, au contraire, a gagné au change. Tous n'ont d'yeux que pour lui, maintenant qu'il est malade. Alors, bien sûr, Carlino est jaloux, Carlino a de terribles pensées...
«Je suis mauvais. C'est vrai, je l'ai toujours été, et je ne guérirai jamais.» Patrice Favaro explore les sentiments de peur, d'injustice et de solitude de l'enfance. L'écriture se coule, laconique, poignante, dans la détresse d'un gamin, jusqu'aux larmes. L'émotion pure.
Pondichéry sous la mousson.
A deux pas de sa villa, Matéo découvre une tache de couleur acide, un pan de sari jaune que les bourrasques soulèvent par intermittence. C'est le corps d'une intouchable, Kitteri, que des mois durant il a regardée vivre, protégée de loin, désirée, même. Matéo est venu en Inde pour retrouver l'inspiration, le goût de sculpter. Qu'a-t-il perdu ailleurs qu'il soit venu chercher ici ? Le désir ? La force d'aimer encore ? Ella, son unique modèle, Lidia qu'il croise sur son chemin, Kitteri...
A la fois récit de voyage et quête intime, Le Sang des mouches met en scène une Inde tumultueuse, traversée de violences politiques, en proie à la corruption.
Porté par une écriture sensuelle, le deuxième roman de Patrice Favaro joue avec une réalité qui se dérobe. S'y révèlent les interrogations d'un homme plongé au coeur d'un pays tout en contrastes où se côtoient beauté et lèpre, la grâce des corps et l'indigence, le désir et l'interdit.