Ce n'était certainement pas dans la nature, ni dans l'esprit de Jean Paulhan (1884-1968) de tenir un journal intime ou littéraire : « Tu commences à peine et tu butes déjà, notait-il en s'adressant à lui-même le 15 décembre 1926. Il te semble déjà qu'un journal ne peut pas être tenu et essentielleme...
A l'aube du XXe siècle, Jean Paulhan vint vivre à Madagascar : « Il y a des pays de collines rouges où l'on trouve de petits lacs verts. C'est un pays tout à fait bien. Et puis on est libre » confiait-il alors à son plus proche ami, Guillaume de Tarde. Nommé au nouveau Collège de Tananarive - que ve...
Il est un homme qui préfère, en 1883, Rimbaud à tous les poètes de son temps ; défend dès 1884 Verlaine et Huysmans, Charles Cros et Moréas, Marcel Schwob et Jarry, Laforgue, et par-dessus tous Mallarmé. Découvre un peu plus tard Seurat, Gauguin, Cézanne et Van Gogh. Appelle à La Revue blanche, qu'i...
« Parlerons-nous politique ? » demande Drieu à Paulhan, un jour de 1936, après dix années de promesses non tenues et de vagues reproches. Le dialogue sera vain, peut-être, mais il est sincère, bien que l'écart se creuse, jusqu'en 1943, entre le conseiller municipal du Front populaire et le thuriféra...
Il m'arrive de rêver que nous aurions pu nous connaître avant. Avec le même âge. Je crois que nous serions restés amis. » (Georges Perros à Jean Paulhan) 1953 : La Nouvelle Revue française renaît de ses cendres. Jean Paulhan, alors septuagénaire, cherche des regards neufs : Jean Grenier lui présente...
Au sujet de Catherine Pozzi (1882-1934), Jean Paulhan écrivait au jeune Dominique de Roux, vers 1963 : « Karin Pozzi était une grande jeune femme, gracieuse et laide, qui fut la femme de É[douard] Bourdet, la mère de Claude B[ourdet] et la maîtresse de Valéry (à qui s'adresse le poème « la grande am...
Jean-Richard Bloch et Jean Paulhan ont 36 ans l'un et l'autre en 1920, quand commence leur correspondance. Fondateur en 1910 de L'Effort libre, Bloch est alors sous contrat avec les éditions de la NRF, où ont paru Lévy en 1912 et ... Et Cie en 1917. De son côté, Jean Paulhan, qui a publié à compte d...
« Les noms d'Éluard et de Paulhan ne sont pas de ceux que l'on songe communément à rapprocher, ou à opposer. Non pas tant que l'un fut surréaliste et que l'autre s'est identifié à une revue qui eut des rapports souvent difficiles avec les amis de Breton. Mais comment faire le lien entre un poète lyr...
Avant même d'être surréaliste », Michel Leiris disait avoir été « fasciné par l'espèce de linguistique amusante - comme il y a une «physique amusante» - que le futur et imprévisible académicien Jean Paulhan, alors auteur des plus discrets, esquissait dans son bref mais substantiel ouvrage, très mine...
Pour François Mauriac, alors jeune romancier que Genitrix (1923) avait fait connaître, La Nouvelle Revue française était, comme il l'affirma, " son évangile ". Jean Paulhan, qui venait, en 1925, d'en être nommé le rédacteur en chef, maintint et renforça le lien avec l'écrivain, créé par Jacques Riv...