L'homme et la femme portent en eux des qualités du sexe opposé qui apparaissent personnifiées dans les rêves, les fantasmes et les oeuvres d'imagination. Carl Gustav Jung a nommé animus la composante masculine de la femme et anima la composante féminine de l'homme. Ces figures adoptent des formes variées ; ainsi l'animus peut apparaître en vieillard rempli de sagesse, en prince charmant, en mendiant, mais aussi en personnage agressif ou en sorcier, et l'anima en déesse, en princesse, en femme fatale, en prostituée ou en sorcière. Ils peuvent aussi revêtir une forme animale. Le déroulement des contes de fées et leur langage imagé permettent d'appréhender ces personnages de façon concrète, simple et vivante. Mieux qu'une approche théorique, ils nous font saisir les caractéristiques essentielles du féminin et du masculin.
Un ouvrage de référence sur la vie et l'oeuvre de Jung, révisé et retraduit par l'une des plus importantes héritières de la psychologie jungienne.
C.G. Jung utilise l'expression « chemin d'individuation » pour décrire le processus qui pousse un être à se rapprocher de son centre, de la totalité psychique, du Soi. Il se réfère à la racine étymologique du mot : « individu » vient de « individuus » qui signifie « non divisé », « unifié ». Loin de tout individualisme, l'individu est donc celui qui tend à devenir UN, à réaliser la totalité. Sur la base de contes de provenances très diverses - Espagne, Perse, Albanie, Turkestan, Autriche -, l'auteure amplifie et éclaire ce thème qu'elle met en parallèle avec le symbolisme alchimique et celui des rêves. Les contes, l'alchimie, certaines traditions se trouvent ainsi réactualisés, car Marie-Louise von Franz ne cesse de puiser dans leur sagesse un enseignement qui puisse donner un sens à des vécus personnels. Des correspondances se créent, les mouvements de l'âme humaine acquièrent une dimension intemporelle.
Ne vous e^tes-vous jamais senti prisonnier d'une situation ou d'un conflit inte?rieur ?
Marie-Louise von Franz nous montre qu'une personne peut se de?li- vrer de sa de?pression ou de son angoisse de la me^me manie`re qu'un he?ros de conte se de?livre de l'ensorcellement.
Les solutions propose?es par les contes de fe?es, ces « re^ves collectifs » reflets des arche?types et des dynamismes de l'inconscient collectif, peuvent nous mettre sur la voie de la de?livrance.
Dans ce sixie`me livre qu'elle leur a consacre?, Marie-Louise von Franz, nous montre avec justesse comment ces histoires symboliques peuvent nous aider a` nous libe?rer de nos propres difficulte?s psychiques.
Foisonnant de sorciers et de sorcie`res, de sorts varie?s (transfor- mation en animal, de?voration par un dragon, etc.), l'auteur fait le lien entre ces sorts que l'on trouve dans les contes et les conflits inte?rieurs qu'une personne peut rencontrer dans sa vie re?elle.
Les archétypes, à la manière des instincts, façonnent les comportements humains. Parmi les grandes images archétypiques qui jalonnent ce chemin que nous pouvons qualifier de réalisation de soi et que C.G. Jung a appelé « processus d'individuation », nous pouvons rencontrer dans nos rêves un animal secourable, un arbre de vie, l'esprit du mal, le royaume de l'au-delà, la grande Mère, le Père esprit, ou encore des mandalas, des formes géométriques évoquant la totalité... Souvent, ce sont des lieux et des personnages familiers qui incarnent ces entités, conférant à notre quotidien une ampleur nouvelle. Pour décrire et expliciter les processus inconscients et leur intégration dans notre monde conscient, Marie-Louise von Franz parle fréquemment dans cet ouvrage, comme dans un grand nombre de ses écrits, de contes de fées, de mythes, de légendes et de rêves. Ce livre explique et illustre les découvertes de Jung dans le domaine de l'inconscient collectif et des archétypes présents dans l'âme ou la psyché humaine. De nombreux contes et mythes sont mis en parallèle avec des rêves : ainsi se trouve dévoilé le langage de l'inconscient, si vivant et imagé. L'édition de ce livre en format poche devrait permettre de toucher un public plus large et plus jeune.
