Cet ouvrage de référence développe l'apport théorique des auteurs référents concernant le développement affectif et cognitif de l'enfant (S. Freud, D. W. Winnicott, J. Bowlby, etc.). Il met en relation ces différentes théories dans une approche des concepts (Soi, angoisse, conflit oedipien, jeu, deuil, etc.), puis articule les théories du développement affectif et cognitif sur des thèmes précis : intelligence et affectivité, communication sociale, empathie, naissance de la pensée, acquisition de la notion de mort, etc. Enfin, il expose les perspectives théoriques et cliniques du programme de recherche PILE (dirigé par B. Golse à Necker).
Cette 5e édition refond totalement la partie IV Perspectives théoriques et cliniques à partir du programme de recherche PILE, avec 3 nouveaux chapitres :
- Cognition, affectivité, désir d'apprendre et de savoir.
- Approche complémentariste du développement de l'enfant : propose une réflexion sur la manière dont les différents modèles -dont celui du DSM - peuvent se combiner et s'enrichir.
- Identification projective et théorie de l'esprit : approche à la fois cognitive et émotionnelle de l'empathie.
De nouvelles pistes de réflexion pour comprendre comment nous devenons des sujets et pourquoi la qualité des soins précoces apportés aux bébés est déterminante pour leur devenir à long terme.
L'embryon est un organisme vivant, le foetus également, mais il est difficile d'imaginer qu'ils aient déjà une réflexivité qui leur permette de se sentir exister. Ils peuvent probablement se sentir être car il n'y a pas besoin d'avoir déjà découvert l'objet externe pour cela. En revanche, le sentiment d'ex-ister fait par définition référence à l'extérieur et aux objets de l'environnement, il suppose donc d'accéder à l'intersubjectivité et à la subjectivation. Le passage de l'un à l'autre peut être traumatique, comme c'est probablement le cas dans le cadre des pathologies autistiques ou archaïques. Les défis de la périnatalité concernent la question du soin des liens précoces afin de permettre au bébé de passer sans à-coup du sentiment d'être au sentiment d'exister.
Le bébé en lui-même nous apparaît de plus en plus, aujourd'hui, comme un monde de possibles. Les possibles, ce sont des éventualités, des virtualités, des ouvertures... tout ce qui fait l'attente émerveillée des adultes face au développement des bébés, et bien sûr au-delà. On sait la place de plus en plus importante que l'épigénèse tient désormais dans notre façon de penser le développement, épigénèse qui ouvre certes sur la possibilité d'une causalité épigénétique des dysfonctionnements et des divers troubles de l'enfance, mais aussi sur la chance de la diversité propre à notre espèce, et finalement sur des enjeux éthiques considérables pour les adultes (parents et/ou professionnels) dans la mesure où la qualité des soins précoces apportés aux bébés est déterminante pour leur devenir à long terme.
La collection " Le fil rouge - Psychanalyse ", dirigée par Christian David, psychanalyste, Paul Denis, psychanalyste et Michel de M'Uzan, membre de la Société Psychanalytique de Paris, ancien directeur de l'Institut de Psychanalyse, a pour objectif de publier des travaux originaux, français et étrangers, dans le domaine de la psychanalyse.
Série : Psychanalyse et psychiatrie de l'enfant
La collection " Le fil rouge - Psychanalyse et psychiatrie de l'enfant ", dirigée par Gilbert Diatkine, psychanalyste, Bernard Golse, pédopsychiatre et psychanalyste, et Philippe Jeammet, professeur de pédopsychiatrie, a pour objectif de publier des travaux originaux, français et étrangers, dans le domaine de la psychanalyse et de la psychiatrie de l'enfant.
Le bébé dans l'adolescent, l'adolescent dans le bébé ou comment s'occuper d'adolescents sans se mettre les bébés à dos, et comment penser les bébés comme de futurs « ados-naissants » ? La diagonale du bébé à l'adolescent est riche d'explorations théoriques et cliniques. Du bébé, (futur adolescent) à l'adolescent (autrefois bébé), les multiples liens ont été mis en évidence : effets d'avant et d'après-coup, analogies de certains fonctionnements psychiques, mises en résonances mutuelles, remaniements successifs. La clinique du bébé nous permet-elle de revisiter notre vision de l'adolescence ? Les réflexions sur l'adolescence nous permettent-elles de repenser le bébé et les interactions précoces ? Cet ouvrage éclaire ces questions, entre faire et dire (à corps et à cri), sources de turbulences, parfois douloureuses. Alain Braconnier est psychanalyste, chef de service de la consultation pour adolescents du Centre Philippe Paumelle-Paris. Bernard Golse est professeur de psychiatrie infantile à Paris, psychanalyste, chef de service à l'hôpital Necker.
