De 1911 à 1975, un acteur lia sa vie au Théâtre du Peuple de Bussang, théâtre familial bâti dans les Vosges et qui, sous l'impulsion de Maurice Pottecher, connut un essor prodigieux. Cet acteur, c'est Pierre Richard-Willm, un artiste complet au destin prodigieux. Devenu dans les années 30 une immense vedette de l'écran, il renonça complètement au 7e art pour succéder à Maurice Pottecher. Cet ouvrage met en lumière la part de l'acteur, metteur en scène, décorateur et costumier dans l'évolution de ce théâtre unique qui ouvrit la voie au TNP de Jean Vilar. L'auteur restitue cet étonnant parcours artistique.
Ce livre est une belle leçon de théâtre pour tous les jeunes artistes, un recueil d'histoires extraordinaires, pour que la création hors les murs puisse se poursuivre et se nourrisse aux sources de leurs imaginaires. Les auteurs, des amoureux fous du Théâtre et particulièrement du Théâtre de rue, nous communiquent la vibration de chaque idée, le parfum de chaque mot, le feu qui les brûle toujours.
Quels liens existe-il entre danses et culture hip-hop ? A travers une étude historique et sociétale de cet art, l'auteure retrace les origines de la culture hip-hop, pour nous faire découvrir l'univers des danses hip-hop, avec ses particularités et ses codes. Autour de ce vocabulaire culturel et artistique qui leur est propre, les membres de la culture hip-hop - appelés B-BOYS et les B-GIRLS - recréent du lien social.
Jean-Luc Godard a emprunté à la philosophie avant d'être à son tour objet d'études et de colloques. Il s'agit ici de considérer la cinématographie de Jean-Luc Godard comme discours philosophique propre et de comprendre son mode opératoire. Cette proposition est exposée selon quatre approches qui travaillent sur les réalisations du cinéaste, y repèrent l'expression philosophique, en développent la réalité et argumentent ses conditions de possibilité.
Dans l'univers résolument blanc du cinéma français, comment se rendre visible en tant que femme noire et actrice ? Quelle place leur est donnée à l'écran ? L'étude des personnages féminins noirs dans le cinéma français contemporain en donne un aperçu : les rôles périphériques, stéréotypés et marginalisés se bousculent. Cet ouvrage enquête sur l'histoire des représentations au travers d'une étude exhaustive des rôles interprétés par ces femmes et d'une analyse détaillée du parcours de trois actrices contemporaines. Il aborde la complexité d'exercice de ces actrices tiraillées entre le besoin de travailler et l'idée de contribuer malgré elles à faire perdurer ces représentations stéréotypées.
Cette étude prend appui sur les trois premiers films kabyles, La Colline oubliée, d'Abderrahmane Bougermouh (1996), Machaho, de Belkacem Hadjadj (1996), La Montagne de Baya, d'Azzedine Meddour (1997), et se poursuit avec le premier film chaoui, La Maison jaune d'Amor Hakkar (2008), avant de faire un détour vers le cinéma berbère marocain, aux côtés de Mohamed Mernic. L'auteure s'intéresse tout naturellement au contexte politique et social ayant accompagné la naissance des oeuvres et aux requêtes des Imazighen les ayant précédées.
Cette étude propose un retour rétrospectif sur l'ensemble de l'oeuvre de Miyazaki. Elle met en lumière les différentes figures de créateurs, aussi discrètes que récurrentes, qui traversent ses oeuvres et le discours esthétique dont elles sont porteuses. Sont ensuite analysées la méthode de création miyazakienne, ainsi que les stratégies narratives visant à transmuer, sans la nier, sa subjectivité en des univers fictionnels à la portée universelle.
La "photographie africaine" (1989-2015) ne constitue ni un genre, ni un mouvement artistique. L'adjectif "africaine" désigne en fait un cadre géographique, seul rescapé de la suspicion généralisée envers toute tentative définitionnelle. Les acteurs de cette photographie abordent souvent leur sujet sous un angle politique. S'il n'y a pas de spécificité formelle de la photographie africaine, il y a un cas photographique africain : on s'interroge souvent sur ce que cette photographie est censée être.