Dialoguer avec les mauvaises puissances qui demeurent en nous pour les désarmer et les changer en influences bénéfiques, faire d'elles une partie intégrante d'une conscience plus vaste et d'une harmonieuse totalité humaine, c'est là un aspect majeur de la réali- sation décrite par la psychologie de C. G. Jung.
En recourant à l'expérience millénaire que traduisent les contes de fées, Marie-Louise von Franz éclaire de façon pratique les phases de cette rencontre avec le dragon. Elle nous fournit ainsi un instrument de choix pour mener à bien l'oeuvre périlleuse et inéluctable avec laquelle nous sommes confrontés en ce début de l'ère du Verseau (2012-2200).
La foi dans le progrès et les lumières de la raison, qui avait gouverné l'Occident pendant deux siècles, s'est brutalement éclipsée, nous laissant aux prises avec le mystère du mal. Celui-ci réapparaît plus obsédant que jamais et met en cause la survie de l'humanité.
Tout au long de l'interprétation d'un conte roumain, « La chatte », Marie-Louise von Franz nous introduit dans les subtilités, claires et obscures, de la féminité. Elle nous montre que le sens ultime de ce récit est la réhabilitation du féminin dans sa totalité, aussi bien chez la femme que chez l'homme ; elle y traite également du problème du couple, crucial à toutes les époques. Un conte grec, « La princesse et le serpent », illustre quant à lui les problèmes que peuvent créer pour une femme un lien positif avec le père. Reconnaître le principe féminin permet de débloquer des situations qui paraissent sans issue, comme le montrent les analyses de l'auteure. La force du langage et des images symboliques de ce livre nous ébranle et nous pousse à faire évoluer notre propre perception du féminin et du masculin. L'édition de ce livre en format poche devrait permettre de toucher un public plus large et plus jeune.
L'auteur commente ici un traité alchimique classique du XVIIe siècle, écrit par Gérhard Dorn, médecin et disciple de Paracelse*.
Homme profondément religieux, il s'intéressa beaucoup aux relations entre l'alchimie et le christianisme, notamment aux problèmes du corps et du mal dans la vision chrétienne.
Après un bref historique des origines de l'alchimie, Marie-Louise von Franz commente ici un traité alchimique classique du xviie siècle. L'auteur, Gerhard Dorn, occupe une place spéciale dans la littérature hermétique par le degré de conscience avec lequel il traite du grand oeuvre : « Transformez-vous, s'écrit-il, en pierres philosophales vivantes ! » C. G. Jung trouvera en lui un guide précieux pour son élucidation du mystère alchimique.
Avec le remarquable sens pédagogique qui est le sien, Marie-Louise von Franz, montre dans le livre de Dorn un bel exemple du dia- logue intérieur appelé par Jung : imagination active. Elle met en relief la manière dont l'alchimie et la psychologie des profondeurs constituent des versions étroitement liées au secret divin de l'être humain.
Dans une interview publiée dans La Quête du sens, Marie-Louise von Franz évoque le point de départ de sa recherche sur les rêves et la mort : « Après tout ce qu'on a dit de la mort, il y a une vie après la mort, il n'y a pas de vie après la mort, après toute la littérature que nous avons maintenant sur la mort, il était naturel pour moi de me dire : Pourquoi est-ce que personne ne regarde les rêves ? Qu'est-ce que les rêves disent de la mort ? » Comme toujours, Marie-Louise von Franz focalise son attention sur les rêves et leurs messages. Car seuls les rêves peuvent proposer une réponse individuelle aux grandes questions métaphysiques, seuls les rêves permettent, par des images et par un langage autre que celui du conscient, d'ouvrir la voie à la profondeur, lui conférant une dimension sacrée. Aux images de rêves font écho, en amplification et explication, des images de mythes et de légendes qui placent l'expérience personnelle au contact de l'inconscient collectif, la vivifiant et l'élargissant jusqu'à lui donner une valeur universelle. Les connaissances approfondies de l'auteur dans les mythologies du monde entier, sa compréhension toute naturelle du langage alchimique permettent ainsi au lecteur d'entrer dans le grand mystère de la mort et de l'au-delà, de la transformation.
