Sirwan, un Kurde sans papiers, vit sous l'emprise d'Otto, un vétérinaire sulfureux qui le cache dans un sous-sol de l'Essonne.
En échange, ce fils de fermiers passionné de jeux vidéo met au point d'étranges robots, mi-chiens de combats, mi-machines agricoles. Avec lui vit Samira, jeune Africaine elle aussi réduite à la clandestinité. Lorsqu'elle est attaquée et gravement blessée par un des molosses, commence pour Sirwan une course contre la montre : pour la sauver il doit sortir de sa cachette, alors que dehors errent d'autres créatures de métal, programmées pour chasser...
Des gens comme eux.
Voici trois ans, Sirwan a échappé de justesse à une rafle à la sortie de son lycée. Depuis, le jeune kurde se terre dans une cave, sous un parking de banlieue. Otto, un ancien vétérinaire, l'héberge en échange de coups de main pour ses trafics de chiens de combat.
Un matin, la jambe de Samira, sa compagne, est happée par la gueule d'un de ces monstres. Menacée de septicémie, la jeune ivoirienne trouve assez de forces pour se traîner dehors à recherche d'un guérisseur. Elle aboutit dans un squat qui survit dans la terreur de Gladiator, un molosse surentrainé qui fut autrefois la fierté de Sirwan.
Dans leurs tentatives pour le neutraliser, les deux sans-papiers finiront par être responsable d'une évasion massive d'un centre de rétention ; une évasion qui dévoilera par la même occasion une facette inattendue du passé d'Otto. Autopsie d'un sans papier est le deuxième roman de Olivier Las Vergnas, directeur de la cité des Métiers à la Villette.
Pierre ne s'était jamais imaginé romancier. Pourtant, une nuit avec Romanesque a suffi à le transformer en auteur de polar. Un tel logiciel va certainement faire un tabac ! Manque de chance, Naïma renonce à le commercialiser.
Naïma ? C'est la soeur d'Abdel, le petit génie qui a développé Romanesque, ce générateur de romans. Abdel lui avait offert pour son anniversaire, juste avant de se faire défoncer le crâne dans une ratonnade à La Grande Borne.
Six ans ont passé. Bientôt les élections, en banlieue comme ailleurs. Les provocateurs réapparaissent... La Grande borne s'enflamme à nouveau. Mais à qui profite vraiment le crime ? Et si Romanesque devenait un instrument de vengeance ? Tout va se jouer en quelques jours et quelques nuits d'orage.
Réflexion sur le processus créatif, cet ouvrage est également un essai sur la cyber littérature ainsi que les générateurs automatiques de romans. En 2007, la cyber littérature est plus présente sur le front des hypertextes que sur la génération d'un effet de réel par un automate romancier linéaire. Cette seconde question, pourtant centrale pour la littérature, semble devoir attendre une nouvelle génération de progrès pour redevenir d'actualité. Romanesque 2.0 fait le point sur cette question.
Communautés de passionnés d'astronomie ou d'ornithologie, groupes d'entraide entre malades chroniques ou usagers de drogues, équipes d'infirmier-e-s en butte à des problèmes techniques, voilà autant de contextes dans lesquels se développent des formes d'apprentissages qualifiées ici de « e-learning informel ». En explorant de telles situations d'appropriation non intentionnelle de savoirs, cet ouvrage affirme qu'il ne faudrait pas que les recherches en e-formation se limitent au « mieux faire apprendre » : l'Internet et les objets connectés bouleversent les rapports aux savoirs bien audelà du seul développement des outils de « e-teaching » que sont les MOOCs ou les serious games.
En fait, toutes ces situations dessinent les contours d'un régime de « Do it yourself » collectif, élargi à toutes les situations où l'on apprend, non pas dans le cadre d'un projet de formation, mais en conséquence d'une volonté d'exercer son pouvoir d'agir... en faisant, en participant ou en cherchant ensemble.
Avec les contributions de P. Bury, N. Cazin, P. Chapard, A. Dozières, A. Gaudry-Muller, M. Macedo-Rouet et alii.
Les champs de la recherche, de la pédagogie et de la thérapeutique médicales sont aujourd'hui bouleversés par la volonté de prendre au mieux en compte la réflexivité de tous les protagonistes. Associant chercheurs, malades et professionnels de la santé, cet ouvrage analyse des partenariats inédits de soins, de formation et de recherche qui en découlent en Europe, au Québec et au Brésil. Il fournit un point d'étape des nouvelles mobilisations de la réflexivité des malades et des soignants et de leurs effets, observant tant le déploiement de figures formalisées de représentants des usagers, patients experts, patients formateurs et patients co-chercheurs, que celui des premières promotions de docteurs en sciences infirmières. Deux conclusions s'en dégagent : d'une part la progression de la prise en compte des savoirs des malades métamorphose les notions d'éducation thérapeutique et de démocratie sanitaire et questionne la formation des médecins et soignants ; d'autre part la construction d'enseignements universitaires des sciences infirmières oblige à la formalisation d'un modèle encore implicite de formation par la recherche. Plus généralement, dès lors que soigner ou maintenir en bonne santé est pensé comme un ensemble de coopérations entre personnes capables de réfléchir et disposant de leur libre arbitre, la valorisation de la réflexivité de tous devient essentielle.