Ecrit à la fin de savie, alors que Zweig a été contraint par les nazis de s'exiler au Brésil, c'est le récit poignant d'une addiction au jeu et de ses effets dévastateurs.
Une histoire sur deux millions d'années, du paléolithique jusqu'à nos jours, des grands courants migratoires humains qui ont contribué au brassage des peuples sur notre planète. Pistant les traces laissées par l'homme sur les routes hypothétiques des invasions présumées, Jean-Paul Demoule mène l'enquête, tordant le cou au passage à nombre d'idées reçues. Un essai décapant en un temps où il apparaît plus que jamais nécessaire d'affirmer haut et fort que, depuis l'aube de l'humanité, nous avons toujours été des migrants.
Ce livre propose de se reconnecter avec la nature, de comprendre son langage. Car la nature a un rôle thérapeutique : le lectorat pourra gagner en bien-être et améliorer son écoute des autres. Il s'agit aussi de fournir des clés pour laisser entrer la nature dans notre quotidien, où que l'on soit, et de développer une forme de sixième sens.
Après «24 Heures dans l'Égypte ancienne», de Donald P. Ryan (2019) et «24 Heures dans l'antique Athènes», de Philip Matyszak (2021), voici de nouveau 24 chapitres et un personnage par chapitre, cette fois pour raconter chacune des 24 heures d'une journée dans la Chine des Han, en 17 après J.-C., sous le règne de l'usurpateur Wang Mang, confucianiste et réformateur. Car nous autres Occidentaux ignorons presque tout du quotidien des Chinois de jadis hors des palais impériaux. Le jeune archéologue Yijie Zhuang nous le raconte de manière particulièrement vivante, sur fond de tensions sociales et à une époque d'époustouflant progrès techniques (dont l'invention du papier, de la racine carrée et... de la brouette).
Une seule fois, Mrs C. a cédé, surprise, à l'envie subite d'aimer un inconnu...
Un récit de survie au coeur d'une jungle aussi dangereuse que sublime
En 1950, un explorateur de 23 ans disparaît en pleine jungle amazonienne alors qu'il tentait de traverser seul la Guyane française d'ouest en est. Il s'appelait Raymond Maufrais. De lui, on ne retrouva que son carnet de voyage, perdu,
au milieu de la forêt.
La découverte de ce texte bouleversant conduit Eliott Schonfeld à retenter cette expédition extrême. Il s'enfonce ainsi dans la jungle, soixante-dix ans après Maufrais. Face aux mêmes dangers, étreint par les mêmes émotions, le jeune aventurier partage le même rêve fou que son aîné : vivre dans la jungle, quitter la civilisation qui détruit le monde sauvage. Accompagné par le peuple de la jungle - singes hurleurs, anacondas, caïmans... - et hanté par son alter ego disparu, Eliott Schonfeld écrit pour ne pas se perdre. Il est le premier homme à achever cette aventure en solitaire - la plus grande de toute sa vie.
Eliott Schonfeld, 27 ans, est le plus jeune membre de la Société des explorateurs français. Après l'Islande, le désert de Gobi, l'Alaska et l'Himalaya, cette expédition en Amazonie l'a emmené plus loin encore dans la solitude et la confrontation avec une nature impénétrable - et pourtant si menacée.
Une journée dans la Rome antique sous le règne de Trajan, quart d'heure par quart d'heure, par l'auteur d'Empire et des Trois Jours de Pompéi; après ces deux succès et avec un même talent de conteur, Alberto Angela immerge si bien ses lecteurs dans l'Antiquité romaine qu'il fait presque d'eux des Romains afin qu'ils la comprennent mieux. Un livre qui s'est vendu à plus de 500 000 ex. en Italie.
Les deux textes composant cet ouvrage constituent une présentation de la psychanalyse qui s'adresse d'abord aux non-spécialistes.
