En France et en Espagne, dans la seconde partie du vingtième siècle, l'entreprise publique a constitué un acteur de premier plan dont le rôle et la place ont été fortement contestés depuis les années 1980. Une approche comparée indispensable confronte ici, depuis la fin du XVIIIe siècle, les expériences de la France avant 1945 et de l'Espagne avant 1939 - deux pays proches par leur conception de l'action publique, mais dans des contextes socio-économiques bien différents - étudiés par des historiens de l'économie et de la société. Le livre éclaire les logiques propres qui ont porté la création, la réussite ou l'échec de ces entreprises publiques, à cette époque à la périphérie de l'organisation générale de la production et des échanges.
L'énergie électrique se transporte sans déplacement de matière et ne se stocke pas, elle est caractérisée par l'immédiateté des phénomènes physiques mis en oeuvre. Dans ces conditions, la maîtrise du processus de transport depuis les centres de production jusqu'aux consommateurs dépend de façon déterminante de la disponibilité conjuguée des réseaux électriques de transport et de distribution, donc de leurs systèmes de protection et d'automatisme qui, dès les origines, ont constitué en partie l'intelligence de ces réseaux, sous l'appellation « contrôle électrique ».
Au début des années 2000, après de profondes transformations consécutives à l'ouverture des marchés du secteur de l'électricité, il était temps de retracer l'histoire de ce qui peut être considéré comme le « système nerveux du réseau français de transport d'électricité » depuis la naissance d'EDF. Une petite équipe s'est consacrée à cette tâche. Elle était formée d'anciens collaborateurs de ce qui pendant près de cinquante ans s'est appelé Service du Transport d'Énergie et des Télécommunications et qui, associé à ce qui fut le Service des Mouvements d'énergie, est devenu en 2000 le Gestionnaire du Réseau de Transport d'Électricité (RTE) Elle a été accompagnée par un historien spécialiste d'histoire des entreprises.
La démarche, commencée en 2007, a été confrontée à l'état souvent lacunaire des sources écrites, ce qui a nécessité en compensation le recueil de nombreux témoignages oraux.
Ce volume propose un parallèle historique entre le développement des réseaux ferroviaires et celui des réseaux électriques, de la première à la seconde industrialisation. À la fois infrastructures industrielles, services publics et grandes entreprises, les réseaux ont été simultanément le support de la croissance et de l'aménagement du territoire, les vecteurs privilégiés de l'intervention de l'État et le modèle de la spécialisation fonctionnelle. Cet essai analyse le rôle de l'organisation régionale dans le développement des réseaux ferroviaires et électriques en France et en Europe, décrit leurs logiques d'organisation spatiale, et explique comment les réseaux ont entraîné une unification des comportements des acteurs économiques et des populations des différentes régions françaises. En s'appuyant sur les travaux de François Caron (Large Technical Systems), l'auteur nous présente un point de vue synthétique sur les grands réseaux ferroviaires et électriques.
Dans le cadre des "Logiques Spatiales de l'innovation", programme quadriennal de la Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine, cet ensemble des contributions propose une analyse sectorielle des dynamiques d'innovation, de la production à l'usage, du technologique à l'institutionnel. Les chercheurs, en étudiant les trois secteurs de l'agro-alimentaire, du textile et de l'aéronautique, s'interrogent: comment les processus d'innovation se sont-ils développés géographiquement? Quelles sont leurs configurations spatiales? Quelle est la place des transferts de technologie dans la constitution des systèmes d'innovation? Cette problématique interroge à la fois l'histoire, l'économie, la géographie, la sociologie, la science politique et les sciences de l'information et de la communication.
Cet ouvrage collectif fait suite à un colloque qui s'est déroulé en mai 2017 dans les Landes. Il embrasse des aspects techniques (les installations), sociaux (des dirigeants aux ouvriers) et patrimoniaux (musées et mise en valeur des sites) sur le thème de la sidérurgie. Cette activité industrielle, relativement florissante aux XVIIIe et XIXe siècles en Aquitaine, s'est amenuisée dans la première moitié du XXe siècle pour finir par disparaître après la Seconde Guerre Mondiale. Des traces subsistent sur le terrain et dans les souvenirs des femmes et des hommes qui - en contexte rural - ont passé leurs vies professionnelles dans des usines. Il s'agit de documenter et de rendre hommage à cette mémoire locale d'industrie qui tend à s'effacer.
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Dans le cadre des "Logiques Spatiales de l'Innovation", programme quadriennal de la Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine, cet ensemble des contributions propose une analyse sectorielle des dynamiques d'innovation, de la production à l'usage, du technologique à l'institutionnel. Les chercheurs, en étudiant les trois secteurs de l'agro-alimentaire, du textile et de l'aéronautique, s'interrogent: comment les processus d'innovation se sont-ils développés géographiquement? Quelles sont leurs configurations spatiales? Quelle est la place des transferts de technologie dans la constitution des systèmes d'innovation? Cette problématique interroge à la fois l'histoire, l'économie, la géographie, la sociologie, la science politique et les sciences de l'information et de la communication.
Cet ouvrage est le premier à s'intéresser spécifiquement au monde économique ultramarin français pendant la Seconde Guerre mondiale. Il le fait à partir du prisme des firmes insérées dans cet empire, qu'il s'agisse d'entreprises locales ou de compagnies métropolitaines voire étrangères actives en outremer. Le contexte de guerre implique pour elles, selon les territoires et leur évolution, à défaut en général d'occupation par les troupes de l'Axe, une rupture des liens traditionnels avec la métropole vichyste à la suite du blocus britannique, qui débouche souvent sur un ralliement plus ou moins tardif à la France libre et aux Alliés. La vie des entreprises est traitée à différentes échelles, aussi bien macro, méso (branches) que micro (monographies). La dimension sociale du sort des différentes catégories de travailleurs est également traitée.
Ce colloque sur le verre et le vin aborde l'histoire de la bouteille qui devint un moyen privilégié de commercialisation du vin en Europe, toute une aventure étudiée par une équipe d'historiens, de géographes, de scientifiques, d'oenologues, de verriers et d'industriels qui savent faire partager leur passion. Prétexte à voyager en Espagne, au Portugal, en Bohème, en Hongrie, en Pologne, en Allemagne, l'histoire de l'évolution du verre et de sa présence sur les tables des connaisseurs dès le XVIIIe siècle dévoile tout un art de vivre en même temps qu'un savoir-vivre. Ce que montrent les remarquables illustrations des pièces anciennes uniques présentées dans l'ouvrage.
Lors de rencontres scientifiques en réseau, des chercheurs ont croisé leur compétence sur le champ de l'innovation, en focalisant leur réflexion sur les conflits générés par le déploiement des logiques spatiales de l'innovation. En effet, l'innovation n'intervient pas dans un espace désincarné mais structuré par des relations sociales, produites par une construction historique longue. Traitant d'abord de l'analyse historique des conflits ayant accompagné la mise en place des infrastructures en matière de transport et d'énergie, l'ouvrage aborde ensuite les conflits dans l'usage de l'espace public, engendrés par des pratiques sportives innovantes, puis les conflits contemporains associés aux nouveaux enjeux de la production et de la circulation des connaissances, pour terminer par une ouverture méthodologique sur la thématique étudiée.