Etudie l'économie et la crise de la société contemporaine à travers le prisme de la littérature de l'auteur contemporain.
Nouvelle édition mise à jour d'un pamphlet best-seller contre l'absurdité et l'arrogance du discours économique néolibéral dominant dans certains médias, les institutions internationales et chez tous les gourous autoproclamés économistes qui déversent chaque jour leurs " analyses " et prévisions.
C'est un ouvrage unique en son genre, car il associe les vertus d'un livre didactique et la vivacité d'une " lettre ouverte " traversée par un humour au vitriol. c'est du keynes revisité par desproges ! côté didactique, on y trouve explicités de façon lumineuse les impasses du modèle néoclassique, l'impossibilité des prévisions économiques, les crises financières récurrentes, les méfaits des interventions du fmi dans les pays en développement, etc.
Côté humour, il n'y a qu'à ouvrir le livre au hasard pour se faire une idée. mais cet humour grinçant fera rire jaune aussi. car au fond ce livre pose aux économistes qui riront volontiers une question dérangeante: pourquoi ont-ils laissé des imposteurs, des pseudo-experts faire main basse sur leur science, pour en faire le discours le plus illisible, le moins crédible, et peut-être déjà le plus détesté ?
« Ce «magnifique pays d'assistés», c'est ainsi que nous voit The Guardian de Londres. Pays de fonctionnaires, de retraités, de profiteurs de l'État-providence. Certes, The Guardian reconnaît que grâce au système de Sécurité sociale il y a moins d'écart entre les riches et les pauvres en France qu'au Royaume-Uni ; mais ce système de providence étatique diminue notre esprit de conquête. Refus du risque égale rente, égale peur ? Bureaucratie égal inefficacité ? Vraies ou fausses questions ? Elles sont au coeur des reproches des patrons, qui ne cessent de râler contre les formulaires qu'on leur demande sans cesse de remplir et contre cette bureaucratie... qui ne se laisse pas faire. » Ce mélange unique d'histoire économique, de liberté pamphlétaire, de traditions bousculées, de foucades, de bagarres utiles ou de mécontentements joyeux : c'est la parole de Bernard Maris, et son regard incomparable. Mais oui, souriez, vous êtes français ! Traversez notre beau et bizarre pays, comprenez-le, aimez-le, changez-le !
« Ainsi vous écrivez un livre sur la France ? - Oui. Ah. et sous quel angle ? Le déclin ? L'avenir ? L'universalité ? Le messianisme ? La cuisine ? Les filles ? » C'est vrai, il faut un angle. Alors, disons que je me pose moi aussi des questions de dettes et de créances. Une manière de dresser un bilan, actif passif, mais surtout de redonner au mot dette tout son sens, celui de faute, de culpabilité. Un livre pour dire : non, Français, vous n'êtes pas coupables, vous ne devez rien ; le chômage, la catastrophe urbaine, le déclin de la langue, ce n'est pas vous ; le racisme, ce n'est pas vous, contrairement à ce qu'on veut vous faire croire. Vous n'êtes pas coupables. Retrouvez ce sourire qui fit l'envie des voyageurs pendant des siècles, au « pays où Dieu est heureux ». B.M.
Marx a tout expliqué, tout analysé à la perfection. Mais il s'est complètement trompé sur ses conclusions. La plus-value, la baisse tendancielle du taux de profit, la loi de la concentration, la mondialisation : tout est lumineux, tout est parfaitement actuel. Mais le capitalisme n'accouche de rien, sinon d'une société cynique et désabusée, tournant sur elle-même dans un univers saccagé sous le fouet du marché.
Le communisme, lui, n'est qu'un christianisme athée, une rédemption des humbles, une version kitsch de l'Évangile, où l'argent, après avoir remplacé Dieu, serait à son tour aboli par la fraternité.
Marx est mort, et le socialisme aussi. Enfin, nous pouvons penser le monde !
Après une analyse très pédagogique de la pensée économique de Marx, Bernard Maris montre l'impasse définitive où conduisent ces théories remarquables autant qu'impuissantes, et donne des clefs pour analyser la mondialisation... Et pour envisager un au-delà du capitalisme.
Création Studio Flammarion
L'actu, les dossiers, les scoops, l'éthique et l'argent... Au Journal, un grand hebdo parisien, derrière la " machine à communiquer " se cachent les rivalités hiérarchiques, les déjeuners interminables, les amitiés politiques, les magouilles, les papiers que l'on défend, les petites et les grandes conférences de rédaction... Solitaire, un peu poète, Guy Larcher, responsable des pages " Idées-débat ", tombe fou amoureux d'une femme inaccessible. Prise entre les haines et les passions qui animent les patrons du Journal, elle l'entraîne malgré lui dans une affaire compromettante qui lui fait découvrir sa propre ambition. La presse et l'édition : un milieu que Bernard Maris, journaliste, romancier, économiste de renom, connaît à la perfection. Peinture cruelle du journalisme contemporain broyé par le système, perdu entre cynisme, culpabilité et vocation, ce roman caustique et insolent est servi par un déroulement implacable sur fond de délit d'initiés et de luttes de pouvoir.
Bernard Maris Pertinentes questions morales et sexuelles dans le Dakota du Nord «-Ne croyez pas ça, Henri, Joan n'est ni une garce ni une évaporée. Et elle a les plus belles jambes de l'Ouest.
La bonne humeur était générale, celle d'Henri extraordinaire. Il avait le sentiment d'être le nègre qui n'a pas encore été repéré dans la réunion du Ku Klux Klan. Tous commandèrent une bière Miller strong et un bourbon, sauf le pilote qui reprit un double bourbon.» Henri, jeune scientifique parti les yeux emplis du rêve américain, découvre le Dakota du Nord, pays de la frustration, du racisme, mais aussi du comique sexuel et religieux incarné par son sénateur, le Révérend Parsons. Malgré lui, il se laissera pourtant absorber par les magouilles, l'argent, la sensualité du quartier immigré, et finira dans les bras de la plus étrange femme de Salisbury.
Dans ce premier roman picaresque et drôle, Bernard Maris libère la verve présente dans ses essais. Il peint une Amérique cynique, obsédée de religion et de sexe, l'Amérique triomphante.
Bernard Maris
L'enfant qui voulait être muet
Du côté du Pré-Saint-Gervais, un petit gosse de banlieue qui baragouinait toutes les langues s'obstine à ne plus parler depuis cinq ans. Perdu entre une mère jeune et fugueuse, un grand-père joyeux pied-nickelé, la DASS, les orphelinats, les petits durs, il rencontre par hasard un philosophe égoïste et mondain qui s'acharne désormais à être son pygmalion et bouleverse leurs deux vies. De leur complicité et de leurs conflits naît un conte insolite sur l'impossibilité à dire et à aimer.
Un roman d'une rare émotion, entre le merveilleux et la vie comme elle va.