Avant la guerre en Syrie. Alice n'hésite pas lorsqu'elle se voit offrir l'occasion de partir à Damas. Le temps d'un hiver passé à nettoyer et répertorier des tablettes d'argile millénaires, ce qui n'était au départ qu'un voyage de travail s'avère un tournant radical dans sa vie, la fin d'une adolescence pleine d'illusions.
Alice raconte cette aventure six ans plus tard, quand la Syrie n'est plus le pays qu'elle a connu. Mais plutôt qu'à la géopolitique, elle s'intéresse à l'archéologie intime du monde, cherche une cohérence aux choses pour les saisir et satisfaire sa curiosité, plus grande que les doutes. À cette quête se superpose l'émouvante histoire d'un oiselier sumérien pour donner « un nouveau type de voyage », livre singulier et lumineux « contre l'obligation de conclure ».
Bourlingueuse du XXIe siècle, Aude Seigne écrit avec acuité et souplesse. Ses chroniques sautent allègrement d'un continent à l'autre, mettent en correspondance des pays et des bouts de souvenirs, des images, des gens, comme autant d'éclats de cet « état nomade » cher à Nicolas Bouvier.
Pendant 3 mois, un jeune couple traverse les Etats-Unis en voiture. Ciels, villes, animaux, tout les émerveille. Ils en profitent pour vérifier les clichés européens sur l'Amérique. Elle interviewe les stars et tente de distinguer le vrai de la fiction; lui photographie les geais bleus, les faucons pèlerins ou les loups. Elle assiste à un mauvais match de baseball, ils traversent les incendies. La narratrice a pourtant un autre objectif: dire à son compagnon son amour pour lui... et celui qu'elle voue à un autre. Si elle ne cesse de retarder le moment de parler, elle reste déterminée à aimer deux hommes à la fois.
Dans ce roman sur l'Amérique et l'amour libre, la narratrice procède à une enquête passionnée. Un va-etvient vertigineux entre exaltation et blessures, détermination et doutes.
Sous nos trottoirs et nos océans, des millions de mails transitent chaque seconde à travers des câbles qui irriguent le monde. Surfant sur ce flux continu, June, Pénélope, Birgit et Lu Pan mènent leur existence de «millénials» aux quatre coins de la planète. Fascination ou familiarité, dépendance ou dégoût, leur rapport au Web oscille, dans leur travail comme dans leur vie amoureuse. En découvrant l'univers de boîtes et de fils qui les relient bien plus concrètement qu'ils n'imaginent, ils élaborent un plan vertigineux pour atteindre leur but commun : mener une existence hors de la Toile.
Liv, une orpheline bègue « douée en rien », vit avec Zed, son frère, à Terre-desFins. Ville minière au bord du gouffre, le lieu ne doit sa survie qu'à la renommée internationale de Mitch Cadum, un artiste travaillant les pierres toxiques des mines.
Chaque mois, pour approvisionner « Terdef », un train chargé de marchandises arrive de la capitale : Liv et Zed le braque systématiquement pour se nourrir. Mais leur quotidien est surtout centré autour des graffitis que tous deux réalisent sur les wagons. Lorsqu'un jour, débarque à Terre-des-Fins une jeune femme brillante et ambitieuse, grande admiratrice de Mitch Cadum, la vie de Liv va changer du tout au tout.
Lorsqu'un volcan dans la région de Naples entre en éruption, un prodigieux nuage de cendres paralyse progressivement l'Europe, clouant les avions au sol et brouillant les communications. Sur le point de s'envoler pour New York depuis Paris, Alix Franzen doit revoir ses plans. Au Monténégro, Nora, Vasko et Virgile, trois adolescents, se retrouvent sans adultes et découvrent l'indépendance, grisante et inquiétante. Au même moment, les Green Teens - une équipe de jeunes Européens qui accomplissent leur Service climatique obligatoire - reste bloquée au coeur du Groenland, loin de tout secours.
Voici le récit des premières vingt-quatre heures qui suivent l'éruption
Un Groenland progressivement hostile, un Monténégro sous les cendres, une campagne française inquiétante et déserte : le décor de Stand-by est planté, place à l'action !
Alix a quitté Paris et entame une longue marche à travers la France, bravant les risques que peut courir une jeune femme isolée en pleine campagne.
Nora, Vasko et Virgile décident de partir pour Podgorica, où Vasko est attendu pour l'ouverture du testament de son père. Ils seront accueillis par l'oncle Aden, l'étrange frère du défunt.
Quant aux Greens Teens, ils sont condamnés à espérer un avion qui ne vient pas. Mais c'est sans compter un nouvel accident tragique qui va transformer leur attente en enfer.
Au Groenland, la neige engloutit les repères, tandis que les cendres commencent de voiler le ciel français. Sur les paysages monténégrins, les pluies acides laissent des sillons noirs.
Le supervolcan « crache, depuis des jours, des milliers d'années de roches patiemment mitonnées », et les protagonistes de Stand-by sont confrontés à de nouvelles réalités : l'oncle Aden a du sang sur les mains ;
La mort frappe les Green Teens ; Alix n'est plus seule sur la route.
Dans un futur pas si lointain, la montée des eaux a eu lieu. Mairesse d'une ville autrefois paisiblement installée au bord d'un lac et désormais presque engloutie, Colombe s'accroche à la perspective d'une décrue qu'elle veut croire proche. En attendant, la population se serre dans les derniers étages des immeubles et organise une vie nouvelle, collective, aquatique.
Une semaine après l'éruption, Alix a décidé de gagner l'épicentre du volcan : un périple dans une Italie apocalyptique.
Au Groenland, les Green Teens restés au camp sont tirés d'affaire, mais pas le temps de souffler, il faut retrouver les autres, disparus alors qu'ils étaient partis chercher de l'aide.
Virgile, Nora et Vasko, sont peut-être des criminels : à Podgorica, les ados ont découvrent in extremis qu'Aden, l'oncle de Vasko, est un fratricide. En fuite après avoir laissé derrière eux le corps d'Aden inanimé, ils plongent dans l'excitation et la paranoïa.
Le temps accélère, les actions se densifient : pas de happy end artificiel pour ce dernier épisode, mais un véritable cliff-hanger qui marque la fin de la première saison tout en laissant des ouvertures pour une suite éventuelle.
Pendant un peu plus d'une année, le photographe genevois Patrick Gilliéron Lopreno a parcouru des milliers de kilomètres à travers la Suisse. Il a cherché à documenter, mais surtout à retranscrire de la manière la plus poétique possible, cette errance dans une Suisse méconnue qui se transforme sans cesse au fil du temps. Ainsi, il a photographié des personnes dans des zones de périphéries urbaines ou rurales, mais aussi des immigrés ou clandestins venus du monde entier. Au final, un livre qui se parcourt comme un voyage et offre au lecteur un visage de la Suisse inédit, tour à tour grave, léger ou hors du temps.
Un texte initial, conçu comme un texte littéraire en accord avec les images, a été confié à l'écrivaine genevoise Aude Seigne.