Jacquot Grunewald nous propose un sujet pour le moins surprenant : le bonheur de vivre à
Jérusalem. Rien de militant, aucune propagande, rien sur les problèmes qui opposent Palestiniens
et Israéliens. Un jeune enfant - le narrateur - tourne les pages d'un livre qui raconte l'itinéraire de
Moïse. Le récit est organisé en sept chapitres à partir de citations de la Bible. L'auteur a une
connaissance parfaite, subtile, détaillée du Livre, il en reconstruit l'histoire, compare les versions,
fait le tour complet des juifs religieux dans leurs différences d'interprétation et de mise en pratique.
En même temps, nous apprenons l'histoire de la judaïté, depuis le début des temps, sans oublier
les souffrances, les luttes, les errances et enfin la reconquête d'une terre où revivre humainement.
Et nous voyons la ville d'aujourd'hui Jéru-shalem - « Voir-Paix » - et ses habitants. C'est là que
réside la beauté de ce texte qui subtilement mêle histoire, aspect religieux et vie quotidienne et
laisse au lecteur un sentiment profond de sérénité.
Jacquot Grunewald écrit un livre de joie, à la gloire d'une ville, d'une région dont il décrit le décor,
les restes architecturaux replaçant les lieux dans leur véritable origine. Même les plus ignares en
matière historique et religieuse se sentent sensiblement concernés. L'auteur exalte le simple
bonheur que devrait éprouver ceux et celles qui vivent ou aiment cette ville destinée à la paix.
Jamais encore l'on avait vu un rabbin prendre la plume pour s'adresser à Jésus en personne, d'homme à homme, de juif à juif, de rabbin à rabbi.
Jacquot Grunewald, pétri d'érudition talmudique, et ayant pris le temps de se pencher sur la critique historique que les chrétiens font eux-mêmes de leurs Evangiles, ose interpeller Jésus en toute fraternité, et se permet même de l'apostropher, sans complaisance aucune, au sujet des gestes et des paroles que lui prête la tradition. Tradition qu'il remet d'ailleurs en cause sur plus d'un point, apportant un éclairage tout à fait nouveau sur certains épisodes de la vie de Jésus, comme la multiplication des pains, l'entrée à Jérusalem ou surtout la Cène.
Ecrite à la manière d'un journal-pèlerinage, qui adopte le calendrier des fêtes juives, cette lettre d'un rabbin d'aujourd'hui manie avec autant de talent le genre épistolaire que l'analyse théologique. A l'heure où le monde entier célèbre le Jubilé, ce livre inaugure une nouvelle ère du dialogue judéo-chrétien : celle d'une explication franche et directe sur les fondements d'un long malentendu, au-delà des rancunes ancestrales...
Dans le tumulte du carnaval, un homme est assassiné au coeur du ghetto, le vieux quartier juif de Venise. Ce franciscain, que l'on disait antisémite, porte sur sa blessure un parchemin datant du Moyen Âge.
Vengeance ? Acte d'un fantôme du XVIe siècle tout droit sorti de sa tombe ?
Tandis que l'on évoque la présence inquiétante d'un individu vêtu d'une cape noire, coiffé d'un tricorne et masqué d'une bauta, la police italienne se hâte de mettre en sommeil le dossier et la police française piétine.
Un seul homme peut démêler les fils de cette sombre affaire : le rabbin Fix. Son arme : le Talmud.
Quand un spécialiste du Talmud se pique de littérature policière, le lecteur entre dans un univers à la fois familier et déroutant ; familier par le cadre, déroutant par le mode de raisonnement.
Le rabbin Théodore Fix accourt à Jérusalem, au chevet de son petit-fils blessé dans un attentat. De retour à Paris, il n'aura de cesse de vérifier ses intuitions, de donner corps à ses soupçons.
Un livre écrit par temps d'intifada, quand la raison et la dérision triomphent des crédulités ordinaires.