En imaginant un va-et-vient entre la trajectoire et l'oeuvre de la comtesse de Ségur, sa propre expérience de psychanalyste et sa vie personnelle, Caroline Eliacheff nous fait redécouvrir une auteure en avance sur son temps. Une femme engagée, qui a sans relâche défendu la cause des enfants et épinglé les parents maltraitants. Une pionnière dans la compréhension des plus jeunes, dont les intuitions se sont trouvées confirmées par les théories psychanalytiques, de Freud à Françoise Dolto. Et bien sûr la romancière à succès qui a formé des générations de lecteurs:des Malheurs de Sophie au Général Dourakine en passant par François le bossu et Un bon petit diable, les écrits de la comtesse hantent notre imaginaire collectif. La famille, l'éducation, la féminité, l'héritage et la transmission sont au coeur de ces pages délicates.
Les enfants dont il est question dans ce livre sont ce qu'on appelle ordinairement des cas sociaux.
Chacun a sa propre histoire.
L'enfant est celui, infans, qui " ne parle pas ". les cas étudiés ici nous enseignent que les bébés ont le langage et qu'ils sont, comme tout être humain, façonnés par lui. avant même de savoir parler, ils peuvent ainsi souffrir de ce qui leur est tu.
Cette souffrance, le psychanalyste s'attache à l'entendre et à la traduire en mots.
" confrontations passionnantes et émouvantes avec des bébés à problèmes, dans lesquels se reconnaissent les adultes.
" elle.
" ce livre est plein d'espoir. c'est un hymne à l'intelligence, aux mots et à l'être humain. " libération.
«Trente ans après sa mort, à ma grande surprise, le nom de Françoise Dolto n'évoque pas grand-chose chez ceux qui sont nés dans les années 1980-1990 ou plus tard. Les trentenaires ne savent pas ce qu'ils lui doivent, alors même que leurs parents sont de la "génération Dolto", qui l'a écoutée à la radio. Comme ils sont en âge aujourd'hui d'être parents, il n'est peut-être pas inutile qu'ils découvrent que tant de choses qui leur paraissent aller de soi n'allaient justement pas de soi...» Qui était Françoise Dolto? Que reste-t-il de son oeuvre trente ans après sa mort? Au fil d'une journée fictive, Caroline Eliacheff évoque les multiples facettes de celle qui fut à la fois une clinicienne de génie, une théoricienne méconnue, la femme d'un seul homme, mère de trois enfants, et une citoyenne engagée dans son époque. Une journée particulière sans hiérarchie aucune, où la célèbre psychanalyste est tour à tour femme, mère et professionnelle...
Caroline Eliacheff La Famille dans tous ses états Qui sont les bons parents ? Quel nom de famille transmettre à ses enfants ? Peut-on divorcer sans douleur ? Anorexique ou boulimique ?... Bien au-delà des apparences, Caroline Eliacheff interroge notre manière de vivre en famille, puisant dans sa pratique de psychanalyste et dans son expérience personnelle. Elle nous livre ses coups de coeur et ses coups de sang. Sous son regard, les petites choses de la vie comme les questions de société les plus graves révèlent les contours de nouvelles mythologies : les nôtres.
Certains enfants sont soumis à la violence.
Les chiffres le disent. les professionnels le savent, le grand public aussi. on comprend que des institutions s'efforcent de protéger les enfants, au besoin en les séparant de leurs parents. mais dans quelles conditions ? et jusqu'à quel point l'intervention de la société dans la vie privée est-elle légitime ? " plus qu'un témoignage bouleversant, une réflexion d'une rare ampleur sur un problème immense.
" l'ecole des parents. " les enfants maltraités sortent enfin du huis-clos. " télérama.
