Cet essai étudie la vision de l'économie et de la crise de la société contemporaine à travers la littérature de M. Houellebecq.
L'avenir du capitalisme est le texte intégral et inédit de la conférence que Bernard Maris prononça à l'Institut Diderot, il apparaît comme la quintessence de la pensée de feu Oncle Bernard. Dans ce court essai, Bernard Maris apporte un éclairage limpide et efficace sur la « puissance la plus décisive de notre vie moderne », le capitalisme. De ses plus lointaines origines à son état actuel, l'auteur définit et retrace avec brio l'évolution du modèle économique de référence de nos sociétés. Avec une ouverture pleine d'espoir pour le dépasser.
Traquant les fioritures et les pseudo-concepts, ce premier tome de l'Antimanuel permet à chacun de s'armer pour comprendre la harangue des chefs de la guerre économique. Sur un ton léger mais incisif, Bernard Maris convoque tour à tour des économistes de Keynes à Stiglitz, mais aussi, plus inattendus, des philosophes ou des romanciers. Ensemble, ils posent un regard neuf sur une discipline réputée austère et répondent à des questions fondamentales : qu'est-ce que la valeur ? la monnaie ? la richesse ?
Ce tome 1 est paru en 2003 et reste d'actualité. Thomas Piketty le préface en 2020.
Traquant les fioritures et les pseudo-concepts, ce premier tome de l'Antimanuel permet à chacun de s'armer pour comprendre la harangue des chefs de la guerre économique. Sur un ton léger mais incisif, Bernard Maris convoque tour à tour des économistes de Keynes à Stiglitz, mais aussi, plus inattendus, des philosophes ou des romanciers. Ensemble, ils posent un regard neuf sur une discipline réputée austère et répondent à des questions fondamentales : qu'est-ce que la valeur ? la monnaie ? la richesse ?
Ce tome 1 est paru en 2003 et reste d'actualité. Thomas Piketty le préface en 2020.
A quoi servent les économistes ? s'interroge Bernard Maris, le co-auteur de Ah ! Dieu ! Que la guerre économique est jolie !
Si l'économie est une science qui prédit l'avenir, le plus grand économiste s'appelle Madame Soleil. Rappel de leurs propos à l'appui, nos Minc, Attali, Barre et Sorman font pâle figure. L'oracle George Soros, vénéré pour avoir spéculé sur la livre et fait fortune, a perdu le double en jouant sur le rouble. Car tous ces experts qui viennent nous conter l'avenir et les bontés du marché ne cessent de se leurrer et de nous tromper en toute impunité, profitant de ce que la théorie économique est à l'agonie. Les nouveaux gourous Merton et Sholes, prix Nobel d'économie 1997, ont été ridiculisés par le naufrage de leur fonds spéculatif et ces adeptes du libéralisme sans entraves ont dû en appeler à l'argent des contribuables pour éviter un krach boursier. Quant au patron du Fonds monétaire international, le Français Michel Camdessus, il n'a vu venir ni les crises asiatiques, ni celles du Mexique et du Brésil.
Les Balladur, Tietmayer, Trichet, Dominique Strauss-Kahn et autres marchands de salades économiques ont surtout une fonction d'exorcistes. Dans un monde sans religion, ils sont devenus les conteurs intarissables des sociétés irrationnelles, chargés de parler sans cesse afin d'éviter que le ciel ne nous tombe sur la tête.
« Bonjour à tous, bonjour chers assistés, bonjour les patrons qui prennent des risques et bonjour les rentiers, les planqués, les gens de l'arrière, les salariés, ceux qui ignorent la compétition !
Et si la France était un pays d'assistés ?
« Ce magnifique pays d'assistés », c'est ainsi que nous voit The Guardian de Londres. Pays de fonctionnaires, de retraités, de profiteurs de l'État-providence. Certes, The Guardian reconnaît que grâce au système de Sécurité sociale il y a moins d'écart entre les riches et les pauvres en France qu'au Royaume-Uni ; mais ce système de providence étatique diminue notre esprit de conquête. Il faut redonner l'esprit d'audace à notre pays dit Jacques de Chateauvieux, un grand patron français du sucre et du pétrole. Refus du risque égale rente, égale peur ? Bureaucratie égal inefficacité ?