Le mal de vivre inhérent à l'histoire de l'humanité peut-il toucher l'être humain dès ses premiers moments ? Pourquoi la tristesse représente-t-elle un des sentiments les plus douloureux à l'adolescence ? Qu'il s'agisse du bébé ou de l'adolescent, le psychisme aurait-il besoin d'une certaine dose d'angoisse devant l'incompréhensible pour se révolter et donner sens à la vie ? La mélancolie serait-elle paradoxalement indispensable au désir de vivre, à l'acceptation d'être soi, ni trop triomphant, ni trop fatigué ? Les auteurs parcourent ces diverses questions, afin de tenter de mieux comprendre et de mieux aider les bébés ou les adolescents, en s'appuyant sur l'observation, l'écoute et la parole. Chef de service de la consultation pour adolescents du Centre Philippe Paumelle, Alain Braconnier est médecin, psychiatre, et psychanalyste (Paris). Bernard Golse est professeur de psychiatrie infantile, psychanalyste, chef de service à l'hôpital Necker (Paris).
Une nouvelle édition ouvre une nouvelle étape de la vie d'un livre. Ce livre-ci est paru en 2010, et depuis lors beaucoup de choses se sont passées dans le monde des professionnels du bébé.
Cette nouvelle édition veut témoigner de la modernité persistante du concept de psychopathologue qui ne saurait se réduire à une vision seulement endogène ou seulement exogène des difficultés psychiques des bébés, des enfants et des adolescents.
L'avenir psychique des enfants dépend en grande partie de la qualité des soins qu'ils reçoivent au commencement de leur existence.
La notion de lien s'avère centrale et c'est elle qui a guidé le choix des nouveaux chapitres qi sont venus se substituer à certains chapitres de la première édition alors que la structure globale de l'ouvrage a été conservée (problématiques générales, les commencements, les devenirs, certaines ouvertures psychopathologiques enfin). » B.G.
L'étude du bébé, de ses compétences, de ses interrelations précoces et de ses modalités représentatives - étude en plein essor en cette fin de siècle et de millénaire -, doit-elle nous faire renoncer à tout ou partie des acquis de la réflexion psychanalytique ? Certes, non !
A partir de sa pratique auprès des jeunes enfants et de son engagement dans le champ des psychopathologies les plus archaïques, l'auteur tente ici d'intégrer les données les plus récentes de la psychologie développementale au sein d'une perspective psychana lytique certes modifiée par elles mais en rien obsolète.
La théorie de l'attachement, par exemple, n'implique aucunement un renoncement obligatoire à la théorie des pulsions, à celle de l'étayage ou à celle de l'après-coup. La pensée s'enracine dans le corps et dans la relation, à l'exact entrecroisement des deux.
Du corps à la pensée, du corps de la pensée à la pensée du corps. et de l'absence ! Si nous voulons que la modernité demeure centrée sur la question de la liberté, gardons-nous, en ce qui concerne nos modélisations de la vie psychique et relationnelle du bébé, d'évacuer trop rapidement la complexité qui, bien entendu, nous confronte immanquablement à la souffrance, à la sexualité et à la mort.
Sept pièces faciles, comme l'on dit parfois de certains morceaux destinés aux enfants.
Bernard golse aime infiniment la musique et il s'agit ici de textes - non pas destinés aux enfants - mais qui parlent de l'enfance, de l'enfant. de l'enfant au fil des jours à l'enfant au fil des journées scientifiques organisées par michel soulé, ainsi est née l'idée de ce recueil. il s'y compose un portrait, une trame oú se mêlent et se tissent étroitement l'évolution d'une discipline, d'une vision de celle-ci et de la croissance psychique de l'enfant lui-même.
D'oú un ensemble de textes qui s'éclairent mutuellement dans l'après-coup, tout au long d'un fil directeur initialement prévu mais, peut-être, finalement prévisible.
La maltraitance de l'enfant - si douloureuse pour lui mais aussi pour les adultes qui le maltraitent - est un chapitre dérangeant de la psychopathologie et de la pédopsychiatrie.
Il nous confronte à la destructivité qui nous habite tous et à laquelle la violence, la haine et l'agressivité se réfèrent différemment.
Il existe diverses formes de maltraitance infantile, collective (scientifique, sociologique ou politique) ou individuelle (physique, psychique et/ou sexuelle). Mais derrière l'enfant qui souffre dans son corps et dans son psychisme, la cible profonde visée par l'adulte maltraitant (l'enfant qu'il a été, l'enfant imaginaire ou l'enfant dans la femme) doit aussi être précisée, non pas pour excuser, mais pour mieux comprendre et donc pour mieux prévenir.