"Il n'y a pas de femmes compositrices !" proclamait en 1920 un maestro britannique. Et Hildegarde de Bingen au Moyen Age ou Maddalena Casulana à la Renaissance ? Et Nannerl Mozart, Fanny Mendelssohn, Clara Schumann ou encore Bjrk ? Autant d'artistes venues peupler ce livre, aux côtés d'interprètes telles que Martha Argerich, Jacqueline du Pré et Maria Callas, ainsi que de grandes pédagogues comme Nadia Boulanger. Mieux, c'est une jeune musicienne italienne qui manie ici la plume aussi talentueusement que sa baguette de cheffe d'orchestre pour brosser ces seize portraits de consoeurs ayant dû batailler dans un univers masculin, et pour nous fredonner à travers elles une petite histoire de la musique accessible à toutes les oreilles, par-delà les préjugés et les barrières de genre.
Ce « récit d'apprentissage » mêle témoignages de chantiers et réflexions théoriques sur le métier de charpentier et l'artisanat en général. Il questionne les vertus de la transmission dans une époque de disruption.
Pourquoi la productivité, dont on nous rabat les oreilles, doit cesser de faire partie de notre vocabulaire, tant au plan individuel des travailleurs, en ce qu'elle est aliénante, qu'au plan sociétal, en ce qu'elle ne peut plus être un argument à l'heure de la sobriété nécessaire et de la reconnaissance des valeurs du soin et du lien social.
Comment le capitalisme responsable fait de nous ses éternels obligés : un regard anthropologique sur la mue du système et sur ses émissaires inconscient.
L'enjeu de cet ouvrage est de faire le point sur le mythe de la contre-culture post-capitaliste : pour commencer, qu'a-t-elle de « post »-capitaliste, cette contre-culture ? Et comment ce mythe permet de transformer l'injonction de « consommer moins et mieux » en « consommer mieux et plus » ? Vous allez adorer détester les enfants gâtés : ils sont toujours l'autre, mais chacun de nous peut se reconnaître par certains aspects en eux. Faites-vous partie de ces influenceurs qui s'ignorent dont l'objectif caché et sans doute inconscient est de continuer à consommer comme avant sans passer pour un suppo écocide du grand capital ?
Aboutissement de 25 ans de réflexion et d'engagement, ce livre est déjà un classique dans le monde entier. C'est sa première traduction en France. Il s'attache à décrire les violences systémiques faites aux femmes, à montrer qu'elle est le terreau de toutes les autres formes de violence, et à dégager les conditions d'une politique au féminin. Son autrice est une des très grandes spécialistes actuelles des violences raciales et des violences de genre. Ce sont ses écrits qui ont inspiré les flashmobs qui se sont propagés sur les réseaux sociaux, après l'affaire Weinstein, avec le chant "El violador eres tu" ("Le violeur c'est toi").
Partir c'est mourir. De peur. La "bourgeoise à cambouis" a repris sa moto, direction l'Amérique du Sud, où règne la "violencia". Pendant six mois, seule sur sa moto, elle parcourt la Colombie, l'Argentine et le Brésil : 21 000 kilomètres d'une aventure presque punk au temps du Sentier lumineux, et toujours, chevillée à l'âme et au coeur, une soif de rencontres, de liberté et d'indépendance. Par l'autrice de "Et j'ai suivi le vent".
Voici le plus grand discours anti-esclavagiste. Il a été prononcé le 5 juillet 1852 par le plus célèbre des anciens esclaves, Frederick Douglass, il est magistral, implacable, un feu d'artifice rhétorique utilisant toutes les figures de style possibles pour dénoncer avec une rare virulence le crime de l'esclavage, dont la nation toute entière est accusée d'être complice.
10 décembre 1948 : les Nations unies adoptent la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui se veut une réponse claire aux projets génocidaires et au problème des apatrides généré par la Seconde Guerre mondiale. Hannah Arendt réagit en publiant l'année suivante un essai où elle développe pour la première fois l'une de ses thèses les plus célèbres : le droit d'avoir des droits. C'est ce texte inédit en français que nous publions, précédé de "Nous réfugiés" (1943), ici dans une nouvelle traduction.
