« Je hais les voyages et les explorateurs », toute première phrase de l'ouvrage, affirme sans détour son rejet de l'exotisme comme porte vers le sensationnel. Il s'agit ici d'un voyage bien plus philosophique, retour sur les études de terrain qui ont formé son esprit d'ethnologue. Comment se positionner face à l'autre, face à des cultures aux structures si différentes ? Quelles sont les valeurs intrinsèques de l'Homme ? Sur quoi baser une société ? Tristes Tropiques permet de suivre l'émerveillement du jeune homme mais aussi le résultat des réflexions du scientifique après plusieurs décennies d'études ; et cette association si originale donne à l'oeuvre sa puissance si particulière. Lola Caul-Futy Frémeaux
Ouvrage sans égal de l'ethnographie contemporaine, destiné à large public, Tristes Tropiques nous transporte. Au travers de la réalité quotidienne d'un jeune homme parti à la découverte de l'altérité des cultures, Claude Lévi-Strauss dépeint les émerveillements mais aussi les difficultés du voyage. Nous suivons avec passion le travail de l'ethnologue, ses réflexions et ses interrogations sur les tribus du Brésil et d'Asie auprès desquelles il vit pendant plusieurs mois, mais aussi sa mise en perspective des ressorts de notre société occidentale. Claude Lévi-Strauss nous livre les clés intellectuelles pour la compréhension du monde, des civilisations. Son voyage philosophique questionne la place de l'homme dans la nature et notre rapport à l'autre.La succession Lévi-Strauss et les Éditions Plon ont décidé d'offrir une version sonore intégrale du texte en confiant la production aux Éditions Frémeaux & Associés. Enfin, le musée du Quai Branly qui n'aurait sans doute jamais existé sans la lutte contre les préjugés de Claude Lévi-Strauss, apporte aujourd'hui son soutien à cette oeuvre incarnée. Amoureux de la langue, Jean-Pierre Lorit rend l'intégralité de l'oeuvre accessible et fluide par une lecture pleine de sens et de rythme.
Claude Colombini Frémeaux
Les bouleversements de la première moitié du vingtième siècle - révolutions et guerres meurtrières, génocides, cracks économiques sans précédents - ont profondément transformé les bases même de la pensée européenne.
Jusque là conquérante, positive, défrichant sans relâche ni lassitude les territoires de la pensée ou les derniers mystères du monde, elle se met à douter d'elle même et plus encore du sens même de l'existence.
Les philosophes interrogent et décrivent le sentiment de vide et d'absurde qui habite leurs contemporains , les existentialistes construisent leur pensée autour de ce "vide existentiel", les romanciers et les dramaturges construisent leur art autour de la ruine du personnage, de l'intrigue, du sens...
Dans ce nouvel espace de la pensée, Albert Camus possède une place particulière, le sentiment de l'absurde le mène à un renoncement exigeant et fier. Refusant les illusions de la logique et de la loi, abolissant tout faux espoir, il décrit un homme nouveau, qui prend pleinement conscience de son être et des ses limites , qui aime d'autant plus profondément la vie qu'il doit la quitter.
En amoureux du micro, (débats, reportages, lectures...) et doué pour la remise en cause, Jacques Pradel nous conduit avec sensibilité à travers les cheminements de la pensée exigeante d'Albert Camus. La chaleur de sa voix, la densité de sa lecture font de cet enregistrement le meilleur moyen de découvrir le monument de la philosophie contemporaine qu'est le "Mythe de Sisyphe".
Claude Colombini & Patrick Frémeaux
"Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie."
