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Mo Yan
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Jintong, né après huit soeurs, est l'Enfant d'Or de sa mère. Autour de lui, la Chine rurale est confrontée à l'invasion japonaise, au maoïsme et enfin au néo-capitalisme sauvage. Fort heureusement Jintong, affligé d'un amour obsessionnel du sein maternel et des fesses des jolies filles, vit ces tragédies avec un certain recul... Une fresque délirante et sensuelle, truculente et poétique, longtemps interdite en Chine.
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Au canton nord-est de Gaomi, les chiens blancs ont disparu, et les rêves des villageois avec eux... Nuan a tout perdu dans un accident de balançoire. Jasmin, aubergiste, tombe amoureuse d'un petit aveugle musicien itinérant. Gracieuse, une jeune instruite envoyée s'éduquer au village, essaie de rentrer à la ville. Une farandole débridée de personnages qui nous entraîne au coeur de la campagne chinoise...
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Dans l'empire chinois, bandes armées communistes et nationalistes se vouent une haine sans merci tout en combattant en ordre dispersé l'envahisseur japonais. À Gaomi, le commandant Yu, chef des brigands du lieu, et Dai Fenglian, maîtresse d'une grande distillerie, héros flamboyants de la résistance, mènent les paysans à la bataille. Bientôt, les champs de sorgho seront détrempés du sang de l'ennemi.
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Zhao Jin rentre dans son village. En chemin, Qian Yinghao, mort treize ans auparavant, l'interpelle. Sous une pluie battante, perchés sur la cime d'un saule surplombant une rivière en crue, les deux anciens compagnons se retrouvent. L'un est devenu officier, l'autre est tombé au combat, sans panache. Perdus entre ciel et eau, ils évoquent leurs souvenirs d'enfance, de caserne, et leurs espoirs déçus.
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Injustement fusillé par la milice maoïste, Ximen Nao grille en Enfer tout en clamant son innocence. Las de ses plaintes, les fonctionnaires de l'au-delà lui offrent un cycle de réincarnation auprès de sa famille. C'est sous forme d'âne, de cochon puis de singe qu'il va suivre l'évolution de son village durant cinquante ans de communisme. L'affable Ximen s'accommode à chaque fois de sa condition, qu'il s'agisse de goûter les plaisirs de l'amour avec une avenante ânesse ou de danser sur les classiques de l'opéra porcin.
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La nouvelle se répand à la vitesse de l'éclair : les sauterelles arrivent dans les marais du canton nord-est de Gaomi. Ganba se précipite au sein de son clan pour assister à l'invasion meurtrière des animaux sacrés. Après leur passage, le clan des chiqueurs de paille est anéanti. Seul Ganba semble avoir survécu et raconte, à travers ses rêves, les épisodes légendaires de l'histoire du clan disparu.
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Mo Yan a puisé aux racines les plus profondes de son histoire pour écrire ce roman : celui d'un fils de paysans pauvres du Shandong qui rêve d'entrer à l'université pour échapper à la misère, et qui, après ses échecs répétés, se réfugie dans un monde secret peuplé de mirages et de souvenirs. Car son héros, surnommé Yongle, « Joie Éternelle », a bien des correspondances avec le romancier. Lui aussi a connu la faim dans la même province, muré dans le silence et la solitude et sauvé par le désir entêtant d'écrire. Dans ce récit bruissant d'éclats d'eau, de lumière et de nuit, la poésie jaillit des odeurs chaudes de la terre sans renier sa trivialité la plus crue.
Né en 1955 dans une province rurale de Chine, Mo Yan a publié plus de quatre-vingts romans et nouvelles, dont La Dure Loi du karma, Le Pays de l'alcool, Beaux Seins, Belles Fesses, et Le Grand chambard disponibles en Points. En 2012, il a reçu le prix Nobel de littérature pour l'ensemble de son oeuvre.
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Ding Gou'er, inspecteur auprès du parquet suprême, enquête sur un trafic de chair d'enfants dans la ville de Jiuguo, après une dénonciation anonyme. Il est invité par les responsables locaux à un repas pantagruélique dont le dessert est un simulacre de bébé... Dans la nuit, il est en proie à d'étranges visions... jusqu'à s'envoler vers le pays de l'alcool de singe, la montagne légendaire des Immortels.