Vraies ou fausses questions ? Elle sont au coeur des reproches des patrons, qui ne cessent de râler contre les formulaires qu'on leur demande sans cesse de remplir et contre cette bureaucratie. qui ne se laisse pas faire. » B. M.
Ce mélange unique d'histoire économique, de liberté pamphlétaire, de traditions bousculées, de foucades, de bagarres utiles ou de mécontentements joyeux : c'est la parole de Bernard Maris ; et son regard incomparable. Mais oui, souriez, vous êtes Français ! Traversez notre beau et bizarre pays, comprenez-le, aimez-le, changez-le.
« Chacun sa France : les bobos, les enfants d'immigrés qui préfèrent le drapeau algérien, les patriotards qui font grincer les violons de l'identité et du roman national, les perdants, les banlieusards, les exilés fiscaux, les zemmouriens, les soixante-huitards, les syndicats sans troupes et les patrons mendiants, les profiteurs et les contempteurs des trente-cinq heures, les anti-média qui rêvent de passer dans la lucarne... Tous vivent dans une sorte de pays communiste qui marche ; et tous sont, malgré leur obsession de la dérision et leur méfiance du voisin, unis par quelque chose de désuet et vaguement ridicule : la France, cette bizarrerie qu'ils détestent aimer ou aiment détester. Comme les Anglais !
Ils sont fiers de Versailles depuis leur pavillon. Ils ont cru à la grandeur et vu beaucoup de petitesses, des jalousies, des blessures (1940, 1962), des supermarchés plutôt que cathédrales, de l'économie plutôt que des romans, des voies sur berge plutôt que des start-ups, des batailles de chiffres plutôt que des duels à l'épée... Ils se sentent coupables, médiocres, déclinants, absents, muséifiés, populistes, vaguement racistes, attendant de solder les derniers bijoux - une langue, une culture ; attendant aigrement l'Europe, la « mondialisation », les régions renaissantes...
Quel « pays imaginaire » leur offrir, qui soit leur pays véritable ?
Un pays qui retrouve ses paysages, sa beauté : ça coûte, mais peu. Qui retrouve son école : ça coûte, mais ça rapporte. Un pays qui redevient un laboratoire artistique et culturel, qui soit ce qu'il a souvent été, le phare intellectuel du monde. Un pays curieux au double sens, et tout à fait joyeux d'être communiste et libéral. Un pays où l'esprit surréaliste de Mai 68 puisse cohabiter avec Valmy, la Nuit du 4 Août, Versailles, la laïcité et les Médailles Fields qu'il collectionne... » Bernard Maris
Depuis 1929, on n'avait pas vu ça : c'est vraiment, la crise ! On va refonder le capitalisme mondial, réformer le système, changer le monde ! Qu'est ce que Marx dirait de ça ? Dans un style vivant, pédagogique et caustique, Bernard Maris tire toutes les conclusions qui s'imposent du Capital de Karl Marx. Avec des dessins d'Honoré. Si après ça, l'économie vous semble toujours austère, on ne peut plus rien pour vous ! Le Capital, suite et fin, illustré par Honoré, est paru partiellement sous forme de feuilleton dans Charlie. Bernard Maris est économiste, chroniqueur à France Inter et à Charlie Hebdo (sous le pseudonyme d'Oncle Bernard). Il a éclairé la lanterne économique de plus de 30 000 lecteurs avec ses Antimanuels d'économie (Bréal), ou, plus récemment, dans Plus belle la crise, (Les Échappés) avec tous les dessinateurs de Charlie Hebdo.
Honoré est dessinateur à Charlie Hebdo et Lire.
Renommé pour son approche polémique du discours économique et pour son style incisif, Bernard Maris pose, dans son Antimanuel d'économie, un regard neuf sur les sciences économiques et sociales. Sa lecture stimulante des thèmes clés de l'économie, au travers d'une sélection originale de textes de grands économistes (Marx, Galbraith, Keynes), de romanciers (Maupassant, Nothomb) et de philosophes (Nietzsche), saura enthousiasmer ses lecteurs pour cette science essentielle à la compréhension du monde contemporain.
A l'heure oú les petits épargnants craignent que la crise financière ne fasse partir en fumée leurs économies, oú les salariés et patrons guettent le " tsunami " de récession qui traverse la planète, tous écoutent et tentent d'analyser les discours des politiques et des économistes.
Ce petit livre est une sorte de lexique. un outil de traduction du discours économique, un décryptage amusant de sa rhétorique.