Albert Camus
« Le Contrat social de Rousseau, publié en avril 1762, étonne par l'évidence des principes politiques qui le constituent. Il invente l'idée de la démocratie absolue en prenant le peuple moins comme objet que comme sujet de son discours. Son traité politique ne concerne plus seulement les gouvernants, les princes ou les conseils, mais les gouvernés. Ce déplacement du haut vers le bas de la hiérarchie civile fait du Contrat social le lieu théorique de rassemblement de l'humanité citoyenne. "Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun, s'unissant à tous, n'obéisse pourtant qu'à lui-même, et reste aussi libre qu'auparavant". Le Contrat social apporte la solution au problème du gouvernement de l'homme, celle de l'auto-gouvernement - obéissance à sa seule personne, aux lois qu'il se prescrit. Sa liberté naturelle se change en liberté morale. Denis Podalydès, fervent lecteur du Contrat social, nous fait partager l'émotion liée à l'intelligence de ce texte précurseur, et grâce à son talent de comédien, nous aide à découvrir et comprendre un texte fondateur de notre société moderne. » Alexandre Wong & Claude Colombini-Frémeaux
Ils sont allongés sur des lits et parlent de l'amour et de la beauté. Leurs discours se succèdent, parfois se répondent, car il y a plusieurs amours et plusieurs manières de désirer le Beau. À ces hommes vivant en un temps et un lieu où l'éducation des garçons est indissociable de la sexualité qui règle les rapports du maître et du disciple, une étrangère, Diotime, oppose un modèle féminin de transmission du savoir. Dans ce célèbre dialogue, Socrate énonce les étapes de l'apprentissage du philosophe capable de se détacher du monde sensible pour devenir l'« amant » par excellence qui guide l'« aimé » dans sa quête du Vrai et du Beau.
Dossier spécial : l'amour
1. La conversion par l'amour : la quête de l'unité
2. Les pronoms de l'amour : Je, Tu, Nous
3. Les raisons de l'amour : comprendre, expliquer, justifier
Les Presses Universitaires de France et Frémeaux & Associés proposent cette biographie d'Olympe de Gouges par Cécile Berly, historienne spécialiste des femmes au XVIIIe siècle.
"Olympe de Gouges fait figure de première « féministe » de l'histoire. Marie Gouze, « bâtarde » de Montauban, se fait appeler Olympe de Gouges et deviendra à Paris une femme de lettres. Elle s'impose dans un milieu essentiellement masculin et milite à travers ses pièces et ses textes pour les droits des femmes, des enfants et des plus pauvres. Elle est la première voix féminine à dénoncer l'esclavage des noirs et à lier leur cause à celle des femmes. En somme, elle est une progressiste qui entend profiter de la Révolution française pour défendre ses idées. Elle rédige et diffuse en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Cependant, comme toutes les femmes engagées sous la Révolution, elle restera une citoyenne sans citoyenneté. Depuis quelques décennies, Olympe de Gouges est redécouverte comme l'une des grandes femmes de l'Histoire."
Claude Colombini Frémeaux
Partie 1 - De Marie Gouze à Olympe de Gouges : Naissance et ascendance de Marie Gouze - Une courtisane, une libertine ? - Être femme à la veille de la Révolution - La condition des femmes et leurs doléances.
Partie 2 - Femme de lettres et d'idées : Une femme en écriture - Antiesclavagiste, abolitionniste, humaniste - Une auteure patriote contre les injustices sociales - L'exaltation de la Révolution.
Partie 3 - Une femme en Révolution : La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne - La naissance du « féminisme » - Les femmes de la Révolution (1789-1793) - Redécouvertes d'Olympe de Gouges.
Entendre Machiavel, c'est écouter l'un des esprits les plus étranges et les plus frappants du XVIe siècle italien. Italien?
Certes, mais très vite universel. Par la quantité de commentaires que cette petite oeuvre a suscité, son auteur se place rapidement au-dessus des nations. C'est ce que, non sans emphase, on appelle un esprit universel. Non seulement dans son époque mais encore aujourd'hui puisque le "machiavélisme" est devenu une référence, un mot d'usage courant, une attitude presque.
Michel Galabru lit "Le Prince" de Machiavel
On passe de la noirceur la plus amère à une envie de rire incoercible.
On ne peut même plus croire que cela a pu être écrit.
C'est comme une ivresse des mots sur fond de vanité.
Mais le drame, c'est qu'on ne sait plus qui fait assaut de vanité.
Le Prince?... Machiavel?...