"Aurora consurgens" fait partie de l'oeuvre de C.G. Jung. C'est le tome III de "Mysterium conjunctionis". Dans ses mémoires, Jung dit : « Ce n'est qu'avec "Mysterium conjunctionis" que ma psychologie fut définitivement placée dans la réalité et reprise en sous-oeuvre comme un tout, à l'aide de matériaux historiques. » C'est dire l'importance que lui-même accordait à ce livre. Marie-Louise von Franz et C.G. Jung ont réalisé ce travail en étroite collaboration. Les deux premiers tomes ont été signés par C.G. Jung et le troisième par M.L. von Franz. Le texte de cet ouvrage est attribué à saint Thomas d'Aquin, il est abondamment commenté par Marie-Louise von Franz. Quand il a écrit ce texte, saint Thomas d'Aquin était très près de mourir, déjà en train de passer dans l'inconscient collectif, ce qui rend son témoignage extrêmement précieux pour tout ce qui touche au monde des archétypes. "Aurora consurgens" se situe donc au confluent de différents courants de la pensée occidentale : l'alchimie, présentée ici dans sa véritable nature, celle de la réalisation d'une conscience supérieure ; la tradition biblique, qui a inspiré l'oeuvre de saint Thomas d'Aquin, et notamment le « Cantique des Cantiques » ; la psychologie junguienne qui, sous la plume de Marie-Louise von Franz, nous ouvre ce texte d'une richesse extraordinaire et nous amène à l'essentiel, au sens même de la vie, à la réalisation de soi. Cet ouvrage occupe donc une place unique dans l'oeuvre de Jung. Même s'il est signé par Marie-Louise von Franz, il n'en est pas moins le couronnement de l'oeuvre alchimique de Jung, à laquelle il attachait une importance particulière. Il permet de comprendre l'alchimie médiévale grâce à la grille de lecture de la psychologie moderne : c'est un trait d'union entre différentes époques, différents courants de pensée. C'est un ouvrage de référence incontournable pour toute personne qui s'intéresse à la psychologie junguienne et/ou à l'alchimie.
Les contes de fées, ces productions mystérieuses de l'âme populaire qui se racontaient aux veillées, ont longtemps joué le rôle d'un enseignement de sagesse destiné autant aux adultes qu'aux enfants.
Cette sagesse conservait des éléments païens et restait plus proche de l'inconscient et de la nature que l'enseignement chrétien qu'elle complétait en y intégrant, en particulier, le problème du mal. La psychologie des profondeurs de Carl Gustav Jung a permis à sa collaboratrice et continuatrice Marie-Louise von Franz de pénétrer le sens symbolique et psychologique des contes et de nous en transmettre la " substantifique moelle ".
Le présent ouvrage, dont c'est la sixième édition, fait partie d'un ensemble de six titres consacrés à ce sujet par l'auteur.
Dans cet ouvrage, Marie-Louise von Franz analyse des contes de fées de provenances très diverses - Danemark, Espagne, Chine, France, Afrique, Allemagne. Elle dégage la mentalité, l'originalité de chaque conte, miroir de la nation ou de la civilisation dont il est issu ; et elle montre aussi des similitudes, des convergences entre ces contes, au-delà des différences. On pourrait dire que l'inconscient personnel d'une nation est mis en relief, tout comme l'inconscient collectif. Les contes de fées sont sur le plan collectif ce que les rêves sont sur le plan individuel. Dans les rêves se dévoilent des traits personnels du rêveur, mais aussi des structures archétypiques communes à tous les êtres humains : l'inconscient personnel du rêveur se fait jour, l'inconscient collectif aussi. En mettant en parallèle contes et rêves, l'auteure entre dans la dynamique de l'inconscient pour en expliciter les structures fondamentales. Remplace EAN 9782902707409.
