Aboutissement de 25 ans de réflexion et d'engagement, ce livre est déjà un classique dans le monde entier. C'est sa première traduction en France. Il s'attache à décrire les violences systémiques faites aux femmes, à montrer qu'elle est le terreau de toutes les autres formes de violence, et à dégager les conditions d'une politique au féminin. Son autrice est une des très grandes spécialistes actuelles des violences raciales et des violences de genre. Ce sont ses écrits qui ont inspiré les flashmobs qui se sont propagés sur les réseaux sociaux, après l'affaire Weinstein, avec le chant "El violador eres tu" ("Le violeur c'est toi").
Ciudad Juarez, à la frontière du Mexique et des États-Unis, a la réputation d'être la capitale mondiale du crime. Plus de 200 000 ouvrières travaillent dans cette zone. Entre 1993 et 2003, on s'en souvient, près de 1 500 jeunes femmes y furent assassinées avec une hallucinante sauvagerie. Personne n'y comprenait rien. On fit alors appel à une anthropologue, Rita Laura Segato, pour saisir le sens de cette vague de violence dirigée contre des femmes. La haine n'était pas le mobile, puisque, à l'évidence, les meurtriers ne connaissaient pas leurs victimes. Alors, pourquoi les tuait-on ? Et pourquoi ces crimes demeuraient-ils impunis ? La théorie développée par Segato est aujourd'hui discutée dans le monde entier et son essai est devenu l'une des principales références des études sur les fémin
Une mère peut en cacher une autre... Quand les nounous noires jouent le rôle de la mère séductrice, celle de l'oedipe, les mères biologiques organisent leur disparition, elles les congédient, éliminent toutes les traces des nourrices. Dès lors, pour l'enfant blanc, quelque chose est perdu, inaccessible... Un célèbre essai de l'anthropologue argentine Rita Laura Segato, pour la première fois traduit en français, sur une violence intime inouïe des mères que l'on commence tout juste à étudier en France.