Tel un agitateur, Galabru nous attrape et nous jette à la figure de l'un puis à la figure de l'autre, et nous reprend avec vigueur et nous renvoie on ne sait où. On roule, on tombe, on croit entrevoir des abîmes, on plonge, une main secourable nous attrape, mais c'est pour nous lancer ailleurs... et sans ménagement.
Le 24 novembre 1859 paraît à Londres L'Origine des espèces par le moyen de la sélection naturelle, ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie. L'auteur du livre, Charles Darwin (1809-1882), est un naturaliste de cinquante ans qu'un voyage autour du monde particulièrement riche en découvertes et l'oeuvre originale édifiée à sa suite, ont déjà fait connaître largement en Angleterre et en Europe continentale. C'est ce livre toutefois qui fera de son auteur le plus célèbre penseur de l'histoire naturelle qu'ait connu le monde depuis Buffon, et le principal bâtisseur - après Lamarck - , du transformisme moderne ou théorie de l'évolution des espèces vivantes. C'est de la traduction française de son édition définitive de 1876 que sont extraits les textes clés qui composent ce livre sonore, traduits par Aurélien Berra sous la direction de Patrick Tort, chercheur au Muséum, fondateur de l'Institut Charles Darwin international. « Aucun livre de science, écrit Patrick Tort, ne connut sans doute plus durable succès. Aucun ne suscita réactions plus vives ni controverses plus passionnées. « Cette laïcisation de l'histoire naturelle, qui s'inscrit elle-même dans un vaste mouvement d'autonomisation de la science face à la théologie, sera pour cela longtemps combattue par les Églises et les groupements mystiques restés fidèles au dogme, indéfiniment remanié mais toujours résurgent, de la Création du monde et du vivant par une intelligence transcendante et providentielle. » Éric Pierrot, grâce à sa lecture claire, nous restitue parfaitement la logique et l'intelligence du texte. Claude COLOMBINI FRÉMEAUX
"Que philosopher c'est apprendre à mourir". Emprunté à Cicéron, ce titre célèbre de l'un des Essais de Michel de Montaigne résume l'enseignement attendu du stoïcisme - l'école philosophique dont Sénèque, homme d'État et écrivain latin (4 av. J.-C. - 65), fut l'un des plus éminents représentants. Pourtant son petit traité De la brièveté de la vie n'a rien de tragique, et s'il nous invite à méditer sur l'imminence de la mort, c'est bien plutôt pour nous apprendre à vivre. Vivre véritablement, c'est-à-dire en philosophe. Jean-Pierre Cassel fait plus ici qu'interpréter le texte : il incarne à proprement parler Sénèque. L'acteur fait siens le souffle et la chair du philosophe et sa seule voix, sereine et ferme, donne à entendre la pratique philosophique stoïcienne dans une interprétation sobre et délicate. Claude Colombini-Frémeaux
"Ainsi parlait Zarathoustra est sans conteste le livre le plus déroutant d'un philosophe lui-même inclassable.
Nietzsche prétendait par là donner à l'humanité la "Bible de l'avenir", une Bible profane qui supplanterait toutes les autres. D'où l'étrangeté et l'indéfinissable beauté de cet hymne à la vie pleine et entière. "Peut-être Zarathoustra appartient-il tout entier à la musique : il est en tout cas certain qu'il présupposait une véritable renaissance de l'art d'écouter", écrit Nietzsche dans Ecce Homo de ce "livre pour tous et pour personne". Quoi de plus naturel alors que de faire entendre les meilleurs morceaux de cette musique inouïe ?
Le risque d'une lecture à voix haute était certes de céder à l'exaltation romantique, mais Thierry Frémont a su trouver la juste tonalité lyrique, qui permet d'exprimer l'enthousiasme sans mièvrerie.
Volume 1 : L'ouvrage débute par le déclin de Zarathoustra, qui n'hésite pas à se perdre d'abord pour mieux se retrouver par la suite. Pour devenir peu à peu ce qu'il est, à savoir le prophète de l'éternel retour du semblable, ce porte-parole exotique de la pensée de Nietzsche s'engage ainsi dans un voyage pour l'essentiel intérieur, jalonné de rêves éveillés, dans le but de sortir l'humanité de son "profond sommeil" et lui indiquer la voie de la grandeur, de la victoire sur soi."
