Elles sont quatre amies inséparables et autoproclamées anticonformistes. Il y a Blanche la flic romantique, Capucine la timide dévoreuse de livres, Suzanne l'intello pince-sans-rire et Laura l'Argentine pragmatique au verbe haut. Leur complicité va se confronter à l'incompréhension et à la mort, sous une forme pour le moins inattendue : un cadavre aimé et choyé par l'une des leurs. Dans cette épreuve, elles rencontreront le soutien d'un fondeur de cloche danseur de tango et d'un taiseux indéchiffrable. Et si pour tracer sa propre voie, il faut parfois accepter de s'éloigner, c'est ensemble qu'ils apprendront à la construire.
Un drôle de Valentin est une fable tendre, profonde et irrésistible d'humour. À travers cet adieu qui réunit des coeurs meurtris, on découvre l'intensité d'un pas de deux, les ravages d'un amour blessé, la peur de la séparation et, surtout, la puissance du partage.
Pour l'amour d'une soeur.
Ce livre, c'est un peu le livre de ma soeur, Claire. Une petite fille née avec six doigts à chaque main. Une petite fille qui, selon quelque généticien de renom, ne devait pas survivre plus de quelques semaines. Une petite fille qui, selon quelque institutrice sans gloire, n'apprendrait jamais à lire ni à écrire. Et voilà Claire qui, retranchée de ses deux doigts clandestins, survit, grandit, apprend à lire, à écrire, malgré les facéties de ses chromosomes, et portée à bout de coeur par sa famille. Pour chaque enfant qui naît avec un « défaut de fabrication », c'est deux handicaps qui sont créés : le sien, et celui du monde qui l'entoure. Car le monde est démuni face aux êtres qui ne répondent pas aux normes. On ne dira jamais ce qu'il faut de patience, d'abnégation, d'amour, pour élever un enfant handicapé, et lui trouver une place parmi les humains.
Damien Luce
Jeanne, une petite fille délaissée par ses parents, se prend d'affection pour un étrange cambrioleur qui lui rend visite chaque soir dans sa chambre. Bientôt, elle envisage de le suivre. Cet homme est-il un vrai voleur ou n'est-il qu'un personnage issu de l'imagination de l'enfant pour peupler sa solitude ?
Dans un style délicieusement original, entre prose et poésie, l'auteur aborde avec tendresse le thème difficile de l'isolement et de l'évasion par l'imaginaire.
On connaît la fille de Debussy à travers les merveilleux morceaux qu'elle a inspirés à son père. Damien Luce imagine ici le journal qu'elle aurait tenu la dernière année de sa vie en 1919. Chouchou - puisque c'est ainsi que la surnommait affectueusement son père - raconte, avec une poésie empreinte de candeur, son idylle avec Marius, ses escapades nocturnes et la vie au sortir de la guerre. Le piano surtout, sa manière à elle de faire son deuil en déchiffrant les partitions de son père (disparu cette année-là), loin des gammes qu'on lui impose. Badine, malicieuse et rêveuse, elle nous entraîne dans l'univers romantique d'une jeune fille du début du XXe siècle, pas tout à fait comme les autres.
À la fin du XIXe siècle, Auguste, né à Boudou, mène une vie de bohème étrange et touchante. Clown raté au nez bleu, marionnettiste à ses heures perdues, amateur de poésie, il travaille comme souffleur du rôle de Cyrano de Bergerac.
Son existence bascule lorsqu'il s'accomplit en tant que clown dans une version farcesque de la pièce d'Edmond Rostand.
Damien Luce nous plonge dans l'atmosphère artistique de la Belle Époque, mêlant vie réelle et imaginaire d'Edmond Rostand. Les célébrités qui peuplent ce texte, de Charles Le Bargy à Guillaume Apollinaire en passant par Sarah Bernhardt et Jean Cocteau, croisent des personnages fictifs créant un univers poétique, parfois mélancolique, à l'image du cirque.