L'océan Atlantique, des côtes françaises aux contrées irlandaises et anglaises, est le décor des quinze nouvelles qui composent ce recueil. Adultes et enfants se donnent rendez-vous sur ses rivages comme sur la scène d'un théâtre où ils s'interrogent, explorent leur mémoire, leurs souvenirs, écrivent le récit de leur propre histoire.
Dans l'attente de la direction à prendre, l'océan est là, témoin, confident. Il ne dit rien, il écoute. Simplement.
A travers douze histoires fortes, émouvantes, parfaitement ciselées, l'auteur dépeint la vie d'une cité de banlieue ayant pour horizon les quatre blocs d'immeubles la composant et son carré d'herbe interne à destination première des enfants... Se trouvent ici très bien mis en exergue toutes les difficultés dues à la proximité, la situation, la diversité de ses habitants tant par leur origine que par leur mode de vie. Avec une sensibilité toute particulière, l'auteur souligne également les problèmes découlant de la pauvreté, de la formation des bandes, des caractéristiques d'une vie quasi réduite à un espace restreint. Tout y est finement traité, la place de l'homme, les conditions de la femme, la révolte des ados à l'aide de personnages attachants, non dépourvus de sentiments malgré leurs défauts, lesquels ne cessent de se heurter entre eux, de se blesser eux-mêmes à travers leurs relations, leurs espoirs, leurs rancoeurs, montrant aussi qu'il n'est jamais possible d'effacer l'enfance, le passé, véritable moteur des aspirations actuelles et de la conduite future ! Un livre tellement vrai dans notre monde d'aujourd'hui.
Chaque jour devant nos pas incertains s'ouvre(nt) une (des) faille(s). Nous n'en avons pas toujours conscience car, en dépit de tout, nous avançons. C'est bien ce que nous devons faire, non ? Pourtant, la faille est là. Elle surgit à tout moment, creuse une béance qui met à vif notre sensibilité, nous renvoie à nous-même en ce qu'elle mobilise nos facultés de pensée, de réflexion et, pour finir, de décision. Que celle-ci soit la bonne ou non est secondaire, l'important est ailleurs. La faille est tout autant affaire d'espace que de temps. C'est l'instant suspendu où, pour quelque raison, il nous faut modifier la trajectoire d'une vie que la paresse voudrait linéaire. Soit le contraire exact de la vie. Les failles n'en finissent pas de tailler dans la trame de nos existences, c'est leur rôle. Après, c'est à nous qu'il revient de choisir, de trancher. Heureuses ou malheureuses, les décisions prises n'engagent que leurs auteurs. C'est à ce délicat exercice que se confrontent les personnages des seize nouvelles de ce recueil car, nous le savons tous, vivre est d'abord une affaire de choix.
De l'avis général, tante Agnès était une beauté. Qui aurait pu imaginer, en la voyant, qu'elle frisait la cinquantaine. N'importe. Agnès possédait ce mélange de grâce et de distinction qui est l'apanage des gens de qualité et qui se reconnaît au premier coup d'oeil. Outre une taille légèrement supérieure à la moyenne, une abondante chevelure bouclée, elle avait un beau visage à la peau mate et aux yeux noirs. Tout chez elle respirait la douceur et la féminité. Elle semblait se promener dans l'existence avec l'aisance de ceux qui sont nés coiffés et n'en portent pas moins une sorte de considération émue sur autrui. Bien campée sur des jambes longues et fines, la ligne joliment dessinée dans des vêtements de coupe et de qualité irréprochables, elle offrait un contraste saisissant avec les gens du cru lorsqu'elle venait en vacances. (...)
Trois ans après le désastre (cf : Asylum : réclusion), les cinq rescapés se rendent à Tredjeck pour la cérémonie de commémoration des auteurs disparus lors de la destruction du Palais des Congrès. Peu après leur arrivés, Lillian et Sven sont enlevés par des membres du réseau de Mordjick, désireux de remettre ce dernier au pouvoir. S'engage alors une folle course poursuite à travers le pays entre les fugitifs et les trois amis des otages. Cette course, au terme de nombreux périls, va les mener à la limite nord du pays, dans le redoutable désert de Svolk, où s'élève une Tour du Silence, lieu sacré des Zoroastriens.
Trois jours, c'est le temps qu'un adolescent va passer dans un village isolé, où il décide de planter sa tente en plein mois de février. sa démarche insolite éveille la curiosité des villageois et bientôt, la méfiance tourne à la suspicion lorsque survient dans son sillage une série d'évènement étranges. Chacun, au coeur de ce village pétrifié de froid, projette ses fantasmes et ses peurs sur le jeune inconnu...
Cent auteurs sont invités au Salon international de Tredjeck pour le centenaire de la fondation de la capitale. Le soir de l'inauguration, un violent orage se déchaîne et oblige certains auteurs à se réfugier ausous-sol.Beaucoup d'entre eux sont piégés. Les rescapés se retrouvent au fil des jours sous l'emprise du Président Mordjick et trois de ses affidés qui vont leur faire subir un véritable enfer. Chacun joue sa carte aumieux pour survivre dans l'espoir d'une libération prochaine.