Ils se battirent l'un contre l'autre, à la tranchée de Calonne, et furent blessés le même jour. Ces deux hommes, si jeunes, vécurent le même conflit, l'un germanophile, l'autre francophile, l'un et l'autre amoureux des lettres et du pays ennemi ; ils montrèrent une inconcevable ardeur au combat, tuèrent de leurs mains, et virent mourir. Ils devinrent deux immenses écrivains sous les bombes et dans l'horreur, par l'horreur ; ils racontent les mêmes choses, les mêmes lieux et la même sanie, et pourtant ne disent pas la même guerre.
Le Français, Maurice Genevoix, parle de chaque homme qui tombe, l'Allemand, Ernst Jünger évoque les soldats, l'armée, la nation. Pourquoi cette guerre ? Leur lecture croisée, cent ans après, donne un éclairage extraordinaire sur le premier conflit mondial. Interrogeant pour la première fois les deux plus grands écrivains du conflit, Bernard Maris s'approche d'un double mystère : celui de l'acharnement des combats, et de la singularité de nos deux nations, la française et l'allemande.
Il nous porte, avec Genevoix et Jünger, à la hauteur de cette Guerre dite "Grande" ; et ils portent la mémoire des soldats jusqu'à la pitié sans laquelle, depuis Homère, la guerre ne peut exister.
jamais sans doute la prégnance de l'économie n'a été aussi forte dans la vie politique et sociale, et jamais la pensée de keynes n'a autant été d'actualité et aussi mal comprise.
au-delà des trop connues politiques de relance macro-économiques et de lutte contre le chômage, le message de keynes est une conception totalement originale des rapports de l'économie et de la société. aux sources de l'analyse keynésienne se trouve une réflexion singulière sur la psychologie des hommes et leurs rapports à l'argent, une théorie particulière de l'avenir et de l'incertitude, et partant de la justification du profit, une conception révolutionnaire du marché.
keynes peut nous enseigner aujourd'hui comment l'économie, qui semble s'être provisoirement émancipée de la société, peut à nouveau redevenir citoyenne et civilisée.
L'actu, les dossiers, les scoops, l'éthique et l'argent... Au Journal, un grand hebdo parisien, derrière la « machine à communiquer » se cachent les rivalités hiérarchiques, les déjeuners interminables, les amitiés politiques, les magouilles, les papiers que l'on défend, les petites et les grandes conférences de rédaction... Solitaire, un peu poète, Guy Larcher, responsable des pages « Idées-débat », tombe fou amoureux d'une femme inaccessible. Prise entre les haines et les passions qui animent les patrons du Journal, elle l'entraîne malgré lui dans une affaire compromettante qui lui fait découvrir sa propre ambition.
La presse et l'édition : un milieu que Bernard Maris, journaliste, romancier, économiste de renom, connaît à la perfection. Peinture cruelle du journalisme contemporain broyé par le système, perdu entre cynisme, culpabilité et vocation, ce roman caustique et insolentest servi par un déroulement implacable sur fond de délit d'initiés et de lutte de pouvoir.
Alors qu'après un quart de siècle d'opposition les socialistes contrôlent à présent tous les rouages du pays, Bernard Maris s'interroge non seulement sur la signification du terme « socialisme » mais aussi sur ses origines si particulières et multiples qui font qu'il conserve en France une couleur distincte de celle des grandes formations social-démocrates de l'Europe du Nord, à commencer par le SPD allemand.
Si Maris (culture régionale et familiale oblige) se reconnaît dans la tradition de la gauche « morale » façon Jean Jaurès, il se montre par contre d'une sévérité argumentée et d'une ironie cinglante avec les politiques - notamment monétaires - suivies pas les socialistes depuis plus d'un demi-siècle.
Certes, notamment avec la mise en oeuvre au lendemain de la Libération du programme du Conseil National de la Résistance, plus de la moitié de la richesse produite par nos sociétés développées passe désormais par la collectivité publique avant d'être redistribuée. Est-ce pour autant du « socialisme » ou une simple mutualisation ?
A l'heure où l'équipe dirigeante au pouvoir doit faire face à la crise de la monnaie européenne comme à la désindustrialisation du pays, le logiciel socialiste n'est-il pas demeuré bloqué sur l'idée d'une croissance ininterrompue ?
