Natacha Polony
-
Chroniques du "Rien n'est perdu", 2018-2023
Natacha Polony
- L'observatoire
- Essais
- 18 October 2023
- 9791032930366
«?Les éditoriaux qui suivent s'emploient inlassablement à rappeler la dimension profondément révolutionnaire de la démocratie, quand elle cesse d'être contournée par toutes les instances dont peut se servir ce qui ressemble de plus en plus à une oligarchie. Et la démocratie ne peut exister que si l'on postule la raison universelle, c'est-à-dire partagée par tous.
Quiconque lira ces lignes avec un minimum d'honnêteté y verra non seulement la critique du système actuel, dans sa dimension économique, géopolitique et culturelle, mais surtout la définition d'un projet politique alternatif à même de refaire de la France une communauté de citoyens décidant librement de leur destin et de perpétuer la liberté humaine détachée de toute soumission. Un modèle que la France avait poussé jusqu'à son aboutissement le plus plein dans sa conception de la République. Or, c'est bien cela qui est en passe d'être balayé par la conjonction du soft power américain, fondé sur le consumérisme et le puritanisme, et l'expansion d'un islam littéraliste et intégriste.
La France, en tant que projet politique, en tant que vision de l'homme et de sa liberté, disparaît peu à peu. La France, en tant que communauté nationale, implose. Mais la fatalité n'a rien à voir là-dedans. Il s'agit d'un processus dont on peut décrire les étapes et les acteurs. Un processus qui n'a rien d'irréversible, si tant est qu'on se donne pour mission de donner un sens concret à ces mots : vive la République et vive la France.?» N. P. -
Changer la vie : pour une reconquête démocratique
Natacha Polony
- Alpha
- Societe
- 15 November 2023
- 9782383880141
« Progrès », « laïcité », « travail », « identité » : autant de mots dévoyés après qu'ils sont passés dans le langage politique et médiatique. Natacha Polony les a traqués pour mieux montrer comment ce nouveau langage contribue au conditionnement de la pensée. Bien sûr, les mots et les rites démocratiques sont préservés, mais ils sont vidés de leur substance. Leur rendre leur sens est la condition pour refonder la démocratie, contre ceux qui prétendent qu'il « n'y a pas d'alternative », et former des individus autonomes, et non des rouages de la machine économique. Ce livre, sous forme de dictionnaire politique, a l'ambition de nous donner les armes intellectuelles pour reconquérir la démocratie véritable et nous penser en hommes libres. Une reconquête collective et individuelle pour « changer la vie », parce que telle est l'ambition de tout projet politique.
-
«?Sommes-nous encore en démocratie?? Aujourd'hui, le fait même de poser la question est jugé indécent?: les citoyens n'ont aucune raison de se plaindre, eux qui vivent librement, ne sont pas en dictature. Elle paraît même suspecte, comme si s'interroger sur l'état de notre modèle démocratique signifiait en imposer un autre, autoritaire. Voilà à quoi est réduit le débat en France?; la juste mesure est la chose au monde la moins bien partagée.
Face à la crise sanitaire et économique, notre vieille démocratie a certes tenu. Mais on ne mesure pas assez la défiance des peuples, comme si à aucun moment il ne fallait envisager qu'elle pût s'expliquer par le fait que ce serait la démocratie qui aurait joué contre eux. Dès lors que la révolte populaire, dont les Gilets jaunes ont constitué une première manifestation, a éclaté, nous ne pouvons ignorer la crise de la représentation que traverse notre pays?; et devons lancer une révolution raisonnable, pour faire tomber les nouvelles Bastille.?» Natacha Polony
-
Bienvenue dans le pire des mondes ; le triomphe du soft totalitarisme
Natacha Polony
- J'ai lu
- Document
- 13 June 2018
- 9782290148211
À Pékin, Moscou ou Ryad, des oligarchies confisquent le pouvoir au nom du parti communiste, de la Sainte Russie, d'Allah. Voici l'image que les médias occidentaux diffusent pour éviter d'admettre que le même phénomène est à l'oeuvre ici...En effet, nos sociétés sont de moins en moins démocratiques. Grâce à la technologie et au contrôle des flux financiers et commerciaux, quelques multinationales, la plupart américaines, entendent régenter notre vie quotidienne. Elles nous ont certes apporté Smartphone, Internet, progrès de la médecine... mais aussi la société du tweet, la surveillance, la captation de notre argent, l'uniformisation de nos goûts et de nos besoins.Bientôt, ces milliers de données pourraient être mises au service d'un système totalitaire de moins en moins soft... Une atteinte à la liberté individuelle à laquelle nous consentons, et dont nous ignorons tout ou presque.
