Tout s'écoule dans la « djouille » afghane. Vies, amours, corps, déchets, illusions s'y déversent, sont emportés, se décomposent parmi les roches, parmi les guerres, inexorablement. Un vieux prof, retiré au bord du massif des Cévennes, s'était retrouvé autrefois, quand il était plus jeune, exilé en cette terre afghane, inhospitalière, pour échapper à sa vie. C'était au début de la révolution et de l'invasion soviétique. Il avait alors aimé une femme, Justine, et après l'échec de cet amour, s'était résigné à vivre seul, à son retour, dans ce coin désolé de France, en lutte avec ses souvenirs. Il accepte, un jour, pour quelques travaux chez lui, l'aide d'un lycéen de la ville voisine, Fabien. Il le regarde vivre, s'éprendre d'une jeune fille, Clara, qui n'est pas de son milieu et c'est lui-même qu'il revoit plus de trente ans auparavant, dans ses révoltes et ses maladresses. Les récits du vieux prof et du jeune lycéen se croisent et se déroulent à la fois dans une France provinciale blessée et un Afghanistan brisé où le jeune Fabien s'embourbe, à son tour, pour se sauver du coup de folie d'un soir. Les guerres changent de nature mais les hommes continuent de mourir pour rien et de se fracasser sur les cruautés des inégalités sociales. Colère, beauté du monde, désespoir, lucidité hantent ce roman habité.
Si Un été mémorable, premier romande Jean Pérol, fut le roman de la douleur noire, peut-être Le soleil se couche à Nippori est-il le roman de la douleur rouge. Et de toutes celles d'un homme devenu adulte, dans un temps qui a perdu ses illusions. Les traverse la chaude lumière des amours, de quelques femmes aimées, et d'une plus aimée que les autres, Eiko, qui marque à jamais une vie. Sa présence, sensuelle et indépendante, habite ce livre et ce récit, histoire d'une passion hors des sentiers battus. Ce roman est aussi axé sur un pays singulier, le Japon, qui se révèle au jeune journaliste Jean-Marc Despierre, nommé correspondant permanent de son journal à Tokyo. Les malheurs de son enfance et les différentes éducations affrontées lui ont charpenté un esprit d'indépendance, rebelle et lucide. Il va s'immerger dans le Japon comme dans une partie inconnue de luimême. Découverte fixée en des pages difficiles à oublier, qui permettent de voir ce pays dans toutes ses vérités. Une culture, un exil, des reportages qui, au fil du temps, lui donneront d'autres points de vue, ou des points de vue critiques, sur la vie et un pays, le sien, la France, qu'il a fui à cause des dégoûts de sa jeunesse et de vieilleries insupportables à ses rêves et ses emportements. Un livre dense, magnifique, des personnages inattendus, un parcours peu ordinaire de la seconde moitié du XXe siècle le long des chemins d'Asie. Un livre qui confirme un auteur soucieux d'une vraie oeuvre littéraire, portée par une écriture exigeante et une liberté sans concessions
Adieu au loin mes soeurs jolies la clarté vous a quittées derrière des vitres dépolies on voit vos ombres s'agiter vos lèvres vagues sous des treilles ne savent plus que me sourire vos corps encore dans mon sommeil ne savent plus sous moi s'ouvrir la nuit vous garde rien que pour elle ce que vous fûtes semble perdu souvenez-vous sous tant de ciel combien pourtant vous étiez nues je me souviens parfois d'un nom qui vient rejoindre deux seins tremblants d'un sexe humide ou bien sinon de nos amours se dévorant ne reste rien à mon réveil de ce qu'on dut en vous oser ni du goût frêle de groseille de vos baisers décomposés.