Une majorité de femmes souffrent souvent, sans le savoir, de ne pas avoir la vie sexuelle qu'elles souhaitent : être à l'aise avec les sensations, pouvoir les ajuster à celles du partenaire, bénéficier ainsi des vertus reconstituantes du partage amoureux. Au croisement de la gynécologie, de la médecine chinoise, de la psychanalyse et de l'approche trans-générationnelle, le docteur Flaumenbaum, gynécologue et acupunctrice, s'appuie sur plus de trente ans d'expérience pour expliquer comment les femmes d'aujourd'hui construisent leur sexualité, la place qu'y tient la mère, pourquoi le plaisir ou même le désir sont si peu souvent au rendez-vous, et comment faire pour y remédier. Un livre qui devrait revigorer les hommes et dynamiser les femmes.
Absurde, le capitalisme ? Sans doute. Et pourtant... Pourtant, nous agissons quotidiennement en accord avec ses principes. Mieux (ou pire) : bien souvent, nous y adhérons pleinement, même lorsque ils heurtent nos convictions profondes. Mais pourquoi joue-t-on le jeu ? Pour expliquer cette situation paradoxale, il est tentant de se tourner vers de grandes explications. Ce livre propose plutôt d'explorer une autre voie : celle de la pluralité des petits arrangements, des petits enrôlements, dont la multiplicité forme un filet duquel il est difficile de s'extraire. Ou comment nous sommes, sans toujours en être conscients, amenés à être des bons capitalistes.
Cette série de conférences (1915-1917) montrent le mouvement de la psychanalyse où apparaissent tous les problèmes majeurs qu'elle aborde.
Il est le plus célèbre des profs de philo, il eut comme élèves Simone Weil, Raymond Aron ou encore Julien Gracq, qui voyait en lui un "admirable éveilleur". Au XXIe siècle encore ses "Propos sur le bonheur" sont étudiés dans la plupart des cours de philosophie en terminale. La raison ? Alain le moraliste était concis, limpide et concret, et il parvenait à faire aimer les penseurs et la pensée. Aujourd'hui, on parlerait presque de philosophie pratique, tant ses propos sont ancrés dans le réel de nos émotions et de la vie quotidienne.
Cette édition est augmentée de sept nouveaux propos sur l'apparence et la vérité, la rhétorique et l'éloquence, l'intelligence au travail et l'art d'enseigner, et plus généralement sur les moyens de savoir ce qu'on pense.
Comment sortir de la souffrance et de la servitude au travail ? En se le réappropriant pour lui donner du sens. Voulant ressentir l'oppression comme la ressentent les opprimés, et poursuivre le plus authentiquement son projet de définition d'une société libre, Simone Weil est entrée à l'usine en décembre 1934. Tour à tour découpeuse, emballeuse, fraiseuse, enchaînant les maladies et les accidents du travail, les renvois et les mises à pied, la philosophe rebelle a fait l'expérience de la machine, de la soumission, de l'humiliation, de l'inégalité pendant près d'un an. La brutalité de cet esclavage l'a marquée à vie.
Qu'est-ce qu'une société qui ne fait pas de place aux jeunes ? Qu'est-ce qu'un travail qui ne participe pas à la construction de soi ? Réfléchissant aux illusions et impasses de son époque (on est au début des années 1930), Simone Weil nous parle en prophète d'aujourd'hui. Ce livre, qu'elle considérait comme son oeuvre principale, est pour la "génération Covid", si inquiète et en colère.
Les luttes pour l'égalité et la justice sociale portées au XXe siècle par Rosa Parks, Martin Luther King ou Malcolm X se poursuivent aujourd'hui grâce au mouvement Black Lives Matter. Elles ont une longue histoire, qui commence avec le combat pour l'abolition de l'esclavage. Les Noirs y tiennent dès le début une place essentielle. Frederick Douglass est le plus célèbre d'entre eux. Son autobiographie, saluée pour ses qualités rhétoriques, est recommandée à partir de la classe de 4e.
Texte intégral, suivi du récit inédit de son évasion, et préfacé par Michaël Roy, meilleur spécialiste français de Frederick Douglass.
Chaque année, le jour de son anniversaire, un écrivain reçoit des fleurs d'une inconnue. Une année, c'est une lettre. L'inconnue se dévoile?