A la lumière de 50 ans de psychiatrie du bébé, cet ouvrage précise l'impact de la maltraitance sur la construction du sujet.
Il ouvre également des pistes pour comprendre la difficulté de repérer les situations de maltraitance, tant du côté de la souffrance de l'enfant compte tenu de son histoire et de sa subjectivité que du côté de l'ambivalence de l'adulte à l'égard de l'enfance, ambivalence parfois à l'origine de la vocation des professionnels de ce champ.
L'autisme infantile précoce demeure, encore aujourd'hui, une question délicate. Il est nécessaire de l'aborder avec le plus grand calme et le plus grand sérieux pour ne pas relancer des polémiques passionnelles et stériles. Par ailleurs, d'un point de vue éthique, il importe de manier avec prudence toute nouvelle information scientifique en ce domaine afin de ne pas faire naître d'espoirs trop hâtifs, véritables surenchères à la souffrance des enfants et de leurs familles à l'origine de déceptions et de rancoeurs parfois insurmontables. Les meilleurs spécialistes de l'autisme développent ici les principaux axes des études les plus actuelles et proposent donc un état des lieux complet sur la question. Les lecteurs disposent là d'un outil leur permettant de trouver, non pas l'ensemble des réponses à chacune de leurs demandes, mais au moins la ou les références dont ils auraient besoin pour les retrouver et les approfondir. Bernard Golse est professeur de psychiatrie infantile (Paris). Pierre Delion est professeur de psychiatrie infantile (Lille).
- « Tu sais, quand j'étais petit, j'ai eu des difficultés. Quand je suis né, je n'étais pas là... ». Ces mots, ce sont ceux de Vincent, 11 ans, lorsqu'il parle de son histoire. À un peu plus de 2 ans, Vincent a été diagnostiqué autiste.
Pendant les années qui ont suivi, il a eu la chance de pouvoir bénéficier d'une prise en charge multidimensionnelle. Aujourd'hui, il est sorti de sa bulle autistique. Il a accédé à la communication, à la symbolisation et au langage.
- Partant de l'histoire de ce garçon, Bernard Golse fait le point sur les dernières avancées scientifiques et thérapeutiques concernant cette maladie qui se soigne de mieux en mieux. À quelle condition : que professionnels et parents travaillent davantage ensemble, sans parti pris ni dogmatisme, et qu'ils sachent profiter de toutes les techniques de soins qui sont aujourd'hui à leur disposition.
Qui dit destin, dit développement non entièrement endogène, mais intégrant, au contraire, tout le poids des effets de rencontre (bonnes ou mauvaises, parentales ou professionnelles...). La vision psychodynamique et psychanalytique du développement montre qu'aucune des étapes franchies, du bébé jusqu'à l'adolescent, ne disparaît totalement. Les éléments qui la constituaient vont soit fournir le socle des étapes suivantes, soit se réactiver à des phases ultérieures du développement, soit enfin, voir les processus qui l'agençaient repris et transposés en tant que modalités contenantes de travail psychique. L'auteur soutient ici que l'avenir de nos positions infantiles demeure ainsi indéfiniment ouvert, ménageant un espace de liberté pour la prévention, aux antipodes la prédiction. Cette position a bien sûr des incidences en matière de traitement psychothérapique ou psychanalytique des enfants.
Au-delà des polémiques stériles et coûteuses qui n'ont pas encore cessé d'encombrer le champ des troubles du spectre autistique, la cippa cherche sans relâche à promouvoir des débats à l'interface des neurosciences et de la psychanalyse. Ce nouvel ouvrage se centre sur le « comment » plutôt que sur le « pourquoi » des troubles autistiques, et montre que la question de la sensorialité et de ses dysfonctionnements (dyssensorialités) s'avère éclairante à tous points de vue : développemental, clinique, évolutif et thérapeutique.
L'approche transdisciplinaire des organisations autistiques amène aujourd'hui à considérer les troubles de la sensorialité comme un maillon essentiel de l'étude des origines étiologiques des autismes. Issu des travaux de la cippa, cet ouvrage montre que la question de la sensorialité et de ses dysfonctionnements (dyssensorialités) s'avère éclairante à tous points de vue : développemental, clinique, évolutif et thérapeutique. Une place particulière est donnée aux bases physiologiques des différentes sensorialités et aux stratégies thérapeutiques ; les auteurs s'intéressent aussi à la douleur physique et psychique chez les personnes autistes, et à quelques destins des particularités sensorielles, y compris dans le champ sensori-moteur et dans le champ artistique.
Ce livre se penche particulièrement sur la question de l'excès d'amour, que ce soit l'amour fou de la mère pour son bébé ou l'amour fou de l'adolescent pour l'autre tant désiré.