Claude Colombini & Yannis Constantinidès
"Ainsi parlait Zarathoustra est sans conteste le livre le plus déroutant d'un philosophe lui-même inclassable.
Nietzsche prétendait par là donner à l'humanité la "Bible de l'avenir", une Bible profane qui supplanterait toutes les autres. D'où l'étrangeté et l'indéfinissable beauté de cet hymne à la vie pleine et entière. "Peut-être Zarathoustra appartient-il tout entier à la musique : il est en tout cas certain qu'il présupposait une véritable renaissance de l'art d'écouter", écrit Nietzsche dans Ecce Homo de ce "livre pour tous et pour personne". Quoi de plus naturel alors que de faire entendre les meilleurs morceaux de cette musique inouïe ?
Le risque d'une lecture à voix haute était certes de céder à l'exaltation romantique, mais Thierry Frémont a su trouver la juste tonalité lyrique, qui permet d'exprimer l'enthousiasme sans mièvrerie.
Volume 1 : L'ouvrage débute par le déclin de Zarathoustra, qui n'hésite pas à se perdre d'abord pour mieux se retrouver par la suite. Pour devenir peu à peu ce qu'il est, à savoir le prophète de l'éternel retour du semblable, ce porte-parole exotique de la pensée de Nietzsche s'engage ainsi dans un voyage pour l'essentiel intérieur, jalonné de rêves éveillés, dans le but de sortir l'humanité de son "profond sommeil" et lui indiquer la voie de la grandeur, de la victoire sur soi."
Claude Colombini & Yannis Constantinidès
« "L'homme est un loup pour l'homme" ; qui donc, d'après toutes les expériences de la vie et de l'histoire, a le courage de contester cette maxime ? » Sigmund Freud
"En 1929, Freud s'adresse à Lou Andreas-Salomé : « Très chère Lou... ce livre traite de la culture, du sentiment de culpabilité, du bonheur et d'autres choses élevées du même genre et me semble, assurément à juste titre, tout à fait superflu quand je le compare à mes travaux précédents qui procédaient toujours de quelque nécessité intérieure. Mais que pouvais-je faire d'autre ? Il n'est pas possible de fumer et de jouer aux cartes toute la journée. (...) J'écris et le temps passe ainsi très agréablement. Tandis que je m'adonne à ce travail, j'ai découvert les vérités les plus banales. » Freud analyse ici les relations de l'homme à la culture, édifiée sur le renoncement pulsionnel, l'opposition entre culture et sexualité et l'étude du surmoi. Nathalie Roussel s'empare du texte de Freud avec intelligence, nous le restitue sous une forme posée et nous permet d'appréhender la pensée de Freud de façon claire." Claude Colombini-Frémeaux & Michel Prigent
Pourquoi Les Confessions ont-elles fait date ? Parce qu'elles sont porteuses d'une double puissance inaugurale. Celle d'un style tout d'abord, dont Bossuet se réclamera treize siècles plus tard : une "prose poétique" incantatoire, hydraulique et entêtante. Puis celle d'un genre, l'autobiographie : le premier récit rétrospectif d'un "moi" de l'histoire de la littérature occidentale, dont Rousseau s'inspira plus tard. Mais ne nous y trompons pas, des Confessions d'Augustin à celles de Jean-Jacques, il n'est d'équivalence que du titre. L'un exalte son moi et s'accommode de ses erreurs, l'autre se tient devant son Dieu et les hommes, pour prendre la mesure du don de grâce qui lui est fait. Cette parole primordiale, à la fois charnelle et céleste, est ici magnifiquement modulée par la voix profonde et douce de Daniel Mesguich.
Claude Colombini-Frémeaux
Traduction de Mr Moreau (1864) sélectionné et partiellement réécrit par Alexandre Wong (2009) (C) Frémeaux & Associés.
"Les civilisations naissent, vivent et meurent ; et la nôtre ne fait pas exception.