Dans ce volume, Marie-Louise von Franz (décédée en 1998), qui fut l'éminente psychothérapeute que l'on sait et une conférencière-écrivain de renommée internationale, décrit les aspects importants du travail analytique portant sur des matériaux oniriques ou d'imagination active. Ce recueil d'essais est particulièrement riche d'enseignements grâce au lien étroit qu'il entretient avec la réalité analytique pratique. Il foisonne d'exemples vivants qui éclairent les fondements théoriques tout en donnant un aperçu des différents stades d'un traitement psychothérapeutique.
Marie-Louise von Franz, qui fut pendant près de trente ans la collaboratrice de C.G. Jung dans les recherches décisives qui occupèrent la seconde partie de sa vie, est généralement reconnue comme sa continuatrice la plus fidèle et la plus originale. Psychothérapeute, écrivain, conférencière internationale, elle a assuré dans le monde entier la présence vivante du génie de Jung. Le célèbre conte fantastique d'Apulée lui fournit l'occasion d'une illustration de la psychologie des profondeurs, fourmillante de vues incisives et d'applications pratiques. La métamorphose en âne du héros Lucius conduisant à son initiation aux mystères d'Isis et Osiris met en lumière la façon dont les «cultes secrets» de l'antiquité revivent, renouvelés, dans l'individuation junguienne. Ce livre peut être considéré comme l'équivalent, pour la psychologie masculine, d'un autre ouvrage de Marie-Louise von Franz, ''La Femme dans les contes de fées''. Il est le premier d'une série de dix études consacrées aux contes, le tout formant un ensemble unique sur ce sujet, tant par son ampleur que par la merveilleuse perspicacité de l'auteur. Cette oeuvre répondra de plus au renouveau d'intérêt que la littérature orale et les contes de fées suscitent de nos jours.
Un fil conducteur traverse les écrits de Marie-Louise von Franz, sa pensée, sa vie, c'est la quête du sens. Lors d'interviews qu'elle a accordées à Claude Mettra sur France-Culture, cet aspect essentiel revient en filigrane et s'approfondit à travers deux études, l'une consacrée à la figure ambiguë de Merlin, l'autre à des réflexions sur la destinée, sur la mort.
" Quel est le sens que peut revêtir ma vie ? " La réponse individuelle que chacun s'efforce d'apporter à cette question tout au long de sa vie ressemble à une création où vie et destin s'épousent. Les rêves font intrinsèquement partie de ce processus, l'imagination active aussi, car l'inconscient participe très étroitement à ce vaste mouvement de création qu'est une vie remplie de sens.
L'expérience de thérapeute de Marie-Louise von Franz, sa grande compréhension du monde intérieur, ses connaissances, lui permettent d'évoquer avec autant de spontanéité que de simplicité des sujets d'une profonde complexité. Et, grâce aux CD qui sont joints à la transcription des interviews, les lecteurs francophones entendent Marie-Louise von Franz s'exprimer dans leur propre langue, ce qui la rend extrêmement présente.
Depuis toujours, le phénomène de la projection passionne les grands psychologues du monde, et au premier chef Carl Gustav Jung, car elle est l'une des principales causes de souffrance de l'âme et de l'esprit humains. Collaboratrice d'élection de Jung, Marie-Louise von Franz, avec la vitalité que nous lui connaissons, nous livre, dans Reflets de l'âme, tout ce qui permet de bien comprendre comment, de manière inconsciente, nous renvoyons à l'extérieur de nous-mêmes ce qui s'y trouve caché, enfoui, le positif comme le négatif. Une sorte d'effet de miroir » nous conduit à observer ces reflets chez les autres, comme s'il s'agissait de quelque chose d'extérieur à nous. Marie-Louise von Franz assoit sa magistrale démonstration sur une analyse rigoureuse remontant aux racines de l'histoire et aux sources des mythes et nous invite ardemment à élucider avec courage chacune de nos projections. De nombreuses difficultés, douleurs et conflits, personnels ou collectifs, pourraient ainsi être évités.
