Plus d'une décennie après la dernière crise alimentaire, la pandémie de Covid-19 a de nouveau mis en lumière les dysfonctionnements et l'extrême vulnérabilité du système agro-industriel mondialisé.
En dépit des engagements de la communauté internationale à éradiquer la faim dans le monde, le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire augmente, les disparités se creusent et la crise écologique s'aggrave, à mesure que le modèle d'agriculture commerciale et productiviste se généralise.
Face à ce constat d'échec, un consensus se fait jour sur la nécessité et l'urgence d'une révision en profondeur des systèmes alimentaires. Mais l'orientation d'une telle transformation fait débat.
Reprenant à leur compte la rhétorique du changement, les grandes firmes agro-industrielles entendent garder le contrôle. Fortes du soutien des puissances agro-exportatrices, elles comptent imposer leur modèle de « révolution verte », c'est-àdire leur approche techno-productiviste rebaptisée « durable », comme seule réponse possible au triple défi de la faim, du changement climatique et de la croissance démographique.
Les mouvements paysans et leurs alliés dénoncent cette mainmise. Contre les nouvelles logiques d'accumulation à l'oeuvre, ils en appellent une démocratisation de la gouvernance internationale et à un changement radical de paradigme :
La transition vers un modèle de souveraineté alimentaire qui s'appuie sur des modes de production agroécologiques et fasse du droit à l'alimentation une réalité.
Pourquoi et comment un médiocre parlementaire d'extrême droite, nostalgique de la dictature militaire, ouvertement raciste, misogyne et homophobe a-t-il pu se hisser à la tête du plus grand pays d'Amérique latine??
L'arrivée de Bolsonaro à la présidence du Brésil n'est ni un événement fortuit, ni une parenthèse sans lendemain. Portée par une lame de fond, elle est à la fois le produit des circonstances et la conséquence d'un travail de conquête et de formatage de l'opinion par de nouvelles droites radicales et militantes.
Dans un contexte marqué par une profonde crise économique, morale et institutionnelle, ces courants ont exploité les frustrations et les ressentiments de la société brésilienne, pour s'imposer aux affaires.
Avec l'appui des vieilles oligarchies et des secteurs les plus conservateurs, ils entendent aujourd'hui solder l'héritage du «?lulisme?» et dicter leur agenda ultralibéral, rétrograde et autoritaire.
Révision des droits sociaux, démantèlement des protections environnementales, privatisation des entreprises publiques, réalignement de la politique étrangère sur les États-Unis, croisade morale et sécuritaire..., le tournant engagé risque de réduire à néant les progrès démocratiques engrangés au terme de plusieurs décennies de luttes.
Sonnée et divisée, la gauche s'est jusqu'à présent montrée impuissante à contrer la vague réactionnaire.
Elle devra, coûte que coûte, retrouver son unité et proposer un nouveau projet mobilisateur pour éviter que le pays, champion toutes catégories des inégalités, ne s'enfonce dans l'abîme.
Une nouvelle et terrible « révolution verte » gagne le monde, l'agrobusiness.
Dopée par une demande alimentaire croissante, elle gagne du terrain au Sud et dévaste tout sur son passage.
Son modèle commercial et productiviste colonise de nouveaux territoires, du bassin amazonien aux confins de la Papouasie-Occidentale en passant par le continent africain, l'« ultime frontière ».
Avec l'appui de gouvernements, d'institutions inter na tio nales, d'agences de coopération et d'une poignée de fondations philanthropiques, ce nouveau mode de production et de commercialisation agricole s'impose peu à peu sur la planète.
Pointées du doigt pour leur responsabilité dans la crise alimentaire de 2008 et dans le mouvement d'ac- caparement des terres qui a suivi, les grandes firmes de ce secteur ont renouvelé leur discours et remodelé leurs stratégies. Comble ! Elles se veulent désormais actrices « incontournables » de la lutte contre la faim.
Épousant le langage onusien de la sécurité alimen- taire et nutritionnelle, elles se positionnent comme les garantes d'une transition durable et inclusive, axée sur la modernisation des agricultures familiales.
Séduits par leurs promesses financières et techno- logiques, les pays en développement leur déroulent le tapis rouge et scellent avec elles des alliances décisives.
Tandis que les organisations paysannes dénoncent l'imposture, les recettes proposées, prétendument « ga- gnant-gagnant » risquent d'aggraver le morcellement des communautés rurales, d'accentuer la dépendance des petits producteurs et d'accélérer le processus de privatisation des ressources au profit des acteurs do- minants.
Fort de la contribution de plusieurs spécialistes de différents pays du Sud, l'ouvrage offre toutes les don- nées factuelles et éclaircit les enjeux actuels et futurs de cette folie agricole et écologique.
L'inquiétante montée des ultra-droites et des mou- vements populistes conservateurs, de nouvelles droites militantes, identitaires, néolibérales ou ultra-conserva- trices, des ethno-nationalismes, des fondamentalismes religieux... n'est pas un phénomène propre aux pays du Nord.