Si les dieux païens qui ont inspiré la construction de Stonehenge, de Khéops ou du Parthénon sont aujourd'hui relégués à la pure mythologie, est-il raisonnable de penser que le christianisme sera immortel ? Penser les ruines permet de penser les civilisations, et d'affronter avec discernement la dynamique de décadence qui s'impose au terme de 2 000 ans de judéo-christianisme.
Michel Onfray développe d'abord ici les origines historiques, morales et allégoriques de l'Occident : le christianisme. Le philosophe détaille la naissance de ce socle commun de valeurs forgées pour nous par les pères de l'Église - bien plus que par Jésus - au cours des premiers siècles de notre ère, et qui continuent de définir, même malgré soi, l'identité de notre civilisation."
Lola CAUL-FUTY et Patrick FRÉMEAUX
A la suite de Cosmos, philosophie de la nature, Décadence propose une philosophie de l'histoire et s'inscrit dans le grand cycle Brève encyclopédie du monde.
"Une nouvelle philosophie de l'Histoire, en rupture avec la dialectique hégélienne ou le matérialisme marxiste."
Le Nouvel Observateur
"Michel Onfray installe un nouveau rapport à l'Histoire."
L'Express
"Les civilisations naissent, vivent et meurent ; et la nôtre ne fait pas exception.
Si les dieux païens qui ont inspiré la construction de Stonehenge, de Khéops ou du Parthénon sont aujourd'hui relégués à la pure mythologie, est-il raisonnable de penser que le christianisme sera immortel ? Penser les ruines permet de penser les civilisations, et d'affronter avec discernement la dynamique de décadence qui s'impose au terme de 2 000 ans de judéo-christianisme.
Michel Onfray développe d'abord ici les origines historiques, morales et allégoriques de l'Occident : le christianisme. Le philosophe détaille la naissance de ce socle commun de valeurs forgées pour nous par les pères de l'Église - bien plus que par Jésus - au cours des premiers siècles de notre ère, et qui continuent de définir, même malgré soi, l'identité de notre civilisation."
Lola CAUL-FUTY et Patrick FRÉMEAUX
A la suite de Cosmos, philosophie de la nature, Décadence propose une philosophie de l'histoire et s'inscrit dans le grand cycle Brève encyclopédie du monde.
"Une nouvelle philosophie de l'Histoire, en rupture avec la dialectique hégélienne ou le matérialisme marxiste."
Le Nouvel Observateur
"Michel Onfray installe un nouveau rapport à l'Histoire."
L'Express
« Ni rire, ni pleurer, mais comprendre », Michel Onfray s'approprie la maxime de Spinoza pour développer une philosophie de l'Histoire, une réflexion sur la longue durée qui retrace la naissance, la croissance puis la sénescence de la civilisation judéo-chrétienne. Décadence s'inscrit dans la Brève Encyclopédie du monde qu'a entamée Michel Onfray avec Cosmos pour présenter sa pensée personnelle et ses clés d'interprétation pour notre monde contemporain. Lola CAUL-FUTY FRÉMEAUX
"Banni de sa communauté juive d'origine, influencé par les courants de pensée novateurs de son temps - au premier rang desquels le cartésianisme - Spinoza (1632-1677) consacra une vie retirée à la production d'une oeuvre philosophique dont l'influence considérable n'a pas cessé de se faire sentir. La radicalité de ses conceptions fait du spinozisme une philosophie qui est encore, à bien des égards, devant nous. La sélection du présent coffret répond au seul objectif pédagogique d'introduire à cette philosophie, sans prétention à l'exhaustivité."
Patrick DUPOUEY
"Tous les textes ont été traduits du latin par Patrick Dupouey, dans le respect du sens original. L'écriture austère de Spinoza, qui vise à la seule vérité et non à l'agrément, n'a pas à être enjolivée. N'ont été apportés que les aménagements strictement nécessaires, toujours minimes, pour rendre audible l'écriture de Spinoza. Éric Pierrot, par sa lecture, restitue parfaitement la logique du propos et nous permet une compréhension plus aisée de cette pensée fondatrice de la philosophie moderne."
Claude COLOMBINI FRÉMEAUX
"Ce monde d'horreur était un monde d'incohérence : plus terrifiant que les visions de Dante, plus absurde que le jeu de l'oie."
