Cnrs
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L'objectif de ce numéro thématique est de se concentrer sur les acteurs contestataires des années 2010-2011 et, au-delà, sur leur rôle dans les transitions politiques en cours au Maghreb et au Machrek. Mais en essayant de brosser un tableau le plus fidèle possible des événements, en évitant les schémas binaires qui consisteraient à opposer les « purs » de la contestation aux « ralliés » de la dernière minute, les acteurs « spontanés » aux acteurs «organisés », en oubliant trop souvent que les situations révolutionnaires sont parfois « labiles » et « fluides », productrices d'alliances protestataires à la fois originales et paradoxales. La perspective vise délibérément à dépasser tout romantisme révolutionnaire en privilégiant les contributions scientifiques portant sur les thématiques suivantes :
- La sociologie des acteurs et des lieux de la contestation : d'où viennent-ils ? Qui sont-ils ? - Les relations entre les oppositions « institutionnelles » et les acteurs protestataires : quelles alliances ?
Quelles transactions ? - Le rôle des médias et des réseaux sociaux dans les protestations :
Déclencheurs ou suiveurs ? - Les configurations répressives et le rôle des forces de sécurité.
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L'Année du Maghreb succède à l'Annuaire de l'Afrique du Nord. Ce changement de titre ne signifie pas une rupture avec l'ancienne formule mais vise à tenir compte des mutations politiques et sociales à l'oeuvre dans la région. Cette livraison analyse l'actualité maghrébine grâce à un dossier thématique et des rubriques transversales traitant de questions culturelles, économiques et juridiques.
L'Année du Maghreb, réalisée par l'Institut de Recherches et d'Études sur le Monde Arabe et Musulman (IREMAM), succède à l'Annuaire de l'Afrique du Nord publié aux Éditions du CNRS depuis 1962. Ce changement ne rompt pas avec l'ancienne formule, mais tient compte des mutations politiques et sociales à l'oeuvre dans la région et de l'évolution du vocabulaire. Aujourd'hui, « Maghreb » est le terme le plus couramment utilisé dans la sphère francophone pour désigner les cinq États de la zone couverte par cette publication (Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie et Libye).
L'Année du Maghreb a pour vocation première d'analyser l'actualité maghrébine durant une année de référence, ici 2004. On y trouve les rubriques classiques par pays, comprenant les chroniques politiques et leurs annexes, un ou plusieurs « Gros plans » et des « Notes » sur des débats d'actualité. Cette approche nationale est complétée par des rubriques thématiques et transversales traitant de questions culturelles, économiques et juridiques communes aux cinq pays.
Dans la première partie, moins soumise aux contraintes chronologiques, L'Année du Maghreb consacre son dossier thématique à l'espace euro-maghrébin. En privilégiant le facteur humain, ce dossier, coordonné par Jean-Robert Henry, examine les politiques mises en oeuvre pour tenter d'organiser la Méditerranée occidentale autour d'un destin commun.
Attentive à la production scientifique maghrébine ou sur le Maghreb, L'Année du Maghreb accueille enfin des « États des travaux » qui, cette année, portent sur l'historiographie de la guerre d'Algérie.
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L'Année du Maghreb succède à l'Annuaire de l'Afrique du Nord. Ce changement de titre ne signifie pas une rupture avec l'ancienne formule mais vise à tenir compte des mutations politiques et sociales à l'oeuvre dans la région. Cette livraison analyse l'actualité maghrébine grâce à un dossier thématique et des rubriques transversales traitant de questions culturelles, économiques et juridiques.
L'Année du Maghreb, réalisée par l'Institut de Recherches et d'Études sur le Monde Arabe et Musulman (IREMAM), succède à l'Annuaire de l'Afrique du Nord publié aux Éditions du CNRS depuis 1962. Ce changement ne rompt pas avec l'ancienne formule, mais tient compte des mutations politiques et sociales à l'oeuvre dans la région et de l'évolution du vocabulaire. Aujourd'hui, « Maghreb » est le terme le plus couramment utilisé dans la sphère francophone pour désigner les cinq États de la zone couverte par cette publication (Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie et Libye).
L'Année du Maghreb a pour vocation première d'analyser l'actualité maghrébine durant une année de référence, ici 2004. On y trouve les rubriques classiques par pays, comprenant les chroniques politiques et leurs annexes, un ou plusieurs « Gros plans » et des « Notes » sur des débats d'actualité. Cette approche nationale est complétée par des rubriques thématiques et transversales traitant de questions culturelles, économiques et juridiques communes aux cinq pays.