"La chronique est une contrainte et une liberté : contrainte de temps, liberté de ton et de choix des sujets. Contrainte hebdomadaire : à l'heure dite, chaque semaine il faut être prête. J'ai sélectionné celles qui concernaient mon métier (la procréation, la famille "dans tous ses états", la justice des mineurs, l'éducation), et celles que la psychanalyse peut éclairer, (l'économie, la politique, les pratiques sociales), pensant qu'elles pouvaient se lire en dehors de l'actualité qui en était à l'origine. Quant aux autres, liées à des situations éphémères, elles forment une sorte journal des événements, peut-être oubliés, qui, entre septembre 2007 et octobre 2009, m'ont donné à réfléchir." Caroline Eliacheff Sur internet : Recopier les adresses ci-dessous dans la barre de votre navigateur : Le Kiosque : http://kiosque.radiofrance.fr Le site de France Culture : http://franceculture.com
La crèche Baby-loup, créée il y a vingt ans par Natalia Balleato, une réfugiée chilienne, à Chanteloup les Vignes (78), a été condamnée par les prudhommes pour avoir licencié une femme qui voulait travailler voilée.
Elle a gagné en appel mais la cour de cassation a cassé le jugement, provoquant un tollé. Un nouveau procès en appel aura lieu le 16 octobre à Paris et le jugement sera rendu à partir du 16 novembre.
Expérience unique d'intégration, cette crèche met en oeuvre :
- L'accueil des enfants en fonction des besoins des parents, notamment de ceux qui ont des horaires décalés.
- La formation professionnelle de femmes qui, du fait de leur âge, de leur situation familiale et de leur faible niveau scolaire n'entrent pas dans les critères classiques de réinsertion.
Mais peu à peu, le fondamentalisme est entré dans la crèche (cette histoire de voile n'en étant qu'un des aspects). Les institutions de tutelle tout comme les politiques se sont voilé la face. Quel que soit le jugement en appel, Baby-Loup va fermer car le climat d'hostilité à Chanteloup aujourd'hui (insultes, menaces, voies de fait) rend sa survie impossible. Cette fermeture qui va signer une défaite est loin d'être un détail dans l'histoire de la laïcité en France.
Olivier, Zoé, Fleur, Mathias et les autres sont des enfants du malheur. Ils ne parlent pas ou à peine, vivent de dures épreuves : naissance sous X, abandon, attente d'une adoption, séparation d'avec des parents incarcérés pour meutre. La médecine classique leur permet de survivre, pas forcément de vivre. Que faire ? Leur parler pour, parfois, les guérir.
La question du changement de genre des enfants semble partout. Émancipation progressiste ou phénomène d'embrigadement idéologique ? Les psychanalystes Caroline Eliacheff et Céline Masson alertent sur les dérives du « transgenrisme » et son emprise sectaire sur les enfants.
Le poids de la culture LGBT, doublée de l'influence des réseaux sociaux, a donné une visibilité nouvelle aux enfants transgenres. Cette « dysphorie de genre », ou sentiment d'être né dans le mauvais corps, est-elle la manifestation d'un mal-être identitaire profond, auquel il convient de remédier au plus vite, ou un passage classique du développement de l'enfant ? Tout enfant se construit en effet par tâtonnements et identifications successives. Un garçon qui se déguise en fille ne traduit pas nécessairement un rejet de son genre.
Outre la nocivité des traitements utilisés (médicaments et chirurgies lourdes, irrémédiables, aux forts effets secondaires), la satisfaction trop rapide de ce désir de changement risque de porter atteinte à la construction psychique de l'enfant. Nombreuses sont les voix qui avouent avoir regretté cette transition, et plusieurs pays sont revenus sur la possibilité de prescription de traitements précoces.
Au nom de la protection de l'enfance, les psychanalystes Caroline Eliacheff et Cécile Masson, spécialistes du sujet, se font un devoir de dénoncer ce prétendu « droit à l'autodétermination » qui banalise un dogmatisme menaçant la santé des enfants.
Alors que notre société prône le culte du gagnant, la figure de la victime en est arrivée à occuper celle du héros. La médiatisation des catastrophes a révélé que l'unanimité compassionnelle était en train de devenir l'ultime expression du lien social. Et les demandes de réparation auprès des psychiatres et des juristes sont sans fin. Jusqu'où irons-nous dans cette « victimisation » généralisée ?