Conséquences de la destruction des sociabilités tra- ditionnelles, de la dissolution des repères culturels et du déclin des utopies politiques, sur fond d'une aggra- vation des inégalités, ces forces sociales réactionnaires prennent également racine dans le Sud, où elles sapent les fragiles bases de ses démocraties fragiles.
Manifestations pro-impeachment au Brésil, mobili- sations monarchistes en Thaïlande ou encore montée des fondamentalismes en Inde, dans le monde arabe et ailleurs...
À rebours des luttes émancipatrices qui ont fleu- ri dans le Sud au cours des dernières décennies, les mouvements réactionnaires ont aujourd'hui le vent en poupe.
Gardiens de l'ordre moral, nostalgiques d'un passé fantasmé, pourfendeurs de l'universalisme des droits humains et adversaires de l'État social, ils ont consoli- dé leur assise populaire, au point d'être désormais en mesure de peser sur l'agenda politique, voire de faire et de défaire des gouvernements.
Marqueurs de l'explosion des inégalités, de la dis- solution des tissus sociaux et du brouillage des repères culturels, religieux et identitaires, engendrés par l'ou- verture indiscriminée des marchés, ces « contre-mou- vements » sociaux exploitent les ressentiments des perdants de la mondialisation au profit d'intérêts par- ticuliers ou de groupes dominants.
En ce sens, ils constituent un inquiétant indicateur des évolutions en cours et de l'état des rapports de force.
Pour la première fois, ce volume d'Alternatives Sud s'intéresse à ces « contre-mouvements sociaux » ou « contre-sociétés civiles ».
Quels sont leurs ressorts ?
Comment expliquer leur succès ?
Quelle est leur incidence sur les politiques natio- nales ?
Telles sont les questions auxquelles entendent ré- pondre les analyses d'auteurs du Sud rassemblées ici.
En croisant points de vue et éclairages nationaux sur cette offensive réactionnaire, l'idée est finalement de mieux cerner les tensions et les conflits qui tra- versent ces sociétés, dans un contexte international de concurrence exacerbée.
Mais aussi de jauger l'état des rapports de forces sociales et politiques qui les modèlent, dans une pers- pective globale, critique et comparative.
- Pour la terre et la souveraineté alimentaire des peuples - La terre à ceux qui la travaillent - Réforme agraire, défense de la terre et des territoires En juillet dernier, les Nations unies ont tenu la première réunion du Groupe de travail intergouvernemental sur les droits des paysans afin de promouvoir les droits des paysans au motif de leur longue histoire de discrimination et de violations de leurs droits fondamentaux.
Au-delà du célèbre carnaval de Rio et de sa légendaire équipe de football, que savons-nous du Brésil ? À travers ce livre, nous découvrons la diversité et la richesse de ce pays gigantesque l'Amazonie, la ville de São Paulo, les disparités entre les différentes régions du pays, notamment au niveau agricole, et la culture métisse qui fonde l'identité de la civilisation brésilienne. Laurent Delcourt, spécialiste de l'Amérique latine, aborde aussi l'histoire politique du Brésil, des premières révoltes des paysans à la présidence de Lula.
L'agroécologie ne se résume pas à un verdissement des techniques agricoles industrielles et inégalitaires, elle porte un projet de société qui remet le paysan au centre du modèle productif.
Pressions sur les terres et les ressources, persistance de la faim, aggravation des inégalités et exacerbation des conflits ruraux, destruction des écosystèmes, exclusion des paysans des « bénéfices » de la mondialisation.
L'agriculture productiviste est loin d'avoir tenu ses promesses.
Comptant parmi les premiers contributeurs au changement climatique et à la pollution des terres et des nappes phréatiques, l'agriculture productiviste crée les conditions de sa propre perte.
En dépit de ce bilan désastreux, ses promoteurs continuent de la promouvoir, convaincus que les recettes biotechnologiques de l'agrobusiness vont finir par résoudre ces problèmes.
Au croisement d'une multitude de savoirs, l'agroécologie entend rompre avec cette logique mortifère.
Moquée par les partisans du modèle industriel intensif qui la considèrent au mieux comme une production de niche, au pire comme une régression passéiste, l'agroécologie ne se réduit pourtant pas à un patchwork de pratiques agricoles respectueuses de l'environnement. Elle est une alternative.
En optimisant à moindre coût exploitations familiales et savoirs paysans, elle devient un puissant instrument de transformation sociale dans les campagnes du Sud.
En évitant l'emploi massif de substances importées ou produites par des multinationales, elle constitue un espace de résistance qui échappe à la mainmise des multinationales sur le système alimentaire.
Et facilement adaptable, elle se révèle être une composante centrale du projet de « souveraineté alimentaire ».
L'agroécologie, Via Campesina, la Confédération paysanne, les agriculteurs qui refusant les OGM et les pesticides dessinent les nouvelles alliances nécessaires pour amorcer la transition agroécologique et enclencher un changement d'échelle vital.
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