Les mutations en cours du capitalisme ont conduit des économistes à poser l'hypothèse d'une nouvelle phase historique du capitalisme, qualifiée de " capitalisme cognitif ".
Cette transformation trouverait notamment son origine dans la diffusion du savoir et la montée du travail immatériel remettant en cause les formes de la division du travail et du progrès technique du " capitalisme industriel ". Cette hypothèse suscite un débat dont les principaux arguments sont développés dans cet ouvrage. Si certains auteurs privilégient la thèse du capitalisme financier comme facteur déterminant de la transformation des rapports sociaux de production, d'autres mettent l'accent sur une multiplicité de tendances dont il est prématuré d'affirmer à quelle configuration achevée elles mènent.
D'autres encore insistent sur l'importance des mutations de la division internationale du travail ou sur celle d'une mise en perspective historique pour comprendre le nouveau visage du capitalisme. Les enjeux de ce débat sont loin de n'être que théoriques. L'un d'entre eux, développé dans la troisième partie du livre, est la proposition d'un revenu social garanti comme vecteur d'une réforme radicale des normes de répartition de la richesse.
Qu'est-ce que le Commun? Quels sont ses fondements? Quelle place peut-il prendre dans le devenir de nos sociétés ébranlées par la crise du capitalisme? S'agit-il d'un ensemble de ressources délimitées ou d'un principe d'organisation sociale de la production? L'objectif de ce livre est double. Fournir au lecteur un guide pour une analyse critique des principales théories économiques et juridiques des biens communs, de la contribution d'Elinor Ostrom au débat sur la prétendue «tragédie des biens communs» en passant par les propositions de Dardot et Laval. Le second objectif est de proposer une approche alternative à celle de l'économie politique. Dans ce cadre, le Commun est pensé comme un véritable mode de production qui implique une reconsidération complète des fondements de notre société.