Une dissemblance notoire apparaît entre l´immigré clandestin, glorieusement hors la loi puisqu´épreuve extrême des réalités de l´exploitation capitaliste, figure étendard des mobilisations gauchistes des années 1970, et le sans-papiers contemporain, c´est-à-dire celui que l´on a privé de Droits et dont on n´a pas respecté l´humanité.
Hier, l´exploitation. Aujourd´hui l´exclusion, la relégation, la reconnaissance de l´autre dans son identité particulière, et ce plus particulièrement s´il est porteur de stigmates, de témoignages du « mépris social ». Les luttes contemporaines de sans-papiers n´affirment pas une autre vérité.
Ce changement de paradigme politique, tout entier dominé par la question des droits de l´Homme, marque une étape de l´individualisme démocratique et de l´affirmation, corrélative, d´une démocratie des droits de l´Homme.
Communément, l'arbitraire est honni, quel qu'il soit et d'où qu'il vienne. Cependant, dans un monde où le consensus est universellement requis, ne convient-il pas de tenter l'éloge des humeurs singulières qui ponctuent la moindre de nos actions?
Comment construit-on une innovation médicale ou un nouveau champ de recherche ? Cet ouvrage analyse les succès de l'innovation à partir des pratiques concrètes des chercheurs, des associations de patients, de l'industrie du médicament et des historiens qui la relate. Entre expertises scientifiques multiples, contestations sociales, revendications et démonstrations scientifiques, la "fabrique" de l'innovation médicale n'est pas seulement un progrès technique c'est surtout et avant tout une transformation radicale de nos sociétés contemporaines.
La notion moderne de réseau a été inventée par Saint-Simon, par la suite les saint-simoniens ont transformé cette notion de réseau en culte des réseaux de communication. Cette dégradation du concept s'est amplifiée actuellement de nos jours, tout est devenu « réseau » chargé d'une symbolique indiquant un futur social meilleur, promettant à tous une société transparente et égalitaire. Inventé pour penser le changement social, ce concept est devenu une prothèse technique d'un changement social à venir.
Partout la figure du réseau s'impose pour "réenchanter" la vie quotidienne et réinterpréter le monde contemporain. Le réseau a remplacé l'arbre. Celui-ci symbolisait l'enracinement, la hiérarchie et la verticalité religieuse reliant terre et ciel, le réseau est l'objet fétiche pour le culte contemporain du mouvement, du passage et de l'horizontalité reliant présent et avenir. Le parcours dans "l'invention du réseau" auquel ce livre invite, permet de suivre un travail de formalisation du réseau considéré comme une forme artificielle, celle du filet et du tissu, avant d'envahir toutes les représentations au siècle des Lumières et de devenir aujourd'hui un mode de représentation de l'ensemble de la société. Parallèlement l'invention du réseau est aussi un trajet dans l'incarnation symbolique des structures réticulées dans le corps humain, notamment le cerveau, puis dans la nature avant d'envelopper la planète entière. A travers l'histoire, trois objets sont saisis et étudiés dans les mailles du réseau, le corps, la nature et la société.
Quels sont les effets de la communication dans le domaine de la politique culturelle ? C'est à cette problématique que l'auteur tente de répondre, prenant appui sur l'analyse des actions concrètes du ministère de la Culture, telle l'opération Les arts au soleil.
Les épisodes climatiques extrêmes pourraient devenir plus fréquents dans les prochaines années. Mais sait-on que les experts de l'ONU et de l'OCDE ont déjà renocé à l'idée d'une stabilisation climatique ? qu'ils considèrent le réchauffement climatique comme inévitable ? Le public est-il conscient de l'indifférence criminelle des élites qui frappent les populations les plus vulnérables dans des pays fragiles économiquement ? Les catastrophes climatiques sont d'abord des désastres sociaux, les solutions miracles comme les énergies dites alternatives sont pour l'instant illusoires et l'urgence écologique majeure est de relocaliser et démondialiser les activités agro-économiques, d'arrêter le pillage des richesses naturelles. Un appel lucide et précis à une utilisation raisonnée de notre planète.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Le « troisième homme » présente une lecture d'Hitler et de Mein Kampf détachée de la « spécificité juive », même s'il y puise son acharnement à poursuivre Hitler dans ses différentes « logiques ». C'est que nous pouvons croire que le racisme est le centre d'Hitler, cet homme qui fut un moment au centre de l'histoire, mais Hitler n'avait pas de centre : il était antisémite plus autre chose. Alors qu'il nous pétrifie comme la Méduse, il voltige comme Pégase d'un univers mental à l'autre, d'un mécanisme psychologique à l'autre, d'une situation historique à l'autre. En fait, Hitler oblige à regarder Auschwitz, qui interdit de voir Hitler... Revenir sur Hitler, alors c'est, pour quelqu'un qui n'avait jamais osé s'aventurer de ce côté-là, accepter de rencontrer de véritables imprévus : s'interroger moins sur le passé de l'histoire que sur l'avenir de notre esprit.
