L'homme, selon Lionel Naccache, est un créateur de fictions.
Il vit dans un monde dont il produit le sens, comme dans un film dont Je est le héros. « Il existe en nous une sorte de cinéma intérieur qui s'apparente au cinéma tout court par de très surprenantes similitudes, mais qui s'en distingue également par d'incroyables prouesses. » Notre esprit présente une propriété fondamentale qui consiste à créer des significations à tout ce que nous sommes en train de vivre, penser ou imaginer. Inconsciemment et consciemment.
Dans ce livre, l'auteur, neurologue et chercheur en neurosciences cognitives, explore, avec les outils des neurosciences les plus récentes, la manière dont notre esprit/cerveau produit notre perception du monde et de nous-même. Il montre ainsi comment le sujet tisse l'« étoffe de ses fictions » et élabore le sens que les choses ont pour lui, au croisement du cerveau et de l'expérience subjective du monde.
Avec beaucoup d'esprit et de talent, Lionel Naccache file dans ce livre la métaphore cinématographique et en révèle la spectaculaire fécondité.
Il nous propose ici une toute nouvelle approche de la manière dont se façonne notre représentation du monde.
Lionel Naccache dévoile dans ce livre une nouvelle théorie de la conscience.
Perdons-nous connaissance ? Perdons-nous le sens de ce qu'est la connaissance alors que nous nous autoproclamons « société de la connaissance » ?
Aujourd'hui, la connaissance ne fait plus peur à personne, alors que depuis trois mille ans notre culture occidentale n'a cessé de la décrire comme vitale et dangereuse. Oui, dangereuse, qui s'en souvient encore ? Cette rupture avec notre héritage constitue-t-elle un progrès ou une régression, une chute ou une ascension ?
La mythologie et la neurologie, sources de « connaissance de la connaissance », nous offrent de précieuses clés pour résoudre ce paradoxe inédit dans l'histoire de la pensée.
Dans cet essai brillant, qui explore les multiples dimensions de nos existences, nous comprenons pourquoi la connaissance ne doit pas être envisagée comme une question de « spécialistes », mais comme l'affaire de chacun.
Les signes symboliques qui nous entourent ont été conçus pour éveiller en nous une signification absolument claire, univoque, indiscutable : un feu rouge, le sigle W.-C., la croix verte de la pharmacie, les petits rectangles de batterie de nos téléphones portables...
Une grande partie de nos collisions avec ces signes répondent aux attentes de la signalétique : le signe nous indique avec fermeté le sens qu'il nous faut suivre, celui de la direction comme celui de la signification. Et nous nous conformons, docilement et sans même y penser, à son injonction. Parfois, pourtant, un « accident de signalisation » se produit... Nous interprétons le signe de manière erronée !
Comment expliquer ces accidents dont il nous arrive à tous de faire l'expérience dans notre vie quotidienne ? Que nous révèlent-ils sur la manière dont notre esprit/cerveau fonctionne, perçoit, interprète, comprend le monde qui l'entoure ? Et en quoi, surtout, sont-ils de précieux révélateurs de la personne que nous sommes vraiment et de la liberté qui est, heureusement, encore à notre portée ?