L'avenir du capitalisme est le texte intégral et inédit de la conférence que Bernard Maris prononça à l'Institut Diderot, il apparaît comme la quintessence de la pensée de feu Oncle Bernard. Dans ce court essai, Bernard Maris apporte un éclairage limpide et efficace sur la « puissance la plus décisive de notre vie moderne », le capitalisme. De ses plus lointaines origines à son état actuel, l'auteur définit et retrace avec brio l'évolution du modèle économique de référence de nos sociétés. Avec une ouverture pleine d'espoir pour le dépasser.
« Ce «magnifique pays d'assistés», c'est ainsi que nous voit The Guardian de Londres. Pays de fonctionnaires, de retraités, de profiteurs de l'État-providence. Certes, The Guardian reconnaît que grâce au système de Sécurité sociale il y a moins d'écart entre les riches et les pauvres en France qu'au Royaume-Uni ; mais ce système de providence étatique diminue notre esprit de conquête. Refus du risque égale rente, égale peur ? Bureaucratie égal inefficacité ? Vraies ou fausses questions ? Elles sont au coeur des reproches des patrons, qui ne cessent de râler contre les formulaires qu'on leur demande sans cesse de remplir et contre cette bureaucratie... qui ne se laisse pas faire. » Ce mélange unique d'histoire économique, de liberté pamphlétaire, de traditions bousculées, de foucades, de bagarres utiles ou de mécontentements joyeux : c'est la parole de Bernard Maris, et son regard incomparable. Mais oui, souriez, vous êtes français ! Traversez notre beau et bizarre pays, comprenez-le, aimez-le, changez-le !
Marx a tout expliqué, tout analysé à la perfection. Mais il s'est complètement trompé sur ses conclusions. La plus-value, la baisse tendancielle du taux de profit, la loi de la concentration, la mondialisation : tout est lumineux, tout est parfaitement actuel. Mais le capitalisme n'accouche de rien, sinon d'une société cynique et désabusée, tournant sur elle-même dans un univers saccagé sous le fouet du marché.
Le communisme, lui, n'est qu'un christianisme athée, une rédemption des humbles, une version kitsch de l'Évangile, où l'argent, après avoir remplacé Dieu, serait à son tour aboli par la fraternité.
Marx est mort, et le socialisme aussi. Enfin, nous pouvons penser le monde !
Après une analyse très pédagogique de la pensée économique de Marx, Bernard Maris montre l'impasse définitive où conduisent ces théories remarquables autant qu'impuissantes, et donne des clefs pour analyser la mondialisation... Et pour envisager un au-delà du capitalisme.
Création Studio Flammarion
Ils se battirent l'un contre l'autre, à la tranchée de Calonne, et furent blessés le même jour. Ces deux hommes, si jeunes, vécurent le même conflit, l'un germanophile, l'autre francophile, l'un et l'autre amoureux des lettres et du pays ennemi ; ils montrèrent une inconcevable ardeur au combat, tuèrent de leurs mains, et virent mourir. Ils devinrent deux immenses écrivains sous les bombes et dans l'horreur, par l'horreur ; ils racontent les mêmes choses, les mêmes lieux et la même sanie, et pourtant ne disent pas la même guerre.
Le Français, Maurice Genevoix, parle de chaque homme qui tombe, l'Allemand, Ernst Jünger évoque les soldats, l'armée, la nation. Pourquoi cette guerre ? Leur lecture croisée, cent ans après, donne un éclairage extraordinaire sur le premier conflit mondial. Interrogeant pour la première fois les deux plus grands écrivains du conflit, Bernard Maris s'approche d'un double mystère : celui de l'acharnement des combats, et de la singularité de nos deux nations, la française et l'allemande.
Il nous porte, avec Genevoix et Jünger, à la hauteur de cette Guerre dite "Grande" ; et ils portent la mémoire des soldats jusqu'à la pitié sans laquelle, depuis Homère, la guerre ne peut exister.
Alors qu'après un quart de siècle d'opposition les socialistes contrôlent à présent tous les rouages du pays, Bernard Maris s'interroge non seulement sur la signification du terme « socialisme » mais aussi sur ses origines si particulières et multiples qui font qu'il conserve en France une couleur distincte de celle des grandes formations social-démocrates de l'Europe du Nord, à commencer par le SPD allemand.
Si Maris (culture régionale et familiale oblige) se reconnaît dans la tradition de la gauche « morale » façon Jean Jaurès, il se montre par contre d'une sévérité argumentée et d'une ironie cinglante avec les politiques - notamment monétaires - suivies pas les socialistes depuis plus d'un demi-siècle.
Certes, notamment avec la mise en oeuvre au lendemain de la Libération du programme du Conseil National de la Résistance, plus de la moitié de la richesse produite par nos sociétés développées passe désormais par la collectivité publique avant d'être redistribuée. Est-ce pour autant du « socialisme » ou une simple mutualisation ?
A l'heure où l'équipe dirigeante au pouvoir doit faire face à la crise de la monnaie européenne comme à la désindustrialisation du pays, le logiciel socialiste n'est-il pas demeuré bloqué sur l'idée d'une croissance ininterrompue ?
L'universitaire Bernard Maris et l' « Oncle Bernard » de « Charlie-hebdo » ne font plus qu'un pour poser sur notre société trop lisse et capitonnée, le cynisme de ses médias, la médiocrité de ses dirigeants et le conservatisme de son « populo », un regard d'une dévastatrice lucidité.
Derniers des privilégiés, les universitaires sont les héritiers d'un monde disparu. Mélancoliques, ils écoutent les coups de bélier du futur annoncer l'effondrement de "la Vieille", l'Aima Mater, la fille historique de l'Eglise : l'Université. De ce monde drapé dans son indépendance mais soucieux de se retrouver toujours du côté du manche, Bernard Maris dresse un inventaire d'une impitoyable mais cocasse férocité. Avec d'autant plus de fougueuse jubilation que cet univers est le sien.
Satire cruelle et réaliste, cette galerie de portraits témoigne à nouveau du talent dévastateur de l'auteur de Des Economistes au-dessus de tout soupçon.
Derniers des privilégiés, les universitaires sont les héritiers d'un monde disparu. Mélancoliques, ils écoutent les coups de bélier du futur annoncer l'effondrement de "la Vieille", l'Alma Mater, la fille historique de l'Eglise : l'Université. De ce monde drapé dans son indépendance mais soucieux de se retrouver toujours du côté du manche, Bernard Maris dresse un inventaire d'une impitoyable mais cocasse férocité. Avec d'autant plus de fougueuse jubilation que cet univers est le sien.
Satire cruelle et réaliste, cette galerie de portraits témoigne à nouveau du talent dévastateur de l'auteur de Des Economistes au-dessus de tout soupçon.