Peintre animalière vénérée aux États-Unis, en Angleterre et dans le monde entier, respectée mais également fort critiquée en France, Rosa Bonheur (1822-1899) a vécu comme elle l'entendait. Dans la transparence. Libre. Autonome. Affranchie de toute étiquette. Partisane du réalisme académique, pionnière du féminisme, homosexuelle présumée alors qu'elle se défendait de l'être, Rosa Bonheur s'est consacrée à son art et à la « sainte mission d'élever la femme ». En s'inspirant du récit de Rosa Bonheur confié sur le vif à son amie Anna Klumpke, Albertine Gentou s'est lancée dans la rédaction, à la première personne, des mémoires librement adaptés de cette femme d'exception.
La Voix divine, nous disent les mythes et traditions, a créé le monde. Le chant des voix humaines lui répond. Orphée, l'initié des Mystères grecs, personnifie les pouvoirs de la musique. De nos jours, le matérialisme scientiste qui nie l'harmonie cosmique est démenti par la science « holistique » qui rejoint la sagesse ancestrale. Au confluent de la physique contemporaine et de la métaphysique traditionnelle, de la cosmologie et de l'anthropologie, de la musicologie et de l'ethnomusicologie, cet ouvrage contribue à ce nouveau paradigme en élucidant les arcanes de l'harmonie musicale. Il lui restitue sa dimension symbolique et spirituelle et éclaire l'évolution confuse de la musique occidentale depuis le début du xxe siècle.
Les sens façonnent notre perception, intime et collective, de l'espace urbain. Celui-ci reflète-t-il à son tour les aspirations, les attentes, les émotions des citoyens, des usagers ? L'aménagement ou la gestion contribuent-ils à l'émotion positive, l'urbanité, la confiance, la joie de la vi(ll)e ? Trop souvent, l'urbanisme dit moderne a ignoré le lien avec les sens, la vie collective, la mémoire du temps, la nature, et ce, au profit du calcul et du « tout immédiat ». Or, la ville n'est pas que mathématique à l'heure de l'intelligence artificielle ou de la « smartisation ». Bien d'autres champs impactent la ville et se déploient à travers de nouvelles approches. Ces thèmes sont traités ici par des praticiens provenant de divers coins d'Europe ainsi qu'à l'échelle de différents pays.
Début 1990, la série télévisée de David Lynch, Twin Peaks, crée l'événement. Le créateur, novateur et sulfureux, d'Eraserhead (1977) et de Blue velvet (1986) révolutionne le concept et l'écriture de feuilleton de télévision. En 2017, Lynch réalise une troisième saison intitulée Le retour . Entre-temps, il y aura eu Twin Peaks : Fire Walk with me (1992), oeuvre de cinéma magistrale, méprisée alors, unanimement réévaluée aujourd'hui. Par l'exploration de ses dimensions culturelles et esthétiques, cet essai cartographie l'univers et le réseau édifiés par D. Lynch.
Une idée répandue voudrait qu'il n'y ait pas d'héroïnes noires au répertoire et par conséquent pas vraiment de grands rôles au théâtre pour les comédiennes afro-descendantes. Mais est-ce bien vrai ? Occultation, invisibilisation, décoloration... les figures théâtrales à la peau sombre ont disparu du paysage dramatique avec l'histoire coloniale, c'est ce qu'entreprend de montrer cet ouvrage qui part sur les traces de ces héroïnes du répertoire moins blanches qu'on ne croit. De quoi renverser dénis et préjugés et relire autrement le répertoire.
Ce livre se propose d'analyser les influences étrangères qui se sont exercées sur le cinéma iranien, depuis ses débuts tardifs, à la veille du "parlant", jusqu'au déclenchement de la révolution islamiste. Il distingue les influences des cinémas des pays voisins (arabo-turcs et indiens), puis s'attarde sur celle du cinéma américain des années 50 et 60 et de la Nouvelle Vague française. L'auteur montre comment un cinéma "sous influences" a pu servir de terreau à l'éclosion d'un cinéma "national".
Spécialiste reconnu de la question tsigane, Louis de Gouyon Matignon retrace ici l'histoire du jazz manouche depuis sa création dans les années 30 jusqu'à ses expressions les plus récentes. Le lecteur y côtoiera, au gré d'une discothèque de 100 albums, une galerie de personnages hauts en couleur dont Django Reinhardt, les frères Ferré, le trio Rosenberg ou encore Biréli Lagrène et Christian Escoudé, et découvrira des talents méconnus ou aujourd'hui oubliés. Tous, à leur manière, ont contribué à écrire cette histoire.