Les rêves, leur nature, leur périodicité, leur interprétation, et même aujourd'hui leur manipulation, sont des thèmes fascinants, de plus en plus exploités. Or, une juste approche de l'univers onirique ne peut faire l'économie d'une étude comparative et historique, comme le montre Marie-Louise von Franz dans cette magistrale application des découvertes de Carl G. Jung, auprès duquel elle travailla pendant plus de trente ans. Examinant les songes célèbres de personnalités historiques de l'Antiquité à nos jours - de Socrate à Jung lui-même en passant par Descartes -, Marie-Louise von Franz nous fait entrer dans le laboratoire des âmes d'individus exceptionnels, où se prépare et s'annonce l'histoire dont nous sommes les héritiers.
contemporain de jeanne d'arc, canonisé en 1947, nicolas de flue (1417-1487), ermite et mystique, joua un rôle capital dans la confédération helvétique de la deuxième moitié du xve siècle.
les principales caractéristiques de sa pensée - esprit de paix, non-intervention dans les affaires étrangères, modération - ont aujourd'hui encore des répercussions sur la manière dont certains suisses perçoivent leur pays et entendent faire de la politique. dans sa quête originale et solitaire, ce visionnaire et chaman est autant homme de dieu que homme de la nature. sa mission érémitique était à la fois singulièrement ouverte sur le monde et imprégnée de mystique divine.
marie-louise von franz, principale héritière et continuatrice de l'oeuvre de cari gustav jung, nous présente avec pénétration ce drôle de saint, père de famille nombreuse, dont les réflexions et les visions revêtent encore aujourd'hui un intérêt théologique et psychologique certain et demeure d'actualité pour celles et ceux d'entre nous qui sont à la recherche de valeurs et de racines tant spirituelles qu'instinctives.
En partant de la vision jungienne de l'au-delà, avec quatre autres auteurs qui abordent ces questions, et en chef de file de la réflexion sur ce thème, Marie-Louise von Franz propose quelques considérations de nature à la fois théorique et pratique sur le processus du vieillissement, le grand âge et la préparation à la mort.
Barbara Hannah, sa collègue et amie, se penche ensuite sur les cas d'un homme qui, ayant perdu sa foi une fois arrivé sur le versant déclinant de sa vie, se voit confronté à l'impérieuse nécessité de se forger une attitude nouvelle par rapport à la vie et à son image de Dieu.
Dans l'essai suivant, Alfred Ribi nous offre tout un florilège de songes et visions sur le thème ; et il développe l'idée que le processus de la mort est autant pour chacun de nous que pour toute l'espèce humaine une tâche à accomplir afin de naître à une autre vie.
A la lumière des légendes populaires collectées en Suisse, Gotthilf Isler nous apporte les témoignages de sagesse de gens du peuple, hommes et femmes, au sujet de la mort et de l'éternité telles qu'elles transparaissent à travers d'impressionnants événements synchronistiques.
Reprenant la parole, Barbara Hannah nous initie à la confection du corps de diamant selon l'alchimie chinoise ou, en termes occidentaux, à la distillation du lapis, la pierre philosophale, couronnement de la vie terrestre et entrée dans l'immortalité.
Pour finir, nous suivons, sous l'égide de Hansueli F. Etter, les légendaires vie et mort - par meurtre - de saint Meinrad, l'ermite d'Einsiedeln en Suisse, qui illustrent l'intégration de l'ombre personnelle, la rencontre avec l'image de Dieu et l'acceptation du côté sombre de la divinité en la personne de la Vierge Noire. L'auteur met du même coup en perspective les images archétypiques et leur lent développement à travers les siècles.
L'un des traits marquants de notre époque est incontestablement la prise de conscience d'elle-même opérée par la femme. Toutefois, ce processus aboutit trop souvent à des impasses, faute de prémisses psychologiques satisfaisantes, autrement dit, de réalisme fondé sur le discernement qu'offre la psychologie des profondeurs.
Marie-Louise von Franz, collaboratrice de C. G. Jung durant trente ans, auteur notamment de La Légende du Graal et de Rêves d'hier et d'aujourd'hui (Albin Michel), s'est donc attachée à mettre en lumière les facettes variées de l'âme féminine en puisant dans ce réservoir de symboles de l'âme collective que sont les contes de fées. Son expérience de femme et de thérapeute à l'écoute de l'inconscient lui a permis d'en dégager de riches enseignements.