Depuis la création de l'Institut du monde arabe, la culture arabe a gagné en France une visibilité et un rayonnement nouveaux. À l'occasion du vingtième anniversaire de son inauguration, l'Institut du monde arabe a souhaité rendre hommage à l'architecture d'un édifice unique en son genre ainsi qu'à ses créateurs. L'Institut du monde arabe appartient désormais au patrimoine de la modernité architecturale. Visité par un million de personnes environ chaque année, le lieu exerce un charme puissant. Ce livre propose les plus belles photographies prises à l'IMA, accompagnées de textes qui permettent de pénétrer dans les arcanes de cet extraordinaire bâtiment. Les architectes de l'Institut du monde arabe sont Jean Nouvel, Architecture-Studio (Martin Robain, Rodo Tisnado, Jean-François Bonne, Jean-François Galmiche), Gilbert Lèzenes et Pierre Soria. À Paris, Jean Nouvel a également conçu le siège de la fondation Cartier, puis le musée du Quai Branly. Après l'IMA, Architecture-Studio a conçu notamment l'ambassade de France à Oman, l'aménagement de la porte ouest de La Mecque, ainsi que le Parlement européen à Strasbourg.
Jo Vargas et Fred Vargas sont jumelles. Fred Vargas est l'auteur bien connu de romans policiers qui remportent un succès considérable. Sa soeur Jo est peintre. " Je compris, écrit Fred, que Jo était peintre, qu'elle ferait voler les oiseaux, trembler les roseaux, fraîchir les eaux, exister les meuniers [...] Je compris seulement que le continent Peinture était en Jo tout entier et qu'elle l'explorerait sans se soucier d'attacher les cous aux corps et les têtes aux cous. Que tout vibrerait dans le grand Mystère de la peinture." "Mystérieuse Vargas, écrit Hugo Lacroix. Elle peint comme elle se maquille. Elle se maquille comme elle peint [...] Elle porte dans la vie les jeans, les bottes et le noir de ses peintures.
Hugo Lacroix est l'auteur de deux recueils de nouvelles à La Différence, Dix-sept histoires de dolce vita (2008) et Dix-sept histoires au pays de 89 (2010).
Jo Vargas est née à Paris en 1957. Après les Arts décoratifs de Paris et les ateliers de l'Opéra de Paris, elle se consacre exclusivement à la peinture et aux décors de théâtre. À partir de 1992 elle expose régulièrement, à la galerie Liliane François, la Bibliothèque des littératures policières, le Théâtre national de Cergy-Pontoise, la galerie Pablo Barletta, l'Historial de la Grande Guerre, et surtout à la galerie Annie Andrieu avec laquelle elle travaillera onze années.
Après Dix-sept histoires de dolce vita qui se déroulaient en Italie, Hugo
Lacroix récidive en portant cette fois son regard sur la France. Dix-sept
nouvelles qui nous introduisent chacune dans les pensées d'un nouveau narrateur
: l'éleveur qui déclencha les foudres présidentielles et son célèbre « Casse-
toi, pauv'con ! », la prostituée qui commande, pour son camion, un lit sur
mesure à un menuisier exaspéré par les exigences « précises » de sa cliente,
les mésaventures sexuelles et tragi-comiques d'un couple dans un cinéma
porno... Autant de portraits au scalpel qui montrent une France plurielle et
pétrie de contradictions. Né en 1953 à Valenciennes, romancier, journaliste,
critique d'art, Hugo Lacroix est l'auteur de livres d'architecture, dont
L'Institut du monde arabe paru à La Différence, et de romans comme Raideur
digeste, L'Accalmie des bouges et Jamais plus moderne. Il a vécu et travaillé
six ans comme correspondant de presse en Italie, notamment à Rome.
Michel Aubry a développé une oeuvre personnelle qui, depuis le début des années 1980, étonne et séduit.
Partant d'un système musical archaïque, sa méthode sculpte et installe spatialement des formes contemporaines. La possibilité d'interpréter la musique se radicalise en un pouvoir d'interpréter le monde. Proliférant, exubérant, audacieux, ce travail artistique explore tous les possibles de l'interprétation. L'artiste adapte au visible, aux univers plastiques, l'activité du musicien qui déchiffre, celle de l'historien qui compare et celle du comédien qui joue.
La pluralité des rôles qu'il assume avec une ingéniosité toute romanesque engendre des dispositifs liant films et objets, personnages et figures. L'écrivain Hugo Lacroix se fait à son tour l'interprète de ces constructions du monde, en privilégiant une narration qui retrace l'origine d'un itinéraire singulier.
Au moment où l'Italie déçoit ses amoureux par des accès de xénophobie, en politique comme dans les stades de foot ; au moment où étonnent des saluts à la romaine fêtant l'élection d'un maire de Rome et des marques d'antipathie envers les homosexuels du pays - les nouvelles d'Hugo Lacroix éclairent la candide ambiguïté des mentalités italiennes.
Ces dix-sept nouvelles très brèves, rapides à lire, prennent avec allégresse toutes les nuances de l'Italie contemporaine. Rome, Milan, Florence, Bologne, Gênes, Naples et Ferrare, la Sardaigne et la Sicile... L'écriture reforme le puzzle d'un pays raffiné, jouissif, contradictoire, ami.
L'Enfer est le lieu mythologique par excellence. Il concentre sur son nom, en littérature et en peinture, l'imaginaire de plusieurs civilisations. Une matière si considérable demandait un traitement à la fois érudit et passionné. En voyageant librement dans ce champ de la mort rêvée, traversant les époques, Hugo Lacroix en a extrait des pépites, d'Hésiode à Rimbaud, d'Homère à Joyce, de Platon à Thérèse d'Avila, de la Bible à Milton, Blake et Artaud, de Virgile à Dante, Sollers et Quignard, des bouddhistes tibétains à Castaneda, de l'islam au rock'n'roll. L'auteur décline les géographies, les dispositifs (portes, gouffres, fleuves, voisinages), les éléments (feu, glace, poussière), identifie les habitants du lieu, ses visiteurs héroïques, salue ceux qui ont contesté son existence et ramène l'enfer sur terre avec Balzac, Lautréamont, Dostoïevski, Soljenitsyne, Jünger, Wiesel, Buzatti... Les plus grands peintres et sculpteurs de Jérôme Bosch à Paul Klee, de Giotto à Rodin, en passant par le maître de la cathédrale d'Albi, Delacroix, Monsu Desiderio et les extraordinaires enluminures du Moyen Age accompagnent cette exploration à travers les temps.