Pourquoi un assemblage provisoire de solidarités humaines se prolonge-t-il au point parfois de former un collectif stable marqué par une puissance d´expression et de survivre à celui qui en a été l´initiateur ? Bien que l´institution soit aisément descriptible en termes de totalité isolable délimitée par des frontières, cette découpe du social n´est qu´une expérience sensible parmi d´autres et elle varie selon l´échelle d´observation. Les controverses qui entourent sa définition nous rapprochent de celles des naturalistes concernant la notion d´espèce biologique il y a plus de deux siècles. Elles posent la question de leur mode d´existence.
Cet ouvrage envisage de distinguer les agencements sociaux à partir de leurs mouvements. Il traite du mouvement de la matière sociale dont l´institution ne figure que comme une détermination possible parmi d´autres assemblages sociaux. Par analogie avec l´échelle de Jacob, les agencements sociaux montent et descendent les échelles de l´être.
Le mot "privatisation" est un mot très utilisé mais la notion qu'il recouvre est peu étudiée. Le but de cet ouvrage est de combler cette lacune sur la base d'une réflexion transdisciplinaire en analysant l'intrusion du management dans les sociétés avancées et en essayant d'en évaluer les conséquences politiques au travers de la référence à la gouvernance. C'est un ouvrage de réflexion qui cherche à "faire bouger les lignes" en suscitant un débat pour aider les décideurs à mieux appréhender un monde complexe en constante évolution et former les jeunes générations en les mobilisant sur ces évolutions permanentes.
L'esprit de corps fait depuis longtemps partie du vocabulaire courant mais reste difficile à cerner. Il relève des processus de socialisation qui déterminent tous les groupes humains, il assure d'une certaine cohérence l'idée d'institutionnalisation et à l'inverse est perçu comme à l'origine d'un possible dévoiement du sentiment d'identité professionnelle ou sociale. ce travail collectif met à jour les origines, les ambiguïtés et les modes de fonctionnement de l'esprit de corps.
Propose une première esquisse se déroulant à la façon d'un triptyque : préhistoire, histoire et actualité omniprésente de l'Etat.
Explore quelques moments inconnus de l'acte de recherche : le retournement fou de Comte, fondateur de la sociologie, sous l'effet de la passion amoureuse; la dramatique autocritique de Lévy-Bruhl à la fin de sa vie; la tragique entreprise finale de Freud obsédé par Moïse...
L'art contemporain ne serait-il pas la médiation nécessaire entre le social, le politique et le juridique, jouant ainsi son propre rôle, à la fois critique et régulateur? Les mouvements artistiques actuels manifestent tous le lien entre la subjectivité et la sphère publique où ils s'inscrivent.
Existe-t-il un imaginaire collectif qui s'exprimerait dans la vie quotidienne des groupes, dans leur façon de s'emparer de l'espace?
A travers des péripéties séculaires de l'exode, de l'exil, de la diaspora, de la mise en ghetto, de l'assimilation ou de la constitution d'un pays, la culture et l'identité juive se sont aménagées un espace au sein du monde. L'auteur en retrace le long cheminement.
En multipliant les approches (conception métaphysique de la souveraineté, débats théologiques en apparence archaïques), l'auteur, sociologue, tente de comprendre si le principe de subsidiarité travaille pour ou contre une Europe, pour l'instant encore virtuelle.
La période gaullienne a été marquée par l'apparition d'un espace public télévisuel d'Etat, puis sont apparus les journalistes politologues, une période politicienne marquée par le libéralisme et enfin l'époque actuelle des réseaux. En étudiant le mode d'é
Le thème de la défense de la république, de ses principes et de ses valeurs occupe plus que jamais une place centrale dans le débat politique national. L'ouvrage aborde la république par son versant social, c'est-à-dire par ce qui, à côté de ses qualifications d'indivisible, de laïque et de démocratique, la caractérise dans la définition qu'en donnent les textes constitutionnels.
La revendication d'une identité locale, la recherche des racines, l'intérêt pour le patrimoine local n'ont jamais été aussi forts. Paradoxalement, à l'heure de la Globalisation, le monde devient local... Or, définir des entités aux périmètres clairs, durables, et justifiés par la nature, les traits culturels ou une légitimité historique, est de plus en plus difficile : mobilité, diversité et polymorphisme des territoires et des liens sociaux, mise en réseau des économies et créolisation des cultures font, en revanche, émerger de nouvelles figures, dont celles d'un local pluriel. L'auteur propose ici de privilégier l'analyse des processus, par lesquels s'opère la relation entre l'action et le lieu. Cette analyse permettrait de cerner les enjeux contemporains de la localisation, dont les implications politiques et sociales sont considérables.
Les textes examinent les différents aspects de la remise en cause des idéaux de progrès ainsi que les perspectives ouvertes sur le XXIe siècle.
Selon que l'Etat est plutôt fédératif ou plutôt unitaire, le problème politique de la diversité des langues se pose et se résout tout autrement.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.