L'accumulation exponentielle des innovations technologiques, notamment dans le domaine médical, et des perturbations environnementales propulse l'humanité dans un avenir incertain, dont la direction sur le long terme est impossible à définir, et même à imaginer, faisant de la futurologie une science-fiction hautement spéculative et hasardeuse. L'évolution biologique de notre espèce (modifications morphologiques et génétiques), en cours depuis des millions d'années, se poursuit dans ce contexte bien qu'elle soit moins spectaculaire et, a priori, moins imprévisible que l'évolution culturelle. Comme toute espèce, l'Homme n'a cessé d'évoluer au cours du temps par sélection naturelle, mutation, hybridation, sous l'effet de processus génétiques contraints (darwiniens) et par adaptation. Dans cet ouvrage la réflexion engagée par la Société d'Ecologie Humaine ne se focalise donc pas sur les questions futuro-techniques habituelles, mais s'interrogent sur la trajectoire proprement biologique, phylogénétique, que pourrait suivre l'humanité pendant les prochains millénaires.
"La santé des personnes dépend des conditions de vie et de l'environnement choisis ou subis. Ainsi, il est pertinent de caractériser la santé par l'optimisation du territoire.
C'est à travers le regard croisé d'un mathématicien-géographe, spécialiste des questions environnementales, et d'un professeur de médecine, spécialiste des données de santé, que cet ouvrage traite des territoires de santé et du concept de santé des territoires.
Il étudie les territoires de santé en partant de l'analyse des données géographiques (données de santé, données démographiques, données environnementales et systèmes de données de santé) vers l'analyse de nouveaux domaines de santé (santé 3.0), à savoir les territoires numériques de santé. Des outils conceptuels y sont utilisés pour questionner les changements environnementaux - tels que les statistiques sur la santé, la cartographie, les modèles mathématiques et les modèles d'optimisation.
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De nombreux modèles, plus ou moins complexes permettent d'évaluer la pollution atmosphérique en ville mais ce sont bien souvent des modèles régionaux qui considèrent une ville comme un point, c'est-à-dire un espace homogène. Pourtant, il est difficile d'affirmer que la pollution atmosphérique, liée au trafic, est uniforme à l'intérieur de la ville. Elle dépend conjointement des émissions produites par les sources fixes et mobiles, de la morphologie urbaine, des conditions climatologiques, elles mêmes influencées par la morphologie. Aussi l'approche développée dans cet ouvrage est avant tout modélisatrice et appliquée à l'échelle intra- urbaine. Cette échelle permet de rendre compte de la pollution respirée par le citadin à l'échelle de la rue. La modélisation complexe s'appuie notamment sur des données réelles de trafic et de climatologie fine et permet de résoudre les équations tridimensionnelles de la mécanique des fluides. Des nouveaux indicateurs sont produits dans le but d'expliciter le rôle de la morphologie urbaine dans la dispersion anisotrope des polluants en ville.