Germaine TILLION
"Grande figure qui a traversé le XXe siècle, Germaine Tillion (1907-2008) est une ethnologue et historienne au parcours hors du commun. Elle fut l'élève de Marcel Mauss, résistante dans le Réseau du musée de l'Homme, déportée à Ravensbrück de 1943 à 1945, et engagée tout au long de sa vie en faveur du droit des femmes, des prisonniers et de la décolonisation.
En entrant au Panthéon en 2015 pour son engagement pendant la Deuxième Guerre mondiale mais aussi pour l'importance de ses écrits, fonctions et prises de positions humanistes, Germaine Tillion est la première ethnologue à recevoir l'hommage de la Nation et, à ce jour, la deuxième femme scientifique après Marie Curie. Dans « Ravensbrück », elle dresse un récit unique de l'enfer concentrationnaire. Dès son arrivée au camp, elle observe et cherche à rendre intelligible l'inexplicable, l'inhumanité la plus effroyable. Comprendre pour survivre, analyser les codes, les relations humaines, les rapports de forces et les solidarités.
Roselyne Sarazin donne toute sa vigueur à ce texte fondamental."
Patrick FRÉMEAUX & Christian BROMBERGER
Le 8 décembre 1991, la fin de l'URSS est proclamée par le biais d'un communiqué laconique. C'est la fin d'un État qui, vu d'Occident, a incarné tout au long du XXe siècle la figure de l'ennemi. La chute de l'URSS signifie aussi la fin d'un modèle politique et économique, le système communiste, et celle d'un bloc militaire, le Pacte de Varsovie. Peu de personnages historiques ont suscité autant de jugements aussi contradictoires. Adulé en Occident, au point que l'on a parlé de « gorbimania », il est loin d'être aussi populaire en Russie. Aujourd'hui âgé de 89 ans, Gorbatchev continue de dénoncer le régime de Poutine et avoue avoir été contre son gré le « fossoyeur de l'Union soviétique ». Son parcours épouse toutes les phases de l'histoire de l'Union soviétique au XXe siècle depuis son enfance, son entrée aux Jeunesses communistes, sa jeunesse tiraillée entre la fin de la période stalinienne et la déstalinisation, puis son arrivée au pouvoir et le lancement de la perestroïka. La dernière partie est consacrée à l'éclatement de l'URSS en 1991.
Aliénor d'Aquitaine (1124-1204) est certainement la plus célèbre des reines médiévales, dont la légende noire nourrit encore de nos jours bien des romans. Épouse successive de Louis VII de France et d'Henri II d'Angleterre, elle met au monde au moins dix enfants, dont les célèbres Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre. Voyageuse infatigable jusqu'en Terre Sainte, en Italie du Sud ou en Castille, elle fomente une vaste révolte contre son second mari. Devenue veuve, elle joue un rôle politique toujours plus important. C'est au travers de sa féminité (fille, femme, épouse, mère) que Martin Aurell choisit de présenter l'itinéraire audacieux de ce personnage aux multiples facettes, de la nuptialité au veuvage.
"Lorsque Germaine Tillion écrit « Il était une fois l'ethnographie », elle est alors au crépuscule de sa vie ; il s'agissait pour elle de revenir sur ses notes et travaux réalisés auprès de la population berbère de l'Aurès en Algérie, entre 1934 et 1940. Ces derniers devaient faire l'objet d'une thèse, qui n'a jamais pu voir le jour à cause de la Deuxième Guerre mondiale. Elle restitue ici son expérience de jeune ethnologue avec humour et un sens du récit unique. La comédienne Roselyne Sarazin parvient à retranscrire toute la force et l'espièglerie de ce texte.
Grande figure qui a traversé le XXe siècle, Germaine Tillion (1907-2008) est une ethnologue et historienne au parcours hors du commun. Elle fut l'élève de Marcel Mauss, résistante dans le Réseau du Musée de l'Homme, déportée à Ravensbrück et engagée tout au long de sa vie en faveur du droit des femmes, des prisonniers et de la décolonisation. En entrant au Panthéon en 2015 pour son engagement pendant la Deuxième Guerre mondiale mais aussi pour l'importance de ses écrits, fonctions et prises de positions humanistes, Germaine Tillion est la première ethnologue à recevoir l'hommage de la Nation et, à ce jour, la deuxième femme scientifique après Marie Curie."