Découvrez Libre livre, le livre de Jean Pérol. Ce recueil de poèmes s?offre comme un vrai livre avec une construction en trois parties, qui mène crescendo du vers compté au poème en prose en passant par le vers libre. Si la première partie chante (et déchante) la chanson de l?homme arrivé au bout du chemin, la deuxième adopte une tonalité plutôt amère et grinçante pour évoquer ce début de XXIe siècle qui, de l?avis du poète, commence si mal. Dans la troisième partie, il adopte une prose "rimbaldienne" pour parler de la politique et du monde tels qu?ils vont et tels qu?on les découvre chaque matin en écoutant les informations, en ouvrant son journal. A chaque fois, Jean Pérol trouve le ton juste pour mesurer l?abîme que le temps a ouvert devant lui.
Comment ne pas être touché par sa liberté d?esprit en même temps que par son pessimisme lucide ?
Je ne sais plus rien de ce qui fut je veux dire de ce temps des colères où je tranchais de tout comme un éclat la chair je ne sais plus rien de ce qui fut que cette grenaille rouillée dans les dunes qui parfois parle à peine de combats et de cris je ne sais rien de ce qui vient je veux dire du temps du coeur et de la mort je ne sais encore rien que ce vent qui passe comme l'âme où il veut que cet horizon d'ocre où maintenant tout est possible ces étangs où la symphonie de la lumière frappe et rebondit.
" S'il a commencé par le poème, c'est que la poésie a éclairé des années d'internat [...]. Des "aînés bienveillants", notamment Aragon, encourageront le poète qui, à vingt et un ans, publie Sang et raisons d'une présence (Seghers, 1953). [...] Il faudra un prix du Japan Pen Club pour qu'il ose envoyer à Gallimard Le Coeur véhément, publié en 1968. Suivront une dizaine de recueils. Solaire, sensuelle, la poésie de ces années-là se nourrit de "la vie à vif". " Monique Pétillon, Le Monde.
Jeannot a douze ans.
Il est écolier dans une petite ville de l'Ain, en 1943. Son jeune instituteur annonce à ses élèves qu'ils ne le verront plus : il rejoint le maquis. Le portrait du maréchal est alors la première victime d'une révolte obscure. Ainsi débute le récit d'une adolescence à une époque et dans une région très particulières. Le petit peuple de France n'a pas toujours été ce peuple amorphe, douteux, que présente la rumeur.
Dans l'Ain, à plusieurs reprises, la Résistance et le maquis manifestent, libèrent des villes, des villages. Puis l'armée allemande revient en force et la répression est terrible. La vie quotidienne de Jeannot - école, amitiés, éveil de la sexualité et du sentiment amoureux - est bouleversée par des épisodes d'une extrême violence. Ces mois de nuit et de sang où se révèle le visage de l'homme, Jean Pérol a l'art de leur donner une dimension poétique, sans jamais les priver de leur vérité, une vérité brute, indiscutable.
Il lui suffit de peindre une morte, au milieu des champs, et c'est comme un tableau, où la beauté ajoute à l'émotion.
Le troisième recueil de poèmes de Jean Pérol publié à la N.R.F. est un journal-poème, une sorte de confession à la fois discrète et intense où l'amour, la fidélité et l'érotisme tiennent une grande place.
Dans ce nouveau recueil poétique, on retrouve la voix de Jean Pérol, son halètement si original et si accordé au rythme moderne, nourri d'impatience, d'érotisme, de fraternité inassouvie, et d'un obscur et irrépressible espoir. Les brefs textes en prose qui jalonnent le recueil introduisent une note insolite, un ton nouveau. Dans une postface, l'auteur dit quelque chose de son art poétique.
Quel sera le destin Marthe après sa rencontre décisive avec Jésus ? Comment, arrivée de Terre sainte en Provence, la patronne des femmes charitables a-t-elle écrasé la Tarasque, un redoutable dragon qui terrifiait le midi ?
Récits légendaires, représentations picturales et cultes du Moyen Âge ont cultivé, remodelé et célébré cette aventure évangélique. Mais que dit-elle de la place de la femme dans l'Église ? Y a-t-il une spiritualité au féminin ? Un lien particulier de l'autre sexe au sacré ? Et si ces questions, devenues brûlantes, trouvaient une explication dans l'interprétation de la figure de Marthe ? En décryptant l'Écriture, l'hagiographie et le mythe, Céline Perol rectifie cette réduction et ce stéréotype fatal. Car Marthe est tout d'abord le symbole d'une libre hospitalité dont la franchise et la générosité sont difficilement accessibles aux hommes.
