Découvrez Le cas Eichmann - Vu de Jérusalem, le livre de Claude Klein. Il y a cinquante ans, le 31 mai 1962, Adolf Eichmann était exécuté dans une prison près de Tel-Aviv. Son procès fleuve, ouvert à Jérusalem un an auparavant, le 11 avril 1961, a fait de lui le symbole même de la Shoah : nul plus que lui n?est à ce point identifié à l?extermination des Juifs. Comment ce personnage, que beaucoup se sont plu à présenter comme falot, dépourvu d?intelligence, a-t-il pu devenir l?incarnation même du Crime ? C?est en juriste que Claude Klein tente de répondre à la question par une analyse de la conduite du procès, du jugement et, finalement, des polémiques qui les ont accompagnés. Surtout, l?auteur les présente dans leur cadre israélien. Le cas Eichmann apparaît dès lors sous un jour nouveau, l?auteur soulignant à quel point il a contribué à façonner l?Etat d?Israël dans sa revendication à représenter le peuple juif. Au-delà, Claude Klein se demande si le procès Eichmann ne pourrait être perçu comme un maillon d?une chaîne qui, de Nuremberg, mène au Tribunal pénal international et à la compétence universelle. Une compétence qui, par un curieux retournement de l?Histoire, menace aujourd?hui de frapper certains des dirigeants d?Israël lors de leurs déplacements à l?étranger en raison de poursuites intentées contre eux dans plusieurs pays.
En 2008, un historien israélien, Shlomo Sand, publia un ouvrage (Comment le peuple juif fut inventé, Fayard), bientôt suivi de deux autres textes (Comment Israël fut inventée et Comment j'ai cessé d'être juif, Flammarion). Ces ouvrages, visant tous à dénoncer la "fiction" de "l'être juif" et de la "légitimité" de l'Etat hébreu, connurent un grand retentissement - surtout en France. Volontairement iconoclastes, les thèses de Schlomo Sand furent reprises par plusieurs familles idéologiques françaises - allant du "courant" de la Revue Esprit aux franges antisémites ou pro-palestiniennes de l'opinion. Du coup, le livre de Claude Klein se donne un double but :
1. Démonter, en historien, l'absurdité des thèses de Shlomo Sand ;
2. Surtout, analyser les raisons qui, en France, ont rendu ces "thèses" si populaires.
Ainsi, son ouvrage Peut-on cesser d'être juif ? est moins un livre israélo-israélien qu'un livre franco-français. En cela, il rejoint très largement les conclusions auxquelles étaient parvenues des essayistes comme Zeev Sternhell ou Bernard-Henri Lévy (dans son Idéologie française).
Ce texte est repris aujourd'hui dans une édition de poche, accompagné d'une préface et d'une importante post-face, qui se penche sur les (presque) vingt années depuis la première édition, au moment où l'Etat d'Israël célèbre ses soixante premières années. Au cours de ces années agitées, Israël a connu les Scud irakiens lors de la première guerre du Golfe, l'élection de Rabin et les accords d'Oslo, l'assassinat de Rabin, la deuxième Intifada et le terrorisme aveugle des kamikazes palestiniens, le retrait du Liban puis la deuxième guerre du Liban. Ces années de feu et de sang sont présentées dans la postface. L'auteur s'y livre à une méditation sur le sort de cette extra-ordinaire tentative que représente la renaissance d'un État juif.
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Alors que le conflit israélo-arabe prend une tournure de plus en plus tragique, il importe d'avoir accès au document fondateur du sionisme politique : Der Judenstaat de Theodor Herzl. Cette édition de poche reprend la nouvelle traduction de Claude Klein (publiée à La Découverte en 1990), assortie d'une postface inédite.
L'Essai sur le sionisme qui accompagne ce célèbre texte, publié en 1896, est bien davantage qu'une présentation de la vie et de l'oeuvre de Theodor Herzl (1860-1904), juriste, journaliste et écrivain viennois, auteur d'un roman utopique, Altneuland. C'est une réflexion courageuse sur la force et les limites de la culture politique du mouvement sioniste que nous propose Claude Klein. Il s'agit pour lui de questionner, sans concession, l'actualité du sionisme et l'avenir d'Israël et, plus généralement, la situation du peuple juif.
Les relations entre la science et la société sont en phase de profonde reconfiguration. De nouveaux comportements apparaissent qui sont autant de défis pour la société civile et pour le politique : désaffectation inquiétante des étudiants pour les filières scientifiques ; réactions paradoxales d'une opinion tiraillée entre la fascination pour les innovations technologiques et le rejet d'un monde dominé par la technologie. Les préconisations présentées dans cette étude touchent notamment à l'organisation et aux méthodes pédagogiques de l'enseignement scientifique, à la diffusion de la culture scientifique ainsi qu'à une meilleure exploitation des possibilités offertes par les médias pour l'approche de ces questions. Le Conseil d'analyse de la société envisage, par ailleurs, la création d'un Comité d'éthique pour l'innovation technologique, l'environnement et le développement durable, qui aurait vocation à éclairer le débat public sur les sujets liés à ces domaines.