Patrick FRÉMEAUX & Christian BROMBERGER
"Henri Bergson, futur Prix Nobel de Littérature, aborda le XXe siècle en refusant le monde mécaniste de la physique classique et du déterminisme triomphant. Sa réaction contre le scientisme, où l'existence de l'esprit et de la liberté était remise en cause, l'amena à réfléchir sur le concept de temps. "Les Données Immédiates de la Conscience" démontre, par une introspection intuitive, la reprise en possession de notre vie intérieure, et que la continuité du passé dans le présent et du présent dans le futur constitue "une création continue d'imprévisible nouveauté" agissant comme révélateur de la réalité et de la liberté de l'esprit. Outre la découverte par l'oralité des sept extraits de textes de Bergson qui permet une authentique proximité avec la pensée de ce grand philosophe, cet enregistrement présente (par la prestation de Jean Vilar le 18 mai 1971), le dernier témoignage historique de cet homme de théâtre, qui a marqué définitivement le XXe siècle." Patrick FREMEAUX - L'Editeur
« Les livres II et III des Essais de Montaigne de la présente édition sonore sont une sélection d'écrits dont les thèmes trouvent écho aux questions contemporaines. Texte fondateur de la pensée intellectuelle française, ces Essais ont fait l'objet d'un travail de réécriture pour l'oralité et devaient être interprétés par un grand comédien français. Michel Piccoli a accepté le défi de cette performance sonore. » Claude Colombini-Frémeaux
Les Presses Universitaires de France et Frémeaux & Associés proposent cette biographie de Catherine de Médicis par Céline Borello, professeur d'histoire moderne à l'université du Mans et spécialiste du protestantisme.
Alors que les tensions sont très fortes partout - nous sommes au XVIe siècle, celui des guerres de Religion -, Catherine de Médicis mène une politique d'apaisement entre catholiques et protestants. Reine de France, régente et mère de monarques, la place qu'elle occupe dans l'échiquier politique du royaume est inédite. C'est aussi l'un des mécènes les plus prolifiques de son temps. Accusée des pires atrocités par ses contemporains, l'"immonde Jézabel" (Michelet) traîne derrière elle une légende noire tenace. Céline Borello mène l'enquête et nous apporte ici un éclairage nouveau sur une femme d'État, passionnée par les arts, mère attentive, qui a su marquer son temps par l'ampleur de son action politique et culturelle.
Claude COLOMBINI FRÉMEAUX
Partie 1 : LA DAUPHINE DE FRANCE o Partie 2 : UNE FEMME DE POUVOIR o Partie 3 : ARTS ET POLITIQUE o Partie 4 : MORT ET POSTÉRITÉ.
"Sur mon empire, le soleil ne se couche jamais" Un prince flamand né en 1500, héritier des illustres ducs de Bourgogne, éduqué dans l'effervescence culturelle des Pays-Bas de la Renaissance à la veille de la Réforme protestante, hérite en 1517 des couronnes espagnoles, dans une péninsule ibérique dont il ignore tout, à commencer par les langues et les usages. Premier roi de toutes les Espagnes, il voit son empire américain s'agrandir démesurément grâce aux conquêtes du Mexique puis du Pérou. Deux ans plus tard, empereur du Saint Empire romain-germanique, des tâches colossales l'attendent en Europe. Si ses armées, en écrasant François Ier à Pavie en 1525, écartent la menace française en Italie, il lui reste à affronter bien d'autres adversaires, de l'Empire ottoman aux protestants allemands menés par Luther. Ces longues luttes, ponctuées d'épisodes glorieux comme la prise de Tunis ou la bataille de Mulhberg, finissent par épuiser un empereur qui décide finalement d'abdiquer, à cinquante-trois ans, mais conserve jusqu'au bout la piété qui a fini par caractériser ce grand prince chrétien.