-
A la recherche de l'identité nationale française après les attentats de janvier 2015 et le défilé de quatre millions de Français derrière le slogan "Nous sommes la France", Nathacha Polony revient sur ce qui rassemble les Français, au-delà des divergences, afin d'éviter que la situation n'empire.
-
Ce pays qu'on abat ; chroniques 2009 - 2014
Natacha Polony
- Points
- Points Documents
- 25 June 2015
- 9782757852378
Une sélection des meilleures chroniques publiées par Natacha Polony dans Le Figaro ces dernières années. Au fil des semaines, l'éditorialiste a tenté de s'extraire des guerres picrocholines et de l'analyse politique transformée en commentaire sportif ou guerrier - défauts qui caractérisent généralement le genre. Armée d'une plume qui ne mâche jamais ses mots, elle aborde la crise économique, la politique, les questions de société... Avec ce qui sans doute manque le plus aux débats qui nous animent : la cohérence de pensée.
Natacha Polony a enseigné au lycée avant de devenir journaliste et essayiste. Auteur de nombreux ouvrages, elle a été chroniqueuse dans On n'est pas couché sur France 2 de 2011 à 2014. Elle présente aujourd'hui la revue de presse de la matinale d'Europe 1 et a rejoint l'équipe du Grand Journal sur Canal +.
-
Le pire est de plus en plus sûr ; enquête sur l'école de demain
Natacha Polony
- Mille et une nuits
- 31 August 2011
- 9782755506198
C'est en 2007, au lendemain de l'élection présidentielle de Nicolas Sarkozy et de la nomination de Xavier Darcos au ministère de l'Education nationale, que s'est vraisemblablement close la querelle qui opposait depuis des années "pédagogistes" et "instructionnistes", ces tenants du savoir transmis par l'école républicaine. Le temps de la campagne et d'une ultime velléité de réintroduire l'autorité du maître et les méthodes rigoureuses d'enseignement, l'illusion se dissipait tout à fait : le train des réformes se poursuivait et s'amplifiait même. La reconfiguration de l'institution est engagée, mais qui veut l'admettre ? Le pire est de plus en plus sûr, nous sommes déjà dans l'école d'après l'école de la République, celle des gestionnaires : personnels peu qualifiés, chargé d'encadrement plutôt que d'enseignement, contenus minimaux et médiocres du "socle commun"... Le recours pour les familles est déjà les cours privés du soir, payants. Natacha Polony décrit le fonctionnement de l'école de demain, pour que nous prenions pleinement conscience de sa transformation totale. Il est encore temps de mettre en place des contre-feux. Paradoxalement, le modèle français pourrait avoir de beaux jours.
-
Il existe aujourd'hui une fracture grandissante dans la société française, encore peu visible mais très profonde : alors que l'époque vénère la jeunesse et ses « valeurs », toute une frange de la population pressent, sans oser le formuler, que les jeunes souffrent de lacunes graves. Les outils de transmission ont été détruits à tous les niveaux : école, langue, références morales et culturelles. Fait parmi d'autres, pour la première fois en 1999, un rapport officiel reconnaissait que plus de 15% des élèves entrent en sixième sans savoir lire. Mais la décrépitude du système scolaire n'est qu'un des aspects de cette crise qui touche de plus en plus les classes moyennes et les élites proclamées. Les conséquences seront bientôt visibles.