Comment se joue l'amour fou dans la rencontre entre le bébé et sa mère ? Se rejoue-t-il à l'adolescence ? La dimension hallucinatoire de la première rencontre entre le bébé et sa mère jusqu'au drame triangulaire de la tragédie oedipienne de l'enfance est-elle réactivée dans l'après-coup du coup de foudre amoureux de l'adolescence et de la jalousie des pairs ? à partir de leur expérience clinique, les auteurs se penchent sur la nécessité de mieux différencier l'amour fou de la passion amoureuse. L'amour fou évoque une attraction irrépressible à la fois pulsionnelle et passionnelle : pulsionnelle où la source et l'objet se confondent ; passionnelle où le complémentaire et l'identique s'estompent. L'amour fou pose la question des modalités d'un travail analytique et en particulier des obstacles au transfert, tout autant avec le couple mère(père)-bébé qu'avec l'adolescent.
Au début du XXe siècle, la pensée freudienne a apporté un éclairage anthropologique nouveau en accordant au sexuel une fonction structurante originale dans le développement affectif normal de tout un chacun. Chemin faisant, les recherches cliniques sur les économies narcissiques, psychosomatiques et psychotiques ont conduit à une exploration de la vie infantile. L'enfant et, plus récemment, le bébé ont été les grands bénéficiaires de cette orientation.
La vie prénatale et le foetus aquatique constituent encore aujourd'hui la face cachée, le négatif du règne de sa majesté le bébé aérien. Ce livre est dédié à cette archéologie de l'Atlantide intime et refoulé au bénéfice de la clinique de tous les âges de la vie et de reformulations théoriques métapsychologiques. Dans ce contexte, les auteurs proposent une troisième topique, qui serait celle de la représentation mentale du lien avec la double idée - paradoxale en apparence - que d'une part, les liens primitifs pourraient être investis avant même que le sujet et l'objet soient clairement délimités et que, d'autre part, cette fondation préobjectale soit la condition sine qua non de l'émergence de l'objet.
Longtemps considérées comme antagonistes, la psychanalyse et la théorie de l'attachement de John Bowlby sont convoquées dans leurs complémentarités pour penser la clinique auprès des enfants, des adolescents et de leur famille.
John Bowlby s'est toujours revendiqué comme psychanalyste, même s'il a tenté d'intégrer à la théorie psychanalytique les notions les plus récentes tirées de l'éthologie, de la cybernétique et de la psychologie cognitive. Ses travaux, trop souvent réduits à la théorie de l'attachement, ont longtemps été frappés d'une sorte de « conspiration du silence » par l'ensemble de la communauté psychanalytique. Mais depuis au moins vingt ans, la plupart des psychanalystes, prenant en compte la fécondité de cette notion, ont intégré l'attachement dans leurs théorisations. Cet ouvrage a pour ambition d'approfondir ce dialogue, afin de saisir ce qu'il a encore à nous apprendre, non seulement à un niveau théorique mais aussi en prenant en compte ses implications sur les pratiques cliniques, qu'elles soient plus classiquement psychanalytiques et adaptées aux différents âges de la vie ou qu'elles s'étendent à des approches familiales ou institutionnelles.
Si la dimension rythmique des premières interactions est désormais conçue comme essentielle dans le champ du développement précoce, il apparaît nécessaire d'étudier les conséquences des troubles sensoriels sur le développement. En effet, les entraves à la polysensorialité peuvent faire le lit de troubles développementaux de type notamment autistique. Entre ces deux issues, émerge la question de la créativité artistique, car celle-ci trouve sa source dans la nature même des interactions et les matériaux psychiques les plus précoces, voire archaïques du tout premier développement. Sous forme d'un dialogue entre deux psychanalystes d'enfants, cet ouvrage analyse l'incidence de la sensorialité sur le développement de l'enfant et sur sa créativité.
À l'occasion de ce nouveau livre de la série « BB-ados », dix-sept psychanalystes explorent la problématique de la destruction de l'objet à l'exaltation dans la haine en parcourant la riche Confrontés à la destructivité des uns, à l'exaltation des autres, à l'association des deux chez beaucoup, les cliniciens s'interrogent, individuellement ou en groupe, sur leur capacité d'empathie ainsi que sur leurs contre-attitudes ou leurs contre-transferts. Comment « faire face » aux phobies d'impulsion en périnatalité ou à la destructivité à la radicalité meurtrière de l'adolescent ? De Prométhée à Frankenstein en passant par Francis Bacon, la culture nous éclaire-t- elle ? La destructivité surgirait-elle lorsque l'exaltation n'est plus liable ? Quelles formes prend la destructivité dans la rencontre psychanalytique ?
Telles sont quelques-unes des questions que les auteurs abordent en mobilisant leur sublimation personnelle et culturelle.