Un guide pour les femmes engagées qui voient en Marthe le modèle d'une spiritualité accomplie.
Toutes les astuces de couture et 20 tutos pour habiller les enfants d'aujourd'hui !
Qui a dit que la couture devait être difficile ? Mélanie Pérol prend les débutants par la main et les guide étape par étape pour confectionner les vêtements des petits. Après quelques pages techniques qui permettent de découvrir le matériel nécessaire ou encore d'apprendre à choisir un tissu, le lecteur découvre 10 tutos de la naissance à 2 ans et 10 autres pour les enfants de 2 à 10 ans : des modèles résolument craquants !
Envie d'offrir un cadeau de naissance fait maison ? Les 10 projets à destination des 0-2 ans sont adaptés aux petits, à leur confort et à l'aisance de leurs mouvements. Une turbulette pour être au chaud toute la nuit, une veste molletonnée, une salopette pratique pour changer la couche... Parmi ces essentiels du trousseau de bébé, nous trouvons également un pyjama, un bavoir à décliner dans les tissus de notre choix, ou encore un attache tétine. Les enfants grandissent ? Réalisez des vêtements tendances et accessibles pour un novice que les aventuriers de 2 à 10 ans seront ravis de porter ! Une jupette facile et colorée, une chemise pour être chic jusqu'au col, mais aussi des modèles unisexes tels que le débardeur ou le pantalon moelleux idéal pour courir à la récré.
Tous les patrons sont joints à la fin de l'ouvrage et ils sont déclinés en plusieurs tailles couvrant les âges proposés. Vous pourrez enfin dire : « C'est moi qui l'ai fait ! ».
Cet aide-mémoire en couleur présente sous une forme visuelle l'essentiel des notions fondamentales et concepts clés de la chimie générale à connaître en vue des examens et des concours. Plus de 500 schémas et photos regroupés par thème et sous la forme de fiches sont commentés pour réviser d'un seul coup d'oeil !
L'Empire ottoman, qui règne sur d'immenses territoires, dont une partie de l'Europe orientale, paraît invincible. Ses janissaires viennent de s'emparer de Chypre et menacent de submerger l'Italie.
Devant le danger, le pape saint Pie V galvanise la Chrétienté. Il organise une croisade du Rosaire parmi les fidèles, puis contacte rois et chefs d'État de l'Europe afin de mettre sur pied une "Sainte Ligue".
Au matin du 7 octobre 1571, l'escadre européenne, les "galères du Christ". commandée par le Grand Amiral don Juan d'Autriche, aperçoit les Barbaresques embusqués dans le golfe de Lépante.
La flotte chrétienne vient de parcourir une longue route dans des conditions difficiles. Ses marins et ses soldats sont fatigués. Pour sa part, la flotte musulmane n'a encore jamais été vaincue. De plus, ses hommes ont pu se reposer depuis plusieurs jours.
A midi sonnant s'engage l'une des plus formidables batailles navales de l'Histoire, dont dépendent le sort et l'avenir de la Chrétienté.
C'est au cours d'entretiens libres et confiants que cette « femme syrienne » a souhaité évoquer le passé et commenter le présent. Si ses propos ont tant d'intérêt, c'est parce qu'elle a vécu dans un pays qui participe aux bouleversements survenus dans toute la région du Proche-Orient. Dès sa jeunesse, puis au cours de ses études à Damas et à à Paris, elle s'est engagée dans la vie politique et aussi en faveur de la cause des femmes. De retour dans son pays, devenu sa base d'action, et gardant de réguliers contacts avec la France, elle ne cache pas que son amour pour la Syrie est pour elle un sentiment plus fort que tous les autres.