Caroline Eliacheff et Daniel Soulez Larivière croisent leurs expériences et leurs disciplines pour démonter et explorer ce courant qui a émergé dans les années 80 sur tous les fronts et se nourrit de l'idéal égalitaire et de l'individualisme démocratique. Ils dénoncent les dangers que nous fait courir ce primat du compassionnel et de l'émotionnel qui, parfois déjà, affecte l'intérêt des victimes et pourrait se retourner contre la société tout entière.
Le Temps des victimes a reçu le prix Biguet 2007 (ce prix, créé en 1976 et décerné par l'Académie française, récompense le ou les auteur(s) d'un ouvrage de philosophie ou de sociologie).
Les hommes ne le savent peut-être pas, mais ce dont la plupart des femmes préfèrent parler entre elles, ce n'est pas d'eux : c'est de leur mère.
En effet, si les femmes ne deviennent pas toutes mères, si les mères n'ont pas toutes des filles, toutes ont une mère. S'interroger sur la relation mère-fille est donc leur lot commun. C'est aussi celui des hommes, impliqués, qu'ils le veuillent ou non, dans cette relation.
A partir de cas empruntés à la fiction (romans et films), Caroline Eliacheff et Nathalie Heinich reconstituent l'éventail de toutes les relations possibles, montrant comment s'opèrent la transmission des rôles et la construction des identités, de génération en génération. Ainsi se dessinent les conditions d'une bonne relation. Car, dans l'expérience délicate qui consiste à être une fille pour sa mère et éventuellement une mère pour sa fille, il est sans doute des voies plus praticables que d'autres.
Sissi impératrice d'Autriche, l'Antigone de Sophocle, Simone Weil la philosophe et sainte Catherine de Sienne : quoi de commun entre ces femmes ? D'avoir refusé obstinément de se nourrir, de s'être tenues indomptables, au bord de la mort. À travers leurs portraits, une interrogation fondamentale sur ce que l'on nomme aujourd'hui l'anorexie.
Quel parent ne désire pas le bonheur de ses enfants ? a l'échelle de l'histoire, la question est nouvelle car si les enfants sont toujours tenus d'honorer père et mère, leurs droits se sont développés tout autant que les devoirs des parents.
Les buts de l'éducation, autrefois le dressage, aujourd'hui l'épanouissement, s'en sont trouvés bouleversés ainsi que le maniement de l'autorité. pauline bébé, caroline eliacheff et pierre lassus esquissent une réponse paradoxale : c'est quand un enfant devenu grand rejettera l'éducation donnée par ses parents que ceux-ci pourront être sûrs d'avoir réussi.
Séparation et exclusion : les deux thématiques sont intimement associées, la première appelant souvent la seconde. Au coeur de chacune, un lien menacé, malmené par l'histoire, et pourtant vital pour l'adulte en devenir qu'est le bébé. Ce lien commence avec les premières perceptions foetales, se construit plus tard dans le langage, avec la mère, la famille et l'entourage, puis vient s'inscrire plus largement dans la société.
Les spécialistes qui ont participé à ce recueil (psychanalystes, médecins, historiens, chercheurs, sages-femmes, travailleurs sociaux...) s'attardent, chacun, sur une facette de ce lien et réfléchissent aux pratiques médicales et sociales qui le mettent en danger ou peuvent, au contraire, contribuer à le consolider. L'intégration sociale, lent processus débutant dès la naissance, ne peut en effet s'accomplir que par l'écoute attentive et respectueuse du tout-petit. Cela suppose la mise en place de structures souples favorisant la restauration et le développement de ces liens vitaux qui permettront ensuite à l'enfant, puis au jeune adulte, de trouver sa place dans la société.
Avec la collaboration de Elvidina Adamson-Macedo, Frédérique Authier-Roux, Philippe Béague, Micheline Blazy, Marie-Claire Busnel, Liliane Daligand, Paul De Reu, Michel D'haene, Catherine Dolto, Brigitte Dumont, Caroline Eliacheff, Christiane de Halleux, Marie-Thérèse Hermange, Louise L. Lambrichs, Marie-Christine Laznik, Pierre Lequien, Didier Lett, Dominique Leyronnas, Pierre Orgeur, Paul De Reu, Myriam Szejer, Maurice Titran.