Alors que l'écrivain le plus lu des Français fait l'objet de récupérations éhontées, tant de la part de Nicolas Sarkozy que des philosophes de Cour en passant par les publicistes tout terrain, il nous a paru essentiel de rappeler l'attachement viscéral, indémenti de Camus à ce qu'il appelait " le génie libertaire " - ce que nient ou minimisent tous ses biographes.
Il lui doit d'avoir pu résoudre son horreur de la violence, sans jamais taire en lui le désir d'une révolution non sanglante, dans la lignée de la non-violence de Gandhi, au service de la vie aujourd'hui meurtrie par une société étatiste, industrielle. Plus que jamais brille la phrase de l'anarchiste russe Lazarévitch : " Nous sommes en présence d'un des rares écrivains qui n'acceptent pas de se laisser corrompre.
"
Et si l'écho nous ramenait toujours la même histoire depuis le Jour Premier ? Encore en faudrait-il avoir les clés... Lola va s'acharner à en comprendre les signes en remontant les traces de Thy que rien ne la prédestinait, à première vue, à rencontrer.
Une enquête particulière qui donnera très vite un sens étrange à sa vie.
«. C'est à partir de cette dernière histoire que Thy finit par faire un mur mental autour de lui. Dans «l'ordinarité» des choses, il jouait son rôle, mais dans son espace intime, les éléments se déchaînaient mêlant le dégoût, la colère, une révolte violente et insidieuse contre les femmes.Toutes elles venaient se loger à la mauvaise place dans son existence, et monnayaient le bonheur éphémère qu'elles pouvaient lui donner, en échange d'une fin tragique, toujours la même, celle de l'abandon, de son abandon.(.) »