Traduit du chinois par Noël et Liliane Dutrait.
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Par la fenêtre de l'appartement, les feuilles de peupliers scintillent et la voix de Wang Xiaomei se mêle au vent. « Non, non, ce n'est pas vrai ! » Son corps se couvre d'une sueur froide et moite, elle regarde son mari, qui la dévisage. Accroupi sur le réfrigérateur, Wang San, l'air féroce, retrousse ses babines et laisse s'échapper un cri ? espièglerie ou protestation ? Un pur jappement de singe.
Traduit du chinois par François Sastourné et Chantal Chen-Andro.
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Quatre hommes tourmentent la très belle Meiniang: son père Sun Bing, chanteur d'opéra, condamné au supplice du santal pour rébellion.
Son beau-père, le redoutable Zhao Jia, accompagné de son fils, le boucher Petit-Jia, pour mettre à exécution la plus cruelle des tortures. Son amant, le très amoureux Qian Ding, reste en sa qualité de préfet de l'empire, le seul capable de dénouer ce drame...
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Dans un village chinois, Têtard écrit une pièce de théâtre. Il s'inspire de la vie de sa tante, une gynécologue à la fois terrifiante et fascinante, qui oeuvre pour la mise en place du planning familial sous Mao. Très vite, elle s'engage dans le parti communiste, organise des campagnes d'avortements forcés. La tante de Têtard est prête à tout pour aller au bout de ses convictions politiques, malgré les terribles conséquences sur la vie des villageois.
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Lorsque maître Ding, à un mois de la retraite, est licencié de son usine pour cause de faillite,
c'est toute sa vie qui s'effondre. Mais un autre monde se profile, celui d'une Chine moderne, régie
par l'initiative, les projets, les idées individuelles. Il retrouve alors l'enthousiasme porté par une
idée géniale mais assez peu orthodoxe, et par l'infaillible soutien de son fidèle apprenti. Dans un
bus abandonné, il installe une « chambre d'amour », qu'il loue en échange de quelques yens. Ce
projet audacieux connaîtra un succès inespéré. Dans cette fable douce-amère, l'auteur porte un
regard décapant, plein d'humour et de tendresse sur la société chinoise contemporaine.
Né en 1956 dans une famille de paysans pauvres du Shandong, Mo Yan a commencé à écrire
dans les années 1980. Son génie singulier est désormais largement reconnu, tant en Chine qu'en
Occident.
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Le simple monologue d'un fâcheux rencontré sur le boulevard est le point de départ de ce récit éblouissant de virtuosité. Entraîné malgré lui dans un restaurant de raviolis, notre héros n'aura pas d'autre issue que de subir la conversation volubile et le verbiage désopilant d'un ami d'enfance. De fil en aiguille et du coq à l'âne, la conversation du bavard prend le tour d'une logorrhée où s'entremêlent brèves de comptoir et considérations métaphysiques. Le lecteur déconcerté par cet étrange banquet le sera encore davantage quand il apprendra qu'une moustache de tigre égarée dans un ravioli peut conduire presque naturellement à un précieux grimoire. Un récit tourbillonnant et fantasque dont la bouffonnerie et les éclats de rire sont un délice pour le lecteur pris au piège.
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« Grand moine, je ne vous cacherai rien, je peux tout vous dire. À l'époque, j'étais un jeune garçon inconscient, qui ne pensait qu'à manger de la viande. » Dévoré par un appétit insatiable, Luo Xiaolong a grandi entre une mère aigrie, un père absent et un canon de fabrication japonaise. Aujourd'hui, il est prêt à renoncer aux têtes de boeuf et aux queues de porc pour s'ouvrir à la sagesse. Dans un temple abandonné, il se confie au vieux moine Lan, dont il espère devenir le disciple. L'étrangeté du lieu le pousse à faire ressurgir l'histoire de son bourg natal, le village des Bouchers. Enfant-viande, enfant-canon, Luo nous emporte dans un tourbillon d'images et de mots, de souvenirs épars où le surnaturel se mêle à la gloutonnerie.
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Gao ma est un jeune paysan déterminé.