Dans la première partie, moins soumise aux contraintes chronologiques, L'Année du Maghreb consacre son dossier thématique à l'espace euro-maghrébin. En privilégiant le facteur humain, ce dossier, coordonné par Jean-Robert Henry, examine les politiques mises en oeuvre pour tenter d'organiser la Méditerranée occidentale autour d'un destin commun.
Attentive à la production scientifique maghrébine ou sur le Maghreb, L'Année du Maghreb accueille enfin des « États des travaux » qui, cette année, portent sur l'historiographie de la guerre d'Algérie.
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L'année du Maghreb ; la fabrique de la mémoire (édition 2008)
Eric Gobe
- Cnrs
- 13 November 2008
- 9782271066978
Le Maghreb est-il, à l'instar des sociétés du Nord, saturé par la fièvre des entreprises mémorielles ? Certes, il est invité - et s'invite - en France dans les conflits résultant de l'affrontement des mémoires autour de la question coloniale. Mais la fabrique de la mémoire au Maghreb n'est pas uniquement le résultat des interactions entre le Nord et le Sud de la Méditerranée. Elle est aussi le fruit d'un « travail de mémoire » interne qui se déploie depuis les indépendances avec d'autant plus de force qu'il s'est agi pour les États de l'Afrique du Nord de construire rapidement des nations à la fois ancrées dans le passé et porteuses d'un vouloir-vivre ensemble. Comme le note Jean-Philippe Bras coordinateur de ce dossier de recherche, ce processus de production d'une mémoire nationale édifiante se heurte à l'émergence de mémoires concurrentielles qui s'inscrivent dans les conflits les plus contemporains des sociétés maghrébines. C'est aujourd'hui la nécessité de surmonter les déchirements politiques ayant affecté le tissu social qui débouche, comme le montre bien l'exemple marocain, sur l'émergence d'un nouveau « registre mémoriel » fondé, cette fois-ci, sur la conciliation et la réparation.
Un débat de recherche essentiel à côté duquel on retrouve les rubriques habituelles de L'Année du Maghreb : Chroniques politiques, Gros Plans, Études thématiques, ainsi que des sujets à la pointe de l'actualité portant sur l'islamisme ou les relations Maghreb-Europe en matière de sécurité et de défense.
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Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie...
Chaque année, l'essentiel du Maghreb politique, économique, social et culturel : les faits et les tendances... les mutations internes...
Leurs perspectives... et le commentaire des chercheurs... mais aussi la place du Maghreb dans les relations internationales et les enjeux dont il est l'objet... avec en dossier de recherche 2011 une mise en perspective historique des mouvements qui traversent aujourd'hui le Sahara et ses marges.
La période qui s'étend de la fin de l'année 2010 au début de 2011 constitue une rupture dans l'histoire des régimes autoritaires arabes. Le souffle des protestations sociales est parti de Tunisie et a emporté le régime de Ben Ali le 14 janvier 2011, puis celui de Moubarak en Egypte un mois plus tard. La Tunisie est donc au coeur de la seconde partie de L'Année du Maghreb qui traite de l'actualité maghrébine.
Si l'onde de choc de la "révolution" tunisienne a occulté les enjeux sahariens, le Sahara constitue toujours un sujet de préoccupations des médias occidentaux :
Refuge d'al-Qaïda au Maghreb, cette région est analysée en termes strictement sécuritaires. Zone d'instabilité, le Sahara est perçu comme l'aire de jeu des terroristes et le lieu de passage des "hordes d'émigrés" en partance pour l'Europe.
Le dossier de recherche de L'Année du Maghreb, coordonné par Dominique Casajus et ancré dans une perspective historique, donne du Sahara l'image beaucoup plus nuancée d'une région en mouvement. Aire géographique nourrissant les utopies techniciennes et littéraires, le Sahara a toujours été pris dans un réseau de relations, inséparables de ses marges. Alors que l'Europe de Schengen s'obstine à voir dans le Sahara un lieu vide dont il faut à tout prix empêcher qu'il ne soit traversé, il est en réalité une zone où poussent les villes, se déploient des réseaux commerçants transnationaux, se développent des échanges licites et des trafics illicites, s'affirment des mouvements politiques qui instrumentalisent les Etats et/ou sont instrumentalisés par eux.