Thomas Lanfranchi est l'un de ces artistes rares dont on guette avec un intérêt toujours renouvelé la moindre manifestation. Avec la même opiniâtreté qu'y mettrait un savant, il mène depuis des années une même recherche, en marge des grands circuits spectaculaires, quelque part aux confins - et au point instable, sinon même improbable où ils se croisent - de la sculpture, de la performance et du dessin.
Une idée reçue en vogue aujourd'hui : l'art et la culture seraient des choses bonnes en soi. L'ouvrage attaque ces deux valeurs et propose l'hypothèse qu'elles relèveraient d'une idéologie au sens marxiste du terme. L'objectif est de réenvisager les deux notions comme deux objets historiques et idéologiques que traversent parfois des intérêts communs, parfois antagonistes.