«Ça vaut quoi la vie d'un homme ? D'un homme comme lui. Un homme sans rien. Clochard. Va-nu-pieds. Un homme que personne n'attend et n'attendra plus jamais. Ça vaut combien une vie qui ne vaut plus la peine d'être vécue ? Une vie d'invisible, sans amour, à la lisière du monde. La vie d'une ombre.» Madame, veuve fortunée et passionnée de chasse, s'ennuie. Elle charge alors son majordome Max d'une terrible mission. Skender le comprendra bien assez tôt : sa rencontre avec Max, son ancien camarade de légion, ne doit rien au hasard. Le pacte proposé par le majordome les conduira-t-il tous trois à leur perte ou une échappée est-elle encore possible ?

Six personnages en quête d'auteur, trois histoires, trois films tournés en même temps : c'est la trilogie de lucas belvaux : un couple épatant/cavale/après la vie.
Les personnages principaux sont communs aux trois films, mais chaque film suit l'histoire de deux d'entre eux. autour de grenoble, les trois " couples " se retrouvent pris dans l'enchevêtrement de leurs destins. si un couple épatant est une comédie romantique, cavale un thriller politique, après la vie un mélodrame, les codes du genre ne l'emportent jamais sur la logique intime du récit. " je me suis rapidement aperçu qu'il fallait un endroit relativement clos, une période délimitée, un côté " règle des trois unités ".
Je n'ai pas voulu tricher. il existe un temps universel commun aux trois films - ce qui se passe par exemple le lundi à 15 heures - qui est rigoureusement respecté. " projet exceptionnel d'un cinéaste porté par une croyance sans faille dans les pouvoirs du cinéma, dans la capacité des personnages de fiction de mener leur vie bien au-delà d'un film d'une heure et demie, la trilogie de lucas belvaux crée un état d'excitation cérébral et sensoriel chez le spectateur qui mobilise la totalité de ses terminaisons nerveuses à la recherche de relations toujours plus complexes dans le temps, dans l'espace et entre les personnages, d'un film à l'autre.
Gageons que la lecture des scénarios prolongera plus loin encore le plaisir que procure cette curiosité inapaisable.
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