Après le colloque « Evaluer l'évaluation » qui s'est tenu en novembre 2008, l'Iréa a poursuivi ses recherches sur la pratique de l'évaluation au sein de l'éducation. Cet ouvrage s'inscrit dans une actualité vive avec, en particulier, la mise en place des évaluations organisées à l'école primaire. Bien loin d'une évaluation formative, devant favoriser les progrès des élèves et faisant partie de leur formation, le système actuel connaît une inflation d'examens. Autour de quatre tables rondes, une douzaine d'intervenants, français et étrangers, universitaires, chercheurs, hauts fonctionnaires, responsables syndicaux ou d'associations, ont évoqué les approches historiques du travail des élèves, le ressenti, le vécu des parents comme des élèves, les enjeux mais aussi les perspectives.
E 15 juin 2011, l'Iréa a organisé un colloque sur le thème « filles-garçons en famille et à l'école : reproduction des inégalités ou éducation à l'égalité ? » Dans une conférence introductive, Nicole Mosconi évoque l'histoire des recherches sur le genre en éducation. Puis elle éclaire les concepts de genre, de sexisme et de stéréotypes du sexe. Elle rappelle des résultats de recherche sur la socialisation scolaire comme transmission de stéréotypes sexistes et sur le « curriculum caché » dans la transmission des savoirs et de ses conséquences en termes de division socio-sexuée de savoirs et du travail.
Cette conférence introduit parfaitement les trois tables rondes qui ont réuni des chercheures, des universitaires, des responsables d'associations. Débats passionnants et parfois passionnés autour de trois grands thèmes : les idées reçues sur le féminin-masculin, les savoirs sont-ils neutres ? Pour ou contre la mixité scolaire ?
Si besoin était, tout au long des débats de ce colloque, on s'aperçoit qu'il y a beaucoup à faire pour tendre à une véritable égalité, dans l'éducation fillesgarçons. La mixité, dans l'enseignement, se résume bien souvent à une juxtaposition, sans intégration de cette co-présence des filles et des garçons dans une même classe.
Les 13 et 14 novembre 2009, l'Iréa a organisé un colloque sur « l'autonomie des établissements du second degré et de l'enseignement supérieur ». Si une thématique suscite depuis des décennies des débats c'est bien celui de l'autonomie. Au-delà des partisans, les résistances demeurent souvent vives. Pourquoi ?Pendant deux jours, six tables-rondes qui ont rassemblé une vingtaine de hauts fonctionnaires, de chefs d'établissements,d'universitaires, de directeurs de grands établissements, de militants syndicalistes et pédagogiques, d'hommes politiques, ont abordé différentes facettes de l'autonomie. Repères historiques, réalités actuelles, concurrence ou coopération, amélioration ou non de la vie démocratique, propositions. autant de débats passionnants qui n'ont certes pas réglé le conflit entre partisans et détracteurs mais qui ont contribué à alimenter, à enrichir un débat qui n'est sans doute pas prêt d'être clos.
L'Iréa (Institut de recherches, d'études et d'animation du Sgen-CFDT) a été fondé en octobre 2007. Il est constitué de manière pluraliste, avec un conseil scientifique indépendant. Dans le cadre d'un Manifeste, il s'est fixé comme mission, en particulier, de servir d'interface entre la recherche et la pratique.
Les 16 et 17 novembre 2011, l'Iréa a organisé un colloque sur le thème « Ecole - Formation - Territoires : Faire société ? ». Que faut-il faut entreprendre pour réussir le lien avec la société ? Il est des institutions et des lieux plus particulièrement voués, même si ce n'est pas leur seule mission, à la construction du lien social comme l'école, les structures de formation tout au long de la vie et les territoires. Quels sont les liens entre l'éducation scolaire, la formation et les pratiques territoriales ? Peut-on construire une vie plus conviviale et solidaire à partir de ces trois structures et lieux ? L'école peut-elle, à elle seule, lutter contre l'exclusion ? Et comment ? La formation participe-t-elle efficacement à atténuer les fractures sociales que démontrent la crise de notre modèle économique ? Les territoires peuvent-ils faire progresser le « vivre ensemble » ? Quels rôles peuvent-ils jouer pour une plus grande cohésion sociale ? Pendant deux jours, autour de trois conférences et de débats dans cinq tables rondes, une vingtaine d'universitaires, d'institutionnels, d'élus, mais aussi de praticiens ont débattu avec passion sur cette question essentielle du « faire société ? ».
Le 16 juin 2010, l´Iréa a organisé un colloque « la formation initiale des enseignants en Europe : convergences, divergences, évolutions ». Les systèmes éducatifs des différents pays européens présentent des organisations, des modes de fonctionnement, des objectifs encore très différents d´un pays à l´autre. La durée des études, le statut des enseignants, la part des stages, la place du disciplinaire, le décrochage ou non entre le premier et le second degré,...autant de points qui ont été abordés. Après des conférences introductives sur l´états des lieux tant en France que dans les autres pays européens -en particulier en Allemagne, Finlande ou au Royaume- Uni -, trois tables rondes ont réuni une quinzaine d´ universitaires et, de chercheurs, français et étrangers, qui ont débattu autour de trois grands axes : - les relations entre les systèmes éducatifs et les les modèles de formation, - les évolutions récentes dans les formations professionnelles , - les pratiques dans la formation : évolution et différences culturelles. La thématique de ce colloque, les interrogations ou critiques développées, demeurent plus que jamais d´actualité et pas uniquement dans l´hexagone.
Depuis maintenant plusieurs années, la question de la laïcité ne cesse de revenir sous les feux de l'actualité. De multiples débats surgissent, de ces mères voilées à qui on refuse l'accompagnement scolaire aux repas spécifiques dans les cantines. Ces conflits soulèvent la question de la place de la laïcité dans la sphère publique et en particulier dans l'école. Doit-on la voir comme une contrainte ou comme un facteur du « vivre ensemble » ?
L'Iréa a souhaité engager une vaste réflexion sur ce thème : au lycée Henri IV, à Paris, un colloque a été mené autour de la laïcité, de son histoire en France, de sa perception en Europe, questionnant sa contribution à l'intégration des élèves.
Universitaires, chercheurs, journalistes et syndicalistes ont apporté leurs différents éclairages. Tous ont mis en avant l'importance de cette laïcité, fondamentale dans une société en perte de repères.
Les 15 et 16 juin 2018, l'Ire´a a organise´ un colloque sur le the`me «Sciences et prise de de´cision en e´ducation» avec comme sous-titre Validation et appropriation des recherches.
Il ne suffit pas de de´velopper les recherches en e´ducation, encore faut- il les valider et surtout se les approprier. Ce n'est pas le plus simple. De nombreuses questions se posent ne´cessairement. Comment la politique e´ducative se construit-elle?
Les recherches scientifiques portant sur l'e´ducation conduisent a` se questionner sur les certitudes, les proble´matiques, les consensus, les savoirs acquis... Comment ces recherches peuvent-elles agir sur les pratiques des enseignants ? De plus, comment les innovations des enseignants, les pratiques qu'ils adoptent face aux diverses re´alite´s de leurs classes peuvent de fait influer sur les programmes de recherche? C'est tout ce questionnement qui a conduit le conseil scientifique de l'Ire´a a` organiser ce colloque.
Ainsi, pendant deux jours, autour de deux confe´rences et de de´bats dans quatre tables rondes, une quinzaine d'universitaires, d'institutionnels, d'e´lus politiques, de syndicalistes ont de´battu avec passion autour de ce questionnement et ont ainsi contribue´ a` mettre en avant une interface entre recherche et pratique.