Est-il réactionnaire de soulever ce problème, de tenter de comprendre ce qu'il révèle ? La question dépasse le clivage gauche/droite, auquel on superpose l'affrontement traditionnalistes-modernistes. D'un côté, un discours lénifiant, de l'autre, l'invocation incantatoire de l'autorité des maîtres et des « bonnes vieilles méthodes », sans la moindre réflexion sur les conditions de cette autorité et le contenu du savoir à transmettre.
Pourtant, c'est le destin de la société entière qui est en jeu : d'un point de vue utilitariste, cette fracture hypothèque d'abord le tissu économique. Et puis, la conception française de la démocratie repose sur l'idée d'un peuple éclairé, seul garant contre la démagogie et la tyrannie. Mais dans une société qui cultive la haine du passé, et encourage les bons consommateurs à oublier le poids des traditions, qu'advient-il de la « culture commune » ? Par idéologie, par indifférence et par soumission au cours des choses, nous mettons l'avenir en danger.
-
M(me) le président, si vous osiez... 15 mesures pour sauver l'école
Natacha Polony
- Mille et une nuits
- 28 February 2007
- 9782755500172
« Toutes les familles partagent une vive inquiétude pourl?avenir de leurs enfants : l?école ne remplit plus sa missiond?enseignement, elle produit même une forme d?ignorance.Les parents ne sont pas dupes. Désormais, leur confiance enl?organe de la République est entamée. Depuis plus d?unedizaine d?années, le diagnostic des graves échecs de l?école aété posé, notamment par des enseignants dissidents de l?Éducationnationale. Depuis trop longtemps, rien n?a été entreprisqui soit venu freiner la dégradation.M(me) le Président, vous qui arrivez à l?Élysée dans l?euphoried?une nouvelle mandature, ne gâchez pas la chance quinous est offerte à tous. Parez au plus pressé, remédiez à lasituation qui affecte et préoccupe l?ensemble des Français,osez prendre une série de mesures pour l?école. Il est temps,non pas de concocter un énième programme, mais de définir lesens de la remise en marche de l?institution scolaire. Voussavez bien que vous ne pouvez, comme vos prédécesseurs,laisser passer cet état de grâce qui vous donne la légitimitéd?agir. Vous ne pouvez trahir les aspirations des Français. LaFrance, son peuple, l?Histoire ne vous le pardonneraient pas. » N.P.
-
Après les années de militantisme flamboyant, après celle des « workings girls » triomphantes, puis l'émergence d'un féminisme des banlieues, l'époque est au « retour du macho », cherchant à retrouver sa fierté en affirmant d'hypothétiques « valeurs masculines ». L'image de la femme, quant à elle, oscille entre celle de victime forcément innocente et celle d'icône héroïque que les magazines féminins étalent entre les pages de publicité et les articles psy. Que s'est-il donc passé depuis le Deuxième sexe ?
L'époque contemporaine, empêtrée dans sa crise identitaire, peine à penser l'égalité autrement que comme lutte ou au contraire effacement des différences. D'autant que les évolutions de la science et de la médecine d'un côté, du capitalisme de l'autre, ont radicalement modifié la donne. Les femmes, autrefois victimes de leur corps, maîtrisent à présent la procréation au point de pouvoir en évincer les hommes. La célébration actuelle de la maternité, que les femmes croient être leur revanche, les enferme en fait dans un rôle unique de mère, et esquisse un système de maternage généralisé où les individus sont plus que jamais soumis à la logique de consommation. L'émancipation rêvée par les femmes s'est abîmée en injonction à être une mère parfaite et toute-puissante et en libre choix de postuler à la Star Académie. Triste bilan.Il est urgent de renouer avec cette tradition française unique, celle d'un rapport entre hommes et femmes pacifié et complémentaire, humaniste en somme - c'est-à-dire fondé sur une haute idée de l'humanité et de son destin. Ce livre, à la fois état des lieux et plaidoyer est suivi d'annexes plus légères « pourquoi la solidarité féminine n'est-elle qu'un fantasme masculin ? ou programmatiques, (« ébauche d'un traité d'éducation des filles » et « éloge de la virilité »). -
Délivrez-nous du bien ! halte aux nouveaux inquisiteurs
Natacha Polony, Jean-Michel Quatrepoint
- J'ai lu
- Essais
- 15 January 2020
- 9782290218969
L'atmosphère est lourde. Des phrases, des situations qui semblaient autrefois anodines sont devenues des crimes. Nous sommes tous coupables : d'avoir bu un verre, d'avoir blagué sur les femmes, de manger de la viande, etc.