Il veut épouser jinju coûte que coûte. ni le mariage arrangé qui promet jinju à un autre, ni la police corrompue, ni les traditions féodales qui pèsent encore sur les habitants de la province du shandong ne pourront l'arrêter. encore moins les coups qui s'abattent sans relâche sur sa tête. bravant tous les interdits, gao ma décide d'enlever sa belle.
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Adolescent, Mo Yan s'engage dans l'armée pour fuir sa campagne natale. Il tente de réaliser ses rêves : entrer à l'université, et entrer en littérature. Le Grand Chambard est son autobiographie ; il y évoque sa jeunesse et ceux qui l'ont marquée : la belle Lu Wenli, championne de ping-pong, le professeur « Liu Grande Bouche » et surtout He Zhiwu, le voyou débrouillard.
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- Dans la Chine de la révolution culturelle, une équipe d'ouvriers travaille sur le chantier de construction d'une route, en pleine campagne. Après le départ du chef, la discipline se relâche et les travailleurs sont livrés à eux-mêmes. La violence s'installe et la présence d'un village à proximité éveille les convoitises.En dressant un tableau de la misère ordinaire du petit peuple, Mo Yan interroge le socialisme chinois.
- Né en 1956 dans la province chinoise du Shandong, Mo Yan a publié plus de quatre-vingts romans et nouvelles, dont Le Pays de l'alcool, Beaux Seins, Belles Fesses et Le maître a de plus en plus d'humour, disponibles en Points.
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1939 : l'envahisseur japonais marche sur Gaomi, Chine du Nord-Est.
Les paysans se soulèvent. Dai Fenglian, une femme d'exception, met son charisme au service du commandant Yu, un brigand qui dirige la résistance. Tel est le point de départ d'un roman où toute une communauté - d'humbles villageois, pour la plupart - se jette dans un combat sans merci. Symboles de fertilité et de paix, les champs de sorgho sont bientôt détrempés du sang des victimes. Mo Yan, ici, se souvient d'une époque particulièrement tragique de l'histoire chinoise.
Il retrouve, à travers elle, la tradition d'une écriture épique où la violence des affrontements libère des forces sacrées. La mort, la peur et l'ivresse de la cruauté dressent un décor grandiose pour cette aventure dont l'adaptation cinématographique - sous le titre Le Sorgho rouge (Ours d'or du Festival de Berlin en 1988) - a connu un succès international.
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Né dans une famille de paysans, Mo Yan a dit un jour qu'une enfance malheureuse est une source d'inspiration infinie. C'est à travers les yeux d'un enfant qu'il décrit le monde dans les seize nouvelles de ce recueil. Tour à tour cruels, tendres, fantastiques ou érotiques, ces récits relatent la vie rude et douloureuse, parfois gouailleuse, mais toujours intense du petit peuple de Gaomi dans la Chine maoïste des années 1950 et 1960.
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Ces récits de Mo Yan ont la beauté d'un rêve éveillé.
Un éblouissement porté par une langue envoûtante, parcourue de senteurs, de lumières étincelantes, poudrées d'argent, et de flammes d'or dansant sur le fond noir de la nuit. A l'orée de ces récits, dans l'écoulement des jours se produit une apparition, comme si le rêve faisait soudain irruption dans la vie et se révélait plus dense, plus intense, de couleurs plus vives et aussi plus violentes et cruelles que le réel lui-même.
C'est la vision d'une femme serrant contre son coeur un bouquet de roses pourpres, escortée d'un chien noir ; ou celle d'un homme en armure argentée, monté sur un cheval d'un blanc immaculé, se faufilant parmi les files de voitures de l'avenue ; et aussitôt le héros est subjugué, envoûté, comme emporté par la mécanique du rêve dans une spirale d'événements qui prennent l'impitoyable figure du destin.
Alors ces récits ont l'atroce splendeur des cauchemars.
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Au pays des conteurs - discours du prix nobel de litterature 2012
Mo Yan
- Seuil
- 7 February 2013
- 9782021115031
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Parmi les étrangetés de la société chinoise des années 80, le lycée n°8, à la fois établissement scolaire et usine autogérée de conserves de lapin. Tandis que Zhang Hongqiu et Fang Fugui tentent d'y enseigner la théorie de la relativité, leurs épouses sont préposées à d'autres tâches : Du Xiaoying, diplômée de russe, dépiaute des centaines de lapins, et Li Yuchan est esthéticienne au funérarium...
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