Sur un continent totalement dominé par la production américaine de cartoons et en particulier des films de Walt Disney, des artistes français tentent un pari fou : créer en France des dessins animés. Le temps est-il venu qu'advienne un dessin animé français ? Est-ce enfin, depuis la fin de la Première Guerre mondiale, l'émergence d'une école française du dessin animé après vingt ans d'errements ?
Les films apocalyptiques soulèvent les questions des fins dernières. Cet imaginaire apocalyptique est ici étudié par des chercheurs de diverses provenances (spécialistes de l'expression artistique et théologiens), offrant une approche plurielle et critique, à la mesure de la richesse et des enjeux de ce type de cinéma. L'oeuvre de réalisateurs marquants (Tarkovski, Herzog, Kieslowski) est entre autres abordée.
D'où le cinéma de Michelangelo Antonioni tire-t-il son étrange pouvoir de fascina-tion ? Assurément de la qualité si particulière du regard que le cinéaste, film après film, a posé sur la matière filmée : un regard qui s'exerce sur fond de vacuité, à fleur de cette béante inconsistance où les choses qu'on ne peut tenir à l'oeil, ni contenir dans un récit, se rechargent constamment de mystère et s'élèvent à la puissance de l'évidement.
L'oeuvre prolifique d'Alain Cavalier, témoigne d'une singularité dans le cinéma mondial et apporte un regard nouveau sur la manière de faire des films. Cet ouvrage s'interroge sur ce qu'il y a de commun entre les tournages dits "industriels" avec les grandes stars de l'époque telles que Romy Schneider, Jean-Louis Trintignant, Alain Delon ou encore Catherine Deneuve, et ceux réalisés par exemple il y a cinq ans, seul, sans équipe technique, en face à face avec les "Braves", Raymond Lévy ou Jean Widhoff.
La liberté, ce n'est plus s'affranchir des limites du corps pour aller dans je ne sais quel au-delà, dans je ne sais quel rêve, quelle fuite. La liberté c'est retrouver le geste et le corps dans toute sa simplicité. C'est revenir à des sensations simples, marcher, lever les bras, tourner la tête et goûter au plaisir du mouvement. Retrouver le chemin de son expressivité naturelle, se frayer le chemin vers sa légèreté de mouvement et sa spontanéité, dans la construction, tout ça va être le travail du chorégraphe.
Pauline Viardot, née Garcia, cantatrice d'opéra, la diva du XIXe siècle, est une musicienne accomplie, pianiste et organiste, compositeur de mélodies et d'opérettes en collaboration avec Ivan Tourguéniev. Cet ouvrage collectif se distingue des biographies déjà existante car il recueille une vingtaine d'études diverses sur une personnalité cosmopolite, connue aussi bien en Asie et en Amérique qu'en Europe.
Star du cinéma français des années 30, Annabella (1907-1996) connut une immense popularité. Charmante jeune première, elle illumina les écrans pendant les années de la Grande Dépression. Certains de ses films ("Napoléon" d'Abel Gance, "Le Million" et "Quatorze juillet" de René Clair, "Gardez le sourire" de Paul Fejos, "Hôtel du Nord" de Marcel Carné) ont marqué l'histoire du cinéma. Cette biographie nous livre le portrait d'une femme généreuse et entière, moderne et libre, ainsi que la description nostalgique d'une époque révolue, du Paris des années folles au monde doré d'Hollywood.
Cet ouvrage est un voyage au long du parcours de John Coltrane, à la découverte de sa personnalité complexe et de son oeuvre musicale et à laquelle on ne cesse de rendre hommage. John Coltrane l'Africain, le Mystique, l'Universel. L'auteur décrit à travers la chronologie des enregistrements de John Coltrane les différentes phases de sa création musicale. Après s'être affranchi de l'ombre tutélaire de Miles Davis, il trouva un son unique et une identité musicale très forte qui suscite encore aujourd'hui émoi et intérêt.
La forme urbaine, socle des pratiques sociales, autorise ou interdit. L'intérêt général, le vécu du citoyen, son appropriation spatiale des lieux publics, se construisent là. Les difficultés de l'urbanisme europén sont certainement le résultat d'une méconnaissance, voire d'un mépris, vis-à-vis des réalités urbaines qui ont jalonné son histoire, son élaboration civilisationelle et ses aspects anthropologique.