Derrière cette traque aux dérapages et ces entreprises de rééducation, un mécanisme : la tyrannie de minorités qui instrumentalisent des combats essentiels pour les transformer en croisade contre une supposée majorité, celle des « dominants ». Au nom du Bien, on modifie le vocabulaire, on nie le plaisir, on criminalise le désir, on réécrit l'histoire. Ces nouveaux bigots sont les idiots utiles d'un néolibéralisme qui atomise les sociétés et fragilise les structures traditionnelles pour mieux imposer sa vision manichéenne du monde.
-
Chrétiens français ou français chrétiens
Natacha Polony, Fabrice Hadjadj
- Salvator
- 9 February 2017
- 9782706715372
L'identité chrétienne fait débat en France! D'un côté, les tenants d'une affirmation musclée face à l'islam, à la crise migratoire et au 'déclin' de l'Europe; de l'autre, les partisans de la culture du dialogue enseignée par tous les papes depuis Vatican II. Comment expliquer cette focalisation identitaire? Quelle place pour les croyants dans la société? La foi doit-elle se confondre avec des frontières nationales? Natacha Polony, Fabrice Hadjadj et Don Paul Préau répondent à ces questions cruciales à travers une discussion passionnée et captivante, sans faux-semblant ni fausse pudeur.
-
Bienvenue dans le pire des mondes
Natacha Polony, Le Comité Orwell
- Plon
- 17 November 2016
- 9782259251594
Jour après jour, le monde s'installe dans une société totalitaire de moins en moins démocratique et le champ de nos libertés individuelles se rétrécit sérieusement. Exemples à l'appui, le Comité Orwell a choisi de dénoncer les dérives de nos sociétés. Parce qu'il y a peu de chances qu'un candidat à la présidentielle de 2017 se saisisse de ces sujets, alors qu'ils sont les seuls qui vaillent, les seuls qui déterminent la capacité à agir - ou la totale impuissance - du futur Président.
A Pékin, Moscou, Ankara ou Ryad, des oligarchies confisquent le pouvoir au nom du parti communiste, de la Sainte Russie, d'Allah. Cela, c'est l'image que la très grande majorité des médias occidentaux diffuse pour éviter de devoir balayer devant leurs portes. Car le même phénomène est à l'oeuvre en Occident, dans ce que l'on appelle encore les démocraties occidentales.
George Orwell, imprégné des horreurs du nazisme et des dérives du communisme, avait dépeint, dans 1984, ce que pouvait devenir notre quotidien dans un monde régi par un totalitarisme absolu. A contrario, le seul rempart contre de telles dérives reposait sur l'idéal démocratique et ses quelques libertés fondamentales.
Or, insensiblement, nos sociétés que l'on croyait démocratiques le sont de moins en moins. Nous basculons dans un totalitarisme mou.
Quel est ce système ? C'est celui où, grâce à la technologie et au contrôle des flux financiers et commerciaux, quelques dizaines de multinationales, la plupart américaines, entendent organiser, orienter, régenter notre vie quotidienne. Pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur ? C'est effectivement ce que nous ont apporté ces nouvelles technologies : smartphone, Internet, nano technologies, progrès de la médecine... Le pire ? C'est le nivellement par le bas, la société du tweet, la surveillance, la captation de notre argent, la normalisation de nos goûts, l'uniformisation de nos besoins. Le pire, c'est aussi que cette dérive se fait souvent avec le consentement de ceux qui en sont victimes... sans s'en rendre compte.
Le champ de nos libertés individuelles se rétrécit sérieusement et un jour, peut-être pas si lointain, nos fiches détaillées nourries des milliers de données récupérées par les multinationales, seront mises au service d'un système totalitaire de moins en moins soft.