L'universitaire Bernard Maris et l' « Oncle Bernard » de « Charlie-hebdo » ne font plus qu'un pour poser sur notre société trop lisse et capitonnée, le cynisme de ses médias, la médiocrité de ses dirigeants et le conservatisme de son « populo », un regard d'une dévastatrice lucidité.
" - Ne croyez pas ça, Henri, Joan n'est ni une garce ni une évaporée.
Et elle a les plus belles jambes de l'Ouest.
La bonne humeur était générale, celle d'Henri extraordinaire. Il avait le sentiment d'être le nègre qui n'a pas encore été repéré dans la réunion du Ku-Klux-Klan. Tous commandèrent une bière Miller strong et un bourbon, sauf le pilote qui reprit un double bourbon. " Henri, jeune scientifique parti les yeux emplis du rêve américain, découvre le Dakota du Nord, pays de la frustration, du racisme, mais aussi du comique sexuel et religieux incarné par son sénateur, le Révérend Parsons.
Malgré lui, il se laissera pourtant absorber par les magouilles, l'argent, la sensualité du quartier immigré, et finira dans les bras de la plus étrange femme de Salisbury.
Dans ce premier roman picaresque et drôle, Bernard Maris libère la verve présente dans ses essais. Il peint une Amérique cynique, obsédée de religion et de sexe, l'Amérique triomphante.
L'économiste, en cette fin de XXe siècle, a, dans notre société, le statut du médecin au XVIIe. Les Giscard, Barre, Stoleru, Bérégovoy, Attali et autres Fabius sont les descendants directs des Diafoirus père et fils. Nous nous en doutions, Bernard Maris le démontre, preuves en main.
Née de l'utilité, l'économie est devenue la science de l'inutile. Une fausse science au demeurant, plutôt l'exercice préféré des casuistes contemporains. Comme leurs religieux prédécesseurs, ils nous racontent savamment des choses invérifiables. Ils se sont progressivement installés dans une fonction magique, substituant la dictature du chiffre au discours politique et tarissant ainsi le débat démocratique.
Bernard Maris traque les sophismes, lieux communs, approximations, contre-vérités qui constituent la trame des oracles que nous dispensent nos économistes. Une oeuvre salubre et réconfortante. Enfin nous pouvons rire, sans fausse honte, de nos pontifiants mentors.
Bernard Maris, 43 ans, est docteur d'État ès sciences économiques, maître de conférence à l'université des Sciences sociales de Toulouse et chroniqueur au mensuel Dynasteur.
Derniers des privilégiés, les universitaires sont les héritiers d'un monde disparu. Mélancoliques, ils écoutent les coups de bélier du futur annoncer l'effondrement de "la Vieille", l'Aima Mater, la fille historique de l'Eglise : l'Université. De ce monde drapé dans son indépendance mais soucieux de se retrouver toujours du côté du manche, Bernard Maris dresse un inventaire d'une impitoyable mais cocasse férocité. Avec d'autant plus de fougueuse jubilation que cet univers est le sien.
Satire cruelle et réaliste, cette galerie de portraits témoigne à nouveau du talent dévastateur de l'auteur de Des Economistes au-dessus de tout soupçon.
Du côté du Pré-Saint-Gervais, un petit gosse de banlieue qui baragouinait toutes les langues s'obstine à ne plus parler depuis cinq ans. Perdu entre une mère jeune et fugueuse, un grand-père, joyeux pied-nickelé, la DASS, les orphelinats, les petits durs, il rencontre par hasard un philosophe égoïste et mondain qui s'acharne désormais à être son pygmalion et bouleverse leurs deux vies. De leur complicité et de leurs conflits naît un conte insolite sur l'impossibilité à dire et à aimer. Un roman d'une rare émotion, entre le merveilleux et la vie comme elle va.
Derniers des privilégiés, les universitaires sont les héritiers d'un monde disparu. Mélancoliques, ils écoutent les coups de bélier du futur annoncer l'effondrement de "la Vieille", l'Alma Mater, la fille historique de l'Eglise : l'Université. De ce monde drapé dans son indépendance mais soucieux de se retrouver toujours du côté du manche, Bernard Maris dresse un inventaire d'une impitoyable mais cocasse férocité. Avec d'autant plus de fougueuse jubilation que cet univers est le sien.
Satire cruelle et réaliste, cette galerie de portraits témoigne à nouveau du talent dévastateur de l'auteur de Des Economistes au-dessus de tout soupçon.